SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever

Ce qui est enjeu, ce sont les CONQUIS SOCIAUX du monde du travail et les institutions salariales qui ont été mis en place par les LUTTES : couverture santé, retraites ... !

SOURCE : L'Humanité

 

Repris de justice, Uber veut faire la loi

Afin d’éviter que ses chauffeurs ne soient considérés comme des employés, la plateforme fait du lobbying pour créer en Europe un « tiers statut » entre salarié et autoentrepreneur.

Pendant longtemps, la bourgeoisie s’est cachée derrière ses représentants pour écrire la loi. À l’ère du capitalisme 2.0, elle ne prend plus de telles précautions. La semaine dernière, le PDG d’Uber, Dara Khosrowshahi, a lancé une campagne de lobbying auprès des institutions européennes pour obtenir la création d’un statut moins protecteur que celui de salarié, mais plus que celui d’autoentrepreneur.

Uber est une plateforme qui met en relation des clients et des chauffeurs pour assurer un trajet dans certaines villes, à un prix qu’elle dicte. En gros, ce que faisaient les taxis avant. Les plateformes ont essuyé des revers dans plusieurs États du monde. La justice y a constaté l’existence d’un rapport de subordination entre la plateforme et le travailleur, donc estimé que ce dernier était un salarié avec les droits afférents, non un « travailleur indépendant ».

Dernière défaite judiciaire : le 19 février, la Cour suprême britannique a confirmé que les chauffeurs d’Uber qui avaient intenté une action devaient être considérés comme salariés de cette entreprise, au vu du temps connecté à l’application et à l’évaluation des travailleurs par la plateforme. Aux Pays-Bas, c’est une firme fonctionnant selon le même principe de mise en relation, Deliveroo, qui a été condamnée à considérer comme ses employés ses livreurs de plats préparés. Toutes ces décisions de justice ne sont qu’un avant-goût de ce qui pourrait arriver aux plateformes avec l’avalanche d’assignations en justice dont elles font l’objet.

Un rapport de forces défavorable à la multinationale

Acteur global, Uber mène donc une riposte globale. Celle-ci a commencé en Californie. Là-bas, en 2019, les parlementaires locaux avaient fait voter une loi faisant des travailleurs des plateformes de mise en relation des salariés. En novembre 2020, Uber et son concurrent Lyft ont fait adopter par référendum – dépensant 205 millions de dollars, selon le Los Angeles Times –une législation concurrente qui fait des travailleurs des auto­entrepreneurs, tout en tenant compte de certaines revendications : le droit à un revenu minimum et à une prise en charge partielle de l’assurance-santé.

C’est ce modèle qu’Uber veut maintenant exporter en Europe : maintenir coûte que coûte ses travailleurs en dehors du statut de salarié, en leur accordant quelques concessions. Le patron de l’entreprise a donc publié un livre blanc, la semaine dernière, faisant valoir les propositions du secteur.

 

« Nous croyons que les travailleurs indépendants à travers l’Europe méritent un meilleur travail, qui offre des possibilités de revenu décent, et flexible quand ils le veulent, et de la protection et des avantages quand ils en ont besoin »

 

,lit-on en préambule du document de 33 pages. Plus loin, il s’inquiète :« Plus une entreprise fournit des avantages à ses travailleurs indépendants, moins ceux-ci sont considérés comme indépendants aux yeux de la justice. » Raison pour laquelle il demande à Bruxelles une législation qui assure aux plateformes une sécurité juridique. Les propositions de Dara Khosrowshahi interviennent à un moment crucial. Sous pression des organisations de salariés, le commissaire européen à l’Emploi, Nicolas Schmit, a lancé, ce mercredi 24 février, une consultation sur les conditions de travail des chauffeurs et livreurs de plateformes, afin de présenter une législation au Parlement européen, fin 2021.

« Uber cherche à s’exonérer de ses responsabilités d’employeur. L’entreprise revient sur l’histoire du salariat, selon laquelle, en échange du rapport de subordination, on obtient des droits », décrypte Leïla Chaibi, députée européenne France insoumise.

Celle-ci voit dans l’activisme d’Uber une volonté de peser dans le rapport de forces, qui n’est pas favorable à la multinationale, après les multiples décisions de justice et l’évolution sur le dossier du gouvernement français.« Uber comptait sur la France pour jouer le rôle de cheval de Troie », rappelle la députée. En 2019, la loi LOM – dans le droit fil de la « start-up nation » promue par le président Macron – faisait en sorte que les rapports entre plateformes et travailleurs ne soient pas requalifiés en contrats de travail. Une disposition retoquée par le Conseil constitutionnel.

« Ce qui se passe est fondamental, estime Leïla Chaibi.Qui prendra le dessus dans le rapport de forces entre Uber et les travailleurs ? »Pour obtenir une législation européenne favorable en décembre 2021, ceux-ci étaient mobilisés ce mercredi. Une centaine de chauffeurs Uber ou de livreurs Deliveroo ont manifesté devant la représentation du Parlement européen à Paris, tandis que soixante autres faisaient de même devant le siège de la Commission à Bruxelles. La Confédération européenne des syndicats monte, elle aussi, au créneau.« L’Union européenne ne peut pas laisser les plateformes aux pratiques illégales réécrire la loi  ! » s’insurge-t-elle dans un communiqué qui dénonce les tentatives de lobbying d’Uber et consorts.

par  Gaël De Santis ,

Publié par FSC

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