SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux

 

 
30 juillet 2021

Le projet de loi relatif à la gestion de la crise sanitaire, adopté en session extraordinaire par les parlementaires le dimanche 25 juillet, prévoit que lorsqu’un salarié n’est pas en mesure de présenter un passe sanitaire, l’employeur lui notifie la suspension de son contrat de travail.

Cette suspension s’accompagne de l’interruption du versement de la rémunération jusqu’à la production par le salarié du passe sanitaire, à savoir une vaccination complète ou la preuve d’un test négatif de moins de 48h ou le résultat d’un test RT-PCR positif attestant du rétablissement de la Covid-19, datant d’au moins 11 jours et de moins de 6 mois.

Les conséquences sur le contrat de travail de l’absence de présentation d’un passe sanitaire sont manifestement disproportionnées.

Le salarié dont le contrat est suspendu se retrouvera dans une situation inédite d’insécurité juridique et économique, sans ressource, sans possibilité de s’inscrire à Pôle Emploi et donc de bénéficier d’un revenu de remplacement. Une sanction financière d’une telle gravité n’est pas justifiée.

De plus, l’octroi d’une forme de pouvoir de police à des employeurs est inquiétant, de même que l’absence de toutes prérogatives accordées au médecin du travail, notamment pour appréhender la situation réelle de travail de chaque salarié au regard de l’obligation de présentation du passe.

Le projet de loi est d’ailleurs extrêmement flou sur les salariés qui seront effectivement visés par cette obligation de présentation du passe sanitaire.

Enfin, les délais envisagés pour l’application du projet de loi sont fixés sans considération de l’inégal accès des salariés à la vaccination et en violation des prérogatives du comité social et économique qui pourra être informé et consulté après la mise en œuvre des mesures décidées par l’employeur alors qu’il s’agit d’un dispositif modifiant les conditions de travail et de sécurité et introduisant un contrôle de l’activité des salariés qui devrait être soumis à son avis préalable.

Si la protection de la santé publique est un objectif légitime, il est dangereux qu’il soit envisagé qu’elle porte ainsi gravement atteinte à l’emploi des salariés et à leurs droits.

Le SAF restera donc particulièrement vigilant sur le respect des droits des salariés et sera aux cotés de toutes celles et tous ceux qui seront placés injustement dans ces situations.

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Et dans ce contexte d'une gestion capitaliste de la pandémie, du refus de passer outre aux brevets pour produire en masse les vaccins - les vaccins de tout type sans ostracisme contre les vaccins chinois, russes et cubains ...

comment ne pas comprendre la méfiance de l'opinion publique taxée par la classe dominante de complotiste ?

 

Le groupe Pfizer allié au laboratoire BioNTech a annoncé une augmentation de 92% de son chiffre d'affaires trimestriel par rapport à l'année précédente, atteignant 18,9 milliards de dollars. Son bénéfice net trimestriel augmente quant à lui de 59%.

Plus les mois passent, plus les compteurs de ventes s'affolent pour Pfizer. Comme le rappelle l'AFP, le laboratoire prévoit d'écouler cette année pour 33,5 milliards de dollars de vaccins contre le Covid-19 développés en partenariat avec l'allemand BioNTech.

C'est bien plus que les 26 milliards de dollars sur lesquels le groupe avait dit tabler en mai, et encore plus que les 15 milliards de dollars estimés en février.

A titre de comparaison, le groupe pharmaceutique américain Johnson & Johnson, qui a lui aussi développé un vaccin contre le coronavirus, anticipe 2,5 milliards de dollars de revenus issus de son sérum contre le virus cette année.
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Comprendre la réforme de l’ASSURANCE-CHÔMAGE en 4 points et 5 minutes
Comprendre la réforme de l’ASSURANCE-CHÔMAGE en 4 points et 5 minutes

Ce 1er juillet, un séisme social devait s’abattre sur la France : la modification du mode de calcul de l’allocation chômage allait mettre des centaines de milliers de personnes en grande difficulté financière. Heureusement, suite à une mobilisation syndicale de longue haleine, le Conseil d’Etat, instance qui traite des litiges administratifs au plus haut niveau, a suspendu ce qui n’est qu’une des mesures scandaleuses de la réforme de l’assurance-chômage votée en 2018. Le gouvernement va présenter une nouvelle formule de ce mode de calcul : ce n’est hélas que partie remise.

1 – De quoi s’agit-il ? 

Sans la suspension provisoire par le Conseil d’Etat , 41% des allocataires de l’assurance-chômage auraient perdu en moyenne 13% de leurs revenus dans l’année à venir. Pourquoi ? Parce que le salaire journalier de référence, c’est-à-dire la base de calcul utilisée par Pôle emploi pour calculer le niveau de votre allocation, change.

Jusqu’à présent, l’allocation était calculée sur la base de la moyenne des salaires perçus les 12 derniers mois, divisée par le nombre de jours travaillés.

Le gouvernement souhaite que l’allocation soit calculée sur les 24 derniers mois, et le revenu sera divisé par le nombre de jours total, y compris les jours non travaillés. Le fait d’avoir eu des périodes de chômage, un creux entre deux CDD par exemple, sera très pénalisant.

La réforme prévoit qu’il faille désormais avoir travaillé 6 mois pour pouvoir recharger ses droits au chômage, et non plus 4 mois comme actuellement.La contrepartie, c’est un temps d’indemnisation légèrement allongé, qui ne bénéficierait qu’à ceux qui restent au chômage jusqu’à la fin de leurs droits.

C’est pour cela que cette réforme touche d’abord les salariés les plus précaires et les jeunes, selon une étude des députés socialistes

Encore plus fort, la clémence du gouvernement a été orientée vers les plus aisés. Les personnes dont le salaire moyen était supérieur à 4500€ brut devaient voir leur allocation chômage baisser après 6 mois. Le dernier décret d’application de la loi, pris le 30 mars, leur a octroyé deux mois supplémentaires avant que la dégressivité ne s’applique.

Il existe d’autres mesures dans cette loi, censées être “sociales” et “de gauche”. Pour l’indemnisation des démissions, les critères pour en bénéficier sont tellement restrictifs que seule une toute petite minorité des démissionnaires en profite réellement, et c’est Ouest France qui nous le dit.

Autre exemple, un bonus-malus sur les cotisations patronales des entreprises, en fonction de leur taux d’utilisation des contrats courts, est mis en place. Mais cette mesure ne s’appliquera qu’en septembre 2022 et exclura les secteurs les plus utilisateurs de contrats précaires, comme l’hôtellerie-restauration. Il ne faudrait pas contrarier les patrons avant les élections.

2 – Quelle est la logique ?

« L’objectif de la réforme de l’assurance chômage, c’est de lutter contre la précarité de l’emploi en réduisant le recours excessif aux contrats courts. Ils ont explosé de 250% en 15 ans en France », expliquait Elizabeth Borne, ministre du travail, sur France Info le 16 juin. Sauf que c’est le gouvernement qui encourage les entreprises à utiliser ces contrats. Dans sa loi travail de 2017, il a introduit les contrats dit de « mission », qui sont des contrats qui s’arrêtent quand le salarié n’est plus utile à l’entreprise.

Venir pleurer sur l’explosion de la précarité quand on bosse pour le président qui a participé comme ministre et chef d’Etat à la loi El Khomri, à l’ubérisation et à la “loi travail”, c’est sacrément gonflé. Mais plus aucune malhonnêteté de nous étonne de la part de ces gens.

Cette réforme est d’abord faite pour faire faire des économies à l’assurance-chômage : plus de 2 milliards par an, selon les estimations de l’Unédic. Et ce sont les précaires, qui de toute façon ne votent pas Macron, qui vont payer, en basculant dans la grande pauvreté.

3 – Comment en est-on arrivé là ?

Il faut bien avoir en tête que l’assurance-chômage est depuis le début de son quinquennat la principale cible d’Emmanuel Macron. Mais toutes les évolutions clefs de cette attaque sociale sans précédent se sont passées dans l’indifférence générale.

L’assurance-chômage telle que nous la connaissons a été créée en 1958. Gérée par un organisme paritaire (y siègent syndicats de salariés et représentants du patronat) nommé Unédic, elle indemnise les chômeurs et elle est financée par les cotisations patronales et salariales. Jusqu’à l’automne 2017. Lors de la loi de financement de la Sécurité sociale pour l’année 2018, les cotisations salariales pour l’assurance-chômage ont été supprimées, remplacées par la fameuse CSG, un impôt que tout le monde paye, y compris celles et ceux qui n’ont plus besoin d’assurance-chômage : les retraités.

En 2018, la réforme de l’assurance chômage, dont les mesures qui s’appliquent en juillet prochain résultent, est votée l’été, dans la quasi indifférence. Elle s’appelait, sans rire, « Loi pour la Liberté de choisir son Avenir Professionnel ». Sa première mesure entrée en vigueur est la suivante : un chômeur peut maintenant se voir privé de son indemnité s’il refuse deux offres raisonnables d’emploi. Qu’est-ce qu’une offre raisonnable au juste ? Auparavant défini par des critères rationnels comme la distance, les compétences ou le niveau de salaire, une offre sera « raisonnable » quand elle sera définie comme telle par le conseiller Pôle emploi. « Allons Martine, soyez raisonnable, prenez ce temps partiel payé au SMIC à 50 bornes de chez vous. » Cette définition ne comporte plus le niveau de salaire : pas question que vous refusiez en raison de votre salaire antérieur.

 

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Comprendre la réforme de l’ASSURANCE-CHÔMAGE en 4 points et 5 minutes

En bleu, le nombre de chômeurs. La ligne jaune représente le nombre d’emplois vacants. Schéma réalisé par le compte Twitter Plans de Licenciements d’après les données du ministère du travail

Quel est le but réel de cette réforme ?

Ces réformes ont toutes pour but de faire en sorte que ce système ne soit plus assurantiel, plus contrôlé par les syndicats, et qu’il soit de moins en moins protecteur. 

Il l’était déjà nettement moins qu’à ses débuts. Rappelons qu’en France, les chômeurs touchent 1050 € d’indemnité mensuelle en moyenne et la moitié d’entre eux touchent moins de 970€ par mois. En outre, 40% des chômeurs ne sont pas indemnisés par Pôle emploi : ils ont épuisé leurs droits ou ont été radiés. La situation actuelle n’est donc pas la panacée, contrairement à ce qu’on entend à longueur d’antenne sur notre généreuse protection sociale. Il ne fait pas bon vivre au chômage en France, c’est d’ailleurs pour ça que 12 000 personnes meurent chaque année du fait du chômage.

Mais notre gouvernement veut aller plus loin : le droit aux allocations chômage reste toujours un caillou dans la botte de tout capitaliste qui se respecte. Car la classe dominante a besoin du chômage, le patronat en jouit chaque jour.

Comme en recadrant un salarié en lui disant : « J’en ai 100 comme toi qui attendent de l’autre côté de la porte ! » Ou en faisant des chantage au plan social à longueur d’année, comme dans ces usines ou des « accords de performance collectives » ont été conclus après une intimidation du type « baissez vos salaires ou on ferme ». C’est ce qui est arrivé aux salariés de Derichebourg récemment, mais aussi à ceux de Smart en Moselle en 2015,et leur usine a quand même fermé. Tout ça serait impossible s’il n’y avait pas de chômage en France.

Mais cette situation bien confortable ne leur suffit pas : comme il y a une assurance-chômage et qu’on ne se retrouve pas immédiatement à la rue quand on perd son emploi, le patronat reste insatisfait. Notre peur n’est pas assez grande.

Si le gouvernement parvient à contourner la suspension du Conseil d’Etat, ce qu’il compte bien faire, des centaines de milliers de personnes sur le fil vont basculer dans la grande pauvreté. Ils auront beau, sous pression, accepter le pire job possible, tous n’en trouveront pas, car il y a une pénurie d’emploi en France. Ces gens iront grossir le rang de nos parents, proches, amis, connaissances, qui vivent au RSA, en proie aux contrôles administratifs et à une vie de galère. Ces gens nous feront nous souvenir que quitter ce job où l’on est maltraité est un trop gros risque, ils nous feront nous dire que ce boulot qui nous brise le dos n’est pas si mal, cette masse de gens dont la vie de misère et d’humiliations ravit la bourgeoisie car elle sèmera la terreur parmi les travailleurs qui osent encore lutter, désobéir, négocier, faire la grève.

Avec cette réforme, la classe dominante veut nous briser les genoux. Il devient vital de lui mettre une balayette si nous ne voulons pas passer notre vie à ses pieds.

Nicolas Framont

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Lyon. A l’hôpital Edouard Herriot, un appel à la grève contre l’obligation vaccinale

Dans un communiqué publié vendredi, le syndicat Sud Santé Sociaux de l'hôpital Edouard Herriot à Lyon a déposé un préavis de grève illimité à partir de ce jeudi 28 juillet à 6h afin de lutter contre l'obligation vaccinale des personnels soignants sous menace de licenciement ainsi que contre le pass sanitaire pour les patients à l'entrée de l'hôpital.

Grève contre le pass sanitaire

Crédits photo : JEFF PACHOUD/AFP

Dans un préavis rendu public vendredi, le syndicat Sud Santé Sociaux de l’hôpital Edouard Herriot appelle à la grève à partir du 29 juillet. Un appel associé à des revendications qui s’opposent à la gestion autoritaire du gouvernement. A commencer par l’obligation vaccinale, face à laquelle le syndicat revendique « le non licenciement des agents hospitaliers non vaccinés contre le Covid-19 » ainsi que « le respect du libre choix de chaque agent d’être vacciné sans contrainte ni menace de licenciement. »

En outre, le syndicat entend également s’opposer à la mise en place du pass sanitaire à l’entrée des hôpitaux, notamment pour les patients hors-urgences ainsi que les visiteurs. Cité par Rue 89 Lyon, le syndicat explique : « Si on ne peut plus laisser rentrer les patients parce qu’ils n’ont pas de pass sanitaire, la mission de service public de l’hôpital n’est plus respectée. »

Un appel à la grève qui s’inscrit dans le refus des mesures autoritaires du gouvernement, et témoigne de la colère des soignants, héros du premier confinement désormais pointés du doigt. Ainsi, si le vaccin est évidemment un moyen fondamental pour en finir avec la pandémie, l’obligation vaccinale et le pass sanitaire apparaissent comme un tour de vis autoritaire du gouvernement qui choisit la coercition plutôt que la conviction et cherche, en pointant du doigt les non-vaccinés, à masquer sa propre responsabilité dans la gestion catastrophique de la crise.

L’hôpital Edouard Herriot de Lyon n’est d’ailleurs pas le seul à se mobiliser contre ces mesures autoritaires. Ces dernières semaines, l’hôpital de Montélimar s’est lui aussi mobilisé contre l’obligation vaccinale et les menaces de licenciement. En Martinique, les soignants ont organisé plusieurs manifestations importantes, alors que l’île subit une quatrième vague particulièrement virulente et fait face à un fort risque de saturation des hôpitaux. L’intersyndicale dénonce auprès de France Info : « Ces dispositions sont inacceptables, alors que ce qui nous manque ce sont des moyens et du personnel pour soigner, pas une obligation d’être vaccinés. »

Des mobilisations qui expriment une colère légitime, et face auxquelles il est urgent que le mouvement ouvrier réagisse en construisant un plan de bataille pour s’opposer aux mesures autoritaires du gouvernement. Un plan de bataille dans le cadre duquel il serait fondamental d’opposer une stratégie sanitaire alternative, qui défende les intérêts des travailleurs en mettant au centre l’investissement dans l’hôpital public, la mise en place de réelles mesures de prévention pour limiter les contaminations, et la mise en place d’une campagne ouvrière en faveur de la vaccination, élément central pour endiguer durablement l’épidémie.

Une stratégie sanitaire alternative qui refuse les menaces de licenciement mais qui cherche à convaincre les travailleurs de la nécessité de se vacciner, ainsi qu’à arracher les moyens de cette vaccination en France comme dans le monde en revendiquant la levée des brevets, l’expropriation des grands laboratoires pharmaceutiques sous contrôle des travailleurs, mais aussi des moyens pour informer et permettre à toutes et tous d’accéder au vaccin. Une démarche centrale pour lutter contre l’influence de l’extrême-droite et des covidosceptiques qui tentent d’hégémoniser la colère pour la canaliser sur un terrain obscurantiste et réactionnaire.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Refus du pass sanitaire : pour Elisabeth Borne, il pourra « toujours y avoir des licenciements »

Après que les sénateurs aient prétendu avoir retiré du projet de loi la possibilité de licencier les salariés refusant le pass sanitaire, la Ministre du Travail a confié ce mardi que cette option restait possible, et même plus tôt que ce que prévoyait initialement le texte !

Passe-passe sanitaire

Dans la nuit de dimanche à lundi, le projet de loi relatif à la gestion de la crise sanitaire du gouvernement a été adopté. Un texte ultra-liberticide, en dépit des amendements des sénateurs de droite qui ont cherché à s’afficher hypocritement en opposition modératrice à Macron..

Parmi les amendements présentés comme des avancées, le retrait de la possibilité de licencier des salariés refusant de présenter un pass sanitaire dans les secteurs concernés par cette mesure. Une mesure qui ne change en réalité rien sur le fond puisque les salariés concernés verront leur salaire suspendu, de quoi les pousser à la démission, tandis que les contrats des salariés en CDD pourront être interrompus, soit un licenciement de fait.

Or, ce mardi matin la ministre du Travail Elisabeth Borne sur le plateau de BFM est revenue sur les dispositions de la loi, en remettant en cause l’idée même que les licenciements ne seraient pas possibles. «  Le Sénat a supprimé [la] disposition, mais ça ne veut pas dire qu’il ne peut pas y avoir de licenciements » a-t-elle expliqué, ajoutant même qu’ «  il pourrait intervenir plus tôt  » que les deux mois originellement prévus. En effet, le licenciement serait en fait déjà permis par «  le droit commun du Code du Travail ».

Et effectivement, même sans la version du texte explicite de la majorité présidentielle, le Code du Travail prévoit déjà que les salariés concernés par l’obligation vaccinale - comme le seront les soignants - sont passibles de licenciements en cas de refus. Et avec ce nouveau projet de loi, «  c’est la même logique juridique  » assure à BFM Xavier Dulin-[BFMTV]], avocat en droit du travail.

En ce sens, la version du texte de loi votée par le Sénat ne seraient donc pas une concession, comme ils ont voulu nous le faire croire, mais peut-être même une surenchère comme l’indique la ministre du Travail qui explique que les travailleurs seront encore « moins protégés  » qu’avant puisque il n’y aurait désormais pas besoin d’attendre les deux mois de suspension de salaire pour licencier les salariés concernés.

Ces révélations ont évidemment provoqué un tollé sur les réseaux sociaux en ce qu’ils dévoilent une attaque dissimulée supplémentaire, mais ils ont aussi scandalisé à droite de l’hémicycle. Le sénateur des Républicains Bruno Retailleau s’est étonné des déclarations de la ministre mais s’est aussi inquiété qu’elle « [jette] de l’huile sur le feu » en plein mouvement de contestation.

Ces réactions à droite traduisent bien la peur qu’a la classe politique quant à l’élargissement de la contestation au projet de loi et aux attaques sociales qu’il contient. En effet, même si les sénateurs ont voulu éluder toute mention du terme « licenciement » dans le texte issu de la CMP, la ministre a trahi leur tentative de leurrer la population avant la mise en place effective de la loi.

Au-delà du caractère grotesque de la bataille politique qui se joue entre LREM et les Républicains, la loi votée par la commission paritaire ce weekend et qui devrait être validée par le Conseil constitutionnel la semaine prochaine, est bien une attaque majeure contre notre camp social. Elle permet aux entreprises de suspendre le salaire des employés présentant un défaut de pass sanitaire, qui seront donc encouragés à démissionner d’eux-mêmes sans toucher d’indemnités, voire à les licencier directement si ça leur chante, notamment pour la totalité des salariés embauchés en CDD pour qui il n’y aura pas de deuxième chance avec cette loi, comme le révèle La Tribune dans un article.

En ce sens, il est inconcevable que les syndicats, à l’échelle nationale, restent extérieurs à la mobilisation en cours contre le projet de loi et, plus largement, la gestion erratique de la crise sanitaire par le gouvernement depuis plus d’un an. Face à l’autoritarisme de Macron et son monde, nous devons nous coordonner à la base et entre l’ensemble des salariés, afin de lutter pour un programme sanitaire qui réponde réellement à nos besoins et mettre fin à la gestion capitaliste de la crise.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Toujours plus ! Castex annonce 900 millions de budget supplémentaire pour la police

Alors que la crise sanitaire a laminé l'hôpital public et révélé à tout le monde l'état de délabrement des infrastructures de santé, alors que le chômage et la précarité explosent, le gouvernement vient d'annoncer ce lundi 26 juillet que le budget du ministère de l'intérieur va recevoir 900 millions d'euros supplémentaires.

"Du fric pour l'hôpital public"

Crédits photo : François Nascimbeni / AFP

Alors que la crise sanitaire a laminé l’hôpital public et révélé à tout le monde l’état de délabrement des infrastructures de santé, alors que le chômage et la précarité explosent, le gouvernement vient d’annoncer ce lundi 26 juillet que le budget du ministère de l’intérieur va recevoir 900 millions d’euros supplémentaires.Un choix ouvertement revendiqué par Macron et Castex, qui a réitéré les promesses d’embauches faites en 2017. C’est-à-dire, 10.000 postes supplémentaires de policiers et gendarmes crées entre 2017 et 2022.

« De la police avant toute chose, et autant que possible partout » : voilà le message délivré par Jean Castex ce lundi, lors de son déplacement avec Darmanin à Saint Dizier (Haute Marne) où il a signé un contrat Territoire de sécurité urbain et rural (TSUR). Sur place, revendiquant « ouvertement une politique de sécurité publique qui part des territoires et passe par les territoires et qui repose sur un lien de confiance pour assurer plus efficacement les responsabilités régaliennes prééminente de l’État » Castex laisse entendre qu’il s’agit d’organiser la présence de l’Etat dans le moindre recoin du territoire, par le jeu des emboîtements d’échelle, et de multiplier les moyens matériels et humains de ce qui est en effet en train de devenir la seule fonction de l’Etat : la répression.

Priorité absolue donc pour la police et les policiers, quand en revanche on a continué à supprimer, en pleine crise sanitaire, des lits dans les hôpitaux : en juin dernier FO dénonçait la suppression de près de 2000 lits. Cette augmentation du budget de l’intérieur, qui s’ajoute aux 2’5 milliards supplémentaires pour la période 2017-2022, peut être comparée à la mesure du Ségur de la santé qui, comme le relate France Info, a accouché de « la création d’une enveloppe de 50 millions d’euros par an pour financer l’ouverture de 4000 lits ponctuels lors des pic d’activité ». Pour l’hôpital et en plein pandémie, des investissements au coup par coup, ponctuellement, mais pour les forces de l’ordre, des investissements spectaculaires et massifs. Alors que le gouvernement cherche à culpabiliser la population non-vacciné de l’échec de sa politique sanitaire, ses choix nous montrent bien qu’elle est sa priorité.

Dans cette situation de crise économique, sociale et sanitaire, le gouvernement reste attentif à la préservation de ses intérêts et trouve de « l’argent magique » autant qu’il en faut quand il s’agit de défendre cet ordre social inégalitaire. Alors que les mobilisations contre le pass sanitaire et la politique sanitaire du gouvernement commencent à se développer il est important que les organisations du mouvement ouvrier investissent la rue pour exiger que l’argent n’aille pas à la police mais qu’il soit destiné dans un plan d’investissement massif pour l’Hôpital Public.

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Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.

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