SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Parallèlement aux réflexions dont nous avons déjà fait état (Laurent Brun, Emmanuel Lépine, le collectif Monatte) voici l'intervention et l'appel issu du site " Unité CGT " :

 

 
Pour un
syndicalisme offensif

Partout dans notre pays, des grèves – malheureusement souvent isolées les unes des autres - et des conflits sociaux éclatent ; dans nombre de secteurs, les travailleurs résistent et tentent de s’opposer aux suppressions d’emplois et aux blocages/baisses de salaires et casse des conditions de travail imposées sous prétexte de crise COVID.

Citons encore les grèves et mobilisation de la santé en juin 2020, les grèves dans l’énergie, l’éducation, la santé, le commerce, la chimie, et ailleurs, les marches pour l’emploi et la dignité de l’automne dernier, la manifestation pour l’interdiction des licenciements du 23 janvier, les marches des libertés… Un esprit de désobéissance sociale et citoyenne existe en France.

Ces mobilisations sont-elles un préalable pour une riposte d’ampleur ? Oui. Sont-elles pour autant suffisantes pour mettre un frein et un terme aux offensives patronales ? Non. La journée nationale de grèves et de mobilisations du 4 février a-t-elle été suffisante ? Non. La journée de mobilisations du 8 mars sera-t-elle suffisante ? Non.

Car de larges pans de la population demeurent comme « sonnés », encore sous le choc du grand chamboulement de 2020. Des centaines de milliers de travailleurs sont licenciés. Des millions de chômeurs et de précaires sont dans la misère tandis que des milliers d’étudiants font la queue au Secours populaire. Les soignants sont épuisés et continuent d’exiger des moyens pour l’Hopital. Et pendant ce temps, le cirque médiatique et politique continue…

Notre organisation CGT elle-même, dans son ensemble, a été durement touchée par la crise sanitaire et les restrictions autoritaires. Optimistes et réalistes, nous le disons simplement : tout est question d’organisation et de volonté. Cela est valable en période de crise de basse-intensité et encore davantage en période de crise aigüe.

Alors, que faire ?

Ce dont nous avons besoin ; quelques pistes de réflexion 

1/ Accélérer le déconfinement des consciences et des luttes

Nous le répétons inlassablement depuis des mois, le sursaut dont nous avons tous et toutes besoin est aussi d’ordre « psychologique ». Il suppose ainsi un déconfinement « mental », de casser la peur de « l’autre » en retrouvant les sentiers de la solidarité, de s’engager dans la lutte collective.

De manière générale, et sans mettre de côté la combativité des syndicats CGT engagés dans la lutte contre le patronat, on ne saurait ignorer que les syndiqués CGT, comme le reste de la société, ne sont pas imperméables à l’impact plus que négatif du COVID dans la psyché collective et individuelle. 

Ainsi, le sursaut nécessaire doit se faire ET à la base, ET dans les instances dirigeantes de nos organisations. L'instant initial de sidération ne doit plus perdurer car le patronat ne reste pas passif durant la période, au contraire il cherche à entretenir la passivité pour faire avancer ses intérêts.

Car, oui, la peur est le pire des virus. Or cette psychose est entretenue depuis des mois et des mois par les médias qui jouent sur la crainte de la maladie et de la mort pour étouffer tout instinct de vie dans notre classe sociale, et plus largement, dans le peuple.

Nous ne pouvons pas sacrifier nos droits et nos vies. Nous ne pouvons plus abandonner la jeunesse. Nous ne pouvons plus accepter comme une « évidence » irrémédiable la vague de suicides annoncée avec des larmes de crocodile dans la presse.

Le chantage moral – et qui n’a aucun rapport avec ce que doit être une gestion sanitaire efficace - n’a que trop duré. Une autre méthode pour combattre le virus, qui se baserait avant tout sur la reconstruction de nos capacités hospitalières, et qui ne remettrait pas en cause nos libertés est possible, et nécessaire. Il ne tient qu’à nous de l’imposer.

L’instinct de vie doit redevenir la boussole de notre CGT. Car oui, nous nous battons pour la vie, pour le droit à une vie digne, à une vie débarrassée de la peur du chômage, de la vieillesse, des maladies, pour qu’adviennent les jours heureux. Cela n’est pas qu’une simple formule et il faut le dire et le porter publiquement : « c’est maintenant le temps de vivre et de lutter ».

2/ Développer un processus des luttes et un véritable plan de bataille

Nous avons besoin de la mise en branle, par la CGT toute entière, d’une riposte générale du monde du travail. Cette dernière ne peut passer que par la construction d’un vaste processus des luttes interprofessionnelles.

Or, c’est justement le rôle des organisations interprofessionnelles, les UD mais aussi la Confédération, de porter cette dynamique et cette construction du rapport des forces qui dépasse le simple périmètre de telle ou telle boîte, de tel ou tel secteur professionnel.

Nous devons par exemple préserver, et développer le formidable maillage territorial que constituent notre réseau d’Unions locales CGT et d’Unions départementales CGT. Mises à mal par l’onde de choc du confinement (physique comme mental), nos activités reprennent petit à petit.

Car le « tous ensemble » n’a un sens que s’il s’accompagne d’un réel déploiement de nos syndicats CGT. Certaines Unions départementales, comme celle des Bouche du Rhône, du Nord ou encore du Val-de-Marne ont déjà pris à bras le corps cette nécessité en organisant notamment des rassemblements et des marches aux flambeaux en décembre et en janvier.

Tout est question d’organisation, et de volonté. Personne ne dit que c’est facile, ou simple. Chaque militant CGT le sait, l’union est un combat, et un rapport de force, ça se construit.

3/ Mettre en perspective la grève générale interprofessionnelle

La paralysie économique du pays est nécessaire si nous voulons contraindre, par l’usage inflexible du droit de grève, le pouvoir à non seulement reculer, mais également chuter et démissionner.

Une grève générale se construit, nous sommes tous d’accord là-dessus. Mais, pour joindre le geste à la parole il faut franchir le pas. Cela nécessite en particulier de montrer aux travailleurs que les luttes, passées, présentes et à venir, dans l’entreprise sont la conséquence de l’aggravation de la politique d’un gouvernement qui ne sert que les intérêts du patronat. 

La violence et la cohérence de cette politique de classe, de cette nouvelle offensive du grand capital, appellent une réponse tout aussi vigoureuse, de notre camp social.

La clique qui se maintient depuis des décennies au pouvoir est en effet responsable de la situation. Ce gouvernement ultra-libéral et ultra-autoritaire, héritier des alternances gauche-droite, doit payer pour les 40 dernières années de privatisations massives, de libéralisation, de reculs des droits sociaux, de négation des besoins sociaux du peuple, de casse des services publics, de remises en cause de nos droits démocratiques et de nos libertés.

Beaucoup d’entre nous se demandent « comment faire plier ce gouvernement ». Nous avons pris – à tort – pendant longtemps l’attitude de Macron et consorts pour de l’arrogance alors qu’il s’agit d’une détermination de classe. Les patrons ne sont pas « immoraux » ou « méchants » : ils défendent tout simplement leurs intérêts de classe. A nous de faire de même.

C’est bien la raison pour laquelle nous devons répondre coup pour coup ! Et faire éclater au grand jour la force immense des travailleurs lorsque ces derniers cessent, ensemble et en même temps, la production et bloquent les transports, les usines, la logistique, toute la machine à cash du patronat.

La violence et la cohérence de cette politique de classe, de cette nouvelle offensive du grand capital, appellent une réponse tout aussi vigoureuse, de notre camp social.

4 / Porter un objectif, un projet révolutionnaire de rupture avec le capitalisme

Notre organisation porte un projet de société, ce dernier peut fédérer largement autour de la CGT les forces sociales qui aspirent également à la transformation radicale de la société et à la démocratie, sociale et directe.

Citons à ce propos une des motions votées lors des « Assises nationale de la riposte générale pour un changement de société » du 29 octobre 2020 à Martigues : « Pour le monde du travail, se défendre contre les conséquences néfastes du dogme de la concurrence est insuffisant, il faut mettre fin aux causes, à savoir le régime économique. Donner aux travailleurs des perspectives politiques concrètes de changement de société est un travail quotidien à articuler avec les revendications immédiates comme les salaires et les conditions de travail et de vie. Le moyen pour y parvenir est l’unité des travailleurs sur ce double objectif commun. »

« Les participants aux Assisses réaffirment le rôle central du syndicat et de l’Union Locale et la dimension révolutionnaire du caractère interprofessionnel de la CGT. Le syndicat, aujourd’hui groupement de résistance, sera dans l’avenir le groupement de production et de la répartition, base d’une nouvelle organisation sociale. », ajoutait encore cette motion qui précisait : « La démarche pour gagner ce changement de société doit être lisible pour les travailleurs : si l’attaque est globale, la riposte, pour être à la hauteur, doit l’être aussi. Il nous faut construire les cohérences revendicatives pour faire converger toutes les luttes en cours et donner envie, courage et détermination au plus grand nombre. »

Publié par FSC

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Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
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