SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
CGT / SMICT CGT du CHU de Lille

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Le syndicat CGT appelle les salariés de l'usine Bosch Rodez à la mobilisation ce vendredi 29 octobre dans le cadre de la venue de Jean Castex, à Figeac, où le Premier ministre doit visiter l'usine aéronautique Ratier-Figeac. 
 

Le Premier ministre est présent ce vendredi, dans le Lot, où il doit visiter à Figeac l’usine Ratier-Figeac dans l’après-midi. 

A cette occasion, le syndicat CGT de l'usine Bosch Rodez pose la question dans un communiqué publié aujourd'hui " Comment le gouvernement peut-il se déplacer et ignorer la situation de notre usine et de l’industrie dans notre département ? " et souligne que " le gouvernement n’a respecté aucun de ses engagements et laisse Bosch mener une politique de délocalisation visant à se désengager de notre usine".

Aussi, il appelle dans ce communiqué, " l'ensemble des salariés à un arrêt de travail ce vendredi 29 octobre à partir de 13 heures et à se joindre au rassemblement qui aura lieu devant l'usine de Ratier-Figeac à 14 h 30 ".

Publié par FSC

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
L’employeur tire de son pouvoir de direction la possibilité de contrôler l’activité des salariés. Ce contrôle n’est toutefois pas sans limite, l’employeur ne pouvant apporter aux droits des personnes et aux libertés individuelles et collectives de restrictions qui ne seraient pas justifiées par la nature de la tâche à accomplir ni proportionnées au but recherché (art. L.1121-1 CT).

Dans cette affaire, un cuisinier a été licencié pour faute grave après que l’employeur a constaté des manquements aux règles sanitaires via un système de vidéosurveillance. Le salarié, qui exerçait seul son activité en cuisine, était soumis à la surveillance constante d’une caméra que l’employeur avait installée afin d'éviter la reproduction de manquements commis par ce salarié. Conformément à l’article L1222-4 du Code du travail, l’employeur avait informé préalablement le salarié de l’installation de la vidéosurveillance. 

Toutefois, les juges ont considéré qu’un tel système de vidéosurveillance, en ce qu’il permet un contrôle permanent de l’activité du salarié, était attentatoire à la vie privée du salarié et disproportionné au but allégué de sécurité des personnes et des biens. Les enregistrements sont en conséquence inopposables au salarié dont le licenciement est jugé sans cause réelle et sérieuse, l’employeur n’ayant pas obtenu les preuves fondant le licenciement de manière loyale.

Cette position constante de la Cour de cassation est particulièrement utile à rappeler face à l’extension du télétravail et de l’utilisation des technologies de l’information et de la communication qui fait ressurgir les problématiques de contrôle de l’activité des salariés et du temps de travail. 
Emmanuel Gayat, avocat associé spécialiste en droit du travail, abordera ce sujet lors de notre JDSpresso du 3 novembre prochain au salon Eluceo (pour plus d’information, cliquez
ici). 

 

Publié par JDS

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Var. Le blocage d’un dépôt pétrolier contre la hausse du carburant expulsé par la gendarmerie

Ce matin, des Gilets jaunes et des manifestants contre le pass sanitaire ont bloqué le dépôt pétrolier de Puget-sur-Argens dans le Var, afin de protester contre l'autoritarisme sanitaire et l'augmentation des prix du carburant et de l'énergie. Vers 11h30, ils ont été délogés par la gendarmerie.

Gilets Jaunes et anti-pass

Crédit photo : Maxime Meuneveaux / France Télévisions

Ce matin, plusieurs dizaines de Gilets jaunes et de manifestants contre le pass sanitaire ont bloqué le dépôt pétrolier de Puget-sur-Argens dans le Var, afin de protester contre l’autoritarisme sanitaire et l’augmentation des prix du carburant et de l’énergie.

Dans une vidéo postée sur Twitter, on les entend chanter l’hymne des Gilets Jaunes « on est là, pour l’honneur des travailleurs et pour un monde meilleur, même si Macron le veut pas nous on est là » ainsi que « anticapitalistes ! ». Selon une manifestante interviewée par Var Matin, « la hausse du prix de l’essence, la prime de 100 euros, voilà le déclencheur. On le ressent comme du mépris. C’est une miette de pain que l’on nous jette ».

Selon France3 Régions, « trois camions-citernes [ont été] bloqués par des barricades à l’extérieur du dépôt » ainsi qu’« une trentaine de camions, à l’intérieur du dépôt, [qui] n’ont pas pu quitter les lieux pour effectuer leur tournée de livraisons ». France3 indique également que « les salariés du dépôt pétrolier ne sont pas à l’origine de ce blocage ».

Vers 11h30, ils ont été délogés par la gendarmerie. Face à la colère légitime de la population contre la gestion autoritaire de la crise sanitaire et l’augmentation des prix qui met en grande difficulté les classes populaires, la seule réponse de Macron a consisté à donner un chèque de 100€ et à réprimer toute lutte qui dénoncerait la politique du gouvernement.

Alors même que toutes les factures augmentent, les patrons de l’énergie réalisent des bénéfices record. Les miettes du gouvernement ne suffisent pas, c’est un blocage des prix de l’énergie et une indexation des salaires sur les prix qu’il faut revendiquer pour empêcher le patronat et l’État de nous faire payer les hausses des tarifs de l’énergie !
C’est directement dans les poches des patrons qui se gavent sur le dos des travailleurs que l’on doit arracher ces revendications. Il nous faut un plan de bataille pour coordonner les nombreuses mobilisations qui émergent sur ces questions et pour lier la lutte des Gilets jaunes et des anti-pass sanitaire à une lutte des travailleurs des secteurs concernés !

 

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La preuve concrète est à présent faite comme le montre ce qui se passe dans le domaine de l'énergie et de la production de l'électricité que la mise en concurrence, la casse des monopoles publics au profit du privé, outre l'abandon de souveraineté nationale, loin d'aboutir à la baisse du prix pour les usagers se transforme au contraire en moyen de faire porter sur la population les profits engrangés par les actionnaires, véritables prédateurs!

C'est qu'il s'agit pour l'oligarchie de faire payer la crise et la " transition énergétique" à " ceux d'en bas "

________________________

SOURCE :

https://convergence-nationale-rail.fr/soutien-de-la-cnr-a-la-journee-daction-du-29-octobre-2021-contre-la-privatisation-du-service-public-ferroviaire-a-marseille/

 

Publié par FSC

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Dans la pandémie COVID, la casse de l'hôpital se poursuit :

 

 

Officiellement se révèle que 20% des lits sont fermés.

Les personnels sont épuisés, la déshumanisation s'installe.

L’aumône du Ségur de la santé (180 euros) n'a pas réglé ET l'injustice des rétributions (2 fois moins que les infirmières allemandes par exemple, 3600 euros par mois pour la Suisse) Et par conséquent le manque d'attractivité de la profession de plus en plus désertée.

 

 

Et le professeur CAUMES sur LCI ce mercredi soir faisait remarquer que les 35 heures n'étaient - loin de là- pas une mauvaise chose, MAIS qu'il aurait fallu recruter dans la foulée au moins 30% de personnels en plus.

Tandis que les conditions imposées ont fait perdre le SENS même du travail !

C'est que les politiques mises en oeuvre depuis des dizaines d'années ont visé à gérer l'hôpital public et la santé elle-même comme une entreprise privée, à réduire massivement les dépenses consacrées à la santé.

Et que Macron a poursuivi et amplifié cette politique.

Pas d'autre issue que les luttes personnels-usagers pour arrêter la casse en vue de s'engager en même temps dans une politique qui tourne le dos à cette véritable agression contre le peuple !

Publié par FSC

 

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Le juge judiciaire ne peut pas contrôler le motif économique avant la notification des licenciements
Depuis 2013, le contrôle des grands licenciements économiques collectifs impliquant l’établissement d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) s’est complexifié car il est dévolu à 3 acteurs :

- l’administration du travail (la DREETS) qui doit homologuer le document unilatéral de l’employeur ou valider l’accord collectif majoritaire portant sur le PSE ;

- le juge administratif qui est seul compétent pour connaître des litiges relatifs à la décision de validation ou d’homologation prise par la DREETS, au contenu du PSE, à la régularité de la procédure de licenciement collectif, etc.

- le juge judiciaire qui, de manière résiduelle, est compétent pour apprécier principalement le motif économique des licenciements, l’application des critères d’ordre des licenciements et l’obligation individuelle de reclassement, etc.

Au-delà de la difficulté à déterminer leur compétence matérielle, en atteste le contentieux foisonnant en la matière, ces acteurs ne peuvent intervenir qu’à des moments précis et différents.

Dans l’affaire ici commentée, un syndicat a saisi le juge judiciaire, avant le prononcé des licenciements, pour faire constater l’absence de justification économique de la fermeture totale de l’entreprise et des 872 ruptures de contrats de travail subséquentes. La Cour de Cassation refuse de saisir l’opportunité en jugeant que « le juge judiciaire, saisi avant la notification des licenciements pour motif économique, ne peut faire droit à des demandes tendant à constater l'absence de cause économique » qui est - selon la Haute Cour - sans effet sur la régularité de la procédure de licenciement en cours devant le CSE. 

La contestation judiciaire du motif économique du licenciement n’est donc possible qu’une fois que les salariés ont perdu leurs emplois. Conforme aux textes qui tendent à limiter le contrôle du juge judiciaire sur les choix de gestion de l’entreprise, cette décision conforte la pratique qui consiste à envisager des licenciements économiques sans réel motif.

 

Publié par JDS

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Un salarié tente de s'immoler

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Bénéfices records pour les patrons de l’énergie : à eux de payer pour notre pouvoir d’achat !

Tandis que des milliers de familles peinent désormais à faire le plein et à se chauffer à cause de l’explosion des factures d’énergie ces dernières semaines, les patrons des multinationales du pétrole et du gaz se portent à merveille, comme ils l’avaient prévu. À l’image du géant Total, qui en augmentant ses marges, a doublé ses bénéfices au 2nd trimestre.

Hausse des prix

Credits Photo : AP - Lewis Joly

Avec la fameuse « reprise économique » dont se réjouissent désormais les patrons, les bénéfices dans le secteur de l’énergie ont été démultipliés. Des milliards qui tombent directement dans la poche des actionnaires, et qui continuent à se multiplier au fur et à mesure que l’inflation s’accélère, entraînant une augmentation généralisée des prix pour la population.

Et évidemment de l’autre côté, ce sont nous qui en payons le prix. Depuis plus d’un mois, cette même inflation a fait exploser les factures des ménages à tous les étages. D’abord le gaz en septembre, qui a augmenté de 20% d’un coup. Puis c’est le prix du carburant qui a bondi début octobre, avec la barre des 2€ par litre d’essence franchie dans plusieurs régions. Et désormais, l’inflation se répercute même sur le prix des courses, avec 11% d’augmentation moyenne à prévoir pour les plus précaires.

Déjà le mois dernier, on relevait les profits faramineux d’EDF qui bat tous les records depuis son introduction en bourse, avec plus de 7 milliards de bénéfices prévus en 2022, alors qu’ils imposaient à la population une hausse sans précédents des prix du gaz.

Et bien du côté des carburants, même logique. Total, la plus grosse entreprise pétrolière française qui pèse 112 milliards de chiffre d’affaires, est le meilleur exemple de cette multiplication des profits dans le secteur de l’énergie. Au cours des six premiers mois de l’année, les bénéfices (classés EBITDA ajusté) de la multinationale ont augmenté de 59% par rapport au premier semestre de 2020. Un chiffre qui monte à 120% si on ne regarde que le 2nd trimestre. Évidemment, les salariés n’ont pas vu la couleur de ces résultats records qui ont immédiatement été convertis en augmentation pour les actionnaires. «  Confortés par les excellents résultats du deuxième trimestre, le Conseil d’Administration a décidé la distribution d’un second acompte sur dividende [...] à 0,66€/action  », se vantent-ils, soit 1,7 milliards d’euros en plus des 2,1 milliards versés chaque trimestre en dividendes.

Des résultats ouvertement assumés comme issus de la hausse des prix de l’énergie, comme l’annonçait déjà Patrick Pouyanné lui-même, le PDG de Total, en introduction de l’annonce de ses résultats financiers en juillet 2021 : «  Ce trimestre, TotalEnergies tire pleinement parti du prix des hydrocarbures élevés  ».

Et c’est le cas de la totalité des autres entreprises du secteur. ExxonMobil, le leader international du pétrole, a indiqué le 30 septembre dernier «  que les cours élevés du brut et du gaz naturel allaient doper sa rentabilité sur le troisième trimestre fiscal 2021  ». Et en effet, après une année 2020 où le colosse pétrolier a enregistré des pertes, la hausse des prix ce début d’année les a déjà largement compensés. D’après le Figaro, sur les derniers résultats financiers publiés : «  Il a enregistré un bénéfice net de 4,7 milliards de dollars d’avril à juin, contre une perte de 1,1 milliard sur la même période en 2020  ».

Et cette tendance est loin de prendre fin. Selon un communiqué de l’entreprise repris par le site boursier.com d’ici la fin de l’année : «  Les prix accrus du gaz naturel devraient majorer le profit d’Exxon sur ces activités de 500 à 900 millions de dollars. L’amélioration des marges de raffinage pourrait avoir quant à elle un effet positif de 500 à 700 millions de dollars.  »

Contre la destruction des conditions de vie et de santé de millions de personne en raison de la hausse des prix et de la stagnation des salaires, aujourd’hui c’est bien un blocage des prix de l’énergie et une indexation des salaires sur les prix qu’il faut revendiquer pour empêcher le patronat et l’État de nous faire payer les hausses des tarifs de l’énergie ! Et face aux miettes qu’il nous laisse, rien à attendre du gouvernement. C’est directement dans les poches des patrons qui se gavent sur le dos des travailleurs qu’on doit arracher ces revendications. Avec un plan de bataille pour coordonner les nombreuses mobilisations qui émergent dans plusieurs secteurs sur les salaires et les conditions de travail, à l’image de la grève victorieuse à Granger-Frères qui ont obtenu en 2 jours une hausse de tous les salaires face à la flambée des prix.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Augmentation du prix du pain de 10 centimes : les plus précaires sont les premiers touchés

Dans un contexte où les plus précaires pâtissent de l’augmentation des prix des carburants et de l’énergie, d’autres produits de première nécessité tels que la baguette de pain verront leur prix augmenter ces prochaines semaines.

1,10€ la baguette

Crédits photos : AFP

Après des semaines d’augmentation des factures des ménages, c’est désormais la baguette qui augmente un peu partout. Jusqu’à 10 centimes comme c’est déjà le cas en Haut-de-Seine rapporte France-Info. En cause, l’augmentation du prix du blé, matière première, qui a grimpé de 30% en un an, suite à des pénuries et une inflation mondiale.

De plus, les boulangers qui ont des dépenses importantes en gaz et en électricité pour alimenter leurs fours, voient aussi leurs factures d’énergie s’alourdir avec l’inflation.

Alors qu’ « en 20 ans, la baguette a pris 23 centimes » selon Dominique Anract, président de la Confédération nationale de la boulangerie pâtisserie française sur FranceInfo, cette hausse fulgurante va peser sur l’alimentation des plus précaires. Ainsi d’après l’Insee, qui relève que les ménages dont les revenus sont inférieurs à 1000€ par mois consacrent en moyenne 7,10€ par jour dans leur alimentation, (contre 18€ pour les foyers les plus aisés), cette augmentation de 10 centimes constituera à elle seule une augmentation de 1,5% de ce budget.

Avec l’augmentation du prix du carburant, de l’énergie et des courses et maintenant celle du pain qui sont des dépenses de première nécessité, la majorité de la population déjà précaire voit sa situation s’aggraver avec l’inflation. Pour beaucoup, il est de plus en plus difficile de vivre dans des conditions décentes alors que les salaires sont toujours au plus bas, et ne suivent pas l’inflation. Le “chèque inflation” unique de 100 euros promis par le gouvernement est donc une insulte dans cette situation, et il est urgent d’imposer une réelle augmentation immédiate des salaires et des aides sociales pour tous, indexés sur la hausse des prix, et financé de la poche du patronat qui se goinfre de profits depuis le début de la crise.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Allez, à prendre et sans rien laisser!

Tiens, en ce dimanche 24 octobre de l'an de grâce à Macron 2021, petite récap de la semaine
Tiens, en ce dimanche 24 octobre de l'an de grâce à Macron 2021, petite récap de la semaine
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Tiens, en ce dimanche 24 octobre de l'an de grâce à Macron 2021, petite récap de la semaine
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Tiens, en ce dimanche 24 octobre de l'an de grâce à Macron 2021, petite récap de la semaine

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
« 100 balles et un Mars » : Macron et Castex nous enfument ! Suppression des taxes, les grands patrons doivent payer !
« 100 balles et un Mars » : Macron et Castex nous enfument ! Suppression des taxes, les grands patrons doivent payer !

Crédit Photo : Ludovic Marin / AFP

Révolution Permanente

L’aveu d’une situation plus grave que ce qu’admettait le gouvernement en septembre

Tournant autour du pot malgré un présentateur de TF1 se voulant pressant auprès de lui, le chef de l’exécutif a introduit ses mesures en dressant le tableau de la situation. Après avoir rappelé que la hausse du prix du carburant était le produit de la relance économique – « en particulier en France et c’est heureux » – Jean Castex a admis que la hausse généralisée des prix de première nécessité, qui bien que « temporaire », ne cesserait pas de sitôt contrairement à ce qu’il avait annoncé le 30 septembre sur le même plateau télé. En effet, alors qu’il annonçait alors un soit disant « blocage des prix » du gaz jusqu’en avril, Jean Castex en a profité pour revenir sur ces déclarations et a affirmé que celui-ci serait prolongé jusqu’en 2022. Une façon pour Castex de montrer le sérieux avec lequel le gouvernement prend cette question, prêt à revoir sa copie, illustrant aussi que cette hausse des prix s’inscrira dans la durée.

Un chèque de 100 euros pour survivre : l’insulte du gouvernement aux classes populaires

C’est donc pour trouver une solution à cet emballement des prix que le Premier ministre a annoncé l’octroi d’une « indemnité classe moyenne » aux 38 millions de personnes touchant un revenu inférieur au revenu médian de 2 000 euros nets par mois. Face à un « sujet difficile et complexe », Jean Castex souhaite ainsi faire bénéficier à un large secteur de la population ce qui ressemble à un classique chèque carburant quelque peu élargi. En ne restreignant pas l’accès au chèque aux conducteurs, il s’agit là d’éviter toute « usine à gaz », entendez tout ressentiment de la part de secteurs qui se sentiraient lésés ou laissés sur le carreau.

Dans la continuité des annonces du 30 septembre où le chef de l’exécutif avait revendiqué des mesures inédites se révélant être des miettes consistant en l’étalement de l’impact de la hausse des prix, celui-ci cherche donc à amortir par ce chèque de 100 euros non seulement l’essence mais également les biens de première nécessité qui sont les premiers concernés par l’inflation.

Ce que Jean Castex présente comme une mesure exceptionnelle face à une situation exceptionnelle consiste donc en un versement d’un montant ridicule face à l’explosion du coût de la vie. Alors que le gouvernement est conscient de marcher sur des œufs – le Premier ministre a lui-même fait allusion aux prix du carburant plus élevés qu’à l’époque des Gilets Jaunes – et cherche à apparaitre à s’adresser le plus largement possible pour éviter toute explosion sociale d’ampleur, il apparait en réalité totalement en deçà de la hausse du coût de la vie ! Expliquant notamment avoir « connu des prix encore plus élevés, mais enfin…  », il minimise totalement la hausse des prix du carburant en la chiffrant à 80 euros en moyenne par automobiliste. Une estimation totalement à la baisse qui permet de faire passer un chèque de 100 euros pour généreux – et encore, puisqu’il n’est versé qu’une seule fois (!) – alors que les nombreux témoignages relatent des hausses qui flirtent davantage avec plusieurs centaines d’euros.

Mais l’enfumage de Jean Castex ne s’arrête pas là. Derrière son air grave, prônant la « concertation » et la « réflexion », il propose une mesure non seulement minimale mais également arbitraire. D’une part, l’usage du revenu médian coupe de cette mesure des foyers touchant légèrement davantage mais qui essuient des dépenses bien plus conséquentes avec la hausse généralisée du coût de la vie, à l’instar des familles nombreuses ou des ménages habitant des territoires ruraux. D’autre part, la non prise en compte de la composition des foyers laisse sur le carreau 2 millions de familles monoparentales – principalement des mères isolées – qui devront composer avec un chèque de cent euros pour nourrir leurs enfants et survivre le temps d’une hausse qui va durer au moins un an selon les propres aveux du chef de l’exécutif. Enfin, s’il revendique faire bénéficier cette mesure à différentes catégories de population, ce dernier ne sait même pas quand les retraités pourront la toucher tandis que les travailleurs de la fonction publique pourront espérer en bénéficier uniquement dans trois mois et que les étudiants ne sont même pas concernés alors même qu’ils ont été en première ligne de la précarité depuis près de deux ans.

Avec cette mesure, Jean Castex crache tout son mépris à la gueule de ceux d’en bas qui tentent de survivre. Ayant fait miroiter pendant plusieurs jours l’annonce d’une mesure inédite, notamment par le biais de la presse relatant les débats s’agissant de l’éventuelle baisse des taxes sur le carburant, l’exécutif choisit une nouvelle fois une forme de « en même temps » : s’adresser le plus largement possible pour éviter toute niche de contestation, tout en évacuant par la même toute baisse des taxes dont le chiffrage aurait donnée l’image de panier percé vis-à-vis de sa base sociale de droite. C’est donc Bercy sous la houlette de Bruno Lemaire qui a eu le dernier mot au sein du gouvernement, se fondant sur l’argument du coût trop important d’une telle mesure fiscale.

Selon Jean Castex, « la baisse des taxes est inégalitaire car elle concerne tout le monde, est compliquée à mettre en œuvre et n’est pas cohérente avec la politique de long terme dont je suis le garant ». Se justifiant par le caractère inéquitable d’une baisse des taxes, le Premier Ministre agite l’objectif d’un déficit public de 5% pour 2022 mais n’explique pas réellement comment financer le chèque de 100 euros si ce n’est en parlant du milliard de bénéfices supplémentaires engendré par le biais de la TVA et en expliquant qu’il « faudra aller chercher l’argent quelque part ».

Suppression immédiate des taxes sur la consommation, c’est au patronat de payer la hausse du coût de la vie !

Les annonces de Jean Castex sont l’énième démonstration du mépris profond du gouvernement à l’égard des classes populaires. Si le chèque ridicule de 100 euros était censé être la carotte pour nous faire accepter la hausse des prix mais aussi l’entrée en vigueur de l’assurance-chômage et les tentatives de Macron de remettre sur la table la réforme des retraites, il est nécessaire d’exiger que ce soit aux capitalistes de payer la crise dans sa globalité !

Les taxes sur la consommation, notamment la TVA, et plus spécialement la TICPE pour le carburant, sont profondément injustes et antisociales. Elles doivent être supprimées immédiatement et financées via la réquisition immédiate des superprofits du grand patronat et de ceux qui se gavent grâce à l’évasion fiscale pendant que le gouvernement tente d’endormir ceux d’en bas avec des miettes. Mais c’est aussi pour l’augmentation générale des salaires, l’instauration d’un revenu étudiant et d’une allocation pour les plus précaires qu’il faut se battre pour répondre à l’urgence de la situation.

Pour construire un rapport de force suffisant pour les faire reculer, l’ensemble de ces revendications doivent être portées sur les ronds-points, les lieux de travail et dans la rue comme le font les Gilets jaunes et de nombreux salariés en grève pour la hausse de leurs salaires et l’amélioration de leurs conditions de travail.

Publié par http://canempechepasnicolas.over-blog.com

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Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.

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