SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
CAC 40 : nette hausse des profits en 2014

La moisson des résultats 2014 a été porteuse pour les groupes du CAC 40.

Les dépréciations d’actifs sont restées limitées. Les stars de la cote devraient profiter pleinement de l’effet de la baisse de l’euro, du pétrole et des taux cette année. La crise qui a pesé sur les profits depuis plusieurs années, semble bel et bien finie. Pour la première fois depuis 2010, les résultats du CAC 40 sont en progression. Et, quelle hausse ! + 37 % . Certes, cette croissance spectaculaire est avant tout portée par quelques groupes, dont GDF Suez, mais elle marque un vrai retournement de tendance. Revue de détail.

1- Des résultats en nette hausse, des dépréciations moindres

Avec Carrefour et Gémalto, ce matin, les résultats nets cumulés des groupes du CAC 40 atteignent en 2014 64,4 milliards d’euros, d’après les calculs de Ricol Lasteyrie Corporate Finance pour Les Echos. «  La nette croissance des résultats est due avant tout à des éléments exceptionnels, tels des cessions, et à la baisse des dépréciations  », résume Sonia Bonnet-Bernard, associée gérante du cabine. Elle cite par exemple la plus value réalisée par LVMH liée la cession de sa participation dans Hermès à ses actionnaires ou encore la vente de Galderma par L’Oréal.

Ainsi, les résultats d’exploitation (hors financières), qui ne comprennent pas les résultats exceptionnels, n’ont monté «  que  » d’environ 10 %. Parallèlement, les dépréciations sont restées limitées. Certes, quelques stars de la cote comme Total en ont annoncé, mais on reste loin des années noires passées. En 2013, les dépréciations d’actifs avaient atteint un record de presque 24 milliards d’euros, pour les groupes de l’indice.

Une grande partie des dépréciations a été le fait de GDF Suez, qui est ainsi passé d’une nette perte en 2013 à un profit en 2014. Sans l’énergéticien, les résultats nets auraient grimpé de moins de 10%.

2 - Les traditionnels poids lourds du CAC souffrent

Fait notable, plusieurs poids lourds de la cote ont vu leurs bénéfices s’écrouler cette année, ce qui rend d’autant plus remarquable la hausse des profits de l’ensemble du CAC 40. Ainsi, BNP Paribas a enregistré un déclin de 97% de ses résultats, à cause de l’amende hors norme (9 milliards de dollars) infligée par les autorités américaines pour non respect d’embargos économiques.

Mais c’est surtout Total qui constitue la plus grosse surprise. Son bénéfice net a plongé de 62 % à 3,2 milliards d’euros, sur fond de recul du baril, si bien que le géant pétrolier, historiquement en tête du palmarès des profits (1), n’est plus sur cette première marche. LVMH le supplante. «  Mais ce bouleversement semble avant tout conjoncturel, car il y a, à l’inverse, d’importantes plus-values chez certains autres grands groupes. En outre, Total a légèrement augmenté son dividende, ce qui est de bon augure  », souligne Alban Eyssette, associé chez Ricol Lasteyrie.

A l’inverse, plusieurs valeurs cycliques qui avaient souffert les années précédentes relèvent la tête. Ainsi, Alcatel-Lucent voit sa perte diminuer, tout comme ArcelorMittal. Renaut a vu son résultat tripler. «  On a commencé à voir des frémissements de reprise sur l’activité, qui sont favorables aux cycliques. En outre, ce sont des sociétés souvent exposées au dollar, qui devraient donc bénéficier de la baisse de l’euro  », souligne Romain Boscher, directeur de la gestion actions d’Amundi.

3 - Des chiffres d’affaires quasi stables

Les revenus des groupes du CAC 40 sont quasi stables, en léger recul de 0,5% à 1235 milliards d’euros. «  L’environnement économiques reste relativement morose en Europe (qui représentait 62% des CA 2013, NDLR), mais la croissance reste significative dans la plupart des pays émergents. Et les Etats-Unis tirent l’activité, reprend Alban Eyssette. Toutefois l’atonie des chiffres d’affaires est avant tout lié à l’évolution des changes   ».Et, en effet, la croissance organique pour les 26 groupes du CAC 40 pour lesquels Ricol lasteyrie avaient pu extraire des données, est de 0,7 % .... Et, en effet, la croissance organique pour les 26 groupes du CAC 40 pour lesquels Ricol lasteyrie avaient pu extraire des données, est de 0,7%. «  Les discours des Pdg varient beaucoup selon l’exposition géographique des groupes  », observe Romain Boscher.

L’effet devises a d’ailleurs été au cœur des discours des patrons des stars de la cote , comme en témoigne les propos de Jean-Paul Agon, pdg de L’Oréal, par exemple. « Depuis de nombreuses années, nous avons été handicapés par la force de l’euro et, maintenant, il semble que le vent tourne. Nous entendons tirer le meilleur parti de cet effet monétaire très positif qui va nous aider à réaliser une belle hausse de nos bénéfices et de nos ventes en 2015 », at-il déclaré.

«  La baisse de l’euro a commencé à se voir dans les résultats de la fin 2014 et portera tous ses fruits en 2015. Une baisse de 10 % de la monnaie unique - contre un panier de devises- peut théoriquement entraîner une hausse équivalente des profits  », souligne Romain Boscher.

4 - Les discours commencent à afficher des signes de confiance

Les discours sur l’avenir des Pdg commencent à montrer quelques signes d’espoir . Certes, on est loin de l’euphorie, mais bon nombre de groupes anticipent une année 2015 meilleure. On observe des confirmations d’objectifs, des relèvements de prévisions ou même simplement des inflexions dans le discours dans des secteurs très divers, par exemple chez Air Liquide, Capgemini, Unibail-Rodamco, L’Oréal, Essilor, Lafarge, Renault, Technip etc.

«  Depuis quelques mois, on observe des révisions en hausse des estimations de résultat des analystes, pour la zone euro ce que l’on n’avait pas vu depuis plusieurs années. C’est un net point d’inflexion   », observe Romain Boscher. Ils tablent sur une croissance des bénéfices par action d’environ 15% en zone euro en 2015. «  Cela est dû à des effets de base, un effet de rattrapage - les résultats restant inférieurs à ceux du pic de 2007 -, à la baisse de l’euro, mais aussi du pétrole et des taux  ».

Selon les estimations d’Amundi, le recul des taux d’emprunt des entreprises devrait permettre une hausse des profits de l’ordre de 2 à 3% par an, pour les prochaines années. Toutefois, une certaine prudence reste de mise, comme en atteste l’attachement de plusieurs chefs d’entreprise au contrôle des coûts. Plusieurs évoquent des projets de réduction de dépenses, à l’image de Michelin, EDF, Orange, Total, GDF Suez

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