Ce slogan, repris dans les cortèges du 5 et du 10 décembre, pourrait bien résumer la situation dans le camp de la grève. Certes, l’entame du jeudi 5 a été une réussite grandiose, certes la région francilienne, cœur économique du pays, est en partie paralysée. Constatons également que l’Éducation nationale est à la pointe du combat et que le secteur hospitalier rentre progressivement dans la danse. Toutefois, examinons l’état du rapport de force avec réalisme, tout en restant optimistes : le trafic routier n’est pas touché par des barrages systématiques, les raffineries ne sont pas encore suffisamment perturbées pour imposer un régime sec en essence et gasoil et les transports en commun hors région parisienne sont certes impactés par le mouvement mais sans provoquer pour l’instant une paralysie des métropoles régionales. Bref, nous sommes encore loin d’une grève générale interprofessionnelle. Le mouvement tient aujourd’hui par l’acharnement des personnels de la SNCF et de la RATP. Disons-le clairement, cette conjoncture est dangereuse en soi. Il est essentiel que le « Front de grève » s’élargisse dans les jours prochains. Sinon les grévistes du rail se retrouveront progressivement isolés puis réduits.
Parlons clair : la généralisation de la grève est possible, ce n’est pas une utopie. Pour s’en convaincre, il suffisait de voir les cortèges du mardi 10 décembre. Partout en France, les manifestations ont été massives, offensives, pugnaces et suffisamment autodisciplinées pour éviter de tomber dans les provocations policières pourtant nombreuses.
LIRE LA SUITE :
Publié par EL DIABLO