Une trentaine de membres du syndicat CGT Énergies 24 se sont rassemblés devant le commissariat de Périgueux, mardi 30 mai, tandis que leur représentant syndical, Laurent Lucas, était convoqué lors d’une audition libre à la suite des plaintes de son employeur, Enedis. En effet, la société a porté plainte après différentes actions entreprises et revendiquées par le syndicat depuis le début des manifestations contre la réforme des retraites.
Convoqué peu avant midi, le syndicaliste a été entendu pendant une quarantaine de minutes, avant de sortir sous les applaudissements de ses camarades. « Soyons sur nos gardes, soyons attentifs dans cette période, rien n’est laissé au hasard et il y a un sentiment de revanche envers les syndicats », a alors constaté Laurent Lucas devant l’assemblée.
Classée sans suite ?
Ce dernier a été entendu dans le cadre des plaintes d’Enedis lors des différentes actions entreprises en marge des manifestations, notamment pour vol, sabotage, utilisation de véhicules lors de manifestations et entrave à la liberté. « Je défends un homme, le secrétaire d’un syndicat, et il n’y a aucune chose concrète concernant l’homme poursuivi, qui n’a aucune responsabilité sur l’action de différents individus, confie Me Réda Hammouche, avocat de Laurent Lucas. J’ai confiance en cette procédure qui sera classée sans suite. »
Le syndicaliste « organise ou coordonne en tant que représentant » mais n’a pas « décidé des actions de chacun ». L’enquête va néanmoins se poursuivre. Dans un tweet, la députée LFI-Nupes de la 1re circonscription de la Dordogne, Pascale Martin, apporte ’un soutien indéfectible à Laurent Lucas’ et confirme que ’les bandits, ce ne sont pas nous, c’est le Gouvernement qui veut nous voler deux ans de vie’.
Contacté, Enedis n’a pas répondu à nos sollicitations.