La très grande majorité des salariés qui ont repris le travail ce matin, l'on reprit avec beaucoup de rancœur et de colère. Le mépris affiché par la direction et surtout son nouveau directeur est sans précédent.
Avant, nous évoquions fort logiquement le manque de dialogue social, mais là il est clair que celui-ci est vraiment inexistant. SOCIAL et dialogue humain ne font décidemment pas parti du langage d'UNILEVER.
Voir autant de salariés cesser le travail d'eux-mêmes, prés de 90% du personnel, aurait dû interpeller la direction !
Au lieu de cela, celle-ci jette le mépris et l'arrogance. Comme le disait beaucoup de salariés : "on c'est fait cracher dessus, la direction nous a sali".!!
Le constat de ce conflit inquiète les salariés, surtout pour l'avenir, car la motivation du personnel, la direction l'a balayé sans un seul regard d’humanité, c'est-à-dire en tournant le dos à des salariés usés et brisés.
Rappelons-nous des propos de certains salariés pour la fermeture du R&D et le capillaire sur l'usine : "on ne si prendrait pas autrement pour tuer le capillaire en France et à Le Meux"…
Eh bien là, c'est le même sentiment qui prédomine dans les services et ateliers ; que nous réserve la direction d'UNILEVER France ?
On ne peut dire ou annoncer un plan "Vision 2013", une de plus, et ne pas faire un geste en direction des salariés afin de retrouver une motivation. Si réellement la direction ambitionnait de redémarrer le site vers un "bel" avenir, elle aurait dû entendre la demande des salariés par une belle augmentation générale.
Au lieu de cela, rien, et que du baratin habituel avec des promesses d'un autre monde, qu'une bonne partie des salariés ne croient plus et que certain ne croyaient déjà pas depuis belle lurette.
Alors hier, il a été de notre responsabilité en tant qu'organisation syndicale de faire le constat que les salariés étaient assommés face aux propos de la direction, vidés et usés moralement. Ce qui est étonnant, c'est que beaucoup souhaitaient non pas reprendre le travail, mais seulement arrêter la grève par dégoût au vu de la provocation verbale de la direction et surtout de son nouveau directeur !
Les sbires de la direction avec leur "varaible paye" à 8, 10, 15, 20 000 ou 30 000,00€, n'ont bien entendu que le sourire sur les lèvres quant-ils voient des salariés reprendre le travail dans la souffrance avec le goût amer. Eh oui c'est bon pour leur objectif de fin d'année, encore une fois sur le dos de « la France d'en bas ».
Alors hier nous avons rencontré la direction, le DRH et le directeur vers 19h15. Il était question de discuter d'un éventuel accord afin d'aménager au mieux l'impact de la grève pour les salariés.
La direction à fait des propositions sans pour cela prendre en considération ce quelle a entendu de la part des salariés ni ce qu'elle avait dit devant eux ; que les salariés s'exprimaient avec leur cœur et leur tripe !!! Mais que ceci est mignon, ben voyons ; elle a renvoyé d'un revers de main ce quelle avait dit devant les salariés, il ne manquait plus que le sourire.
En tout cas, l'arrogance et la provocation sont les maîtres mots de la direction, elle a encore étalé son talent hier lors de cette rencontre. Elle a osé demander aux élus et sous forme de chantage, de renoncer au droit d'alerte économique voté en novembre 2010 et en échange de quoi il donnerait une prime aux salariés !!
Et ce n'est pas fini, car ce matin la direction a interpellé des élus de la CFDT de l'usine pour leur dire que si l'accord de fin de conflit n'était pas signé en l’état, il traduirait devant les tribunaux tous les salariés qui ont provoqué des dégradations ou qui ont empêché les intérimaires et les sous-traitants de rentrer sur le site !!
Tout ce chantage est ignoble, on se demande réellement où veut aller la direction du site et d'Unilever France, car c'est bien au siège à RUEIL-MALMAISON que les décisions se prennent.
N’avait-elle pas comme objectif que le conflit se durcisse et s'enlise dans le temps afin d'avoir des justifications concernant l'avenir du site de production ?
Nous avons que certain d'entre vous ont eu cette réflexion, mais est-ce une raison valable pour se taire ou baisser son froc comme le disait le poulain de la direction ?
Pour ce qui concerne la CGT, notre position est claire ; nous n'acceptons pas ce chantage concernant le droit d'alerte et encore moins le chantage à la signature. Nous avons demandé par mail à la direction deux choses :
- - que la direction signe sa note d'information , celle du 22 février 2011, 13h30
- - que dans le protocole de fin de conflit soit retirée la partie qui concerne l'accord, car ce sont deux choses totalement différentes. Signer le protocole de fin de conflit c'est accepter l'accord NAO en même temps.
De toute façon nous attendons la rencontre avec les salariés lors des réunions d'info avant de prendre une décision.
A bientôt
Le protocole de fin de conflit est ci-dessous
Concernant la note d'information de la direction qui n'est pas signé (ci-dessous) par la direction, elle a été envoyée par mail aux organisations syndicales hier soir à 23h36 avec le message suivant de M.DEVILLERS : « vous trouverez ci-joint le protocole de fin de conflit soumis à votre signature demain matin reprenant les éléments dont nous avons parlé lors de nos réunions de début de soirée. Ce document sera disponible dans mon bureau demain matin à partir de 10h30. Cordialement »
Il est nullement fait référence à une date limite de signature, mais la direction persiste et signe dans le cynisme.