SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Le Smic va augmenter automatiquement le 1er mai entre 2,4% et 2,6% du fait de la forte inflation enregistrée ces quatre derniers mois, indique le ministère du Travail à l'AFP ce jeudi.

Inflation : le Smic va augmenter automatiquement le 1er mai, entre 2,4 et 2,6%
Le Smic va augmenter automatiquement le 1er mai entre 2,4% et 2,6% du fait de la forte inflation enregistrée ces quatre derniers mois (illustration). © AFP - PHILIPPE HUGUEN

Le Smic va augmenter automatiquement le 1er mai entre 2,4% et 2,6% du fait de la forte inflation enregistrée ces quatre derniers mois, selon une estimation du ministère du Travail, contacté jeudi par l'AFP. La hausse exacte sera connue le 15 avril quand l'Insee publiera son estimation définitive de la hausse des prix en mars. Le Code du travail prévoit que "lorsque l'indice national des prix à la consommation atteint un niveau correspondant à une hausse d'au moins 2% par rapport à l'indice constaté" lors de l'établissement du Smic "immédiatement antérieur", le salaire minimum est relevé "dans la même proportion" le mois suivant.

Hausse du SMIC entre +2,4 et +2,6% le 1er mai
Hausse du SMIC entre +2,4 et +2,6% le 1er mai © Visactu

Une augmentation de 30 à 35 euros

Actuellement de 1.603 euros brut par mois, le Smic devrait être porté entre 1.641 et 1.647 euros brut au 1er mai, c'est à dire 1.269 euros à 1.299-1.304 euros net, soit une augmentation de 30 à 35 euros. Le Smic horaire brut passerait lui de 10,57 à 10,82-10,85 euros.  

La hausse du Smic est calculée à partir de la hausse des prix pour les 20% des ménages les plus modestes, chez qui la hausse de l'énergie se fait encore davantage ressentir. En janvier, le Smic avait augmenté de 0,9% après une hausse exceptionnelle de 2,2% en octobre, déjà due à l'inflation.

En mars 2022, les prix à la consommation augmentent de 4,5 % sur un an (Insee)
En mars 2022, les prix à la consommation augmentent de 4,5 % sur un an (Insee) © Visactu

Publié par France bleu.fr

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

La démocratie ... Marche !

Preuve qu'ils ont la trouille de l'affaire McKinsey!

Publié par FSC

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Ledit "secret des affaires" arrange bien le capital toujours libre et non faussé.

capture d'écran prise sur Reporterre

Pas moins de deux ministres pour expliquer dans un conférence de presse que le "secret des affaires" c'est la loi, un point c'est tout. De ce fait, Orpea, McKenzey ou tutti quanti, circulez, il n'y a plus rien à voir!

 

Le président candidat à sa réélection avait commis deux ministres devant la presse: Amélie de Lombard de Montchalin, passée comme une fleur du parti de Valérie Pécresse à Emmanuel Macron, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques(sic); Olivier Dussopt, élu député socialiste en juin 2017 et devenu en novembre de la même année ministre chargé des Comptes publics(sic).

Presque en catimini comme il se doit, en pleines vacances estivales, la loi du secret des affaires est adoptée le 30  juillet 2108. Elle découle de la directive européenne de Bruxelles édictée le 8 juin 2016. Normal, quand on a été brillantissime banquier d'affaires, puis ministre de l'Economie sous Hollande président socialiste, de faire adopter, un an après son élection à l'Elysée, une loi favorisant les marchés. Non?

Je ne trahis pas un secret en proclamant que cette loi arrange les financiers, tous les financiers, de droite, de leurs extrêmes et aussi de la gauche caviar.

Tiens, un exemple, MLP, alors eurodéputée à Bruxelles, votait pour le « secret des affaires » et se plaçait du coté des multinationales, l'évasion fiscale, tout en renforçant les sanctions contre les lanceurs d'alerte. Et la fille de son père qui se dit aujourd'hui pour la justice sociale?

Dimanche 10 avril, ne votez pas pour les Marchés dont font partie aussi Z ou MLP. Ne votez pas pour le parti de François Hollande président. Ne votez pas pour l'écolo bobo. Ne votez pas zutile ou zefficace.

Votez avec vos tripes, indifférents au sondages rémunérés par le capital. Votez en conscience de classe! Toujours du même côté de la barricade contre l'exploitation capitaliste.

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Publié par CGT COMPIEGNE FACEBOOK

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Sevrey. 90% de grévistes chez Amazon : « on veut 300 euros net d’augmentation de salaire »

Après les mobilisations dans les entrepôts de Montélimar et Bretimy-sur-orge, les travailleurs de Sevrey (71) se sont mis en grève ce début de semaine. Ils revendiquent une augmentation de leur salaire, notamment face aux superprofits du géant Amazon et à l’augmentation généralisée des prix.

NAO

CREDIT PHOTO : LA CGT AMAZON FRANCE LOGISTIQUE

C’est sans préavis que les travailleurs de l’entrepôt Amazon de Sevrey, en Bourgogne-Franche-Comté, ont lancé leur mobilisation. A l’aube des NAO (Négociations Annuelles Obligatoires) sur les salaires, ils étaient près de 90% à se mobiliser en équipe de nuit, et 50% en équipe de jour.

« Toutes les équipes se sont mobilisées, on a vu des gens sortir qui étaient jamais sortis » déclare Antoine Delorme, délégué syndical à la CGT Amazon auprès de Révolution Permanente. Au départ sous la forme de tractage, puis de débrayage, la mobilisation a rapidement pris la forme d’une grève. Et les raisons sont limpides : la direction ne leur propose que 2% d’augmentation annuelle sur leur salaire, soit 26 euros net, alors même que leur salaire frôle le SMIC et que l’inflation elle, est de 3,6%.

« Dans la conjoncture actuelle, dans l’entreprise dans laquelle on travaille, oui, c’est insatisfaisant. Ce qu’on demande nous, c’est du 300 euros net, soit un 32 heures payé 35. » Car « le climat actuel, c’est l’augmentation de tous les tarifs pendant que nous on a rien alors tout le monde se dit "mais on bosse quand même chez Amazon quoi !" »

En effet, fin 2021, l’entreprise doublait ses profits, à hauteur de 14 milliards de dollars pour le quatrième semestre de l’année. « On travaille chez Amazon : c’est la plus grosse boutique du monde ! En même temps, on sait que leur politique et leur façon de faire c’est pas redistribuer aux salariés, c’est de gagner du pognon et le réinvestir pour grandir, grandir, grandir… Et nous, en tant que salariés, on stagne. Y a de plus en plus de chiffres d’affaires, de bénéfices, mais nous nos salaires n’augmentent pas. Y a rien qui augmente pour nous. » martèle Antoine.

Cariste (moniteur de chariots) depuis dix ans, Antoine explique également que ce statut n’existe pas chez Amazon, au profit d’un autre spécifique à l’entreprise, celui d’« agent d’exploitation polyvalent ». Une reconnaissance de statut pourtant nécessaire aux travailleurs pour faire prévaloir leurs acquis ailleurs, pour laquelle ils avaient mené leur direction au tribunal. « Soit t’es ouvrier [agent d’exploitation polyvalent], soit t’es chef d’équipe, y a pas d’intermédiaire, pas de coef, tu peux pas gravir d’échelons si tu veux pas prendre les responsabilités d’un chef d’équipe. »

A cela, il faut ajouter les conditions de travail chez Amazon. Antoine raconte : « C’est infecte. On nous répète que c’est la sécurité avant tout mais tout le monde vous dira que c’est pas vrai : c’est de la productivité à plein gaz. Faut toujours en donner plus, faut engranger un maximum de commandes… Faut toujours, toujours courir. »

Les grévistes de Sevrey se sont mobilisés 24h en vue des négociations nationales, qui ont lieu jeudi. « Là on a envoyé un message assez fort, et ils seront obligés de prendre en compte ce qui s’est passé. » Pour reconduire, les travailleurs attendent la deuxième réunion de négociations, afin de savoir ce que la direction va leur proposer.

Chez Amazon mais aussi dans d’autres entreprises des mobilisations inédites pour des salaires à hauteur d’une vie digne fleurissent depuis quelques mois. Cette grève chez Amazon s’inscrit dans une séquence d’inflation généralisée, et alors que les grandes firmes comme Amazon engrangent des profits record, il faut exiger que le patronat paye et augmente les salaires.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Thalès : après deux mois de mobilisation, les grévistes se préparent à durcir la grève

Depuis maintenant plus de deux mois, les salariés des différents groupes de Thalès se mobilisent pour des augmentations de salaires. Face à ce mouvement inédit, la direction reste sourde et pousse par là les salariés à accentuer la mobilisation. Depuis jeudi dernier, huitième jour de grève pour les salariés, une discussion s’est ouverte sur la forme que doit prendre le durcissement de la mobilisation.

En lutte pour les salaires !

Crédit photo : Révolution Permanente Toulouse, Assemblée Générale du 24 mars Thalès Alenia Space

Après un huitième jour de grève, la direction persiste dans son mépris

Le géant Thalès connaît une mobilisation inédite depuis maintenant huit semaines. À l’échelle nationale, l’ensemble des entreprises du groupe se sont coordonnées pour s’opposer à la proposition méprisante de la direction sur les salaires. En grève chaque jeudi, la mobilisation touche des milliers de salariés à l’échelle nationale. Alors que Thalès réalise des profits records avec un bénéfice net multiplié par deux en 2021, les grévistes refusent les misérables 3,5 % d’augmentation maximum que la direction impose dans l’ensemble des entreprises du groupe.

La mobilisation est marquée par une forte unité syndicale (FO, CGT, CFE CGC, CFDT), ce sur la base une condition commune : pas de négociation tant que le siège du groupe interdira les différentes entreprises de négocier au-dessus de 3,5 %. Une situation figée depuis le début des NAO (Négociations Annuelles Obligatoires) qui ont été boycottées par les différentes organisations syndicales. C’est sur cette base qu’a émergé le mouvement de grève dans les différentes entités du groupe Thalès.

Jeudi 24 mars, c’était le huitième jour de grève en deux mois, pour des salariés qui continuent d’être mobilisés. À cette occasion, porté par une Assemblée Générale de 500 personnes, le site de Cannes a décidé de la reconduction du mouvement au lendemain. Sur le site de Thalès Alenia Space à Toulouse, plus de 300 salariés se sont réunis en Assemblée Générale. La majorité des entrées étaient bloquées dès le matin, occasionnant « une journée morte » pour la direction, comme le décrit Thomas, élu CGT à Révolution Permanente. Cela fait deux semaines que ce blocage est instauré, symbole d’une volonté de durcir le mouvement. Dans la continuité, une délégation d’une trentaine de grévistes de Thalès AVS, une autre entité des six que compte le groupe, a rejoint les salariés du site toulousain d’Alenia Space.

Parmi les centaines de grévistes rassemblés, Bernard*, un des 86 ouvriers du site de Thalès Alenia Space affirmait que « la production est à l’arrêt avec la quasi-totalité des effectifs ouvriers en grève ». Ces derniers ont les plus bas salaires du groupe et sont donc les plus vulnérables face à la hausse brutale des prix et aux augmentations de salaire qui ne suivent pas. Bernard* nous résume ainsi la situation : « C’est simple, on contribue au bon fonctionnement de l’entreprise, on a fait des efforts avec le gel des salaires, le Covid, etc. À l’arrivée, l’activité se porte très bien avec des bénéfices record en majorité reversés aux actionnaires, mais ça ne retombe pas pour nous. La répartition des richesses n’est pas juste ».

Pourtant, selon le syndicat FO, le géant Thalès aurait distribué 130 millions d’euros cette année aux actionnaires dont l’Etat est le principal d’entre eux. Une politique qui favorise les actionnaires au détriment des salariés, qui passe d’autant plus mal en sachant que l’Etat est directement responsable de cette gestion. C’est dans ce sens que l’intersyndicale a interpellé les différents candidats à la présidentielle : « Face au mépris affiché d’une direction fermée et isolée, nous vous demandons d’exprimer votre point de vue sur le partage de la valeur créée, surtout concernant un groupe dont l’Etat est le premier actionnaire  ». Cependant, aucun candidat n’a pour l’instant réagi à cette interpellation et les salariés restent bien conscients que l’augmentation de leur salaire passera par la mobilisation.

Vers un durcissement de la mobilisation

Durant l’Assemblée Générale du jeudi 24 sur le site toulousain, l’annonce de la reconduction de la grève au lendemain par les grévistes Thalès Alenia Space à Cannes questionne une partie des salariés mobilisés. En marge du rassemblement, un petit groupe de grévistes discutent des perspectives. Xavier*, ingénieur syndiqué CGT : « Il faudrait frapper fort sur un moment, plutôt que d’étaler la mobilisation dans le temps. Même s’il y a un risque que ça soit moins suivi. Si on laisse passer pour la suite, ça va être compliqué. Sur un plan plus général, comme on est un fleuron de l’industrie, on sait que si on gagne ça ouvrira plus de possibilités pour l’ensemble des sous-traitants qui ont des salaires plus bas que nous ». Carole, ouvrière du site, va aussi dans ce sens : « C’est le moment de durcir le mouvement, sinon on peut rentrer dans une certaine routine à se mobiliser seulement les jeudi ».

L’ambiance générale tend vers un durcissement de la mobilisation, mais quelques grévistes ne sont pas encore décidés. Certains d’entre eux se posent légitimement la question financière. En effet, durcir le conflit implique de perdre plus d’argent, ce qui freine particulièrement le secteur ouvrier du site qui ont les salaires les plus bas de l’entreprise. Cependant, loin d’être une fatalité, la mise en place d’une caisse de grève par l’Assemblée Générale et sa prise en charge par les salariés syndiqués ou non, peut venir résoudre ce problème. En s’appuyant sur la solidarité interne à l’entreprise, mais aussi sur la solidarité de la population, la caisse de grève est un outil puissant pour rendre visible le conflit au-delà de l’entreprise.

Aussi, les Assemblées Générales réunies chaque jeudi restent pour l’instant limitées et ne permettent pas aux grévistes, syndiqués ou non, de prendre de discuter de leurs doutes et de s’investir plus dans la mobilisation. Les prises de paroles concernent quasi-exclusivement les représentants syndicaux et laissent très peu de place au débat sur la stratégie de la grève, alors même que de nombreux salariés se questionnent sur le sujet. L’état actuel de l’Assemblée Générale alimente une certaine passivité des salariés qui laissent en définitive la décision et les réflexions à l’intersyndicale. Preuve en est, malgré l’Assemblée Générale du jeudi 24 mars avec plus de 300 salariés, il est pourtant revenue à l’intersyndicale de trancher ce lundi 28 mars de la forme que prendra la suite de la mobilisation. Pourtant, donner aux salariés syndiqués comme non-syndiqués l’espace pour qu’ils deviennent acteurs de leur grève est un élément décisif pour la suite de la mobilisation. C’est le seul moyen pour décupler les forces militantes de la grève, mais aussi garantir un fonctionnement démocratique de cette dernière.

Une autre interrogation décisive tient dans les perspectives plus générales, notamment sur le lien avec Airbus Defence and Space, un autre grand donneur d’ordre dont les salariés sont en grève chaque mardi depuis deux semaines sur des revendications similaires. Une situation inédite, ou deux des principaux donneurs d’ordre de l’industrie aéronautique française connaissent des grèves sur les mêmes problématiques au mêmes moments. Dans ce sens, une mobilisation commune des grévistes de Thalès et Airbus serait un symbole puissant qui pèserait fortement dans le rapport de force avec le patronat.

Une lutte inédite qui pose les germes d’une unité entre donneurs d’ordre et sous-traitants

Quoi qu’il arrive par la suite, il y aura un avant et un après-grève chez Thalès et Airbus. La crise qui a touché le secteur aéronautique depuis 2020 a créé un changement subjectif chez beaucoup de salariés du secteur, donnant lieu à des conflits pour les salaires chez certains sous-traitants (Derichebourg, Daher, AHG..). Actuellement la colère chez les grands donneurs d’ordre que sont Airbus et Thalès, perçus comme « privilégiés » par rapport à la sous traitance, montre que ces derniers se sentent aussi menacés et refusent de se laisser faire. C’est un changement majeur pour un secteur à majorité composé d’ingénieurs, où le climat social était très calme, parfois depuis plusieurs décennies. Ces grèves sont les premiers germes d’une tendance à la radicalisation d’un énorme secteur de cadre et ingénieur.

On assiste donc à une sorte de « prolétarisation » de toute une frange d’ingénieurs et cadres de l’industrie, ce qui diminue la distance entre les conditions des salariés des donneurs d’ordre et celles de la sous-traitance. Cette division artificielle réalisée par le patronat devenant plus friable, les luttes qui émergent peuvent commencer à poser les bases pour une future unité des salariés de l’aéronautique et du spatial. C’est dans ce sens que Gaëtan Gracia, militant à Révolution Permanente et tourneur-fraiseur de la sous-traitance aéronautique, est venu apporter son soutien aux grévistes de Thalès jeudi 24 mars.

Plus largement, dans un contexte où la BCE vient de publier des prévisions à la hausse très inquiétantes avec 5,1 % d’inflation prévu pour 2022, c’est l’ensemble du monde du travail qui est menacé par la hausse des prix. Si les salaires ne suivent pas, comme c’est le cas dans la grande majorité des entreprises, cela signifie une perte de salaire réel. Une situation inacceptable pour des millions de salariés qui ont déjà fait de nombreux efforts pendant la pandémie. Les grèves actuelles, notamment celle de Thalès, montrent le chemin à suivre pour que la hausse des prix soit payé par le grand patronat qui a réalisé des superprofits pendant la crise sanitaire.

*Les noms ont été modifiés par soucis d’anonymat des grévistes

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Lumière sur BlackRock, ces financiers qui possèdent le monde
Lumière sur BlackRock, ces financiers qui possèdent le monde
Lumière sur BlackRock, ces financiers qui possèdent le monde

BlackRock est le plus grand gestionnaire d’actifs au monde, détenant près de 7 800 milliards de dollars d’encours en octobre 2020 [1]. Son modèle repose sur la gestion et le placement d’argent provenant de fonds de pension, d’assurances et de petits épargnants.

Un document transmis à l’Autorité des marchés financiers (AMF) annonce que, désormais, le groupe détient également 5,27% du capital d’Orpea, représentant ainsi l’un des principaux actionnaires de la société d’Ehpad accusée de maltraitances sur ses pensionnaires.

Peu connu du grand public, ce fonds d’investissement est volontairement opaque sur ses activités. Entre financements douteux et lobbying assumé, plongée en immersion dans les entrailles du monstre.

Récemment révélées par la publication du livre Les Fossoyeurs du journaliste Victor Castanet, les maltraitances systémiques exercées par les structures Orpea sur ses pensionnaires ont fait le tour des actualités. Orpea est le groupe qui se cache derrière les établissements, mais qui se cache derrière Orpea ?

Parmi ses actionnaires, se trouve en outre le tentaculaire BlackRock, un puissant gestionnaire d’actifs aux pratiques ambiguës. Créé en 1988, il a ses entrées dans une centaine de pays. Petit aperçu de la partie immergée de l’iceberg :

Une finance sans limite couplée à l’intelligence artificielle

Depuis la crise des subprimes de 2008, l’argent du contribuable ne doit plus servir à sauver des banques et des fonds spéculatifs. Les gouvernements ont ainsi mis en place des régulations fortes sur les établissements bancaires. Or, comme BlackRock n’accorde pas de crédits, puisqu’il investit l’argent de ses clients, le groupe est nettement moins contrôlé. Une marge de manœuvre qui lui aura non seulement permis de reprendre le flambeau de banques comme Goldman Sachs, mais de faire prospérer le modèle capitaliste sans commune mesure.

Ses activités ont pris des proportions considérables, au point de mettre en danger l’ensemble du monde financier s’il se trouvait en difficulté ; comme c’est par ailleurs le cas depuis peu en raison de la situation russo-ukrainienne, puisque la “pieuvre” financière accuse déjà 17 premiers milliards de pertes sur des actifs russes. Nul doute qu’une crise pourrait découler de la fragilisation d’un gestionnaire aussi omniprésent que BlackRock, détenteur d’un quasi-monopole de 7 800 milliards d’actifs, soit… trois fois le produit intérieur brut de la France !

Au-delà de sa philosophie d’entreprise qui se résume à rendre les riches encore plus riches, un autre problème se pose et se nomme “Aladdin”.

Ce programme d’analyse, développé en interne, est une intelligence artificielle capable d’effectuer de la gestion de risques et de prendre de nombreuses décisions financières en parfaite autonomie. Ce dernier brasse 18 000 milliards de dollars quotidiennement [3] soit 80% du PIB annuel de l’Union Européenne ! Quand il s’agit de faire du profit, BlackRock est au premier rang des manœuvres les moins éthiques, en témoigne le documentaire d’Arte (2020) : “Ces Financiers qui Dirigent le Monde”.

Le financement de la réforme des retraites françaises

Le lien entre ce fonds d’investissement américain et le système de retraites français n’est pas évident à première vue et pourtant, cette réforme est l’occasion idéale pour ramener de nouveaux clients auprès du gestionnaire multinational. Plus précisément : si un gouvernement diminue les cotisations pour la retraite et donc les sommes versées aux personnes concernées, il incite les épargnants des classes supérieures à se tourner vers des fonds de placements privés et BlackRock l’a bien compris.Comme le soulignait le journal Le Monde en janvier 2020 : les syndicats, les partis politiques de gauche et quelques-uns de droite qualifiaient BlackRock de « cheval de Troie de la capitalisation » essayant de tirer profit de la réforme des retraites [4].

“Depuis plusieurs années, BlackRock se montre intéressé pour mettre la main sur une partie de l’épargne des actifs français les mieux payés, afin de l’orienter vers l’épargne retraite” rappelle France Info dans son article de vulgarisation : “On vous explique la polémique sur BlackRock, ce fonds d’investissement soupçonné de vouloir imposer la retraite par capitalisation en France”Et de rappeler en priorité que : “le 6 juin, Larry Fink [PDG de BlackRock] a été discrètement reçu par Emmanuel Macron, selon L’Obs” et que “en octobre 2017, le gouvernement a demandé au Comité action publique 2022 de plancher sur la réforme de l’Etat. Un groupe d’experts où siège… Jean-François Cirelli, le patron de la branche française de BlackRock”. Les rencontres (connues) au sommet ne s’arrêtent pas là poursuit France Info :  “On retrouve encore Larry Fink à l’Elysée en juillet 2019, à l’invitation d’Emmanuel Macron, lors d’une réunion sur le climat et l’investissement”. Cette mainmise, aussi discrète que d’envergure, dépasse les frontières, celles des pays comme des sphères du pouvoir l’assaut de l’économie suisse

Le collectif Breakfree Suisse, en collaboration avec Extinction Rebellion Switzerland, a mis en ligne, le 25 Janvier dernier, le site : https://spotlightonblackrock.ch/fr pour dénoncer les investissements massifs de BlackRock en Suisse.A lui seul, le groupe détient en effet plus de 5% des parts de toutes les entreprises suisses cotées en bourse (5,4% dans Crédit Suisse, 5% dans l’Union des Banques Suisse, 6% du cimentier Holcim et plus de 9,2% de Glencore pour ne citer qu’eux) et comme tout autre actionnaire, il dispose du droit de vote lors des assemblées générales.

Cette participation importante dans l’économie Suisse fait donc de facto de BlackRock un actionnaire de poids, ce qui n’est pas sans conséquences pour l’économie locale. A titre d’exemple, ses investissements dans les sociétés immobilières (le groupe détient 10% du leader du secteur, Swiss Prime Site) ont permis à celles-ci d’acquérir de nombreuses propriétés et cela influence directement le prix des terrains en Suisse… qui a triplé depuis 2008 [5]. L’hégémonie de BlackRock, longtemps restée imperceptible pour le grand public,  est également fortement liée à de multiples scandales écologiques.

Le changement climatique, une stratégie d’investissement

Larry Fink, le PDG de BlackRock, se présente, dans les courriers envoyés à ses partenaires, comme un visionnaire et un philanthrope, porteur d’une forme moderne de capitalisme…

L’entreprise est pourtant un actionnaire important de Rheinmetall, l’un des plus gros fabricants d’équipements militaires d’Europe. Basé à Düsseldorf, le groupe vend des armes dans le monde entier et son chiffre d’affaires est directement indexé sur diverses guerres civiles. Une recherche de profits sous couverture de progrès, privilégiant les investissements les plus rentables. Et il en va de même pour le réchauffement climatiquee 2 février, ce dernier alertait par exemple ses clients sur la nécessité d’aménager leurs portefeuilles pour faire face à la transition climatique mais, dans le même temps, BlackRock continue d’occuper le rôle de premier investisseur de Total. Un paradoxe qui ne fait pas exception.

À partir de 2017, BlackRock s’est également engagé dans un processus visant à intégrer le changement climatique dans ses stratégies d’investissement et déclarait à cette occasion que « le risque climatique est un risque d’investissement ».

En d’autres termes, pendant que notre écosystème est en train de subir des températures records et que nous vivons la sixième extinction de masse, BlackRock aborde la question sous le prisme incompatible des conséquences financières.

Ce greenwashing, déployé d’après la conviction volontairement biaisée que “la croissance verte” saura sauver à la fois l’environnement et les intérêts financiers, réveille de plus en plus l’indignation de collectifs écologiques et des activistes de la lutte sociale. Le 10 février 2020, des membres de Youth for Climate, soutenus par plusieurs Gilets jaunes et organisations de lutte écologique dont Extinction Rebellion, ont organisé une action de désobéissance civile dans les bureaux de BlackRock. 

« Nous devons mettre hors d’état de nuire les plus grands pollueurs de la planète » déclarent-ils à Reporterre ; et BlackRock n’en est pas moins que la source de jouvence, une multinationale qui finance, alimente, entretient, encourage et faire perdurer des groupes climaticides, dont une importante partie du secteur des énergies fossile. Pour rappel : la pollution des énergies fossiles a tué 4 fois plus que le Covid-19.

En juillet 2021, Extinction Rébellion France organisait le procès fictif citoyen de BlackRock, en réponse notamment à l’arrestation de deux activistes ayant participé à l’action coup-de-poing du début d’année :

Pour ne rien améliorer, le groupe déclare que leur logiciel d’intelligence artificielle Aladdin est également conçu pour aider les investisseurs à suivre la trajectoire d’un portefeuille vers le zéro net, et à mieux identifier les risques et les opportunités climatiques.

Une belle ironie quand on sait que BlackRock possède 6% de Holcim, 9,2% de Glencore et détient des participations permettant de contrôler plus de réserves de pétrole, de gaz et de charbon thermique que tout autre investisseur (l’équivalent de 9,5 gigatonnes d’émissions de CO2, soit 30 % des émissions de carbone liées à l’énergie selon l’ONG InfluenceMap). Et pour ne pas causer de tort à ces entreprises, le groupe n’hésite pas à mener une vaste campagne de lobbying contre la finance durable de l’Union Européenne [6].

Comme le rappelle Nantes Révolté, ce que révèle l’affaire BlackRock – et la banalisation de ses rouages financiers pourtant criminels -, est surtout l’absence de l’Etat dans son rôle de rempart : “Qu’il agisse par la contrainte ou par la violence, l’État est une institution qui profite du système écocidaire capitaliste, les personnes au pouvoir sont intimement liées aux grandes entreprises qui en tirent les principaux bénéfices, et leurs victimes sont les mêmes : l’environnement et la population”.

– Gregoire Brunat

Sources : 

[1] BlackRock dépasse les 7.800 milliards de dollars d’encours, Les Echos, 13 Octobre 2020. https://www.lesechos.fr/finance-marches/gestion-actifs/blackrock-depasse-les-7800-milliards-de-dollars-dencours-1255249

[2] Le changement climatique va secouer les marchés financiers, Le Monde, 02 février 2022.  https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/02/02/le-changement-climatique-va-secouer-les-marches-financiers_6112077_3234.html

[3] Ces Financiers qui Dirigent le Monde – BlackRock, Arte, 06 Octobre 2020. https://youtu.be/voSty1nfU-Q 

[4]  BlackRock l’investisseur qui suit de près l’évolution du système français de retraite, Le Monde, 03 janvier 2020. https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/01/03/blackrock-l-investisseur-qui-suit-de-pres-l-evolution-du-systeme-francais-de-retraite_6024657_3234.html

[5] BlackRock sur le marché immobilier suisse, Spotlight on BlackRock, 25 janvier 2022. https://spotlightonblackrock.ch/fr/insights/real-estate

[6] Le lobbying de BlackRock à l’assaut de la stratégie finance durable de l’UE, Reclaim Finance, 30 juin 2021. https://reclaimfinance.org/site/2021/06/30/le-lobbying-de-blackrock-a-lassaut-de-la-strategie-finance-durable-de-lue/

Image de couverture Procès fictif de BlackRock par @ExtinctionRebellionFrance

Publié par http://canempechepasnicolas.over-blog.com

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Sans rire du tout, L’affaire McKinsey s'invite aigrement dans la campagne d'un ex-banquier d'affaires qui escompte revenir à l'Elysée cinq années supplémentaires.  Et lu dans Ouest France, qui n'est pas un brûlot révolutionnaire, que ledit cabinet de conseils privés a empoché 12 millions d'euros publics pour conseiller le président -qui n'était pas encore candidat-

 

Notamment pour la gestion de la campagne de vaccination dans laquelle Emmanuel Macron était le seul maître après Dieu pour dire ce qui était bon ou pas à son peuple ébahi par sa science médicale. Avec cette découverte, issue d'un rapport du Sénat codirigée par une parlementaire communiste, à quoi servait donc que se décarcassent le Conseil scientifique covid-19 et autres bidules publics chargés d'enrayer la pandémie?

Le rapport sénatorial, toujours selon Ouest France,  dit que McKinsey "n’auraient versé aucun impôt sur les sociétés entre 2011 et 2020 alors que leur chiffre d’affaires sur le territoire national atteint 329 millions d’euros en 2020, dont environ 5 % dans le secteur public ​et qu’elles emploient environ 600 salariés ​en France."

Et par des journalistes plus d'investigation, on apprend que l'évasion fiscale serait au niveau du Delaware, état des USA et paradis fiscal connu par le monde entier, surtout depuis que le président de la libre Amérique, papy Joe Biden, 79 ans, en fut longtemps sénateur du Parti Démocrate.

Bon, comme ça se dit, après tout, l'argent va toujours à l'argent. Non? Et les USA sont toujours les champions de la liberté, de la démocratie et de l'égalité sociale. Demandez leur avis aux Amérindiens claquemurés dans leurs réserves ou aux Afro-Américains descendants d'esclaves ou autres Chicanos établis au Texas avant que les cow-boys blancs de peau ne les en chassent.

Mais pourquoi je m'égare autant, me diriez-vous? Oui, comme OTAN dans laquelle la France de Sarkozy, Hollande et Macron dans le du haut commandement militaire qui ont pour chef suprême le président des USA?

Pour finir, du coup, cette capture d'écran:

Allô, l'Elysée? C'est le cabinet privé de conseils McKinsey. Oui, c'est toujours 2 158 euros l'heure de vacation de nos services

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Dans un arrêt récent, les juges font interdiction aux employeurs de recourir à la rupture conventionnelle collective pour fermer un établissement. Dans ce cas, seuls des licenciements économiques sont possibles. Décryptage de cette jurisprudence salutaire par NVO Droits.
 

Un arrêt de la cour administrative de Versailles rendu le 20 octobre 2021 à propos d'un accord de rupture conventionnelle collective a retenu toute notre attention : y est affirmé l'impossibilité pour un employeur de recourir à ce dispositif lors d'une fermeture de site (CAA Versailles 20 oct. 2021_Sté Paragon transaction).

La rupture conventionnelle collective, késaco ?

La RCC, rupture conventionnelle collective, est un dispositif de départs « volontaires », apparu en 2017 avec les ordonnances Macron. Il permet aux employeurs de réduire leurs effectifs sans avoir à justifier un motif économique. Il faut pour cela qu'un accord collectif majoritaire soit conclu au sein de l'entreprise, accord soumis au contrôle et à la validation des Dreets, les directions régionales de l’économie, de l'emploi, du travail et des solidarités (ex-Direccte). Une fois l'accord validé, les salariés qui remplissent les conditions prévues par ce dernier peuvent candidater pour un départ « volontaire ». Leur contrat de travail est alors rompu d'un « commun accord » (art. L. 1237-19-2 C. trav.).

Le contenu de l'accord de rupture conventionnelle collectiveL'accord de RCC, conclu entre l'employeur et les syndicats, doit fixer un certain nombre de règles. Notamment (art. L. 1237-19-1 C. trav.) :
– les modalités et conditions d’information du comité social et économique (CSE), s’il existe ;
– le nombre maximal de départs envisagés et de suppressions d'emplois associées ;
– la durée pendant laquelle des ruptures de contrat de travail peuvent être décidées dans le cadre de la RCC ;
– les conditions que doivent remplir les salariés pour en bénéficier ;
– les modalités de présentation et d’examen des candidatures au départ (avec les conditions de transmission de l'accord écrit des salariés concernés par le dispositif) ;
– les modalités de conclusion d’une convention individuelle de rupture entre le salarié candidat et l'employeur ;
– les modalités d’exercice du droit de rétractation des parties ;
– les modalités de calcul des indemnités de rupture garanties aux salariés (qui ne peuvent être inférieures aux indemnités légales dues en cas de licenciement) ;
– les critères de départage entre les potentiels candidats au départ ;
– des mesures visant à faciliter l’accompagnement et le reclassement externe des salariés sur des emplois équivalents ;
– les modalités de suivi de l'accord de RCC.

Pas de rupture conventionnelle collective en cas de fermeture d'établissement

L'affaire ayant donné lieu à l'arrêt de la cour d'appel de Versailles concernait la société Parangon Transaction, une entreprise spécialisée dans les activités de conception et de production de documents papiers comportant plus de 300 salariés, répartis sur 14 sites de production. En octobre 2020, la direction annonce en réunion de CSE la fermeture du site de Romorantin. Trente-trois salariés sont concernés. Une négociation s'engage alors entre l'employeur et les syndicats pour mettre en place un dispositif de rupture conventionnelle collective (RCC). Un accord est signé, puis validé par la Direccte du Centre-Val de Loire, le 5 janvier 2021.

Un syndicat non signataire conteste la décision de validation de la Direccte devant le tribunal administratif, sur le fondement de l'article L. 1237-19 du Code du travail. Selon ce texte « un accord collectif peut déterminer le contenu d’une rupture conventionnelle collective excluant tout licenciement pour atteindre les objectifs qui lui sont assignés en termes de suppression d'emplois ». En application de ce texte, le Ministère du travail précise que « la RCC ne peut, et ne doit pas, être proposée dans un contexte de difficultés économiques aboutissant de manière certaine à une fermeture de site, ce qui aurait pour effet de fausser le caractère volontaire de l'adhésion au dispositif et de ne pas permettre le maintien dans l'emploi des salariés non candidats à un départ»

Interdiction des départs contraints

Sur le site de Romorantin, les salariés étaient informés de la fermeture prochaine de l'établissement. Ce contexte n'excluait donc pas « tout licenciement », comme l'exige l'article L. 1237-19 du Code du travail, puisque les salariés réfractaires à la RCC étaient sûrs d'être licenciés à brève échéance. Comme le relèvent les juges versaillais, ces derniers n'étaient pas en mesure de faire un réel choix entre leur départ et un maintien dans leur emploi. L'employeur a bel et bien détourné le dispositif de RCC de sa finalité, à savoir permettre aux salariés un départ réellement volontaire de l'entreprise, et non contraint. En lieu et place, il aurait dû mettre en œuvre un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) afin que les salariés puissent bénéficier d'un plan de reclassement sur les autres sites de production.

Quelles sanctions pour l'employeur ?

Selon le Ministère du travail, s'il s'avère que l'employeur a utilisé le dispositif de la RCC pour « contourner l'obligation de mettre en place un PSE […], les juges pourraient considérer qu'il s'agit en réalité d'un licenciement économique déguisé et l'employeur pourrait se voir infliger de lourdes sanctions à la fois civiles (nullité des licenciements) et pénales (amende de 3 750 euros prononcée autant de fois qu'il y a de salariés licenciés telle que prévu à l'article L. 1238-4 du code du travail) ».

Ce raisonnement est parfaitement logique. Selon l'article L. 1237-19-8 du Code du travail, les recours contre les décisions de validation d'une RCC doivent être jugés dans les conditions définies à l’article L. 1235-7-1 du Code du travail, c'est-à-dire selon les règles applicables aux PSE. La décision de validation de la RCC prise par la Direccte étant annulée par la cour administrative d'appel de Versailles, c'est tout le dispositif de la RCC qui est frappé de nullité. Les ruptures de contrat qui en découlent le sont donc également, comme le sont des licenciements économiques en l'absence de PSE lorsque ce dernier est obligatoire (art. L. 1235-10 C. trav.).

Conséquences pour les salariés

Si l'on considère que les ruptures de contrat des salariés partis en RCC sont nulles, cela signifie que ces derniers ont droit à leur réintégration dans leur emploi. Mais l'établissement ayant fermé ses portes depuis janvier 2021, cette réintégration est aujourd'hui impossible. Reste donc la possibilité de saisir les prud'hommes pour demander des dommages et intérêts sanctionnant la nullité de ces licenciements déguisés… une indemnisation bien plus avantageuse que celle résultant du barème « Macron », applicable en cas de licenciement sans cause réelle et sérieuse.

En savoir plus : Voir notre étude « La rupture conventionnelle collective », RPDS 2018, n° 879, p. 245

 

Publié par droits.NVO

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

SOURCE : France Bleu

 

Fin de la grève à Trecia à Etupes, dans le Doubs
 
 
 
Ce  samedi, la CGT et la CFDT annoncent qu'un accord a fini par être trouvé avec la direction de Trécia, basée à Etupes (Doubs). Les négociations étaient au point mort depuis dix jours.
SEULE l'action paye !

Depuis dix jours, les syndicats appelaient à la grève à l'usine Trécia, située à Etupes. Les propositions faites par la direction de l'équipementier automobile ne convenaient pas à la CGT et la CFDT, réunis en intersyndicale. 

Augmentation de 2.5% et prime de 500 euros

Un accord a fini par être trouvé, autour d'une "revalorisation des salaires de 2,5%, une prime de 500€ et la création d’une prime de transport de 25€ à 40€ mensuel" selon un communiqué de la CFDT Trécia, filiale du groupe Faurecia. Selon les syndicats, près de 50% des salariés étaient en grève, depuis un peu plus d'une semaine.

Publié par FSC

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

SOURCE : La Marseillaise

Mouvement de grève inédit pour les salaires à la Fnac
Faisant suite à un appel national, les enseignes de produits culturels ont débrayé, samedi après-midi, impactant tous les magasins de la région, dont celui d’Aix à un niveau jamais atteint.
 
Encore la FNAC

Cinquante pour cent à Nice, 60 % à la Valentine, 80 % à Cannes.... » Ce samedi après-midi, Marc Pietrosino, délégué central CGT de la Fnac, égrène les taux de débrayage du jour.

Publié par FSC

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Se syndiquer CGT ?

Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
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