Ce mardi 2 mars s'est tenu un rassemblement devant le tribunal administratif de Cergy appelé par les TUI, en lutte depuis juin contre 583 licenciements. Des soutiens d'autres secteurs en lutte étaient présents comme les femmes de chambre d'IBIS Batignolles, les Monoprix, SUD Renault et des étudiant.e.s.
Crédits photo : CSE TUI France
Alors que depuis le début de la crise on dénombre plus de 800 PSE avec plus de 80 000 emplois qui sont supprimés ou menacés en France, depuis juin les TUI luttent contre les 583 licenciements. En ce sens, un rassemblement s’est tenu devant le Tribunal Adminstratif de Cergy ce mardi 2 mars pour exiger l’annulation du plan de licenciement. Après avoir été balayés par la DIRECCTE, les TUI ont en effet lancé un recours devant le Tribunal Administratif, pointant notamment les conditions de départ des salariés, avec des « moyens financiers [qui] ne sont pas au rendez-vous », mais aussi les suppressions d’emplois.
Ce rassemblement a été l’occasion de réunir différents soutiens tels que la CGT HPE et les femmes de chambre de l’IBIS Batignolles, les Monoprix, SUD Renault, mais aussi des étudiant.e.s de Nanterre.
Depuis juin et l’annonce par visioconférence de la direction de TUI France de la suppression de deux-tiers des effectifs, les TUI luttent pour leurs emplois et dénoncent une entreprise « qui ne recule devant rien ». Intervenant au rassemblement, Stéphane, militant CGT TUI France, explique : « même si on a reçu nos lettres de licenciement, cela ne nous empêche pas de nous battre contre ceux qui ont joué avec nos vies, alors qu’ils ont touchés des millions du gouvernement ». En effet, TUI France a reçu des aides publiques très importantes ces dernières années, et a notamment encaissé près de 10 millions d’euros grâce au CICE. En contrepartie, l’entreprise licencie 583 personnes soi-disant au nom de « l’avenir de l’entreprise ».
Face à cela, les TUI ont décidé de relever la tête. Comme l’a expliqué un salarié « le confinement ne nous a pas empêché de nous battre ». Depuis juin les salarié.e.s se mobilisent ainsi contre leur PSE, mais aussi plus largement en étant à l’initiative de la manifestation du 23 janvier dernier contre les suppressions d’emplois. « Il y a une chose importante qu’on s’est aperçu à travers notre lutte, c’est qu’il faut qu’on se regroupe » note ainsi un salarié au micro, tandis qu’un autre ajoute : « la base ne se laissera pas faire, en face ils sont organisés donc il faut qu’on le soit nous aussi ».
Lors des prises de paroles, les travailleurs ont également dénoncé la situation des étudiant.e.s. « Il y a des étudiants qui ont tenté de se suicider et le gouvernement qu’est-ce qu’il fait ? Il donne des milliards aux patrons. C’est toujours nous qui payons la crise » a ainsi expliqué Stéphane, militant CGT TUI France. Or, alors que le combat pour l’emploi concerne toutes et tous, les TUI n’ont pas manqué de souligner l’absence de plan à la hauteur du côté des directions syndicales.
Publié par REVOLUTION PERMANENTE