SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Entretien avec Anne Laure BONNEL :

 

" La crise humanitaire au Donbass dure depuis 2014 "

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Nous avons déjà abondamment signalé en particulier les deux documentaires d'Anne-Laure BONNEL et de Paul Moreira.

Mais en ces temps de matraquage à sens unique dans  "nos" médias, mieux vaut se répéter.

En n'oubliant pas que l'invite à l'Union sacrée d'aujourd'hui derrière les boutefeux qui voudraient voir la guerre se prolonger indéfiniment, se multiplier les sanctions,  il y a pour les travailleurs et les peuples les sacrifices, la remise en cause des conquis, les souffrances, les reculs sociaux, la flambée des prix ... au nom bien sûr de la démocratie et du deux poids deux mesures permanents.

Car quand a-t-on vu se pointer la proposition de sanctions à l'égard des dirigeants des USA par exemple pourtant engagés depuis des dizaines d'années dans des interventions armées sans aucun mandat de l'ONU dans des guerres qui ont fait des centaines de milliers de morts, laissé derrière elles le chaos et fait monter le terrorisme : Irak, Lybie ...

____________________

 

Chers amis,

Quelques-uns d’entre vous m’ont demandé avis sur la situation.

Cet avis s’alimente évidemment à des décennies de recherches en archives sur les relations Est-Ouest dont on peut trouver écho dans presque tous mes travaux, livres et articles.
Sur les années les plus récentes, et en particulier sur la contribution du démantèlement « occidental » de la Yougoslavie puis du putsch de Maidan, à la marche vers un conflit en Europe, je me permets de vous renvoyer à l’épilogue de l’ouvrage
 Aux origines du carcan européen, 1900-1960 (Paris, Delga, 2016) et au texte d’Armand Bérard (in extenso) de février 1952 (p. 153-156).

Ce dernier texte estimait que l’offensive germano-américaine résolue contre la Russie alors soviétique (mais il ne s’agit pas de guerre contre Staline, seulement de guerre de conquête visant la caverne d’Ali Baba soviétique ou russe), obligerait à terme plus ou moins long l’URSS à abandonner aux États-Unis et à l’Allemagne toute la zone d’influence (groupant à la fois l’Allemagne orientale et tout l’ancien « cordon sanitaire », c’est-à-dire la voie traditionnelle d’assaut contre la Russie) que lui avait value sa victoire de mai 1945 contre le Reich hitlérien. Bérard décrit là ce qui s’est produit en 1989, et a débouché sur l’énorme extension de la zone d’influence américaine (ou germano-américaine) en Europe.

Laquelle allait dans les mois à venir déboucher sur le contact direct entre la zone américano-otanienne et la Fédération de Russie.

« La propagande de guerre » est en passe de rendre l’accès à l’information impossible. Ma chère collègue Anne Morelli décrit une situation naturellement analogue en Belgique. Il convient de relire son ouvrage de 2001 (après l’agression qui a achevé le démantèlement de la Yougoslavie), Principes élémentaires de propagande de guerre : Utilisables en cas de guerre froide, chaude ou tiède..., Bruxelles, Labor, 2001, (l’édition en français revue et augmentée, Bruxelles, Aden, 2010, est épuisée, mais l’ouvrage va être réédité).

 Comme il est devenu difficile de trouver accès à quelques documents particulièrement intéressants sur l’historique récent (la période entamée par l’opération Maidan, 2013-2014) du conflit ukrainien, je pense utile de vous communiquer deux documentaires et la présentation du second d’entre eux.

1°/ le documentaire de Paul Moreira, « Les masques de la révolution », sur l’assassinat par les milices banderistes de près de 50 militants syndicalistes à Odessa, crime contre l’humanité sur lequel les gouvernements ukrainiens successifs ont formellement refusé de faire la lumière : https://youtu.be/nlXOCtXgVkE

2°/ la présentation par Anne-Laure Bonnel de son documentaire de 2015 sur le Donbass aux spectateurs de la Maison russe des sciences et de la culture à Paris https://www.youtube.com/watch?v=rDcISXdWhkc et le documentaire lui-même, qui a été déjà en partie censuré par Youtube (propriété de Google) via deux filtres successifs.
En cliquant sur le lien suivant : 
DONBASS vous aurez la possiblité de visualiser intégralement ce film que, vu le contexte actuel,  nous vous conseillons de télécharger ( faire un clic droit dans l'image) .

Les anglophones disposent d’un historique précis du rôle des États-Unis dans le sauvetage-recyclage des criminels de guerre banderistes ukrainiens dès la fin de la guerre : le chapitre 5 de Richard Breitman et Norman J. W. Goda (historiens attachés au Département d’État pourtant), Hitler’s Shadow : Nazi War Criminals, US Intelligence and the Cold War, 2010, http://www.archives.gov/iwg/reports/hitlers-shadow.pdf, sur les œuvres américaines là-bas entre 1945 et 1990, appuyées sur les criminels de guerre et massacreurs de juifs, de rouges et de Polonais ‑‑ mais oui, aussi ‑‑ Bandera et Lebed. Qui connaît la situation entre 1945 et 1990 comprend aisément d’où vient Maidan, présenté par « la propagande de guerre » comme le symbole d’une Ukraine « démocratique ».

Bonne écoute et bonne lecture.

Bien cordialement,

Annie Lacroix-Riz

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Depuis longtemps, trop longtemps, le patronat, les gouvernements de droite ou socialiste dénient à la femme d'être l'égale de l'homme dans la vie, la société ou au travail.

 

Et à la création de la CGT, les thèses anarchosyndicalistes prédominent avec le rôle de l'homme au travail cantonnant la femme au rang de mère au foyer. Et si cette dernière travaille, il est normal qu'elle n'obtienne un salaire d'appoint. Ce qui arrange fort bien le patronat à qui la femme vend sa force de travail.

Dans la CGT, les femmes luttent contre cette discrimination dans l'entreprise et la société. Des femmes sont élus dans les premiers Conseils de prud'hommes, quand elles n'obtiendront le droit de vote et leur éligibilité à la Libération.

La convention collective nationale, celle des fabricants d'anches pour instruments à musique du 26 février 1937, est signée par 4 femmes syndiquées sur une délégation de 7 membres de la CGT. Or ladite convention avalise 6F, 50 de l'heure pour l'ouvrier contre deux catégories pour les femmes (4F, 90 et 4F, 65 de l'heure).

D'autres combats devront donc être menées pour les femmes au travail. Mais il n'empêche que la porte va s'ouvrir pour leur émancipation.. 

Sous l'Occupation, nombre de syndiquées prennent toute leur place dans la Résistance. Marie Dubois, mère de quatre enfants, secrétaire du syndicat CGT de la confection de la région mantaise ne reviendra pas du camp de concentration de Mauthausen. Simone Bruneau, agent de liaison à l'état-major régional FTPF, sera adjointe communiste au maire de Mantes-la-Jolie après la Libération, dans ces élections qui ont donné le droit de vote aux femmes. 

1936012

    Marie Dubois (au premier rang, deuxième à partie de la gauche) et le syndicat de la confection de Mantes et environs.

Aujourd'hui, la lutte pour les Droits des Femmes continue, même si les gouvernements de droite ou socialiste se sont dotés d'un "ministère de la femme".

8 mars: Journée internationale POUR les droits des Femmes
8 mars: Journée internationale POUR les droits des Femmes

Et aujourd'hui, en ces temps de guerre, l'émancipation féminine reste d'actualité. Surtout en ces temps de guerre. où l'homme dirige tout, la guerre bien entendu, mais l'information et les instances internationales. Oubliant une fois de plus, une fois de trop, que la Femme est l'avenir de l'Homme.

 

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

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Témoignage en directe depuis Donetsk :

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Macron ? 5 ans de plus ? par Jean LEVY

 

            5 ANS DE PLUS....

" J'ai très envie de les emmerder...."

ET PAS SEULEMENT LES NON-VACCINES !

Avec ma réforme des retraites,

  les régimes spéciaux supprimés

  l'âge de départ retardé

  le système à points avec des  pensions variant selon l'indice  boursier

Des impôts plus lourds pour rembourser "Quoi qu'il m'en coûte"

La Sécu vampirisée par les assurances privées

Les salaires bloqués, les prix envolés, les dividendes survoltés

Les libertés limitées par les intérêts du pouvoir financier

Un seul Journal Officiel aux titres démultipliés

Une souveraineté délimitée par l'étranger

ET QUI OSERA DIRE

QUE JE NE M'OCCUPE PAS DES FRANCAIS ?

Alors vraiment,

vous en voulez à nouveau pour cinq ans ?

Publié par canempechepasnicolas.over-blog.com

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

 

Depuis 100 jours, les 350 salariés de la Société Aveyronnaise de Métallurgie (SAM) occupent leur usine après une décision du Tribunal de commerce de cessation d’activité. Mercredi, 2 500 personnes étaient présente pour soutenir les ouvriers en lutte.

La lutte au long cours des travailleurs de la SAM

 

Depuis presque deux ans maintenant l’usine SAM (Société Aveyronnaise de Métallurgie), fonderie automobile située à Decazeville en Aveyron est menacée de fermeture et ses 350 salariés licenciements. Il y a un an, ces salariés s’étaient largement mobilisés, permettant d’arracher la sauvegarde de 50 emplois dans l’usine. Mais en novembre le tribunal de commerce de Toulouse acte la liquidation du site et la cessation d’activité. La cause ? Renault, client historique de l’usine a décidé de ne pas soutenir le projet de reprise par le groupe Alty. Alors même qu’il avait promis d’assurer des emplois jusqu’en 2022 après une grève reconductible en avril 2021. Depuis lors, les 350 travailleurs bloquent et occupent l’usine de façon permanente et sans faiblir. La mobilisation réunit de plus en plus de soutiens, les travailleurs mobilisés et leurs soutiens ayant passé les fêtes de fins d’année au sein de l’occupation.

Le 12 janvier dernier, plusieurs centaines de personnes, travailleurs et soutiens, montaient à Paris pour manifester leur colère devant le ministère de l’Economie..

2 500 personnes réunies pour les cent jours d’occupation

Le mercredi 2 mars, les travailleurs de l’usine et leurs soutiens se rassemblaient pour marquer les cent jours d’occupation de l’usine. Fort de 2 500 personnes, le rassemblement a été un point d’étape important pour les salariés afin de constater la motivation et la combativité des travailleurs. Pourtant la veille, trois élus de la CGT de SAM se sont faits convoquer au tribunal de Rodez pour « trouble à l’ordre public » et « danger grave et imminent ». Une répression qui a pour unique but de mettre sous pression une contestation exemplaire des travailleurs pour défendre leur outil de travail. La décision du tribunal sera rendue le 4 mars en début d’après-midi.

Un projet de reprise est en cours avec l’industriel lotois MH Industries. Le projet de ce dernier étant de diversifier l’activité de la fonderie. Pourtant, dans ce projet la production ne serait remise en route qu’en 2023. Un projet qui mettrait la majeure partie des salariés sur le carreau et qui leur présage une année 2022 dans une précarité extrême alors même que le coût de la vie ne cesse d’augmenter d’année en année.

Face aux attaques d’un patronat qui ne cherche qu’à maximiser ses profits, le blocage de l’usine et son occupation sont la seule réponse à même de permettre la préservation des emplois et de l’outil de travail. Dans un contexte marqué par les nombreuses mobilisations et grèves autour de l’augmentation des salaires face à la forte inflation, le combat des travailleurs de la SAM peut devenir un point d’appui central afin de coordonner ces luttes encore trop isolées pour arracher en plus d’une reprise selon les conditions des travailleurs de la SAM, des augmentations de salaires à large échelle permettant de vivre dignement.

Publié par FSC

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Jeudi 3 mars 2022, deuxième réunion NAO chez Unilever Le meux

Cette semaine aura lieu la deuxième réunion NAO.

Nous aurons droit à une présentation de la conjoncture et de la situation du site.

Ensuite, la CGT déroulera ses revendications !

Pour rappel :

 

Une belle année pour Unilever en

2021 :

 

6,621 milliards d'€ de bénéfices

 

et

 

distribue sous formes de dividendes à ses actionnaires et toujours en augmentation :

 

4,483 milliards d'€

Unilever remercie les prolétaires.

Et pour cette année,

en France chez Unilever, les négociations salariales (NAO) sont à 1,6% d'augmentation générale, c'est le résultat de l'usine Saint dizier Miko.

 

bien loin de l'augmentation du coût de la vie

 

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
RATP : victoire pour les agents de nettoyage d’Onet du dépôt de Pierrefitte, en grève depuis une semaine

Victoire pour les agents de nettoyage d'ONET responsables du dépôt RATP de Pierrefitte ! En grève depuis une semaine, ils ont obtenu des primes et une amélioration de leurs conditions de travail.

Grève du nettoyage dans les transports

« Nettoyage, esclavage ! », « Onet malhonnête ! » : lundi après-midi se tenait l’assemblée générale des grévistes d’Onet Transport Service, des agents de nettoyage responsables, entre autres, des abris bus et Tramway de la RATP ainsi que des locaux de repos des chauffeurs en fin de ligne. Depuis le lundi 21 février, les agents de nettoyage du dépôt de Pierrefitte (93), étaient en grève reconductible pour leurs salaires et conditions de travail.

Après avoir occupé les locaux de la Direction Régionale du sous-traitant à Suresnes lundi matin et être parvenus à un accord avec la direction, les 53 grévistes (sur les 80 employés du dépôt) ont voté à l’unanimité la fin du mouvement. Ils ont notamment obtenu une prime mensuelle entre 50 et 70 euros, une prime exceptionnelle de 100 euros et un accord sur des journées de grève. Le protocole de fin de conflit prévoit aussi une clause de revoyure sur les conditions de travail.

Depuis des semaines, la direction du sous-traitant Onet refusait toute discussion avec les grévistes, et il aura bien fallu cette occupation pour amener les revendications des salariés sur la table et qu’elles soient entendues ! Treizième mois, primes de paniers repas et contre le froid, majoration du travail de nuit, des dimanches et les jours fériés : les revendications des grévistes n’étaient finalement qu’un appel à la dignité et au refus de la précarité.

Si la grève portait en premier lieu sur les questions salariales, les améliorations des conditions de travail se sont vite ajoutées aux revendications. Les travailleurs ne sont pas dupes, ces conditions de travail invivables et indignes sont inhérentes au fonctionnement des sous-traitants. Cette grève s’inscrit dans une lutte contre le développement de la sous-traitance dans les secteurs publics et privés, pour accéder aux mêmes droits que les autres travailleurs des transports.

D’où l’importance de cette victoire. Les négociations ne sont pas terminées : les délégations syndicales vont encore discuter du protocole de fin de conflit, notamment avec une clause de revoyure sur les conditions de travail.

« Il faut qu’ils comprennent qu’on est déterminés, [...] c’est nous les travailleurs de la première ligne » Salim, délégué syndical CGT Pierrefitte

Après deux ans de crise sanitaire, ces travailleurs et travailleuses de la première ligne, les plus nécessaires au fonctionnement de la société, se retrouvent toujours plus précarisés par l’inflation et la crise économique, que les patrons font mine d’ignorer. Si la grève d’Onet se révèle victorieuse, ce n’est en rien par la bonne volonté du patronat, mais bien par la lutte de ces agents, conscients de l’importance de leur travail pour le bon fonctionnement des transports, empruntés chaque jour par les usagers. Ils ont arraché la dignité qui leur revient : totale solidarité !

 

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Stellantis : après avoir réalisé 13.4 milliards de profit, la direction veut supprimer 2600 emplois

Ce mercredi, le groupe Stellantis a annoncé un chiffre record : 13.4 milliards de bénéfices en 1 an. S'il prétend « récompenser » les salariés dans ses coups de communication fallacieux, le groupe présentait début février un plan de suppression de 2.600 emplois en France sur deux ans.

Nos vies pas leur profit

crédit photo : AFP

Ce mercredi, le groupe Stellantis né de la fusion en janvier 2021 de Peugeot-Citroën (PSA) et Fiat-Chrysler (FCA), a publié ses résultats sur l’année 2021. Stellantis enregistre des bénéfices records à la hauteur de 13.4 milliards d’euros sur l’année, et ce malgré la crise sanitaire qui est venue durement toucher le secteur et la crise des semi-conducteurs qui handicape encore aujourd’hui l’industrie de l’automobile. C’est environ 1,6 millions de voiture qui ont été produites en moins à cause de cette dernière crise. Pourtant cela n’empêche pas le quatrième constructeurs mondial d’effectuer un saut inédit. Déjà au premier trimestre 2021, le tout nouveau géant automobile enregistrait des résultats imposants en à peine six moins d’existence avec près de 6 milliards de bénéfices. Pour la CGT PSA, « c’est du jamais vu à PSA, on ne fabrique plus des voitures mais des lingots d’or ! ».

Plus précisément, malgré un marché de l’automobile au ralenti, Stellantis enregistre un chiffre d’affaires de 152 milliards d’euros, soit une hausse de 14% par rapport aux précédent chiffres d’affaires cumulés des deux groupes. Des chiffres encensés par la presse bourgeoise mais aussi par la bourse, avec une hausse de 5% de l’action du groupe.

Ainsi, en pleine période de crise dans l’automobile, le groupe Stellantis se vante d’augmenter ses dividendes à ses actionnaires en débloquant 3,3 milliards d’euros, mais surtout de « récompenser » 300.000 salariés à travers le monde en redistribuant 1,9 milliards d’euros. D’après le Figaro, une augmentation de 70% en un an. Dans ce sens, le groupe de Carlos Tavares annonce verser une prime d’intéressement et de participation à la hauteur de 4.000 euros minimum.

Si la presse patronale s’empresse de relayer ces chiffres et d’en chanter les louanges, il ne faut pas s’y tromper : ces milliards sont fait sur le dos des travailleurs ! D’une part, la prime d’intéressement affichée en vitrine de la réussite du groupe cache une autre réalité. Comme l’explique la CGT dans son communiqué : « 4.000 euros bruts, correspond à 3.600 euros nets pour 100% de présences. » Comprenons ici que cette prime est en réalité soumise à la condition de ne pas avoir eu d’arrêt maladie ou de jours d’absence au cours de l’année. Ces arrêts sont pourtant presque inévitables tant le travail à accomplir est pénible et use le corps. Le syndicat poursuit : cette année la prime est de « 3.600 euros nets avec 13,4 milliards de bénéfices, l’année dernière avec 2 milliards d’euros de bénéfices, les CDI avaient touché 2.600 euros net de primes. Pourquoi un tel écart ? Où est partie la différence ? Plus PSA gagne de l’argent, affirme la CGT, moins il nous en donne proportionnellement. Rien ne vaut une vraie augmentation de salaire, c’est avec le salaire que l’on vit chaque mois. »

Surtout, cette prime exclue les intérimaires, pourtant nombreux, employés par le groupe. En effet, et cela explique en grande partie la bonne santé du groupe, ses profits se font sur le dos des travailleurs au travers de la précarisation des emplois en recourant très largement à l’intérim. Durant la crise, cette main d’œuvre a pu facilement être employée pour travailler sur les chaines de montages lorsque nécessaire, puis mise à la porte en fonction des variations des volumes de production, en particulier aujourd’hui avec la crise des semi-conducteurs. Une véritable variable d’ajustement. Si les intérimaires payent le lourd tribut de la crise, ils représentent pourtant près d’un ouvrier sur trois, et sont parfois majoritaires dans certains secteurs de la production. Ainsi, l’annonce de cette prime, présentée comme exceptionnelle, se révèle être un odieux coup de communication de la part du groupe Stellantis : proportionnellement aux chiffres de l’année dernière elle est ridicule et en baisse, mais surtout elle ne concerne pas l’ensemble des travailleurs intérimaires.

Bien plus, le groupe annonce l’accumulation de ces milliards après avoir présenté début février un plan qui prévoit près de 2.600 suppressions d’emplois en France. La direction insiste sur le fait que ce seront des départs volontaires de 1.300 ouvriers par an en 2022 et 2023 dans le cadre de la restructuration de la production. Comme nous l’expliquions en septembre dernier, « une partie de ces suppressions d’emplois s’explique par le changement de stratégie de Stellantis, qui souhaite passer d’une politique de volume à une politique de marge. En clair, l’objectif n’est plus de construire beaucoup, mais de faire énormément de profits sur des voitures haut-de-gamme, et ce avec deux fois moins de salariés. » Ainsi, la rentabilité au centre des préoccupations du groupe se fait une fois de plus au détriment des travailleurs, au travers des différents plan de suppression d’emplois. Carlos Tavares a, depuis 2013, supprimé 30 000 emplois CDI en France.

Enfin, cette annonce vient au lendemain de la dernière journée des NAO pour l’augmentation des salaires. La direction met sur la table une augmentation de 2,8% des salaires pour les ouvriers, soit une augmentation de 42 euros net pour un salaire à 1.500 euros d’après la CGT. Une hausse ridicule qui ne compense même pas l’inflation des prix au quotidien. Ce mépris a mis le feu aux poudres et les ouvriers se sont mobilisés dès ce mardi 22 février sur les différents sites du groupe contre cette mascarade.

Ainsi, sans surprises et contrairement à ce que prétend la direction, il est clair que les profits records ne profitent en rien aux salariés. Si les actionnaires se goinfrent avec les 3.3 milliards de dividendes débloqués, cela se fait sur le dos du travail des ouvriers, de la précarisation et la suppression des emplois dans le groupe qui lui permettent de réaliser ces marges faramineux.

A deux moins des présidentielles, bien loin des discours réactionnaires, la principale préoccupation des travailleurs est sans conteste le pouvoir d’achat, dans un contexte où les prix du quotidien ne cessent d’augmenter contrairement aux salaires. Dans ce sens, de nombreuses luttes sur les salaires émergent depuis plusieurs mois dans différents secteurs. Si la crise sanitaire a été pour les plus riches une aubaine pour s’enrichir encore plus, elle a aussi montré que cet enrichissement se faisait sur le dos des travailleurs et des classes populaires.

En prenant sur ces profits qui ne cessent de gaver les grandes fortunes, il est possible de stabiliser l’ensemble des contrats intérimaires traités comme des moins que rien, de garantir l’emploi, mais aussi d’augmenter tous les salaires de 300 euros nets, et de revaloriser les SMIC à 1.800 euros.

A Stellantis, l’ensemble des travailleurs y compris les intérimaires doivent avoir accès à la prime de 3.600 euros sans distinction et sans condition. Chaque intérimaire mis en fin de mission est un licenciement et cela doit être combattu par l’ensemble des salariés et des organisations du mouvement ouvrier en revendiquant l’interdiction des licenciements pour les CCD et les intérimaires, ainsi leur intégration en CDI.

Cela ne pourra s’obtenir que par la mobilisation dans la rue, par la coordination et l’extension de la colère mais aussi des luttes qui émergent sur la question des salaires. C’est dans ce sens que s’inscrit la candidature d’Anasse Kazib à l’élection présidentielle afin de porter ce discours et ce programme essentiel pour refuser que les travailleurs continuent à payer la crise pour le plus grand bonheur du porte-monnaie du patronat.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Se syndiquer CGT ?

Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.

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