«Le motif invoqué, proximité de ministères et de la place Vendôme, n’est pas acceptable. Nous avons déjà emprunté cet itinéraire et sans aucun problème. Il s’agit bien là de choix politiques avec la volonté d’éloigner les cortèges syndicaux des lieux de pouvoir, cela n’est pas admissible», dénoncent-elles.
Les auteurs se disent plus généralement «victimes d’une multiplication d’entraves à la liberté de manifester avec des interventions policières qui visent à déstabiliser et intimider nos cortèges et nos services d’ordre» depuis l’arrivée du préfet Didier Lallement. Le cortège partira quoiqu’il arrive de la place de la République à 14 heures, selon des sources syndicales.
Réformes des retraites et de l’assurance chômage au menu
La CGT, FO, la FSU, Solidaires et les organisations de jeunesse Fidl, MNL, Unef et UNL avaient appelé le 30 août à une journée de manifestation et de grève le 5 octobre pour la défense des salaires et des emplois et contre la réforme des retraites.
Celle de l’assurance chômage, qui entre en vigueur ce vendredi, sera également l’un des mots d’ordre de la journée. Vent debout depuis le début, les syndicats dénoncent en particulier le nouveau mode de calcul du salaire journalier de référence (SJR), base de l’allocation, qui va pénaliser les demandeurs d’emploi alternant chômage et activité, «les permittents».
Selon une évaluation de l’Unédic réalisée au printemps, jusqu’à 1,15 million de personnes ouvrant des droits dans l’année suivant l’entrée en vigueur de la réforme toucheraient une allocation mensuelle plus faible (de 17% en moyenne) avec, dans le même temps, une «durée théorique d’indemnisation» allongée (quatorze mois en moyenne contre onze avant la réforme).