SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Les Ford au Mondial de l’auto : Philippe Poutou appelle à un rassemblement contre la fermeture de son usine

Les ouvriers de Ford-Blanquefort en lutte contre la fermeture de leur usine et la suppression de centaines d'emplois, seront présents demain, vendredi 12 octobre, au Mondial de l'Auto à Versailles pour un rassemblement puis une conférence de presse. Nous relayons ci-dessous le post facebook de Philippe Poutou, ouvrier à Ford Blanquefort et ex-candidat à la Présidentielle pour le NPA.

Source

Bonjour tout le monde,

Une trentaine de salarié.e.s de l’usine Ford de Blanquefort installeront demain, vendredi 12 octobre, un stand "Ford" devant les portes du Mondial de l’Auto, porte de Versailles. La multinationale est absente du Salon mais nous, on y sera !

Pas pour vendre des véhicules mais juste pour défendre notre usine et nos emplois, à savoir les 850 directs et les près de 3000 induits dans la région bordelaise. Pour dénoncer un projet de fermeture injustifiable, tant il y a de profits et tant il y a eu d’argent public distribué du côté de la multinationale Ford.

Nous serons présents pour dire aussi que s’il y a des véhicules neufs et brillants, s’il y a des profit et des dividendes, c’est parce qu’il y a des salarié.e.s qui produisent, qui sont exploités jusqu’au moment où ils sont viré.e.s, licencié.e.s sans que personne ne condamne vraiment ni ne s’y oppose.

Ce qui nous arrive est scandaleux. C’est ce qui arrive chez Ford, arrive aussi du côté de GMS à La Souterraine ou pourrait arriver du côté de Bosch à Rodez, de Delphi en Charente, des Fonderies du Poitou, de Valeo à Amiens ou bien c’est déjà arrivé du côté de Goodyear à Amiens, de Metal Temple à Fumel. Il y a trop de licenciements, trop de fermetures d’usine, trop de chômage, de galères.

Nous serons devant le Mondial de l’Auto pour dénoncer ces politiques patronales qui restructurent, qui suppriment des milliers d’emplois au nom de toujours plus de rentabilité, de profits.

Nous ne nous résignons pas à la fermeture, à être licenciés. Nous menons la bataille pour sauver nos emplois. Nous sommes convaincus qu’il faut le faire ensemble, très largement, avec tous les salariés concerné.e.s et aussi avec les habitants des environs, avec la population, car tout le monde est concerné de près ou de loin.
Le sort d’une usine, ce n’est pas seulement l’affaire des ouvriers menacés directement, c’est aussi l’affaire des gens qui vivent autour, des salariés du privé comme du public, des jeunes, des retraités, de tout le monde.

Nous tiendrons notre "stand Ford" ce vendredi 12 octobre, entre 11h et 16h et nous organiserons une conférence de presse à 13 heures, devant notre stand, avec des délégations de salariés menacés aussi de licenciements.
Cela se passera normalement devant les portes du Mondial, porte de Versailles, si nous sommes "autorisés" à faire notre manifestation, ce qui n’est pas gagné alors que nous avons fait notre déclaration de rassemblement il y a plusieurs jours.
Ce serait un comble d’autoriser Ford à liquider une usine à Bordeaux et en même temps d’empêcher les salariés d’exprimer leur volonté de sauver cette usine.

Le syndicat Cgt-Ford.

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3 morts en 2 jours à la SNCF... quand on part au travail, ce n’est pas pour y mourir !

C'est avec une immense tristesse que nous avons appris le décès de trois agents dans les emprises ferroviaires. Deux agents d'un sous-traitant d'Engie à Toulouse à bord d'un engin moteur qui est parti à la dérive et a percuté un autre engin faisant en plus deux blessés graves, et un agent SNCF du service électrique de 55 ans heurté par une circulation vers Paris Saint Lazare.

Crédit photo : GEORGES GOBET AFP ILLUSTRATION

C’est avec une immense tristesse que nous avons appris le décès de trois agents dans les emprises ferroviaires. Deux agents d’un sous-traitant d’Engie à Toulouse à bord d’un engin moteur qui est parti à la dérive et a percuté un autre engin faisant en plus deux blessés graves, et un agent SNCF du service électrique de 55 ans heurté par une circulation vers Paris Saint Lazare.

Une défaillance technique et une défaillance du système de protection seraient à l’origine de ces drames... Mais comment peut-on en arriver là ? Au nom de la pseudo productivité, faire vite et respecter les délais de livraison des chantiers au détriment de la sécurité... Ce sont des vies ouvrières que l’on est en train de broyer !

Avec la suppression des CHSCT il sera de plus en plus difficile de prévenir les situations dangereuses pour les agents et cela a des conséquences désastreuses... Les enquêtes sont encore en cours mais cela n’enlève pas la colère et le deuil de la famille cheminote. On vient au travail pour travailler dans des conditions décentes et humaines, et pas pour y perdre la vie à cause de la soif de profits de certains, ou pour certaines raisons de "concurrence"... Nous payons de nos vies la casse du service public et ça c’est inadmissible ! Si cette réforme ferroviaire est réellement mise en place, ce sont des situations comme celles que nous avons vécu ces deux derniers jours qui vont se multiplier...! Pour un service public de qualité, pour les usagers, mais aussi pour préserver la vie et la santé des travailleurs du Rail, c’est l’abrogation du pacte ferroviaire que nous devons exiger, tous et toutes ensemble !

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CAP 2022 : après les cheminots, la fonction publique !

La réforme de la SNCF enclenchée au printemps dernier comportait la fin du recrutement au statut – les cheminots en activité n'étaient pas concernés, selon les « éléments de langage » du gouvernement. Mais voilà que Guillaume Pepy, patron de la SNCF, lance maintenant l'idée d'une réforme du statut de cheminot. La même logique est à l'œuvre dans les réformes que le gouvernement compte porter pour la fonction publique : le statut énerve les patrons, manifestement.

Paris, le 11 août 2017. Sur la place de la République, une grève de livreurs a vélo Deliveroo. Photo Denis Allard / Libération

Dès 2016, Macron annonçait la fin du statut des fonctionnaires, qu’il décrivait comme inadapté au monde contemporain. Il s’agit de privilégier l’individualisation des carrières, des rémunérations, bref de casser les effets de solidarité que le statut concrétise. Cette casse des statuts, qu’il s’agisse de la fonction publique ou des cheminots, est donc une grande casse sociale qui parcellise le monde du travail, accroit la concurrence, et rend tous les salariés plus fragiles face à la précarité, aux difficultés liées aux conditions de travail, et consiste à renforcer systématiquement le pouvoir des patrons sur les salariés.

Dans la fonction publique, l’usage de recourir à des contractuels – c’est-à-dire à des personnels qui font exactement le même travail que tous les autres mais ne bénéficient pas du même salaire ni des mêmes droits face aux recruteurs – devra être étendu selon CAP 2022. A terme, cette extension implique la fin de la fonction publique, ce qui signifie la refonte complète des services publics qui s’aligneront sur la gestion des entreprises privées. L’hôpital craque déjà de toutes parts d’avoir subi ce modèle gestionnaire, avec l’épuisement des personnels et les risques sanitaires que cela engendre sur les usagers.

Faire de nous de la chair à patrons : voilà le projet du gouvernement, qu’il poursuit inlassablement à travers les lois Travail, la réforme de la SNCF ou le contenu de CAP 2022 qui annonce les réformes de la fonction publique. Revenir à la violence des rapports salariés / patrons des pires débuts du capitalisme où le contrat individuel était le jouet de l’arbitraire patronal, désarmer autant que possible les salariés dans la lutte de classes qui est en train de changer de figure, renvoyer chacun à sa responsabilité personnelle pour rendre raison de son parcours (en « responsabilisant » les précaires et les chômeurs, comme l’a osé Macron en juin dernier à la Mutualité), le gouvernement est en train de détruire méthodiquement des acquis sociaux conquis de haute lutte qui exaspèrent aujourd’hui le patronat en quête de main d’œuvre corvéable.

En s’attaquant ainsi au tissu social que trame le travail, au nom du profit et du bien des entreprises, Macron construit l’atomisation de la société, totalement écrasée par les intérêts du profit conscient qu’une une série d’individus seront moins à même de se mobiliser face au pouvoir du capital. Car la classe bourgeoise, la classe capitaliste, même traversée de contradictions et de conflits, reste malgré tout unie, elle, dans les réformes qu’elle nous impose. Ce qui gêne dans le statut, c’est donc non seulement les limites sociales qu’il implique face à l’arbitraire patronal, mais plus encore les solidarités qu’il est capable d’innerver et de rendre concrètes. Ce n’est donc que par une solidarité consciente, une solidarité de classe, qu’on pourra répondre à l’entreprise de démolition sociale de la bourgeoisie et de ses porte-paroles politiques.

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Le directeur de PSA Mulhouse au pays des merveilles…

Voici un coup de gueule d'un ouvrier de PSA Mulhouse qui a voulu réagir après avoir lu dans le journal L'Alsace un nouvel article qui cire les bottes de PSA Mulhouse. Afin qu'il puisse répondre à l'interview du nouveau directeur Jean-Baptiste Formery, nous lui ouvrons nos colonnes pour que la réalité ouvrière reprenne ses droits devant l'enfumage des patrons.

Crédit photo : AFP / Sébastien Bozon

"Le directeur de PSA Mulhouse au pays des merveille…", c’est le titre qui m’est venu à l’esprit lorsque j’ai eu la désagréable surprise de m’apercevoir que L’Alsace du 28 septembre 2018, l’un valets médiatiques de PSA Mulhouse, avait publié une fois de plus un article propagandiste. Cet article est dédié au nouveau directeur M. Jean-Baptiste FORMERY. Ce dernier déclare par exemple, et sans aucune vergogne, que tous les véhicules sortent avec les meilleurs niveaux de qualité, ceci avec une production optimisée. Sans doute adepte de la philosophie de Leibniz, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes… La bonne blague !

Une vérité qui dérange !

Une usine premium, une production de qualité irréprochable et le tout dans une atmosphère idyllique où les ouvriers sont heureux d’aller travailler. Voici la vision du patron relayé dans les médias. Maintenant écoutons celle d’un ouvrier.

Une usine premium ? Celle-ci se résume à une ligne de montage construite à la va vite en low-cost et dont les pannes techniques, dont certaines auraient pu déclencher des accidents gravissimes, ne se comptent plus !

Une qualité dite irréprochable ̎ ? Ce sont quatre mille véhicules qui attendent d’être retouchés, des pannes de pièces à gogo entraînant des heures d’arrêt de ligne, ceci sans parler des multiples bricolages en attente des retouches proprement dites… Les clients jugeront…

Le climat social ? Ce sont des semaines de six jours pour les équipes du matin qui n’ont plus de samedi. Mais le pire reste pour l’équipe de nuit qui voit tous ses dimanches soirs réquisitionnés de force ; ceci sans compter les overtimes permanents qui rallongent nos journées de dix minutes, que la production soit faite ou pas ! Les intérimaires sont exploités à un tel point que la plupart des jeunes, dégoûtés, finissent par jeter l’éponge. Plutôt que de continuer à subir des conditions de travail datant du siècle dernier et payées à l’emporte pièce, ils préfèrent abandonner purement et simplement leur poste pour rentrer chez eux. Désormais, l’âge des nouveaux arrivants dépasse la cinquantaine… Du jamais vu en pratiquement trente années d’ancienneté !

Un baril de poudre prêt à exploser... mais quand ?

Malgré un semblant de calme olympien, tout le monde en a ras le bol ! Afin d’isoler les salariés, les interdits se multiplient. Cela va de l’utilisation du portable à l’interdiction formelle de communiquer avec son collègue et de s’éloigner de son poste durant les pannes. Seul le maniement du balai est autorisé durant les multiples arrêts de ligne ! Il suffirait d’une petite étincelle pour que tout explose… Et celle-ci pourrait bien se produire d’ici quelques semaines : La direction n’a pas trouvé mieux que de faire travailler la tournée en équipe d’après-midi le vendredi 2 novembre prochain, et n’a pas hésité à rajouter le samedi pour la tournée B ! La quasi-totalité des congés déposés pour le deux novembre a été refusé et là… Je peux vous garantir que cela ne passera pas !

Une nouvelle feuille de route M. Formery ?

Si je devais vous donner un conseil, ce serait d’établir une nouvelle feuille de route plus respectueuse de la réalité présente et des salariés qui sont là pour gagner leur vie et non pour servir vos ambitions. Mais si, comme je le pense, vous persévérez sur celle établie par Mme SPILOS, je vous conseille fortement de pendre la mesure de la colère sociale dans les ateliers .

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Un million de PAUVRES oubliés des statistiques

Par Louis MAURIN

Officiellement, la France compte cinq millions de pauvres si l’on utilise le seuil à 50 % du niveau de vie médian. Ce chiffre ne comptabilise pas une grande partie de la population la plus pauvre. Probablement supérieure à un million de personnes. Revue de détail.

 

1/ Les pauvres parmi les pauvres

 

Les données sur la pauvreté ne prennent pas les plus pauvres, éloignés de tout système d’enregistrement statistique. Etablies à partir de données fiscales, les données officielles ne peuvent pas, de fait, comptabiliser les personnes qui vivent dans la plus grande misère, dans des bidonvilles, des squats ou à la rue. On estime que 140 000 personnes n’ont pas de domicile (données 2011). Une partie des étrangers sans papiers, les plus récemment arrivés, échappe aussi aux données. Les « gens du voyage » – au moins 250 000 personnes – sont eux aussi mal recensés par ce type d’enquête.

 

2/ Les personnes qui vivent grâce au soutien familial

 

Ce n’est pas tout. Une partie de la population dispose de très faibles revenus mais dépasse le seuil de pauvreté en raison de la prise en compte de l’ensemble des ressources du ménage. Ces personnes ne vivent pas dans la pauvreté au quotidien, mais elles seraient dans cette situation sans l’apport d’un revenu tiers.

 

[…]

 

LA SUITE EN LIEN CI-DESSOUS :

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REPRIS du site Histoire et société :

https://histoireetsociete.wordpress.com/2018/10/10/record-du-monde-les-milliardaires-qui-senrichissent-le-plus-vite-sont-les-francais-2/

Depuis le début de l’année, les principales fortunes françaises ont vu leurs richesses augmenter de 27,6 milliards de dollars, soit une hausse de 12,2%. Un record.

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Les salariés de GMS et leur avocat, lors de la première audience devant le tribunal administratif de Limoges © Radio France - Audrey Tison
DOSSIER : Le combat des salariés de GM&S Industry pour sauver leurs emplois en Creuse

 

Lundi 8 octobre 2018 à 12:07Par Audrey TisonFrance Bleu BerryFrance Bleu Creuse,France Bleu Limousin et France Bleu

Ce lundi devant la Cour administrative d’appel de Bordeaux, le rapporteur public a demandé l’annulation du plan social de l’usine de La Souterraine. Très souvent le juge suit cet avis.

La Souterraine, France

L’audience avait lieu ce lundi matin devant la Cour administrative d’appel de Bordeaux et pour la première fois, un magistrat demande l’annulation du plan social de GM&S. Ce n’est pas un jugement, c’est le rapporteur public de la Cour administrative d’appel qui va dans le sens des ex-salariés de l’usine de La Souterraine. Pour lui, il faut annuler le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) parce qu’il n’a pas été fait dans les règles. Le critère de l’ancienneté a notamment été pris en compte deux fois pour établir la liste des salariés gardés dans l’entreprise, alors que les qualités professionnelles n’ont pas été prises en compte, souligne l’avocat des salariés.

Depuis le début on dit que ce PSE est mal ficelé , on est content d’être allé jusqu’au bout de nos recours – Patrick Brun, délégué CGT chez GM&S, puis LSI

Les conclusions du rapporteur public sont souvent suivies par le juge administratif, c’est donc une bonne nouvelle dans le combat judiciaire des salariés. Le juge rendra sa décision dans huit jours. S’il décide d’annuler le plan social, cela ne veut pas dire que les salariés licenciés seront de retour dans l’entreprise, mais cela ouvrirait la voie à des indemnisations.

Lors du premier examen de ce dossier par le tribunal administratif de Limoges, le juge avait estimé que l’homologation du plan social par la directe du travail (Dirrecte) n’était pas assez motivé. Il avait donné 15 jours à cette administration pour re-valider le plan, ce qui avait été fait. Cela n’avait eu aucune conséquence pour les salariés.

Publié par anti-k.org

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Prud’hommes : comment le gouvernement détruit la capacité des salariés à faire valoir leurs droits

Il y a quelques semaines, le président des riches voulait prouver son intérêt pour les plus démunis en présentant son « plan pauvreté », de 8 milliards d’euros sur 4 ans. Un comble pour celui qui en est le principal pourvoyeur en attaquant les droits des salariés.

L’opinion publique n’est pas dupe et la cote de popularité du président des riches n’a pas frémi. Comment croire que ce gouvernement a réellement envie d’agir contre la pauvreté quand il en est le principal pourvoyeur ? C’est une mode actuellement pour les bourreaux, de se faire passer pour des victimes, l’extrême droite qui crie à la discrimination des médias, le racisme anti français, ou les policiers qui portent plainte contre leur victime.

On dirait le DRH d’une grande entreprise qui organise une réunion sur la souffrance au travail pendant que la direction exige des gains de productivité et des licenciements… En dehors du bilan connu et réel concernant l’ISF, qui a déjà été bien dénoncé comme le signe d’une politique « anti-pauvre » et à juste titre, un certain nombre d’autres décisions et lois ont été pondues à l’encontre des plus démunis. Les lois Macron et Travail notamment qui, non seulement plafonnent les indemnités pouvant être versées aux salariés aux prud’hommes donc facilitent le licenciement, mais également réduisent grandement l’accès de ces mêmes salariés à l’instance prudhommale.

Macron et les Prud’hommes

Les prudhommes datent de l’époque napoléonienne, 1806, avec une procédure orale, vestige de cette époque de peu d’instruction du peuple. Pour lui permettre de présenter ses litiges devant une cour, il est donc institué que le salarié peu instruit pourra le faire oralement et devant des « conseillers prudhommaux » qui sont élus parmi ses pairs pour le conseiller, le guider à travers les méandres de la loi. Une loi qui est encore aujourd’hui largement ignorée des salariés…

Le salarié n’a pas forcément besoin d’un avocat (peu attiré par les petits litiges d’ailleurs) et peut se faire assister d’un défenseur syndical, d’un collègue ou d’un membre de famille. Or, la Loi Macron de 2015 instaure l’obligation d’un formulaire CERFA de 6 pages, avec obligation de présenter les motifs du litige, de formuler des demandes qu’on ne pourra plus modifier ni compléter (ce qui était faisable à tout moment auparavant) et également, l’obligation d’un bordereau de pièces (une liste de toutes les pièces écrites utiles).

Ces nouvelles obligations ont, bien entendu fait baisser le nombre de dossiers saisis, jusqu’à 60% à Bobigny par exemple, puisque la proportion de travailleurs ne maitrisant pas bien le français y est plus importante, mais aussi parce qu’un avocat, désormais de plus en plus indispensable pour constituer un dossier, coûte bien trop cher… Les patrons ne sont pas plus respectueux de la loi mais les obstacles s’amoncellent pour ceux qui voudraient réclamer réparation, et le parcours du combattant des salariés voulant faire respecter leurs droits ne s’arrête pas là.

Complexifier les procédures pour en rendre le maximum caduques

Une autre réforme, moins connue du grand public, portée par le décret Magendie (du nom d’un obscur parlementaire) [1], vise sous couvert de désengorgement des tribunaux et cours d’appel à dissuader les travailleurs de poursuivre en justice leur employeur. En effet, en réduisant les délais pour faire appel, la mise en application de ce décret a entrainé la caducité de 15% des appels, d’autant plus que la dernière version en date de 2017 entraine une caducité définitive avec impossibilité de réintroduire l’affaire.

D’autant plus que l’application de ce décret rend l’accompagnement obligatoire en appel par un avocat ou un défenseur syndical, sachant que le défenseur syndical a intérêt à bien maitriser les méandres du décret Magendie, sous peine de caducité. Le patronat lui fait appel à des cabinets d’avocats spécialisés…

Dans toutes ces procédures on pouvait auparavant se présenter seul, ou accompagné d’un collègue comme précisé précédemment. A terme, on peut facilement imaginer que la présence d’un avocat sera obligatoire pesant encore plus sur le nombre de dossiers saisis, avec parallèlement, la Loi Travail qui nuit à l’oralité des débats…

Plutôt que 2 milliards par an d’aide sociale, les classes populaires préfèreraient certainement faire valoir plus facilement leurs droits et obtenir plus rapidement de meilleures réparations, surtout en matière de contrat de travail, ce qui créerait moins de pauvreté…

La médecine du travail n’est pas épargnée

Les règles sur le reclassement et le rôle du médecin du travail ont également été modifiées par la loi travail :

  • Le médecin du travail ne peut plus intervenir concernant le lieu d’affectation (plus considéré comme une composante médicale) donc le salarié se retrouve dans l’obligation d’accepter une mutation ou d’être licencié.
  • L’obligation de moyens pour le reclassement d’un salarié est allégée si le médecin indique que le salarié est inapte à tout poste dans l’entreprise alors qu’avant l’employeur avait obligation de chercher des solutions tout de même (obligation de moyens, à prouver devant les juges).

Donc à nouveau, plus de licenciement, plus difficilement contestable, donc plus de pauvres…

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A Rennes et Montpellier : flics et sécurité privée dans les facs pour empêcher la mobilisation

Rennes et Montpellier étaient deux universités qui s’étaient largement mobilisées durant le printemps dernier. Alors que la mobilisation de ce 9 octobre se préparait, et que des blocages ponctuels étaient prévus, les présidences ont décidé d’envoyer leurs flics et leur sécurité pour réprimer les étudiants.

Crédit photo : C. Carlier / France 3 Bretagne

Jeudi 4 octobre, le président de la faculté de Rennes-2, Olivier David, avait déjà convoqué les personnels de la fac à une pseudo « assemblée générale ». Lors de celle-ci, le président avait pu déverser toute sa propagande anti-mobilisation auprès de ses employés, en opposant au « spectre du mouvement », celui d’une communauté universitaire unie, devant empêcher tout blocage ce jeudi 9, physiquement s’il le faut. La répression du 22 mars à Montpellier commanditée par le doyen de la fac n’est pas si loin.

200 CRS et gendarmes à Rennes 2 !

Se passant d’une milice, le président a directement fait recours à 200 CRS et gendarmes mobiles à 9h30 pour débloquer la fac. Le blocage devait notamment permettre à tous les étudiants de se mobiliser, chose qui est loin d’être évidente avec les pressions et les sanctions de plus en plus forte qui pèsent sur les étudiants. C’est toute une armada de flics qui a été envoyée pour casser le droit à se mobiliser des étudiants, donnant lieu à cette scène ahurissante.

Sécurité privée à Montpellier

A Montpellier, l’Assemblée Générale qui avait réuni plusieurs centaines d’étudiants avait voté le blocage si jamais l’administration refusait de banaliser la journée pour que tous les étudiants puissent se rendre à la manifestation. La présidence n’ayant pas accordé la banalisation, c’est le blocage du bâtiment administratif et de la présidence que les étudiants préparaient.

Ce matin, plusieurs dizaines d’agents de sécurité privée, à partir de 7h filtraient et contrôlaient l’accès aux bâtiments de cours alors même qu’aucun blocage n’était prévu à ce niveau. Devant le bâtiment de la présidence, le dispositif répressif était renforcé avec des maîtres-chiens, le tout conduisant à des violences contre les étudiants.

Le tout répressif institutionnalisé à l’université ?

Au printemps dernier, la répression contre les étudiants avait franchi un cap avec l’évacuation policière violente de plusieurs facultés. Mais ce sont aussi des dispositifs sécuritaires que différentes facs ont adoptés dès la rentrée avec le déploiement d’agents de sécurité permanent. Alors que la sélection sociale contre laquelle luttaient les étudiants et les travailleurs des facs au printemps dernier a été démontrée avec le fiasco complet de Parcoursup laissant des milliers de lycéens sur le carreau, c’est maintenant à des dispositifs répressifs « préventifs » auxquels les administrations des universités ont recours pour casser tout embryon de résistance et de lutte dans la jeunesse.

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Réforme des retraites : vers une augmentation de l’âge de départ qui ne dit pas son nom ?

La réforme de la retraite s'annonçait comme l'un des chantiers majeurs de la présidence de Macron. Dans sa volonté d'harmoniser par en bas le système des pensions de retraite, le président des riches, par l'intermédiaire de son gouvernement, a lancé une nouvelle salve contre les travailleurs en émettant l'hypothèse d'un "âge-pivot" de 63 ans pour partir à la retraite.

Régime universel : harmoniser pour mieux diminuer

C’est une des grandes promesses de campagne de Macron : instaurer un régime universel des retraites sans toucher à l’âge légal de départ qui reste à 62 ans comme c’est le cas depuis 2017. Ainsi, les 42 régimes de retraites se verraient-ils aligner sur un même modèle, celui des complémentaires retraites, qui fonctionnent toutes sur le même modèle d’une retraite par points pour simplifier le calcul de la pension.

Cette harmonisation, le président des riches l’appelle de ses vœux pour mettre fin aux « privilèges » dont jouiraient certains régimes spéciaux. Derrière cet argumentaire, il faut entendre un nivellement par en bas des retraites pour tous. Après s’être mis à dos les retraités en augmentant la CSG, Macron risque de se mettre aussi à dos les futurs bénéficiaires de la retraite. Il avait pourtant dit qu’il ne fallait plus « les faire chier ». Qu’à cela ne tienne, avec ce que leur concocte Jean-Paul Delevoye, chargé de mener la réforme pour 2019, ils auront plus d’une occasion de ne pas « arrêter de se plaindre ».

En effet, fidèle au « en même temps », Macron et son gouvernement avancent subrepticement une augmentation de l’âge de la retraite qui ne dit pas son nom, en raison d’impératif budgétaire, comme toujours. Selon les prévisions du Conseil d’orientation des retraites, le système actuel ne pourra pas soutenir un âge de départ à la retraite fixé à 62 ans d’ici les dix prochaine années. L’argument invoqué est que, comme le soulignait Dominique Seux des Echos sur France Inter, « c’est sur les actifs que la charge pèse aujourd’hui » alors que « les français ont une durée moyenne de vie en retraite de cinq années plus longue que la moyenne des pays industrialisés et avec un niveau de vie bien supérieur ». En clair, on reprend l’argumentaire présenté lors de la réforme de 2010 sous Sarkozy : il faut que les actifs bossent plus longtemps pour payer la retraite des vieux qui sont de plus en plus âgés. Or, le problème n’est pas là. Ce qu’il faut pour financer les retraites, ce sont des ressources et les actifs en produisent déjà énormément et avec une productivité croissante. Il faut seulement réinvestir ces ressources pour les retraites pour maintenir l’équilibre, sans compter que les profits réalisés par les entreprises pourraient aussi les financer sans problème. Mais on préfère encore une fois nous jouer le couplet des privilèges...

Vers une augmentation de l’âge de départ qui ne dit pas son nom ?

La situation actuelle implique de pouvoir partir à la retraite avec un taux plein seulement à partir de 62 ans si l’on a cotisé suffisamment de trimestres. Si ce n’est pas le cas, c’est seulement à partir de 67 ans que la pension sera versée complètement. Sans vouloir toucher à cet état de fait, le gouvernement tente tout de même de vouloir allonger la durée de cotisation en instaurant une décote, c’est-à-dire une baisse de la retraite si les travailleurs partent avant 63 ans. Cette mesure aurait pour effet de les inciter à retarder leur départ à la retraite. Sans modifier la loi mais en la rendant tellement désavantageuse, le nouvelle norme serait bien d’arrêter de travailler à « l’âge-pivot » de 63 ans.

Ce chiffre de 63 ans semble être le fruit d’un compromis entre les impératifs du Medef et les organisations syndicales des salariés. De son côté, l’organisation patronale aspire à un départ à taux plein à 64 ou 65 ans dans la lignée de ce qu’il a réussi à inscrire dans l’accord Agirc-Arrco de 2015, lequel stipule qu’un salarié du privé ne touche sa complémentaire à taux plein qu’après ses 63 ans. Avant, il subit une décote de 10%, de quoi en dissuader plus d’un...

Suite à l’annonce du gouvernement, les organisations syndicales, notamment la CFDT et FO, sont montées au créneau pour exprimer leur désaccord avec cette mesure. Laurent Berger n’a pas mâché ses mots en affirmant que « tous ceux qui ont dans la tête un élément paramétrique - jouer sur l’âge - pour cette réforme auront l’opposition de la CFDT » tandis que Pascal Pavageau, secrétaire général de Force Ouvrière, dénonçait une « une individualisation, un changement de philosophie avec une logique où il faut rechercher des points tout au long de sa vie » avant de conclure que « la retraite par points, finalement, c’est du travail sans fin ». Des déclarations tonitruantes qui laissent dubitatifs quand on sait que les deux dirigeants syndicaux ont été parmi les premiers à rejoindre la table du dialogue social pour négocier la casse sociale de l’assurance-chômage.

Face à l’ampleur des attaques qui touchent notre camp social, la seule solution serait de ne pas aller à la table des négociations qui va s’ouvrir mercredi prochain en compagnie de Jean-Paul Delevoye, chargé de faire passer la réforme, et de préparer un véritable plan de bataille. Or, malgré les déclarations d’intentions, les directions syndicales ne montrent pas encore de véritable volonté d’en découdre avec un gouvernement qui avance de manière implacable ses réformes, mais dont les assises sont de plus en plus faibles.

Crédit photo : En Marche

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