SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Le roi n'a concédé une constitution que face aux sans-culotes et leurs canons prenant la Bastille...

Le roi n'a concédé une constitution que face aux sans-culotes et leurs canons prenant la Bastille...

Ils ont aboli leurs privilèges quand leurs chateaux brûlaient...

Ils ont aboli leurs privilèges quand leurs chateaux brûlaient...

Notre ami Gilles Quillaux, sur son blog "Réveil communiste", a ouvert le débat  en présentant un

Projet initié par Réveil Communiste pour une plate forme électorale résolument sociale

http://www.reveilcommuniste.fr/2020/08/projet-initie-par-reveil-communiste-pour-une-plate-forme-electorale-resolument-sociale.html

Ce programme est-il de nature à rassembler des milions et des millions d'électeurs à l'occasion des prochaines présidentielles - en 2022 - pour mettre un terme à la politique mise en oeuvre par Emmanuel Macron, et qu'il impose depuis 2017 à la France et aux Français ?

Avant de répondre précisément à cette question, il faut d'abord se demander si, dès à présent,  il est utile de faire de cette échéance électorale l'objectif immédiat de nos luttes ? 

Je ne le pense pas.

D'abord, pour ne pas laisser croire que c'est prioritairement par le bulletin de vote que les choses peuvent changer. Nous en avons fait l'expérience en 1981 avec l'élection de François Mitterrand, Nous avions alors un bon "programme commun", qui, s'il avait été appliqué, aurait modifié la nature de la société dans notre pays.

Mais, il ne pouvait pas être mis en pratique pour différentes raisons.

En premier, ce programme n'était  pas compatible avec les engagements européens  la France, dont se réclamaient le nouveau président de la République et son parti, le PS. Cette situation s'est renouvelée avec Jospin en 1997, la présence de ministres communistes dociles n'y changeant rien. Cela ne veut pas dire qu'un changement politique n'est possible en France que si d'abord le Frexit est réalisé. Par contre, il faut nettement annoncer que notre peuple et ses nouveaux dirigeants  appliqueront leur programme de ruptures, que ça plaise ou non à Bruxelles et à Berlin...

Mais l'échec de 1981 a d'autres raisons.

Le PCF a laissé croire depuis les années 70 que la magie des urnes suffirait à détruire les structures capitalistes et l"Etat profond" qui en assure le maintien.

Illusion funeste : aucune transformation de la société n'est concevable sans une mobilisation des masses et leur détermination affirmée d'imposer le changement.

Et aujourd'hui, nous n'avons plus de force révolutionnaire organisée...

D'où ce questionnement généralisé sur les possibilités de changement aujourd'hui.

Pourtant, la population, dans sa grande majorité, rejette la gouvernance par les riches, que Macron personnifie jusqu'à la caricature Cette idée traduit une évolution fantastique de la conscience de classe dans notre pays. L'extraordinaire épopée des Gilets jaunes traduit ce changement dans les mentalités. Nous n'en sommes plus à l'attente d'une alternance parlementaire, comme ce fut le cas durant des décennies.

Gauche...Droite... sont encore des valeurs sociologiques qui persistent, mais qui ne se traduisent plus en termes de partis pour la majorité des Français. Et ceux-ci, fautes de combattants, se réfugient dans l'abstention de masse, le plus grand parti d'opposition au pouvoir établi.

Alors, proposer un catalogue de revendications, si bonnes soient-elles, les électeurs sentent confusément  que la démarche ne peut aboutir par voie électorale, face à un pouvoir à trois têtes qui tient en ses mains tous les leviers des décisions. En effet, tant que l'économie et le politique, secondés par la sphère médiatique, appartiennent au même clan, aux mêmes gens, ceux qui dictent leur loi : celle du profit, Cette oligarchie bien installée au coeur de l'Etat comme un cancer dans le corps humain, ne cédera pas la place sans combattre. Les grands patrons, administrateurs des sociétés du CAC 40 ne vont pas se faire hara-kiri  en abandonnant leurs privilèges, sans y être contraints par une force supérieure à la leur. Leurs lointains parents, les nobles et le clergé, le 4 août 1789, en ont fait l'expérience quand les paysans brûlaient leurs chateaux, alors que les patriote sans-culottes et leurs canons campaient dans Paris. 

Ce sont ces vérités-là qu'il faut rappeler : aucun changement de société n'est possible tant que la France demeure sous la coupe d'une minorité de privilégiés qui dispose des manettes de l'économie, de la politique et des médias. Et sur cette base organiser le plus vaste rassemblement possible de la population victime du capital financiarisé et mondialisé. En commençant par rassembler les plus exploités, souvent isolés dans leur propre misère, ces invisibles, qui n'ont même pas le temps de penser au-delà de leurs quotidiennes difficultés. 

Aussi, c'est en partant, au quotidien,  des besoins individuels et collectifs des Français et des Françaises, qu'il faut bâtir avec eux, les revendications qu'ils portent confusément dans leur tête : du travail pour tous partant des besoins de la société, éradiquant ainsi le chômage, un salaire qui permette à la famille de vivre décemment , une protection sociale de haut niveau -la santé gratuite pour tous -, une formation scolaire et universitaire qui porte le plus grand nombre au plus haut possible les connaissances de chacun, un logement moderne qui permette l'épanouissement des familles, des transports modernes adaptés aux besoins de la population, la diffusion de la culture en direction du plus grand nombre.

Mais tous ces changements du mode de vie ne tomberont pas du ciel. Ils devront être mis en oeuvre par les intéressés eux-mêmes et conçus sous leur contrôle. Cela implique une pratique permanente de la démocratie. Et d'abord au niveau des institutions politiques elles-mêmes, donc du rejet de leur caractère monarchique actuel, en s'inspirant des principes de la Première République, et pratiquement, du système suisse, qui fait des citoyens, à travers le recours habituel au referendum les acteurs d'une démocratie vivante.

Ce sont ces principes qu'i faut faire pénétrer dans la conscience populaire, soumise au feu roulant des forces qui tiennent aujourd'hui le haut du pavé.

La chose n'est pas aisée du fait de la propagande totalitaire massivement diffusée par le Capital, qui détient l'essentiel des moyens de contrôle et de coercition pesant sur la population. Mais l'intervention permanente des sources d'information alternative - nos blogs et sites en sont un outil efficace - peuvent, les événements aidant, gagner chaque jour des consciences ouvertes à nos perspectives.

Qui aurait pu prévoir le mouvement des gilets jaunes, son ampleur, sa ténacité, sa permanence aujourd'hui encore, son caractère rasembleur sur les péages, les rompt-points, les pavés de nos villes ?

A nous d'apporter nos contributions pour éclairer le débat nécessaire et participer ainsi à la bataille de classe qui fait rage.

Jean LEVY

 

Publié par http://canempechepasnicolas.over-blog.com

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