Pour parler de la mobilisation actuelle, il importe d’essayer de revenir sur le contexte économique et politique international dans laquelle elle a surgi.
Un système capitaliste de plus en plus instable et violent
Cela semble peu original de le dire, car l’instabilité et la violence font partie de l’ADN du capitalisme. Mais avec les outils technologiques d’analyse et de diffusion des informations, cette instabilité et cette violence sont de plus en plus perceptibles à une échelle de masse.
Quelques chiffres récents illustrent l’accélération de l’accumulation des richesses entre les mains d’une minorité avec, en corollaire, l’approfondissement des inégalités. Selon le magazine US Forbes, Bernard Arnault (LVMH) est désormais l’homme le plus riche du monde. Une nouvelle qui devrait rassurer Macron quant à la santé des entreprises, mais aussi infirmer les discours nous répétant qu’il n’y a pas d’argent pour les retraites, les services publics…
D’autres chiffres, d’Oxfam, confirment cet accaparement des richesses : les 1 % les plus riches en concentrent autant que 90 % de la population mondiale. 3,8 milliards de personnes vivent avec moins de 5 dollars/jour. Les hommes détiennent 50 % de richesses de plus que les femmes. En France, les 10 % les plus riches possèdent 50 % des richesses du pays, et sur 41 milliardaires (4 fois plus qu’en 2008), 5 sont des femmes.
Assurer le maintien et l’aggravation de ce système sur fond d’instabilité économique généralisée est de plus en plus difficile politiquement. Des pouvoirs prennent des tournures de plus en plus autoritaires et conduisent à la montée des « populismes » de droites de plus en plus extrêmes. La liste s’allonge : Chine, Russie, Turquie, USA, Brésil, Philippines, coups d’État en Bolivie et au Venezuela. Les guerres commerciales font planer le spectre d’une guerre tout court. En France, à un moindre niveau, le tournant autoritaire commencé sous Sarkozy, poursuivi par Hollande avec l’état d’urgence est systématisé par Macron.
Des contestations internationales du système
Heureusement, d’immenses espoirs viennent du développement de contestations inédites qui s’étendent et s’alimentent sans parvenir à se coordonner. Ces contestations ont en commun de partir des effets des crises du système pour mettre en cause le système lui-même :
– Les crises écologiques ont provoqué depuis plus d’un an un mouvement de la jeunesse qui lie justice climatique et justice sociale ;
– La révolte des femmes contre le patriarcat est un mouvement de fond ancré dans les réalités des différents pays :« Pas une de plus » en Amérique latine, droit à l’avortement et à disposer de nos corps en Europe et aux États-Unis, contre les violences et les féminicides. Ces mobilisations prennent des formes différentes : manifs de masse et auto-organisation en Amérique latine, grève des femmes en Espagne, manifestations de rue, MeToo qui dénonce le caractère systémique de la domination patriarcale, grève de secteurs féminisés ;
– 2019 a été l’année d’un véritable soulèvement, qui continue en 2020, des peuples contre le capitalisme néolibéral et autoritaire. Il touche toutes les régions du monde, l’Europe à un moindre degré. Certains points communs percutent nos débats dans la construction de la grève : les revendications économiques et politiques s’imbriquent pour déboucher sur « système dégage » (Algérie) adressé à des pouvoirs incapables de satisfaire des revendications économiques et démocratiques. La place de la jeunesse et des femmes particulièrement visibles dans ces mobilisations met en évidence, les enjeux écologistes et féministes. Un des caractères communs est l’inscription dans la durée, même après des reculs partiels du pouvoir, avec une détermination que la répression n’entame pas, y compris lorsque l’affrontement est extrêmement violent (Chili, Irak, Hong-Kong). L’auto-organisation se développe à la base dans les quartiers, les places. Mais elle se heurte à une absence, voire à un refus de coordination plus large et de réponse politique globale alors même que la contestation vise le « système » ;
– La défiance, le rejet des organisations politiques et syndicales qui ont structuré le mouvement ouvrier considérées comme intégrées au système, y compris les organisations révolutionnaires, provoquent des réactions de repli sectaire à l’égard des mouvements ;
– Enfin et ce n’est pas la moindre des difficultés, la question de comment combiner les différentes formes de mobilisation se pose : occupation de la rue, manifs de masse pouvant aller à l’affrontement armé avec le pouvoir avec, ce qui pour nous reste central dans la remise en cause du système, les grèves vers la grève générale politique.
Ce n'est donc pas le travail qui l'étoufferait à Matignon? Et s'il est élu maire du Havre, il restera conseiller municipal et prêtera son écharpe tricolore au maire actuel qui est du parti de Sarkozy. Tiens, je croyais que la droite de Macron et celle de l'ancien président de la République étaient deux entités différentes.
Bonne pioche!Le JDDa trouvé undocker au Havre, qui défilait contre la réforme des retraites portée par le même Édouard Philippe, partager avec son futur maire la galette des rois. Et ce n'était pas le dîner des cons, juré, craché, si je mens, j'irai rôtir en enfer!
Des manifestants, dans un contexte de grogne sociale contre le projet anti-social de réforme des retraites, ont tenté de s’approcher de la salle où le premier chambellan de l'Elysée tenait son premier meeting.
Mais les nombreuses forces de l’ordre républicain avaient verrouillé tous les accès de circulation donnant sur le meeting libre et non faussé, puisqu'on est en République.
De plus, pour applaudir Edouard Philippe, il fallait montrer patte blanche en présentant un carton d’invitation et passer les contrôles de sécurité. C'était quoi le carton d'invitation? La carte deLes Républicainsou celle deLa République en marche?
Quant à la police chargée du maintien de l'ordre républicain, ce dessin pour petit rappel à propos d'un projet de retraite universel:
Michelin vient de s'illustrer en demandant aux salariés licenciés à l'occasion de la fermeture de l'entreprise à La Roche-sur-Yon de rendre les pneus acquis à tarif préférentiel comme salariés de l'entreprise.
Devant le tollé et les réactions des salariés la direction a dû reculer.
Mais la mesquinerie patronale actuelle de Michelin ne peut être séparée de son passé que l'actualité électorale des municipales réactive de son côté.
Puisque le candidat LREM, haut cadre de Michelin accuse les militants qui dans la foulée de la lutte contre la réforme des retraites ont perturbé sa cérémonie de voeux, de fascisme, d'être une "horde hurlante" il est bon de lui rappeler le passé de l'entreprise et d'une bonne partie de son encadrement comme le fait l'Institut d'Histoire Sociale CGT du 63 :
La presse système s'évertue à présenter la CFDT comme une victime, objet de " violences" ... !
Sans rien dire des mises en scène en complicité avec le pouvoir auxquelles s'est livré Laurent BERGER dans l'opacité et dans le dos des travailleurs en lutte!
Et donc comme si la colère de ceux qui combattent la régression sociale pouvait se rabattre sur la seule question de la liberté d'expression sans aucune espèce de lien avec les intérêts profonds du monde du travail et les manoeuvres de la CFDT pour usurper les résultats des luttes!
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PUBLIÉ LE 29/01/2020
La CFDT à nouveau prise pour cible. À Nice, Saint-Lô (Manche) et Tours, des locaux du syndicat ont été dégradés après des manifestations de "gilets jaunes" ou de syndicats opposés à la réforme des retraites. C'est ce qu'a ce mercredi 29 janvier le responsable sécurité de la confédération. La CFDT a porté plainte pour dégradation dans les trois cas.
Ce lundi 27 janvier, dans les locaux pluri-syndicaux de l'Union départementale de Nice, des inscriptions ont été faites sur le panneau de la CFDT ("Gardez le troupeau, changez le berger", "Social traîtres") selon Laurent Diedrich du SCSI/CFDT. L'union départementale CFDT a confirmé avoir déposé plainte.
Jeudi 23 janvier, lors d'une journée nationale interprofessionnelle organisée par les syndicats opposés à la réforme des retraites (CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef...), la CFDT a de nouveau été visée dans un autre local pluri-syndical, à Saint-Lô. Son panneau a été rayé et "Medef" a été inscrit à la place. Interrogée, la police a indiqué "ne pas avoir eu connaissance" de ces faits.
À Tours, des locaux tagués d'inscriptions "gilets jaunes" et "anticapitaliste"
Ce samedi 25 janvier, lors d'une manifestation de "gilets jaunes" à Tours, des locaux de la CFDT ont également été tagués d'inscriptions "gilets jaunes" et "anticapitaliste". À Paris, le siège de la CFDT avait quant à lui déjà subi deux intrusions, les 17 et 20 janvier. Des attaques de la part d'opposants à la réforme, dont la "coordination SNCF-RATP" et des syndicats CGT Energie.
ête de liste au Havre, Édouard Philippe y faisait son premier meeting ce 31 janvier. Il était attendu par des manifestants mécontents qui se sont heurtés aux CRS.
MUNICIPALES - Plusieurs centaines de personnes ont manifesté ce 31 janvier en début de soirée au Havre, au moment où le Premier ministre et tête de liste pourles municipales,Édouard Philippe, tenait un premier meeting,comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.
Sur une banderole rouge, on pouvait lire “Rouges de colère”, et sur une noire “retraite par points, de la retraite en moins. L’éducation dit non”. Parmi les slogans lancés par les manifestants, on pouvait entendre: “Edouard repart, au Havre, on veut pas te voir” ou encore “Il faut montrer à doudou que Le Havre est à nous”.
“Édouard Philippe ridiculise etméprise le monde du travailavec sa réforme des retraites. On veut lui montrer qu’on est là, il faut qu’il retire sa réforme, qu’il écoute ce qu’il se passe dans la rue”, a déclaré Dominique Mutel, ancien conseiller municipal (PCF).
“Son retour au Havre n’est pas très démocratique. Annoncer que, s’il est élu, il ne sera pas maire mais qu’il pourra revenir par la suite, c’est de la combine politicienne”, a commenté l’ancien élu.
Quelques brefs incidents ont émaillé la fin de la manifestation. Les forces de l’ordre ont procédé à des tirs de grenades lacrymogènes, notamment peu après la dispersion de la manifestation, alors que de petits groupes de manifestants étaient disséminés à proximité de la salle où Edouard Philippe devait prendre la parole.
Philippe assume d’être “une cible”
Par ailleurs, Édouard Philippe a prédit ce vendredi “une élection difficile”, tant “humainement” que “politiquement” dans un contexte social tendu, mais affirmé qu’“on n’abdique pas l’honneur d’être une cible”, lors du lancement de sa campagne municipale.
Le scrutin du 15 et 22 mars sera “humainement difficile au sens où je dois faire la part entre le candidat que je suis au Havre et le Premier ministre que je suis tout le temps”, a-t-il déclaré.
“Et politiquement difficile car certains voudront faire de cette élection un test national. Certains essayeront peut-être de tendre le débat, voire de l’empêcher”, a-t-il fait valoir, alors qu’à l’extérieur retentissaient des bruits de détonations et sirènes provenant de quelques centaines de manifestants. “Mais tout bien pesé j’ai décidé d’y aller”, a martelé Édouard Philippe.
Muriel Pénicaud vient de cette société civile comme l'aime le révérendissime ex-banquier d'affaires actuellement en charge justement des affaires de la France: Dirlo chezDassault Systèmes, DRH chezDanone, pdg deBusiness-France, plus des sièges dans des conseils d'administration de grandes entreprises françaises.
Côté patrimoine, selonWikipédia, elle a le patrimoine le plus élevé de tout le gouvernement pour les riches et le patronat, avec 6,5 millions d'euros déclarés en 2018 dont une cahute dans les Hauts-de-Seine estimée à 1,3 millions d'euros. Fort de ce CV impressionnant d'un individu-comme dit la police-issu de la société civile, elle a été adoubée ministre du travail par Emmanuel Macron.
La droite du centre, ou bien l'inverse, avait déposé un projet de loi sur l'allongement du congé pour le décès d'un enfant qui aurait été allongé à 12 jours au lieu de 5 actuellement.
Vote des députés: 40 voix contre, tous du parti godillot de l'Elysée avec la bénédiction de dame Muriel Pénicaud sous le prétexte qu'il ne fallait pas alourdir le coût du travail dans les entreprises, 38 pour. Je vous fais grâce que l'Assemblée nationale dénombre 477 élus de la nation et que pour 3 élus présents en plus, le projet de loi aurait été adopté par lesdits représentants de la nation.
Ceci dit, indignation en France contre le vote négatif des députés du palais de l'Elysée avec l'accord du gouvernement dont le premier chambellans, Edouard Philippe, se présente au Havre pour en être le maire en mars 2020.
Les tarifs de l’électricité grimpent et le taux de rémunération du Livret A s’effondre. Panorama des principaux changements à venir.
Les prix de l’électricité en hausse
Sur proposition de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), le gouvernement a validé une augmentation de 3% des tarifs réglementés de l’électricité, à partir du 1er février 2020. Selon la CRE, la facture annuelle pour le consommateur devrait gonfler d’environ 21 euros. Cette hausse vient également rattraper le décalage de l’entrée en vigueur des tarifs 2019. Dans un contexte social tendu, en plein mouvement des gilets jaunes, l’exécutif avait préféré geler les prix pendant plusieurs mois.
Les tarifs du gaz diminuent
A l’inverse de l’électricité, le gaz reste bon marché. En février, les tarifs réglementés vont même connaître une baisse de 3,3%. Dans le détail, ce sont les clients qui se chauffent au gaz qui vont enregistrer la baisse la plus importante : 3,5% contre 0,9% pour ceux qui utilisent le gaz pour la cuisson. Enfin, les clients ayant un double usage, cuisson et eau chaude, vont profiter d’une diminution de 2,2% sur leur facture.
La rémunération du Livret A en baisse
En février, le Livret A va battre un nouveau record… à la baisse. En passant de 0,75% à 0,5%, son taux de rémunération atteint désormais son plus bas historique. Du côté du Livret de développement durable et solidaire (LDDS), dont le taux est indexé sur celui du Livret A, la diminution est de moitié et passera de 0,50 à 0,25%. Ce niveau de rémunération pourrait pénaliser les épargnants en cas d’inflation supérieure à 0,50%.
Le prix de la course de taxi augmente
A partir du 1er février, les nouveaux tarifs réglementés pour les taxis entrent en vigueur. Fixé par un arrêté publié au Journal officiel, le tarif minimum d’une course va augmenter de 7,10 à 7,30 euros. La prise en charge augmente également, en passant de 4,10 à 4,18 euros. Enfin, le prix au kilomètre gagne deux centimes et coûtera désormais 1,12 euros. A titre indicatif, dans les aéroports parisiens, un trajet de Charles-de-Gaulle au centre de Paris vous en coûtera 53 euros contre 50 auparavant.
Les péages vont coûter plus cher
Annoncée début novembre 2019, la hausse des tarifs des péages sur l’autoroute sera finalement moins importante que prévue. Si le gouvernement tablait sur une augmentation initiale de 1 à 1,5%, les sociétés d’autoroutes devront se contenter de 0,85% de majoration. A titre de comparaison, c’est moins qu’en 2019, où les tarifs avaient augmenté d’environ 1,8%.
La réforme des retraites, plafonnant à 120 000 euros les revenus annuels, devrait contraindre les mieux payés à recourir à la capitalisation. Même au sein du patronat, certaines fédérations veulent maintenir la répartition par peur de devoir compenser les pertes de pension auprès de leurs cadres. Peu importe la capitalisation, tant que les pensions (des travailleurs) baissent.
REUTERS/Charles Platiau
Le grand patronat se fait du souci pour les cadres (très) supérieurs. Ces « super cadres » gagnent plus (voire beaucoup plus) que le plafond prévu par la réforme (120.000 euros/an) au-delà duquel les cotisations salariales (ramenées à 2,81%) n’ouvrent plus de droits supplémentaires à la retraite ; ils craignent une baisse significative de leurs retraites, les contraignant ainsi à la capitalisation, but honteusement inavoué du gouvernement. Ils cotisent aujourd’hui jusqu’à un plafond de 329.000 euros/an.
A priori, le Medef n’aurait pas eu de raisons de se plaindre, les cotisations patronales, chutant de 16,68% à 1,69% sur cette tranche de salaires. Par ailleurs, Geoffroy Roux de Bézieux n’avait rien trouvé à y redire lors des négociations autour de ce plafond. Ce que craint aujourd’hui la fédération patronale c’est que ces salariés ne se retournent vers leurs employeurs afin d’obtenir des augmentations ou des primes en guise de compensations… sur lesquelles les entreprises auront à payer des cotisations, revenant de fait sur les baisses accordées par la réforme. Sans cela, les patrons craignent « une fuite des cerveaux », argument régulièrement mis en avant par le patronat (avec la fuite des capitaux) pour peser dans les négociations.
Ce sont près de 250.000 personnes qui sont concernées par cet abaissement du plafond et un manque à gagner d’un peu moins de 4 milliards d’euros ! Le gouvernement procède donc bel et bien à une destruction et à un braquage des caisses. A l’inverse, l’assiette des salaires concernées par la réforme avait même été augmenté il y a un peu plus de 30 ans pour augmenter les cotisations. Ironiquement, la CGT, la CGC et certaines composantes du Medef (comme l’UIMM, le patronnat de la métallurgie, traditionnellement plus dur et réactionnaire) se retrouvent donc à demander le maintien d’un plafond à 8 foiscelui de la Sécuau lieu de 3 fois tel que voulu par la réforme, les premiers pour garder cet argent dans la sphère de la répartition, les patrons pour ne pas avoir à supporter les coûts de ce bouleversement.
Le gouvernement aurait pour projet une transition de baisse des cotisations s’étalant sur vingt ans, dont les modalités devront être établies... par ordonnance. Pour ainsi dire, rien n’est fixé ! Philippe espère pouvoir régler ce problème lors de la conférence de financement ouverte depuis hier, mais cette concession au patronat en serait donc une également aux syndicats. Ce cas de figure illustre des tensions au sein du patronat sur la question de la retraite par capitalisation. Si une ouverture même partielle comme prévue, de fait, par la réforme avec la réduction de l’assiette promet des profits pharamineux aux banques et aux actionnaires (profits qui feront relativiser n’importe quelle augmentation des cadres supérieurs), de l’autre côté ceux qui n’ont pas d’intérêt particulier à court terme dans l’ouverture de ce marché se satisfont d’une baisse générale des pensions et de la part du produit intérieur qui leur est consacré (régime universel, par point et règle d’or). Le patronat et les cadres supérieurs craignent de devoir payer pour l’équilibre des régimes (ce que Philippe leur épargne avec l’âge pivot) mais surtout que les cadres aient à payer deux fois : continuer à cotiser pour les retraites d’aujourd’hui et constituer un capital, car personne ne croit vraiment que les droits ouverts avant le passage à la réforme pour ceux qui seront entre les deux régimes de retraite (générations entre 1975 et 2004) aboutiront réellement à des droits.
Depuis le début de la grève contre cette réforme des retraites, le gouvernement n’a eu de cesse d’isoler certains secteurs notamment les cheminots, voulant ainsi selon ses dires, mettre fin aux « privilèges des régimes spéciaux ». Cette politique de fracturation du front que Macron avait face à lui s’est accompagnée d’aménagements pour de nombreux secteurs du travail selon l’âge, la profession, les modalités de cotisation, de départ etc. Les arguments marketing de l’universalité et de la lisibilité ne tiennent plus et ce retournement du patronat est un coup dont le gouvernement se serait passé gouvernement, en particulier après l’addition salée servie par le Conseil d’Etat. Pour autant, étrangement, le gouvernement ne va pas rentrer en guerre contre le patronat et les cadres supérieurs, dont un certain nombre composent d’ailleurs ce gouvernement, qui bénéficient eux d’un vrai régime spécial quand il s’agit de faire le tri dans les mesures qui leur vont ou pas : une réforme faite sur-mesure pour les plus riches malgré les quelques problèmes d’arbitrage entre ceux qui veulent la capitalisation tout de suite et ceux qui jugent préférable de garder la répartition encore quelques temps.
Trois après le référendum, oui 3 ans pour faire appliquer la souveraineté démocratique d'un peuple, la Grand-Bretagne a largué les amarres. De quoi l'avenir sera fait dans ce pays, fer de lance de l'impérialisme US en Europe et paradis fiscal en puissance?
En tout cas, avec le Brexit, l'UE du capital devient démontable et le troisième budget alloué à Bruxelles a mis les voiles. Pour les revendications sociales de progrès et de justice sociale des travailleurs outre-Manche? Pas du tout.
Et dès demain, des accords commerciaux, au détriment du vrai monde du travail, seront signés entre l'UE et la GB, ne vous inquiétez surtout pas pour les capitalistes!
Jules Vallès, journaliste et écrivain, élu de la Commune de Paris en 1871. Condamné à mort par le gouvernement réactionnaire de Thiers, il s'exile à Londres. Ces paroles retentissent toujours aujourd'hui, à Londres comme à Paris et ailleurs dans le monde.
A propos du mouvement social en France qui ébranle le pouvoir des riches et du capital, celui-ci sort tout son attirail répressif et tous ses chiens de garde, qu'ils soient politiques, journalistes, économistes, syndicalistes ou ailleurs, pour nous faire admettre que le capitalisme ne veut que s'humaniser pour le bien de tous.
Pendant ce temps,"le vieux monde n'en finit pas de mourir, le nouveau n'arrive pas à poindre et dans ce clair-obscur naissent des monstres*", faute de combat idéologique de transformations sociales contre l'exploitation capitaliste.
Les monstres surgissent d'autant plus que le champ de bataille politique se structure autour des questions d’identité ou d’appartenance nationale plutôt que de démocratie et de justice sociale.
Mais pour les municipales de mars 2020, ce n'est pas plus une addition de sigles politiques qu'il faut dans l'affrontement de classes, mais une alternative politique à construire pour des lendemains qui chantent. Vraiment.
*Propos d'Antonio Gramsci (1891-1937), théoricien communiste, écrivain, journaliste et philosophe, fondateur du Parti communiste italien, emprisonné sous la dictature fasciste mussolinienne de 1927 à sa mort en 1937.
Le groupe anglo-néerlandais continue à se délester des activités poussives pour renouer avec la croissance.
Alan Jope, le PDG d’Unilever, à New York, le 24 septembre. Riccardo Savi / AFP
Shocking ! Au moment même, où la Grande-Bretagne quitte le navire européen, le groupe anglo-néerlandais Unilever se dit prêt à jeter par-dessus bord ses thés Lipton. Une décision stratégique guidée par la volonté de redonner un coup d’accélérateur au paquebot des produits de grande consommation. Elle a été annoncée par le PDG, Alan Jope, jeudi 30 janvier, au moment de présenter les résultats annuels.
En 2019, les ventes du groupe connu pour ses marques Dove, Ben & Jerry’s ou Knorr n’ont progressé que de 2,9 % à taux de change et périmètre constant, pour atteindre un chiffre d’affaires de 52 milliards d’euros. Surtout, la croissance est tombée au quatrième trimestre à 1,5 %, la plus faible performance de la décennie. Or, comme l’a rappelé M. Jope, l’objectif de l’entreprise est d’atteindre un taux de croissance organique compris entre 3 % et 5 % par an.
Unilever a donc décidé, une nouvelle fois, de faire le ménage dans ses rayons et le couperet est tombé sur le thé noir.« Un marché mature, pénalisé par une croissance structurelle lente », justifie celui qui a pris les rênes du groupe il y a un an. Pour l’instant, toutes les options sont ouvertes comme celle d’une co-entreprise, mais la décision sur l’avenir des thés dont la marque Lipton est la plus emblématique devrait être fixée avant la fin du premier semestre. Cette activité représente un chiffre d’affaires de 3 milliards d’euros.
Améliorer la rentabilité
M. Jope poursuit le travail de son prédécesseur. Paul Polman, avait cédé l’activité margarine au fond d’investissements KKR & Co pour 6,8 milliards d’euros en décembre 2017. Mais il veut accélérer la cadence. Tout en améliorant la rentabilité.« La marge opérationnelle est passée de 16,4 % fin 2016 à 19,1 % en 2019 », a souligné M. Jope. Un impératif que s’est fixé le numéro trois mondial des produits de grande consommation suite à l’OPA avortée de Kraft Heinz début 2017.
En parallèle, le PDG se dit prêt à aller plus vite dans les acquisitions et à se positionner sur des créneaux porteurs. Il est vrai que l’entreprise peu endettée a des marges de manœuvre. Il cite comme exemple le marché de la beauté haut de gamme. Unilever a créé un pôle prestige en 2015 et acheté des sociétés comme Tatcha ou Garancia. Son chiffre d’affaires s’approche du milliard d’euros. Il met aussi en exergue le marché constitué autour de la santé, du soin de la personne, du bien être, citant l’acquisition de l’entreprise Equilibra en 2018.
Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.
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