1759€ voici le montant de l'intéressement pour l'exercice 2014, dit comme ça, pour un grand nombre ce montant représente plus d'un salaire et on peut comprendre que cela amène une bonne bouffée d'air.
N'oublions pas que ceci est le fruit de notre travail !
Cela reste malgré tout une prime de rendement !
Rappelons aussi, une forte volonté de la direction de mettre en place cet accord d'intéressement avec pour objectif d'atteindre les 1700€ ! (vœux de la direction en début d'année 2014, avec la complaisance d'une organisation syndicale instaurant des critères « Direction ».)
Il n'y a pas de bon ou mauvais accord mais tout simplement une réelle volonté du GROUPE de rendre un accord attractif ou pas, c'est cyclique !
Tel est le prix d'une certaine collaboration avec ses conséquences !
Nous regrettons que ces mécanismes soient aujourd’hui dévoyés, servant d’abord à flexibiliser la masse salariale, tout en profitant d’une fiscalité alléchante : exonération des cotisations sociales, et crédit d’impôt pour l’entreprise.
Les augmentations de salaires étant elles aussi en berne, le pouvoir d’achat du personnel ne cesse de chuter. Le personnel demande en cash son intéressement et sa participation, qui constituent désormais un complément de rétribution indispensable pour boucler les fins de mois.
Ce système est d’autant plus pervers. C’est un mode de rémunération qui va de pair avec les nouvelles formes d’organisations du travail, telles que le « Lean Manufacturing »(« production maigre » ou encore « production sans gaspillage » ) . L’objectif est d’affaiblir la solidarité entre salariés en les mettant en compétition au détriment de l’action collective le tout sous l’œil amusé du patronat.
La généralisation du système de primes a des effets extrêmement pervers sur les conditions de travail comme sur l’évolution des salaires. Or, force est de reconnaître que les organisations syndicales ont souvent « mordu à l’hameçon », en signant des accords qui, au final, se sont retournés contre le pouvoir d’achat réel des salariés. Les primes sont souvent un prétexte, en NAO, pour ne pas augmenter les salaires. Il est grand temps d’en finir avec cette situation, et de mobiliser les travailleurs pour de véritables augmentations de salaire.
Je paies mes factures et mes courses tous les mois avec mon salaire et pas avec mon intéressement !
MON SALAIRE POUR VIVRE, C'EST CAPITAL