SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI
Syndicat CGT Unilever HPCI France
Du partage de la valeur ajoutée au coût du capital
Le capitalisme est un mode de production particulier, vieux de quelques siècles seulement, et basé sur l’existence de la propriété lucrative.
Une action boursière donne le droit, par sa simple possession, de réclamer une part de la valeur créée dans l’entreprise dont on est actionnaire.
Ainsi, si la valeur n’est créée « que » par le travail, elle doit être partagée
entre ceux qui la « créent », les travailleurs, et ceux qui la « revendiquent » sous prétexte d’en être propriétaires, les actionnaires.
Les actionnaires se présentent comme des investisseurs : Ce ne sont que
des rentiers.
Entre ce qui revient aux travailleurs, le salaire, et ce qui revient aux capitalistes,
le profit, se crée un conflit d’intérêts.
Quand le salaire augmente, le profit diminue, selon le principe des vases communicants. Ce conflit d’intérêts est la conséquence directe du détournement capitaliste d’une partie de la richesse créée, il se nomme « lutte de classes ».
Pour un actionnaire, ou pour un patron, l’objectif est de maximiser le profit, pour ce faire, plusieurs solutions : augmenter le chiffre d’affaires en produisant plus, diminuer les consommations intermédiaires, baisser la masse salariale, payer moins d’impôts, ne pas investir et/ou délocaliser le travail. Toutes ces méthodes peuvent être combinées.
Pour faire accepter l’idée même du profit, et sa maximisation, la bataille des idées est primordiale.
Le « coût du travail » est un terme inventé par les patrons. En réalité, il désigne le salaire socialisé, c’est-à-dire le salaire net + les cotisations sociales salariales et patronales. La bataille idéologique du « coût du travail » consiste à nous faire avaler
une modification du partage de la richesse créée, au détriment du salaire, pour augmenter le profit. Vases communicants. L’idée selon laquelle on créera des emplois et qu’on reviendra à une situation d’excédent commercial du simple fait de baisser le « coût du travail » pour les entreprises du secteur marchand et en particulier de l’industrie, est donc purement idéologique. L’Allemagne est de ce point de vue un modèle à ne surtout pas suivre !
L’effondrement des salaires en Allemagne à partir de 2000 a provoqué une baisse de la consommation intérieure allemande, qui n’a pu être compensée que par une augmentation des exportations. Les salariés allemands subissent depuis 2003 la création du contrat Minijob avec des salaires entre 400 et 800 euros par mois, réduction des indemnités versées aux chômeurs de longue durée qui refusent d'accepter des emplois en-dessous de leur qualification, réduction des allocations
des chômeurs dont les familles ont des économies.
En réalité, la France et l’Europe sont en manque de salaire.
Pour maintenir le taux de marge, le patronat vise à baisser la part de la valeur ajoutée qui revient aux travailleurs sous forme de salaire en s’attaquant à la part indirecte du salaire que sont les cotisations sociales, au moyen des exonérations, modulations, remplacement par TVA, par CSG, et en même temps, baisse de la protection sociale.
Le coût du capital est le problème qui gangrène l’activité
économique.
Le patrimoine accumulé par les 10 personnes les plus riches de France en
2011 est égal à celui détenu par les 6,6 millions de français les moins
aisés.
La fortune de Bernard Arnault, l’exilé fiscal belge, se monte à 29 milliards d’euros, soit 2,2 millions d’années de SMIC. Cet argent a été ponctionné sur la valeur créée par les travailleurs des entreprises dont il est propriétaire (actionnaire).
Il existe 1.226 milliardaires sur la planète en 2012, un record absolu. Le nombre de privilégiés progresse régulièrement.
« Coût du travail ?? » : cette logique suicidaire développe, non seulement, une régression sociale intolérable mais a des conséquences économiques désastreuses avec la récession qui se développe dans les pays européens, une situation similaire aux années 1930.
Un petit Rappel pour ceux qui ont la mémoire courte, mais avant toute chose, la CGT déplore ce licenciement mais la CGT n’oublie pas que cette même personne avait attesté la décision du directeur de site (comme tous les membres du CDU ce jour-là) quand il s’agissait de licencier un salarié ayant plus de 20 ans d’ancienneté pour en faire un exemple, et par la même occasion de mettre une épée de Damoclès sur toutes les têtes des salariés !
Seulement voilà, après avoir cautionné ce genre d’attitude, le responsable de production M.Imbaud se trouve maintenant dans la même situation mais pas pour Faute Grave, ni une rupture conventionnelle mais un licenciement qui se finalisera sans doute par une « transaction ». Nous n’avons pas les mêmes valeurs !
D’autres ont par la suite subies les mêmes décisions instaurées par M.Desombre, une politique répressive ou le social n’a pas sa place ; Les sanctions, les avertissements, les leçons de morale, le manque total de respect de notre travail et le peu de moyen que l’on nous donne pour pouvoir oeuvrer correctement, c’est le quotidien dans cette usine !
Et à faire le ménage comme il fait depuis 3 ans, il se rendra peut-être compte un moment donné que le véritable problème « c’est bien lui » (le directeur de site).
Tout le monde le dit :
« On n’a jamais vu un tel bordel dans cette usine depuis qu’il est là ».
Attention la faucheuse rôde !!!
« Rien n’est plus efficace pour faire fuir le travail que la pure incompétence. »
« Un directeur, réalisant son incompétence, doit abdiquer. »
Serions-nous condamnés à courber l’échine sous la politique antisociale appliquée dans notre pays ? Sommes-nous à l’époque où seuls quelques footballeurs millionnaires seraient capables de faire grève en France ?
Ce sont les patrons, bien identifiés, connus, qui décident de réorganiser nos entreprises, fermer nos sites et alourdir nos charges de travail.
C’est le gouvernement, qui fait le choix au quotidien d’accompagner cette politique patronale :
§ En votant la loi de sécurisation (qui reprend l’ANI de janvier 2013),
§ En allongeant la durée de cotisations pour la retraite,
§ En prenant une part active et déterminante des décisions prises à Bruxelles et qui s’appliquent à toute l’Europe.
Ce sont les médias, au service d’entreprises nationales, qui nous abreuvent de « news » sans aucun intérêt ; qui veulent nous faire croire que l’austérité est la seule politique possible ; qui nous cachent les mobilisations des peuples contre l’austérité, comme celles encore du 19 octobre dernier au Portugal et en Italie.
La seule alternative, présentée comme « possible » à l’alternance entre la droite décomplexée et la social-démocratie actuelle, sert de terreau à l’extrême-droite. Qui a intérêt à porter ce sentiment, cette option politique de l’extrême-droite ? Qui les finance ?
Réponse : d’abord les riches, le grand patronat !
L’extrême-droite affirme que le problème, c’est les immigrés. Mais jamais elle ne dit que le problème, c’est le rendement du capital imposé par les employeurs, pour gagner toujours plus de profit.
L’extrême-droite affirme que le problème, c’est le « système », désignant par-là l’alternance PS-UMP. Mais jamais elle ne dit que si beaucoup d’entre nous s’appauvrissent, sont au chômage, c’est parce qu’il faut engraisser quelques ultra-riches. Ni que ce détournement a lieu sur le lieu même de production de richesses, à savoir, dans chaque entreprise.
« C’est de l’enfer des pauvres |
Ce n’est pas en glissant un bulletin dans une urne, et encore moins le bulletin du pire, que les salariés pourront « plus tard » voire leur situation s’améliorer. Ne déléguons à personne le pouvoir de décider de notre avenir, de nos conditions de vie et de travail !
C’est en agissant eux-mêmes que les salariés verront leur situation s’améliorer, comme le montrent les nombreuses luttes gagnantes que taisent les médias, à l’image de ces salariées de Ceacom au Havre, qui ont imposé après 12 jours de grève, une augmentation de leurs salaires de 10 %.
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Se syndiquer CGT ?
Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.
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