Nouveau développement suite au plan social annoncé par General Electric (GE), qui prévoit 1.050 suppressions d'emplois dans l'Hexagone. Depuis Belfort, où 800 emplois sont menacés, l'intersyndicale de General Electric (GE) a lancé une nouvelle "mise en demeure" au ministre de l'Economie Bruno Le Maire, lui donnant jusqu'au 15 août pour répondre à ses demandes. Et dans le même temps, depuis son siège de Montreuil, dans la banlieue parisienne, la CGT a présenté un "plan B" en dix points pour assurer l'avenir de GE en France.

A défaut de réponse ou "d'acte positif" du ministre, l'intersyndicale l'a averti dans un courrier en date de vendredi qu'elle se réservait le "droit d'en tirer toutes les conséquences". "Nous assignerons le gouvernement devant le tribunal administratif" compétent pour faire reconnaître "le préjudice lié au non respect de l’accord" du 4 novembre 2014, a précisé Philippe Petitcolin (CFE-CGC). Dans cet accord, GE s'engageait auprès de l'Etat français à développer la filière de turbines à gaz de GE Belfort que le groupe américain venait d'acquérir avec la branche énergie d'Alstom. Mais il promettait surtout de générer un millier d'emplois "hautement qualifiés" en France d'ici à la fin 2018, jamais créés alors qu'il prévoit désormais d'en supprimer autant.

L'intersyndicale exige de Bercy "une analyse +robuste+ permettant de vérifier la réalité des engagements pris" par le groupe ainsi qu'une "réunion immédiate" du comité de suivi du plan social dont Bruno Le Maire avait annoncé lui-même la création lors d'une visite à Belfort le 3 juin. Elle reproche également au ministre, qui avait une nouvelle fois assuré les salariés de GE de son "engagement total" en leur faveur quelques jours plus tôt, d'être resté "totalement silencieux" sur sa demande de suspension du plan social.