SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
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Macron,une synthèse…

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Bruno Lemaire, ministre de Macron et ex du parti de Sarkozy-Fillon -comme quoi qui se ressemble s'assemble toujours- s’en prend une nouvelle foi aux cheminots (le sport national de ce gouvernement) en déclarant qu’il ne comprend pas le préavis de grève de la Fédération pour le 17 septembre 2020. Laurent Brun, secrétaire général des Cheminots CGT lui répond.
 
1) Tout d’abord, en tant qu’agents des transports publics, les cheminots sont soumis à une lourde procédure préalable pour pouvoir se mettre en grève le 17 septembre avec l’ensemble des autres salariés. Il y a d’abord une alerte sociale (demande de concertation immédiate), puis ensuite un préavis de grève qui a donc été posé vendredi 28 août. Sans cela, se mettre en grève peut amener à des sanctions disciplinaires. Un Ministre de l’économie devrait savoir cela, particulièrement parce que sa famille politique a contribué à durcir ces règles.
 
2) Ensuite, les cheminots - aux côtes de l’ensemble des salariés de ce pays - ont des motifs légitimes d’agir à l’échelle interprofessionnelle contre la politique socio-économique du Gouvernement :
* Macron veut absolument ressortir sa reforme des retraites, sous une forme probablement édulcorée car le mouvement social de décembre à février l’a secoué, mais pour bien marquer son acharnement anti-démocratique. Un rapport a été commandé au COR pour septembre, il y a donc fort à parier qu’il va proposer de repousser l’âge de départ puisqu’il n’a pas réussit à faire avaler son régime par points.
* Notre système de santé est toujours très fragilisé, les fermetures de lits repartent, alors que nous ne sommes même pas encore sortis de la pandémie, les personnels de santé n’ont pas obtenu satisfaction sur leurs revendications... et comme il s’agit de notre santé, nous ne pouvons qu’être solidaires et pousser dans le même sens qu’eux.
* L’ensemble des réformes calamiteuses de ce Gouvernement ont un effet délétère sur la société, et cela est mis en relief par la crise : réforme de l’assurance chômage qui prive de sécurité et plonge les privés d’emploi dans la misère, galère des jeunes dans le système éducatif, etc.
* La politique économique du Gouvernement ne joue pas le rôle d’amortisseur, au contraire, ils encouragent l’enrichissement, la spéculation, et la rapacité... à l’image de ce décret qui permet à la famille Mulliez de couler son entreprise Alinéa et de se porter repreneur du marchand de meubles après que la collectivité aura épongée les dettes et assumée le plan social ! Les plan sociaux se succèdent sans aucun rapport avec l’évolution des besoins, et le Gouvernement valide.
Dans l’aéronautique par exemple, l’objectif de 100 millions de touristes en France a été repoussé de 2020 à 2022. Pas de quoi justifier une purge comme on la voit actuellement dans les entreprises et les sous traitants. Sur les vols intérieurs, le Gouvernement ne favorise pas du tout le train. Il aide la casse des filiales déficitaires d’Air France pour les remplacer par les low-cost qui vont au contraire accroître la concurrence avec le rail.
Dans l’automobile, nous produisons déjà 400000 voitures de moins que ce que nous immatriculons chaque année. Donc pas besoin de réduire l’appareil productif, au contraire.
Cette casse sociale constitue uniquement une restructuration capitaliste de l’économie pour accroître les taux de profit des grands groupes. Et le Gouvernement applaudit.
C’est aux « premiers de corvée » qui ont tenu le pays à bout de bras pendant des semaines pendant le confinement, qu’ils veulent faire payer la crise en remerciement de leur investissement ! Ce système est pourri jusqu’à la moelle !
Donc rien que sur ces sujets la, les cheminots avec l’ensemble des salariés ont bien raison de se mobiliser par la grève et les manifestations le 17 septembre contre la politique de Bruno Lemaire et de ses amis.
Ils ont bien raison de revendiquer un plan de rupture, une autre répartition des richesses pour partager le travail (32h) avec des hausses de salaire et de pension. Ils ont bien raison de revendiquer une autre politique économique basée sur l’intervention publique (service publics) et une réindustrialisation planifiée du pays.
 
3) Mais par ailleurs, les cheminots ont des raisons spécifiques de faire grève dans leur entreprise en profitant d’un mouvement interprofessionnel pour défendre leurs revendications face à leur employeur et à leur ministre de tutelle :
* Alors qu’un plan de relance du Fret est annoncé, de nouvelles restructurations pour supprimer des emplois aussi... donc nous sommes fondés à penser que la relance est de l’enfumage du Gouvernement !
* La mise en concurrence permise par la reforme de 2018 produit ses premiers résultats : le Grand Est prévoit une concession de 22 ans (!) pour la ligne Nancy Contrexeville. Les usagers à qui ont avait fait miroiter une plus grande liberté de choix se sont fait berner : la concurrence c’est la privatisation avec un monopole privé de très longue durée ! Pour les cheminots c’est la perspective du licenciement s’ils refusent le transfert.
* Petites lignes, conditions sociales, suppression et precarisation de l’emploi, externalisation de charges de travail, conditions de travail, gel des salaires (on ne se rappelle même plus quand a été augmenté la valeur du point pour la dernière fois !), restructurations qui repartent de plus belle, balkanisation du système ferroviaire avec le transfert de la gestion de l’infrastructure en plus de la concurrence sur les trains, menace sur les facilités de circulation, règlements intérieur dès SA qui casse les droits individuels et collectifs... les sujets de mécontentement sont trop nombreux pour être tous détaillés ou même tous évoqués. L’année dernière ils ont provoqués 1600 départs de l’entreprise (démissions, départs volontaires, ruptures conventionnelles) ! Et cette effusion s’amplifie encore cette année. Ce sera bientôt la première cause de départ devant les départs en retraite !!! Le service public ferroviaire et son outil la SNCF sont en train d’être saccagés, ni plus ni moins.
* Du point de vue financier, la SNCF ne bénéficie cette année encore d’AUCUN euro lié au désendettement (on se demande quand ça va arriver !) et comme l’Etat n’arrête pas d’augmenter les dépenses contraintes de l’entreprise (il faut financer les ponts routiers que les petites communes ne peuvent pas assumer, il faut se substituer à l’Etat pour financer les investissements sur un tiers des petites lignes transférées à SNCF réseau alors qu’auparavant leur entretien dépendait des contrats de plan Etat-région, etc...) la dette repart à la hausse si bien que nous risquons de nous retrouver avec le même stock de dette (et donc le même poids financier) après le désendettement qu’avant ! Et le pompon : cette année, en juin, la SNCF a été contrainte de verser ses 720 millions de dividendes malgré la pandémie de covid et l’impact financier du confinement, parce que l’Etat ne veut pas reporter les investissements pour ne pas fragiliser le BTP et qu’il ne veut pas prendre cette dépense à sa charge alors que c’est pourtant lui qui la décide !
Non décidément, des motifs de colère nous n’en manquons pas !!!!
 
Alors OUI, la Fédération CGT des cheminots a mis à disposition des agents de la SNCF un préavis de grève pour le 17 septembre !
Bruno Le Maire s'en prend une nouvelle fois aux cheminots (le sport national du gouvernement)

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

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SOURCE : Révolution permanente

Depuis le 21 novembre 2019, les salariés de Cargill sont en lutte contre le plan de licenciement annoncé par leur direction suite à la décision de réorienter la production du site. De plus, s’est ajouté à ce plan de licenciement une détérioration des conditions de travail notamment par la pression exercée par la direction. Dorian Vallois dénonce « des mauvaises conditions de travail et risques réels pour les salariés aussi bien mental que physique » qui visent à « briser et casser de l’être humain ». Malgré ces méthodes, les Cargill sont restés déterminés à défendre leurs emplois.

Pendant la période de confinement, les salariés n’ont pas cessé de travailler et de participer à la production de biens essentiels aux hôpitaux, notamment la production de glucose nécessaire entre autres aux nouveaux nés prématurés. De plus, ils ont fait face à une réorganisation interne de la production pour respecter les protocoles sanitaires, ce qui a fortement impacté physiquement et moralement les employés. Sans égard pour les sacrifices consentis, la direction a remis sur la table le plan de licenciement dès qu’elle a pu le faire.

Si officiellement, la direction prétend ne viser que 129 emplois, Dorian Vallois affirme qu’en réalité « c’est 170 licenciements actés qui pourraient monter jusqu’à 186 » dont il s’agit. La guerre des chiffres entre la direction et la CGT ne doit pas masquer que les licenciements interviennent dans un contexte de crise économique et dans une région déjà fortement touchée par le chômage et les plans de licenciements, comme c’est le cas à Camaïeu dernièrement.

A 17h30, les députés de la France Insoumise du Nord, le sénateurs PCF du Nord et Jean-Luc Mélenchon sont venus au rassemblement pour apporter leur soutien aux Cargill. Après une prise de parole du délégué syndical qui a appelé « toutes les boîtes à se battre comme nous » tout en fustigeant les « patrons voyous », Jean-Luc Mélenchon est intervenu. Le chef du groupe parlementaire Insoumis a invectivé Macron tout en dénonçant l’aberration écologique et humaine des licenciements à Cargill. « Ils se sont gorgés d’argent publique et ils virent les gens comme des choses » a déclaré le leader de La France Insoumise à propos de la direction de Cargill tout en dénonçant que le plan de licenciement à Cargill était « le symbole de tout ce qu’il ne faut pas faire » en matière humaine et écologique.


Le 7 septembre prochain, les salariés de Cargill seront au Tribunal de grande instance de Lille pour défendre leur cause et faire invalider le plan de licenciement. La lutte contre les licenciements à Cargill comme partout ailleurs n’est pas encore finie, et nécessitera un plan de bataille qui mobilise l’ensemble des salariés, car ce n’est pas aux travailleurs de payer la crise.

 

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« Pour étouffer par avance toute révolte »

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C’était il y a 11 ans !
Les Guignols prévoyaient déjà la grande escroquerie VIRUS/MASQUE

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Elisabeth Borne dévoile les contours de sa loi d'orientation des mobilités
Sanctionné après avoir initié, durant le confinement, un référé pour obliger une structure d’aide à domicile à équiper ses salariés de masques, tout notre soutien à Anthony Smith (inspecteur du travail)…
Défendons ceux qui nous protègent au quotidien
Madame Elisabeth Borne, Ministre du travail, de l’emploi et de l’insertion en visite à la DIRECCTE, aux locaux d’Hérouville-Saint-Clai

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Plus de 500 licenciements chez TUI
France, l’intersyndicale appelle à la grève
le 8 septembre

 

Les annonces de licenciements massifs continuent, et le secteur du tourisme est durement impacté par la crise sanitaire et économique liée à la pandémie de coronavirus. La direction de TUI France annonce 583 suppressions de postes sur 904 salariés. Face à cette attaque, l’intersyndicale appelle à une grève le 8 septembre.

 

Ce n'est pas aux travailleurs de payer la crise !

Le mercredi 17 juin, la direction du groupe TUI France annonçait la suppression de 583 postes sur un total de 904 salariés (soit deux emplois sur trois), avec la fermeture ou la vente de 65 agences. Les mesures de confinement liées à la pandémie de coronavirus et l’arrêt de l’activité ont impacté durement le secteur du tourisme et face à ça la réponse du patronat est la suivante : faire payer la crise aux travailleurs.

Concernant TUI, l’entreprise en France, n’en est d’ailleurs pas à ses premiers licenciements de masse. En effet, comme l’affirme le secrétaire général du Comité Social et Economique (CSE) Lazare Razkallah : « Nous avons déjà eu 600 postes de supprimés en 2012, 300 postes en 2013-2014, plus de 300 postes en 2017. Ça n’a rien donné parce que la stratégie n’était pas là. Une nouvelle fois, cela devait être dans les cartons et ils précipitent les choses avec la crise. C’est un effet d’aubaine ».

De plus, les salariés ont appris leur potentiel licenciement dans la presse, alors que le PDG de la filiale française, installé au Maroc, le nouveau pays d’accueil des agences de l’entreprise de tourisme, refuse de leur parler : « C’est plus facile de licencier les gens par Zoom, il coupe le micro quand on lui demande de rendre des comptes », témoigne Lazare Razkallah.

Par ailleurs, l’entreprise de tourisme en France a reçu en juin une aide publique de 10 millions d’euros dans le cadre du Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi (CICE). Alors que le CICE a été présenté par les gouvernements d’Hollande et de Macron comme un moyen de lutter contre le chômage, TUI France va licencier les employés avec de l’argent public : « Encore une fois, l’argent public ne sert qu’à pérenniser les profits de l’entreprise et à faire payer les frais de la crise aux travailleurs » rapporte le délégué syndical Lazare Razkallah. *

Rappelons également que l’Etat français a mis en place un plan de relance de 18 milliards d’euros pour le tourisme suite au confinement et que les salariés de TUI France sont en chômage partiel depuis le 18 mars avec une baisse de salaire de 16 %. De plus, le groupe TUI a bénéficié d’un prêt de l’Etat allemand de 1,8 milliards d’euros en avril, puis d’1,2 milliards d’euros en août.
Cet argent public remis entre les mains des grands dirigeants de l’entreprise n’a pas pour fonction et n’est pas utilisé au profit des emplois des salariés et leurs acquis sociaux. En effet, le patronat continue d’attaquer les travailleurs et travailleuses à coup de licenciements et de baisses salaires pour conserver leurs profits intacts.

 

Les travailleurs et travailleuses s’organisent pour lutter contre les licenciements

 
Dans le but de s’organiser pour lutter contre ce Plan de Sauvegarde pour l’Emploi (PSE) désastreux, une première assemblée générale a eu lieu le 23 juin dernier.
L’intersyndicale regroupant l’ensemble des syndicats présents dans l’entreprise (CFDT, CGT, CFE-CGC) a réuni 600 salariés de façon virtuelle, qui ont pu échanger sur les moyens à mettre en œuvre contre les futurs plans de licenciements. Une autre AG a eu lieu le 30 juin et a réuni 450 employés, au cours de laquelle les travailleurs et travailleuses ont notamment pu faire part
du mépris patronal quotidien dont ils sont l’objet : « Nous on est au service carnets de voyage, on n’a pas de 13eme mois, on a rien du tout. Pour moi, cette direction, elle nous manque de respect et il faut lui montrer qu’on est là », rapporte ainsi une salariée.

Les employés ont également discuté des futurs rassemblements, comme celui du 7 juillet devant le siège de TUI France à Levallois, ou encore de l’action qui a eu lieu fin juillet au siège régional de l’entreprise à Bruxelles, dans le but de se faire entendre par le PDG de celle-ci, Elie Bruyninckx
Il a été également question des moyens à mettre en place pour visibiliser leur lutte et faire de celle-ci une mobilisation contre tous les licenciements. En effet dans tous les secteurs d’activités, le patronat compte faire payer la crise aux salariés !

L’importance de l’auto-organisation des travailleurs

Les salariés de TUI France sont bien décidés à se battre pour leurs emplois, et à s’organiser dans le but d’établir un rapport de force conséquent. 

En ce sens, Lazare Razkallah insiste sur l’importance de la mobilisation des employés,« le conciliateur est utilisé par les entreprises pour éviter la cessation de paiement. La direction agite le chiffon rouge de liquidation judiciaire pour nous faire accepter le plan social ».

C’est pourquoi, comme ont pu le souligné des salariés de TUI France lors d’une AG : « Évitons de nous diviser pour faire le jeu de la direction, et on ne lâchera rien »
Les classes dominantes vont continuer de faire payer les salariés à coups de licenciements, de chantage à l’emploi, de baisse de salaires et d’acquis sociaux. C’est pourquoi il est urgent d’imposer aux patrons des mesures comme l’interdiction des licenciements, pour que ce ne soit pas aux salariés de payer la crise, et de soutenir l’appel à la grève des travailleurs et travailleuses de TUI France le 8 septembre.

 

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La fortune de Jeff Bezos dépasse les 200
milliards de dollars, une première
historique

 

Alors que l’économie mondiale traverse une crise économique profonde, Jeff Bezos, le fondateur et patron d’Amazon voit sa fortune passer la barre des 200 milliards de dollars. Une première. Le géant du e-commerce et de l’internet américain a en effet tiré un profit énorme des mesures de confinements prises dans de nombreux pays et ce au détriment de la santé des employés de l’entreprise, forcés à travailler au plus fort de la crise sanitaire.

Une richesse accumulée sur l'exploitation

Jeff Bezos est officiellement le premier homme dont la fortune est estimée à plus de 200 milliards de dollars selon le magazine Forbes. Ce « record » a pu être battu du fait de la hausse de la valeur de l’action d’Amazon, le géant du e-commerce et d’Internet, fondé par Jeff Bezos. Amazon comme la plupart des autres GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) a profité des mesures de confinements qui ont eu lieu suite à la première vague de l’épidémie de covid-19.

Amazon a en effet profité du confinement en maintenant son activité de e-commerce, au détriment de la santé des travailleurs. Pour maintenir son activité l’entreprise n’a pas reculé face au chantage à l’emploi en menaçant de fermer ses entrepôts.. Tout au long du confinement, Amazon a fait peser sur les travailleurs une pression des plus importantes , dans le but de maintenir ses profits.

C’est sa branche de « Web Services », services d’hébergement et de calculs destiné aux entreprises, qui lui permet également de faire de grands bénéfices. Avec la généralisation du télétravail pour certains activités, ces services ont là aussi vu leur utilisation augmentée. Jeff Bezos est donc aujourd’hui l’homme le plus riche du monde. Alors que l’économie s’enfonce dans une crise sans précédent dont les contours ne sont pas encore totalement définis, cette nouvelle est en contraste marquant avec la récession en court. Cela va dans le sens de la « reprise en K » annoncée par certains analystes financiers pour signifier les différences entre différents secteurs de l’économie.

Ce qui a permis à Jeff Bezos de devenir le premier homme a posséder plus de 200 milliards, c’est l’exploitation de centaines de milliers de personnes, qui se sont trouvés d’autant plus exposés lors de la crise sanitaire.

 

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Université d’été du Medef : Castex
confirme les 10 milliards de baisse des
impôts patronaux

 

A l'occasion de l'université d'été du Medef où il était invité, le premier ministre a confirmé un important cadeau au patronat : la baisse de 10 milliards d'euros des impôts de production. Il poursuit ainsi sa politique pro-patronale en satisfaisant une demande de longue date du patronat français.

 

Nouveau cadeau au patronat !

Crédit photo : capture d’écran de l’Usine Nouvelle

Ce 26 août se tenait la première journée de l’université d’été du Medef. Et cette année le discours d’ouverture des REF (Renaissance des Entreprises de France) a été prononcé par nul autre que le premier ministre, Jean Castex. Alors que les contours de la crise économique se dessinent plus nettement, il a tenu à rassurer le patronat et à lui prouver une fois de plus que le gouvernement ne manquerait pas de poursuivre sa politique de coûteux cadeaux.

Castex est revenu sur la promesse des 100 milliards d’euros pour le plan de relance et a insisté sur son montant exceptionnellement élevé, en ajoutant qu’il s’agissait du plan le plus important des pays européens. Il a dévoilé à cette occasion les différents axes de ce plan qui sera officiellement annoncé le 3 septembre. Il a ensuite confirmé, sous les applaudissements enthousiastes d’un parterre de patrons, un autre important cadeau au patronat à savoir la baisse des impôts de production à hauteur de 10 milliards par an. Annoncée mi-juillet, cette baisse répond à une demande du Medef, et va même au delà puisque Geoffroy Roux de Bézieux demandait dans une interview donnée aux Echos une baisse à hauteur de 5 milliards d’euros « seulement ».

Cet important cadeau va une fois de plus profiter au grand patronat industriel, que le gouvernement cherche ardemment à rassurer en multipliant les cadeaux dans ce sens. Cette baisse des impôts de production pour janvier 2021 va prendre plusieurs formes dont un allègement important de la taxe foncière et la division par deux du montant de la CVAE (Cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises). Or ce dernier impôt ne concerne que les entreprises qui ont un chiffre d’affaire supérieure à 500 000 euros. Une fois de plus le gouvernement choisit de privilégier le grand patronat et laisse sur le banc de touche les Petites et Moyennes Entreprises (PME) qui sont pourtant durement touchées par la crise.

Ce cadeau qui va profiter aux grosses entreprises n’est pas anodin. A la différence des prêts garantis, il a vocation à être pérennisé et à donner des gages dans la durée au patronat, tout en répondant à une de leur demande de longe date. Il s’agit en effet de doper la compétitivité des entreprises françaises, et de les relocaliser sur le marché en s’en prenant aux impôts du grand patronat. Il expliquait ainsi qu’il s’agit d’en finir avec ce qu’il nomme une «  fiscalité objectivement et comparativement punitive pour notre industrie ».

Il a ensuite ajouté : «  Nous continuerons à baisser l’impôt sur les sociétés ainsi que s’y est engagé le président de la république. C’est une autre illustration de notre engagement absolu et plus général de n’augmenter aucun impôt de maintenir les baisses déjà engagées et en somme d’assurer la stabilité des règles du jeu  ». Mais derrière la « stabilité des règles du jeu  » on peut surtout voir la volonté du gouvernement de permettre au patronat de garder intact leurs profits et leurs dividendes. Le gouvernement insiste sur la volonté de réduire les impôts patronaux mais ne parle pas du financement de cette baisse qui va engendrer une augmentation de la dette publique. Et quand il s’agit de rembourser la dette, le gouvernement est très prompt à demander des efforts aux travailleurs et à mettre en place des plans d’austérité pour payer la facture.

 

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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L'exemple de la sanction contre l'inspecteur du travail  Anthony SMITH est édifiante : la ministre du travail avalise la sanction et laisse faire sans aucune espèce de contrôle les entreprises et le patronat : choix de classe où la contrainte contre ceux d'en bas se conjugue avec la liberté laissée au renard dans le poulailler!

 

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SOURCE : L'Humanité Dimanche

Masques à l’envers


Un inspecteur du travail a trop bien fait son travail : il a exigé des masques en entreprise, le 15 avril 2020, cinq mois avant que le gouvernement convienne qu’il fallait en porter. Ce patron qui employait des femmes de ménage sans masque, et qui s’est plaint d’Anthony Smith, en avril, auprès de la Direccte et de Muriel Pénicaud, a fini par l’emporter en plein été. Le 15 août, l’inspecteur est sanctionné et déplacé d’office par Élisabeth Borne, nouvelle ministre du Travail.

Et voilà la CGPME qui continue de refuser les masques lorsqu’il est question de les rendre obligatoires : les patrons ont toujours traîné la patte quand il fallait protéger leurs salariés. Ils ne veulent pas payer le coût de la prévention, de l’hygiène et de la sécurité. Élisabeth Borne ne veut pas utiliser la contrainte : il faudrait que les patrons d’eux-mêmes modulent, sans loi, sans état d’urgence, la sécurité dans leur entreprise. Mais chacun sait que, dans ce cas, ils le feront au moindre coût.

Dans le bâtiment, s’il n’y avait pas obligation de mettre des garde-corps et une inspection du travail pour contrôler et sanctionner, le nombre de chutes mortelles ne cesserait d’augmenter. Nous sommes précisément dans ce cas, face au virus : refuser de protéger autrui, c’est le mettre en danger. Or le gouvernement s’obstine spectaculairement à l’envers : pas d’obligation pour les patrons et sanction pour l’inspection.

Pas de gratuité des masques, alors qu’il s’agit d’équipements de protection individuelle (EPI) incombant aux patrons, au sens du Code du travail. Pas de contrainte, de contrôle et de sanction, alors que la pandémie menace toujours : principe de précaution violé.

Cela vaut aussi pour les licenciements : pas d’obligation, pas de contrôle préalable de l’inspection alors que les chefs d’entreprise en profitent pour plus de 475 plans sociaux recensés, alors que le gouvernement leur distribue des milliards pour survivre face à la crise sanitaire. Là aussi, le gouvernement, avec le patronat, marche à l’envers.

par  Gérard Filoche ,

 

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SOURCE : L'Humanité

 

 

« Les salariés savent que leur activité est viable »


En visite sur le site Verallia de Châteaubernard (Charente), le secrétaire national du PCF a dénoncé la stratégie du groupe et la complaisance de l’État actionnaire.

 

Verallia supprime près de 200 postes et met à l’arrêt le four de son site de Châteaubernard. En quoi est-ce symptomatique de ces grands groupes qui restructurent au prétexte de la crise sanitaire ?

Fabien Roussel

 

Verallia va très bien. C’est le leader français de la production de bouteilles de verre. Le groupe va d’ailleurs tellement bien qu’il a distribué 100 millions d’euros de dividendes le 10 juin. Le 12 juin, il annonçait un plan social de 200 emplois directs et la fermeture d’un four près de Cognac. Le coronavirus est un prétexte à des suppressions d’emplois qui ne sont justifiées que par l’augmentation des dividendes aux actionnaires, parmi lesquels la banque publique d’investissement (BPI) pour 7,5%. J’ai appris en outre que Verallia produit entre autres, ici, à Châteaubernard, les bouteilles pour les cognacs Hennessy. Or Hennessy s’apprêterait à passer commande auprès de l’entreprise pour des bouteilles produites en Ukraine. C’est la démonstration que la fermeture et les licenciements n’ont qu’une logique de rentabilité immédiate. C’est un coût pour l’emploi et pour l’environnement. 

 

Vous parlez de provocation socialement irresponsable. Quels garde fous l’État devrait-il mettre en place pour éviter la multiplication de ces situations ?

Fabien Roussel

 

J’ai obtenu, le 31 août prochain, une réunion à Bercy sur le dossier Verallia. Je vais demander à Bruno Le Maire de faire suspendre ce plan de restructuration et de réunir l’ensemble des acteurs. Les salariés ont énormément d’arguments pour expliquer que leur activité est largement viable. Ils m’ont expliqué qu’aujourd’hui 34% des bouteilles utilisées en France sont importées. Il y a des parts de marché à gagner. Il faut trouver une solution. Et je veux aussi m’adresser aux producteurs de vins et de champagne de notre pays pour leur demander d’être vigilants et de favoriser l’achat des bouteilles fabriquées en France plutôt que celles produites à l’étranger. Aujourd’hui, si Verallia ne fait pas appel à l’État pour un plan de soutien parce qu’elle fait le choix de distribuer des dividendes, elle perçoit quand même de l’argent public, via le Cice et probablement le CIR. C’est inadmissible. Plus personne n’accepte cela. Il y a besoin de légiférer, rapidement, pour que l’argent public vienne en appui des investissements d’une entreprise, surtout pas sans contrepartie. D’autant plus quand la BPI siège au rang des actionnaires. C’est à se demander ce qu’elle y fait. La CGT s’est battue pour que l’État garde un droit de regard sur l’entreprise, pas pour qu’elle signe des chèques en blanc et engrange des dividendes sans demander de comptes. La BPI est là pour veiller à la stratégie industrielle et à la réalisation des investissements. Certainement pas pour cumuler des jetons de présence et valider un plan social. 

 

Alors que le gouvernement s’apprête à présenter son plan de relance, comment sécuriser l’emploi industriel, particulièrement touché par la crise économique actuelle ?

Fabien Roussel

 

Avant toute chose, il faut conditionner, strictement, le versement d’aides publiques à la création d’emplois et à l’investissement dans la recherche, la formation et la transition écologique. Par ailleurs, il est urgent de lutter contre les schémas d’optimisation fiscale de ces grands groupes pour que les richesses créées dans notre pays y restent. C’est l’argent des ouvriers qui part dans les paradis fiscaux, l’argent de leur travail. Que tous les emplois soient conservés doit être la priorité. Les 500 milliards d’euros mis sur la table par l’État pour faire face à la crise doivent être utiles à cela. Quand on a une usine de cette qualité et des compétences de ce niveau, tout doit être tenté pour sauver le site. On a déjà gagné des batailles de ce type. C’est possible. Alors allons-y. 

 

par  Marion D'allard 

 

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Se syndiquer CGT ?

Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.

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