SOURCE : France Bleu
"Syndique-toi pour défendre tes droits". C'est le message qu'a fait passer la CGT du Calvados aux livreurs Uber Eats et Deliveroo. Alors que des manifestations ont lieu dans toute la France, les livreurs normands sont invités à faire entendre leurs revendications
La CGT Calvados et les livreurs se sont rencontrés place Saint-Pierre, à Caen © Radio France - Clémence Gourdon Negrini
La CGT Calvados a convié les livreurs Uber Eats et Deliveroo pour une réunion publique, place Saint-Pierre. Depuis plusieurs mois, des manifestations ont lieu dans toute la France pour réclamer de meilleures rémunérations, un statut plus stable et l'arrêt des suspensions de comptes illégitimes.
Les plateformes Uber Eats et Deliveroo sont arrivées à Caen en 2018. Ali y travaille depuis deux ans et il a vu sa rémunération diminuer à mesure que le nombre de livreurs a augmenté. "Je touche environ 800, 900 euros par mois. Au début, je gagnais jusqu'à 2 000 euros. A la longue, on voit qu'on est exploités", explique-t-il.
Même si il envisage de tout arrêter, le jeune homme est heureux de voir un syndicat s'intéresser à la cause des livreurs. Il a déjà pointé les principales revendications à porter : "Avoir un nombre limité de livreurs, être vraiment rémunéré de façon normale. Et aussi quand on a un accident, nous assurons nous-même nos frais".
Autre problème pour Staizy, livreuse depuis deux semaines : le manque de reconnaissance dont souffre la profession, alors qu'elle est en première ligne depuis le début de la crise sanitaire. "Si tous arrêtent de livrer, je ne pense pas que les restaurants pourront rester ouverts !", souligne-t-elle.
Publié par FSC