SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI
Syndicat CGT Unilever HPCI France
PAR FSC
Vendredi 23 juin, le secrétaire de la CGT de l'usine de Poissy, Farid Borsali, était appelé à comparaître au tribunal correctionnel de Versailles, suite à une plainte de la direction PSA.
Le rassemblement organisé pour le soutenir et pour défendre les libertés syndicales a été un succès, avec 300 salariés présents : une centaine d'ouvriers de Poissy qui avaient débrayé pour faire le déplacement, des militants CGT de tous les sites PSA du pays, et des délégations de salariés d'autres usines (Renault Flins, Cléon et Guyancourt, AXA, Avantis, Nokia, SNCF, etc)
Ce rassemblement est une première réponse à une politique générale de répression de la direction. Cette politique va bien au-delà des militants syndicalistes de la Cgt, malheureusement classique chez Peugeot et Citroën, elle touche aussi l'ensemble des salariés avec de nombreuses sanctions et licenciements sous divers prétextes. C'est une attaque contre tous les salariés du groupe.
Que cherche la direction ? Par cette politique, la direction cherche à faire accepter des conditions de travail de plus en plus dures, des baisses d'effectifs, des horaires de travail de plus en plus dingues, avec sa cohorte d'heures supplémentaires non payées. Elle se prépare à faire appliquer la loi El khomri et la future loi Macron ainsi que la casse des conventions collectives de la métallurgie.
L'usine de Poissy paye un lourd tribu de cette politique suivi par d'autres sites. Si tous ne sont pas encore touchés au même niveau, il s'agit bien d'une politique générale qui vise à dégrader les conditions de vie et de travail de tous les salariés du groupe.
Cela a été le cas à Valenciennes où ils ont dû faire face à des accusations mensongères et fantaisistes de la direction de fausse séquestration et de violences. Cela a été jusqu'à des demandes de licenciements, de mise à pied conservatoire pour finir en fin de compte par de simples mises à pied tout autant injustifiées.
Dans les usines du groupe, régulièrement, les militants CGT qui distribuent légalement des tracts CGT aux postes de travail font l'objet de pressions physiques de la part des RH au mépris de la liberté d'expression.
à Charleville,
les pressions se concentrent sur les militants CGT à capacité restreinte qui sont affectés volontairement à des postes de travail sans rapport avec leurs restrictions médicales.
à Mulhouse,
la direction vient de convoquer un militant en vue d'un licenciement pour un motif totalement bidon après lui avoir infligé 10 jours de mise à pied. Au même moment, un salarié, connu comme syndiqué CGT, vient d'être mis à pied conservatoire à effet immédiat en vue d'un licenciement, sur une fausse accusation.
à Poissy,
cela a été la traditionnelle politique d'attaque contre les militants CGT durant la campagne électorale. Un jeune militant licencié, 14 militants sanctionnés avec un total de 61 jours de mises à pied, une mutation disciplinaire et 5 demandes de licenciement, toutes refusées en bloc par l'Inspection du Travail.
L'objectif est classique : tenter d'isoler les militants CGT des salariés, et d'intimider les salariés. Peine perdue, la CGT est devenue à Poissy le 1er syndicat chez les ouvriers et plus de 1 100 salariés ont versé par solidarité plus de 4 400€ pour rembourser intégralement les jours de mises à pieds injustifiés.
à Hordain (Sevelnord),
la direction entrave le droit de grève en menaçant les salariés : courriers d'intimidation, menaces de rupture de contrat concernant le personnel temporaire qui ont débrayé à l'appel de la CGT contre la flexibilité, les mauvaises conditions de travail et le manque d'effectif. Des RG sont même missionnés pour mettre pression sur les salariés à leurs postes de travail, (mardi 27 juin HC5 en équipe bleue).
Mais aujourd'hui, la direction franchie une étape inadmissible en allant sur le terrain judiciaire.
à Mulhouse,
Suite à la parution d'un tract syndical en mars 2016, 4 plaintes ont été déposées par des membres de la hiérarchie et par la direction. Et une dizaine de délégués CGT de Mulhouse ont été convoqués à la police pour être interrogés sur ce tract, par la brigade anti-criminalité ! La procédure en justice a conduit à la mise en examen de 6 militants le 21 juin, et ils sont reconvoqués le 10 août au tribunal !
à Poissy,
le secrétaire de la CGT vient de comparaître en Correctionnelle pour des accusations fantaisistes de violences. La plaidoirie de l'avocate de la CGT a pu mettre en lumière toutes les incohérences, les approximations et la faiblesse du dossier de l'accusation du représentant de la direction.
9 militants viennent de faire 9h de garde à vue chacun et sont appelés à comparaitre en Correctionnelle pour une fausse accusation de séquestration où l'Inspection du Travail avait refusé les demandes de licenciement. La direction menace de contester cette décision sur l'un d'entre eux au Ministère du Travail.
Cette politique est vouée à l'échec, car elle n'entamera pas la détermination des militants. Au contraire, cela ne fait que renforcer leur conviction d'avoir à défendre les intérêts collectifs des salariés.
Si la direction s'attaque aussi durement aux militants CGT, c'est qu'elle compte s'attaquer encore plus à l'ensemble des salariés. Elle voudrait intimider les salariés, au moment où ils commencent à s'opposer aux heures supplémentaires obligatoires et non payées, aux suppressions de postes, aux secteurs vendus à la sous-traitance, aux augmentations de cadences, etc.
Ces attaques ne passent pas sans réactions de la part des salariés
Dans plusieurs usines, des débrayages ont eu lieu ces dernières semaines, regroupant au total des centaines d'ouvriers. Et parfois, cela oblige la direction à reculer, au moins partiellement :
à Sevelnord,
de nombreux débrayages ont lieu en ce moment pour protester contre la flexibilité des horaires, les suppressions de postes et le manque d'effectifs. La direction a été contrainte d'annuler certaines séances d'heures sup (samedi matin, dimanche soir, allongements d'horaires) et de rajouter des postes de travail au Ferrage. Ce qui n'était pas possible selon la direction, l'est subitement devenu grâce à la mobilisation des salariés !
À Sochaux, plusieurs débrayages ont eu lieu contre la modification des horaires prévue avec la mise en place d'une équipe de VSD. Rallongement des journées, diminution des pauses, overtime quasi-quotidiens : plusieurs centaines de salariés ont tenu à ne pas laisser se laisser faire.
à Metz Borny,
contre le travail du lundi de pentecôte sans majoration, un rassemblement d'ouvriers pendant le temps de pause, a obligé la direction à payer en jour férié. Elle a également reculé sur le travail du samedi dans un secteur, après que 80% des ouvriers de ce secteur aient annoncé qu'ils feraient grève ce jour-là.
à Rennes,
des salariés ont aussi arrêté le travail à deux reprises pour dénoncer les heures sup à répétition, le manque d'effectifs et les postes surchargés. Des intérimaires se sont joints à cette mobilisation, pour protester contre la faiblesse de leurs salaires.
Dans plusieurs usines, les règles écrites des accords sont modifiées : à Metz Borny, à Mulhouse, la direction a décidé de payer 1 samedi sur 2, alors que le NEC prévoit le paiement d'une séance sur 3. Et dans d'autres usines du groupe, les salariés expriment leur ras-le-bol.
Ces débrayages, ces mobilisations collectives sont la voie à suivre.
Isolés, les salariés ne sont pas assez forts pour s'opposer aux attaques de la direction.
Mais dès qu'on discute ensemble, qu'on s'organise et qu'on décide d'exprimer notre mécontentement, on est en capacité de se faire respecter et de faire reculer la direction.
PAR FSC
C'est une fonction qui ne figure pas sur sa page Wikipédia, qui est éliminée de sa biographie officielle, que les médias ont donc omise. Y compris "la prise de bec" du Canard, aujourd'hui consacrée à la ministre des Armées.
[Dernière minute: lundi 26/06/2017 à midi, nous appelions le cabinet de la ministre des Armées quant à ses mandats industriels oubliés. Dans la soirée, Mme Parly annonçait dans une dépêche Reuters la démission de ces fonctions...]
Florence Parly vient de récupérer le ministère de la Défense. Et autant "les armées s'interrogent"(Les Echos, 23/06), autant les industriels sont ravis: « Au moins a-t-elle pleinement conscience du poids en France de l'industrie militaire et aéronautique... "Florence est une passionnée de technologie, d'aéronautique, de spatial, elle a volé en Mirage 2000, c'est un excellent choix", s'enthousiasme son ami Jean-Yves Le Gall, président du CNES. Les industriels, qui l'attendent aujourd'hui au Bourget avec le Premier ministre, semblent satisfaits. »
Satisfaits juste parce qu'elle aime les joujoux technologiques?
Non, plutôt parce qu'elle est de leur sérail.
[…]
LIEN VERS LA SUITE DE L’ARTICLE CI-DESSOUS :
Florence Parly: "représentante" de la banque Edmond de Rotschild
C'est une fonction qui ne figure pas sur sa page Wikipédia, qui est éliminée de sa biographie officielle, que les médias ont donc omise. Y compris "la prise de bec" du Canard, aujourd'hui consa...
http://www.francoisruffin.fr/florence-parly-reprensent
PAR EL DIABLO
Bernard Arnault, Liliane Bettencourt et Axel Dumas occupent les trois premières marches du podium du classement des 500 fortunes professionnelles françaises de Challenges.
Depuis 1996, Challenges scrute les fortunes. Et notre numéro spécial qui accompagne l'été est devenu une marque de fabrique en France au même titre que Forbes est la référence mondiale sur ce sujet qui déchaîne autant de passion que de curiosité : c'est d'ailleurs, et de très loin, la plus forte vente de notre journal.
Ce n'est évidemment pas le cas des fortunes familiales, très présentes dans le capitalisme français. Les Arnault, Pinault, Mulliez, Bolloré... sont des habitués. Comprendre et raconter comment ces groupes se transforment et se transmettent est plein de surprises et de questionnements: est-il normal que les actifs de nos " 500 " aient progressé, en valeur, trois fois et demi fois plus vite depuis 1996 que le PIB de la maison France, sans parler des dix premiers pour lesquels c'est plutôt dix fois?
Vous le constaterez une nouvelle fois en découvrant cette édition 2017, nous déclinons cette thématique sous tous ces aspects: statistique, dynastique, ludique et, bien sûr, économique. La pièce maîtresse est notre classement des 500 fortunes professionnelles françaises. Il est le produit d'un travail de plusieurs mois et d'une méthodologie éprouvée à partir d'une base de données constituée depuis des années et dont nous avons l'exclusivité. C'est une méthode d'évaluation contradictoire, et qui ne s'intéresse qu'au patrimoine d'entrepreneurs, reflet de leur activité et de leur réussite. D'où l'importance du mot " professionnel ". La richesse ne nous passionne pas en tant que telle, sinon par sa création, indicateur de réussite, et facteur de prospérité. D'ailleurs, au moment où un entrepreneur vend sa société et reçoit du cash, il ne nous intéresse plus et disparaît du classement.
Mais le sujet des inégalités va bien au-delà de ce constat clinique. Si celles du patrimoine se sont accrues, les inéquités en terme de revenus n'ont que peu évolué, rare exception française salutaire. Quant à l'égalité des chances, consubstantielle de notre modèle méritocratique, c'est un désastre, comme le regrette l'économiste Philippe Aghion. Qui conseille de se concentrer sur ce drame national plutôt que de se focaliser sur la part des richesses détenues par le 1% de la population la plus nantie ; le titulaire de la chaire d'économie au collège de France préfère, à l'opposé d'un Thomas Piketty, la stimulation par l'innovation à la sanction par la fiscalité. Un choix qui n'a pas manqué d'influencer Emmanuel Macron. Reste à le mettre en œuvre.
Comme chaque année, « Challenges » dévoile son classement des 500 fortunes professionnelles françaises, le produit d'un travail de plusieurs mois et une marque de fabrique. Découvrez notre classement 2017.
[…]
LIEN VERS LA SUITE DE L’ARTICLE CI-DESSOUS :
PAR EL DIABLO
PAR FSC
520655
Se syndiquer CGT ?
Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.
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