SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
CHÔMAGE MENSONGE D’ÉTAT... LE CHÔMAGE "STABLE" EST-IL LE RÉSULTAT D’UNE MANIPULATION ? (LE MONDE)

C’est un simple changement de méthodologie assure-t-on à Pôle emploi, une « modification de procédure » dans l’établissement des chiffres du chômage depuis le mois de juin 2015.

Derrière la novlangue administrative, la stabilisation du chômage le mois dernier, qualifiée de « manipulation » des chiffres par certains membres de l’opposition, tient principalement à un mode plus fin de classement des chômeurs inscrits à Pôle emploi.

Des données plus précises

Depuis juin 2015, Pôle emploi a accès à des « données administratives plus complètes », qui lui permettent de classer plus précisément les demandeurs d’emplois dans ses cinq catégories : catégorie A : ceux qui n’ont pas du tout travaillé dans le mois qui a précédé ;

catégorie B : les demandeurs d’emploi ayant travaillé moins de 78 heures dans le mois écoulé ;

catégorie C : ceux qui ont eu une activité réduite supérieure à 78 heures ;

catégorie D : les demandeurs d’emploi dispensés de recherche en raison d’un stage, d’une formation ou d’une maladie :

catégorie E : dispensés de recherche d’emploi car déjà employés (en contrat aidé, par exemple).

L’agence explique que grâce à une meilleure coordination avec l’Agence de services et de paiement (ASP), elle dispose d’informations plus fiables sur « les demandeurs d’emploi en formation, en service civique ou en contrat à durée déterminée d’insertion (CDDI) » – ce qui a permis de reclasser tous les chômeurs inscrits à tort dans les catégories A, B et C vers les catégories D et E, qui regroupent les personnes ne recherchant pas activement un emploi.

Exemple

Pierre, inscrit comme demandeur d’emploi sans activité (catégorie A), a signé en avril 2015 un contrat de service civique. Problème : Pôle emploi n’en a pas été informé, et continuait à le considérer comme chômeur de catégorie A, lui versant toujours ses allocations chômage.

Mais en juin 2015, l’agence nationale du service civique a donné son accord à l’Agence de services et de paiement (ASP) pour qu’elle transmette chaque mois à Pôle emploi la liste des jeunes en service civique qu’elle a la charge de rémunérer. Résultat : Pôle emploi a reclassé Pierre en catégorie D et suspendu le versement de ses allocations jusqu’à la fin de son contrat.

Sans ce changement de méthodologie, la baisse de 16 800 inscrits observée dans les trois premières catégories – les plus scrutées – aurait été une hausse de 8 000. Le nombre de chômeurs dans les dernières catégories aurait quant à lui été stable, au lieu d’augmenter de 24 800 : atome snippet

Si elle semble positive, cette évolution vers davantage de finesse dans le décompte des chômeurs brise la continuité statistique, empêchant de comparer sur une année les chiffres de juin 2015 (3,5 millions de chômeurs de catégorie A) à ceux de juin 2014 (3,39 millions).

Une autre anomalie en mai 2015

Les chiffres de mai 2015 avaient eux aussi été entachés d’un « événement inhabituel », comme l’a expliqué le directeur de Pôle emploi, Jean Bassères, dans un entretien accordé à L’Opinion.``

En raison d’un « mois […] particulier, avec peu de jours ouvrés », Pôle emploi avait envoyé trois relances par SMS et message vocal aux demandeurs d’emploi pour leur rappeler d’actualiser leur situation, au lieu d’une seule. « Nous craignions que le taux de personnes qui ne s’actualisent pas soit élevé », a expliqué M. Bassères.

Mécaniquement, le contingent des radiés qui sortent des statistiques parce qu’ils oublient d’« actualiser » leur situation auprès de l’agence était plus faible que d’habitude, ce qui a grossi le nombre de chômeurs inscrits, et doublé l’ampleur de la hausse.

Réprimandé par le ministère du travail, le directeur de Pôle emploi a promis de revenir à « la règle d’une seule relance par SMS, quel que soit le mois », pour éviter de fausser les statistiques d’un mois sur l’autre.

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