Rappel des faits: Mon camarade Jean-Michel Dieudonné s'est vu radié par la SNCF
Cette mesure disciplinaire a pour conséquence de le mettre au chômage à 53 ans ; pire encore, de lui retirer le bénéfice de la retraite de la SNCF. Ce qui signifie que l’intégralité des cotisations qu’il a versées ne lui seront pas rendues, il ne pourra prétendre qu’au minimum vieillesse de la Carsat sans accès à une caisse complémentaire.
Cette sanction est la plus élevée à la SNCF ; elle est humiliante, dégradante. Elle ne s’applique qu’à des agents frappés d’une lourde peine pénale (atteinte à la sûreté de l’Etat, braquage, viol, meurtre…). En conséquence, les voies de recours contre la sanction sont engagées pour annulation.
Cette sanction est réellement disproportionnée. Le reproche qui est fait à Jean- Michel est ainsi libellé : « comportement anormal émaillé de cris ». Jean-Michel, hors temps de travail, s’est adressé vivement à des collègues en tentant de faire valoir son point de vue mais il n’y a eu ni violences, ni injures, ni insultes vis-à-vis de ses collègues, ni vis-à-vis de qui que ce soit. À notre connaissance, plainte a été déposée mais le dossier d’accusation est vide. D'ailleurs, le procureur de la République vient de classer la plainte sans suite. Pour autant, la SNCF persiste et refuse la réintégration de mon camarade.
Son Comité de soutien m'adresse le message suivant:
Bonjour à chacun d'entre vous,
Nous vous faisons parvenir, sur cette pièce jointe, un document d'information sur le chemin parcouru par le Comité de Soutien de Jean Michel.
Nous vous avions promis des infos, nous vous les donnons.
Un peu plus de 2500 signataires, nous visons les 5000 pour le 1er mai.
L'action a connu (grâce à vous tous) une première étape qui s'est incarnée dans une conférence de presse à l'initiative de Fabien Roussel (Pcf) avec Caroline Fiat (FI), Présidente du Comité de Soutien et Dominique Pottier (député au groupe du PS) ; la fédération des Cheminots Cgt, la Confédération Cgt, et quelques camarades étaient présents ou excusés.
Guillaume Pépy, le premier responsable de cette injustice reste muet.
Le Procureur a classé sans suite la plainte déposée par la cadre d'astreinte.
Bref, il n'y a plus rien qui s'oppose à une réintégration, sinon un refus obstiné et indécent de Pépy.
NOUS NE LACHERONS PAS !
Des courriers sont partis en direction des ministères et la riposte juridique va s'exercer pour obtenir la nullité du licenciement.
L'idée est désormais que les députés, les sénateurs demandent des comptes à Guillaume Pépy sur son "geste déplacé" au regard de la démocratie pour un licenciement qui n'a pas lieu d'être.
Des milliers de remerciements à vous de la part de Jean-Michel, de sa famille et des initiateurs du comité de soutien.
L'article de l'Humanité sur la conférence de presse. En lien:
Publié par Le Mantois et Partout ailleurs