SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

notes d'information cgt unilever

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
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L’augmentation de la précarité confirmée

Les chiffres du chômage du mois de mai 2016 montrent une augmentation dans presque toutes les catégories : plus 0,3 % en catégorie A, -0,8 % en catégorie B (Allocataires ayant travaillé moins de 78 heures dans le mois) et plus 2,4 % en catégorie C (allocataires ayant travaillé plus de 78 heures dans le mois).

Les chiffres sur un an montrent une tendance de fond à l’augmentation des catégories B et C, celle des travailleurs précaires.

Si le chômage des jeunes baisse légèrement, celui des seniors ne cesse de s’aggraver.

Comme nous l’avions dénoncé le mois précédent, les radiations ont bien eu lieu, la preuve en est fournie par "la correction" des réinscriptions nombreuses.

La tendance de fond n’est donc pas à la baisse du chômage mais à l’augmentation de la précarité, ce que ne manquerait pas de renforcer la mise en application de la loi Travail, facilitant les licenciements, le travail précaire et renforçant le dumping social.

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Manifestation contre la "Loi Travail"

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MANIFESTATION A COMPIEGNE DEMAIN 23 JUIN.

L'appel de départ de l'Union local était un rassemblement pour la votation citoyenne organisée pour le retrait de la loi travail suite à l’annonce du gouvernement d'interdire les manifestations "mobiles".
l'UL CGT de la région de Compiègne appel l'ensemble des citoyens,salariés,étudiants,lycéens,privés d'emploi,retraités à manifester ce jeudi 23 juin contre cette la loi, le dénis de démocratie et les attaques que nous subissons constamment.

Demain tous dans la rue ce JEUDI A 11 H COURS GUYNEMER.

Fraternellement
La CGT Compiègne

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Chute d’une nacelle, écrasement entre deux wagons, défaut de sécurité sur une coulée d’acier en fusion... Chaque année en France, 500 personnes succombent d’un accident sur leur lieu de travail. Face aux questions des familles des victimes, les directions évoquent la malchance, voire même l’inattention du salarié lui-même, alors que l’organisation du travail ou l’insuffisance de la formation sont en cause. Devant la Justice, les dirigeants d’entreprises s’en tirent souvent à bon compte, dissimulés derrière une système de sous-traitance qui leur permet d’échapper à leurs responsabilités. Les magistrats peinent aussi à considérer ces faits comme une forme de délinquance. Quand cette quasi impunité prendra-t-elle fin ?

« Ce n’est pas la guerre. On ne va pas au travail pour mourir. » Dans leur pavillon de Loon-Plage (Nord), Franck et Valérie Ryckebusch pleurent leur fils aîné, décédé il y a un an. Le 12 avril 2015, l’usine classée Seveso d’Arcelor-Mittal, située dans la commune voisine de Grande-Synthe, en périphérie de Dunkerque, a emporté leur fils Daniel. Embauché par l’agence d’intérim Temis pour le compte de l’entreprise Lamblin, filiale de Colas Rail et sous-traitante d’Arcelor, cet intérimaire manœuvrait les wagons transportant la castine, une pierre calcaire utile au mélange de minerai. Daniel termine son huitième jour de mission quand, à 18h20, il meurt écrasé par deux wagons. Il allait avoir 21 ans. « Dans la ville, ça a foutu un choc, confie sa mère, animatrice pour enfants. À son enterrement, le curé n’avait jamais vu autant de monde. » Titulaire d’un bac-pro chauffagiste avec mention, celui que son père voyait faire de longues études s’était orienté provisoirement dans l’intérim, faute de travail dans sa filière.

Daniel est la seconde victime d’une série noire à Arcelor-Mittal. Quatre morts en moins d’un an sur deux sites du groupe. A Dunkerque, les Ryckebusch sont les seuls à porter plainte contre X : « On veut que les entreprises soient tenues responsables. » Une enquête de police et une enquête de l’inspection du travail sont en cours pour éclaircir les circonstances du décès.

Déni de justice

Peu de familles confrontées à de tels drames – environ 500 salariés meurent d’un accident sur leur lieu de travail chaque année en France [1] – ont la force de demander des comptes, d’interpeller les directions des grandes entreprises et de risquer d’affronter leurs armées d’avocats. Le temps du choc, le besoin du deuil, l’emportent souvent sur la volonté de faire condamner les auteurs des infractions aux règles de santé et sécurité. Ce sentiment est alimenté par le « flagrant déni de justice » qui règne en la matière. À peine 2% des employeurs écopent de peines de prison, généralement avec sursis. Les rares condamnations se limitent à une amende. Souvent au prix d’un éprouvant combat judiciaire. « Ça va être très dur, prédit la mère de Daniel. Pour eux, nous ne sommes que des ouvriers. Mais c’est tout ce qui nous reste. »

« Il s’agit d’un drame horrible, mais il s’agit d’un accident du travail. Il n’y a donc pas d’ouverture d’information judiciaire. » La réaction du procureur de la République en 2009 suite à la mort dans la Drôme d’un ouvrier avalé par un broyeur reste symptomatique du regard posé sur les causes d’un accident de travail : il n’y aurait pas de lien entre le décès du salarié et l’organisation du travail au sein de l’entreprise... « On ne comprend pas ce qui s’est passé, on est très à cheval sur la sécurité », avait soufflé un responsable de la sécurité d’Arcelor, lors de la marche blanche organisée par les amis de Daniel pour déposer une fleur à l’extérieur de l’usine.

Chez Arcelor, des accidents récurrents

Peut-être s’était-il laissé distraire par son téléphone portable, avancent certains. Lorsque la police récupère la voiture de Daniel, elle retrouve son smartphone dans sa boîte à gants… « Mon fils n’était pas un casse-cou, c’était un gars très sérieux, tous ses collègues nous l’ont dit. S’il n’était pas au bon endroit ou s’il a fait une erreur, c’est qu’on ne lui a pas dit. » Les directeurs de la boîte d’intérim et du sous-traitant [2] se sont présentés au domicile de ses parents. « On ne comprend pas, il n’avait rien à faire là », glissent-ils aux parents de Daniel.

« Ils attendent toujours qu’un accident grave se produise pour changer leur politique », estime de son côté Bernard Colin, élu CGT au comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) à Grande-Synthe. Après la mort en juillet 2015 de Jérôme Domaërel, le corps dissous dans une tranchée remplie d’acier en fusion, Arcelor a finalement installé une protection pour « empêcher toute chute dans une rigole de fonte ». Dix jours avant ce drame horrible, un intérimaire victime d’un malaise était tombé à quelques mètres de ce liquide chauffé à plus de 1200°C. Le CHSCT signale alors l’absence de barrière. Et d’après des documents internes que Basta ! a pu consulter, les élus du personnel dénoncent des défaillances de sécurité depuis… 2001. Six ans avant la mort de Daniel, un ouvrier était déjà mort dans les mêmes conditions, écrasé entre deux wagons.

Une mort pas très naturelle

Le cas de Daniel n’est malheureusement pas isolé. À Peyrolles, non loin d’Aix-en-Provence, le 2 décembre 2011, Jean-Claude Lachaux, un technicien expérimenté de 55 ans, chute de cinq mètres, alors qu’il réalise une maintenance en haut d’un poteau téléphonique. Il meurt en soins intensifs après trois semaines « d’atroces souffrances », selon les mots de sa veuve, Danielle Lachaux. Son employeur, Orange (ex-France Télécom), évoque une « mort naturelle ». Jusqu’à ce que l’autopsie stipule qu’il a succombé à ses blessures. Orange est jugé responsable de l’accident en février 2016 et condamnée à verser 50 000 euros d’amendes pour homicide involontaire. « Ils se croient au dessus des lois, c’est un manque de respect envers nous, mon mari et tous leurs employés », réagit de son côté Danielle Lachaux. Elle en veut à Orange « d’oser » faire appel de sa condamnation. « Cela reporte notre phase de deuil. »

Jean-Claude Lachaux avait utilisé contre son gré, sur ordre de son chef, une échelle dite « plateforme extérieure » (PFE) en lieu et place des nacelles classiques. Pendant des années, le CHSCT et l’inspection du travail avaient pourtant multiplié les mises en garde sur la dangerosité de ces équipements peu fiables, plusieurs accidents s’étant déjà produits. En imposant ces PFE pour contourner une directive européenne [3], l’ex-France Telecom espérait économiser 20 millions d’euros, d’après l’estimation du syndicat Sud-PTT, qui s’était porté partie civile dans cette affaire avec la CGT. Au lendemain de l’accident, Orange a finalement fait retirer les fameuses PFE.

« Aucun accident n’est le fruit du hasard »

Plutôt que de remettre en cause les conditions de travail, les entreprises évoquent souvent un penchant pour l’alcool, une faiblesse cardiaque, l’inconscience ou l’état de santé du travailleur. « Les ouvriers peuvent faire des erreurs, mais elles sont toujours prédéterminées par l’organisation de travail », explique l’ancien inspecteur du travail Patrick Le Moal. Le code du travail le stipule clairement : un employeur est présumé responsable d’un accident du travail. Depuis 2002, il a pour obligation de garantir la sécurité de ses salariés [4]. « Aucun accident n’est le fruit du hasard. Il fait toujours suite à une série de fautes qui s’additionnent », poursuit Patrick Le Moal. Chaque accident mortel met à jour des problèmes d’équipements vétustes, « bricolés » ou de matériels non conformes. Ces défauts résultant d’un non-respect des règles de sécurité sont d’autant plus évitables qu’ils sont souvent décelés depuis longtemps.

Depuis dix ans, Michel Bianco se bat pour la reconnaissance des victimes du travail. Son fils Jérôme, 33 ans, meurt en 2006 alors qu’il lave des vitres sur un chantier de Sophia-Antipolis. Il chute de 9 mètres depuis sa passerelle. Lors du procès, la défense tente de démontrer que ce jeune père de famille est mort... par « inadvertance ». L’enquête prouvera que Jérôme n’avait pas été formé, qu’il ne portait ni casque, ni harnais, et surtout que des garde-corps manquaient aux extrémités de la passerelle. Le carnet de liaison entre l’entreprise de nettoyage sous-traitante et la société cliente Galderma (filiale de L’Oréal), bizarrement disparu, l’avait pourtant signalé.

Le sale boulot pour les intérimaires

Au cœur de cette organisation du travail, le recours à la sous-traitance. À ArcelorMittal, trois des quatre décès de l’an dernier étaient des travailleurs externes. À Dunkerque, un sidérurgiste sur dix est intérimaire. À Fos-sur-Mer, ils seraient 250 sur 1 200 salariés en production. Il aura fallu trois décès pour que le tribunal, sollicité par le CHSCT, ordonne une expertise de sécurité sur cette question, malgré la réticence de la direction. « Ces lieux de travail nécessitent une formation extrême. L’un des axes principaux de l’enquête est de savoir s’il y a un lien entre le statut d’intérimaire et l’accident », a déclaré le procureur de la République de Dunkerque à Libération.

Ces accident à répétition avaient poussé l’entreprise de travail temporaire Ranstaad à retirer ses intérimaires en mission pour Arcelor. « La précarité est la première cause des accidents au travail », dénonce Jean-Paul Bussi, de la CGT Randstaad. Deux fois plus d’accidents surviennent chez les intérimaires. Utilisés pour effectuer le « sale boulot », ces travailleurs précarisés épargnent aux salariés permanents les tâches les plus ingrates – et parfois les plus dangereuses. Ils sont aussi bien moins expérimentés. À 20 ans, Daniel était chef de manœuvre avec seulement un mois et demi d’ancienneté... « Il a suivi une formation de 35 heures, alors que ceux d’Arcelor ont 400 ou 600 heures de formation... », précisent ses parents.

Externalisation des responsabilités

La direction d’ArcelorMittal « dément fermement tout écart de traitement entre les différents intervenants » et indique une baisse du recours à l’intérim. Elle assure dispenser ses formations en matière de sécurité à tous les opérateurs. Elle déplore « vivement les accidents qui ont coûté la vie à des opérateurs » , et estime que « les faits accidentels sont en diminution constante sur ses sites ». Statistiquement, la direction d’Arcelor a probablement raison [5] : le décès de Daniel a été déclaré à la Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail par son employeur, l’agence d’intérim Temis. Il sera donc référencé à la rubrique « travail temporaire » dans les fichiers de la Caisse nationale de l’assurance maladie, chargée de collecter les accidents. Et non dans l’industrie de la métallurgie. Faire appel à la sous-traitance « rend invisible » les accidents du travail et a pour effet immédiat d’abaisser leur fréquence chez les grands groupes donneurs d’ordre. Ils échappent ainsi aux sanctions financières prévues par l’assurance-maladie.

Sous-traiter les risques signifie-t-il externaliser les responsabilités ? « Quand on atteint plusieurs niveaux de sous-traitance, la responsabilité est complètement diluée », constate Jean-Paul Bussi, de la CGT intérim. Aux yeux de la famille Ryckebusch, les trois entreprises sont responsables : Temis pour défaut de formation, Lamblin pour défaut de vérification et Arcelor pour la dangerosité de son site. « Ils vont se renvoyer la balle pour faire durer les choses, ce sera très dur de retrouver le responsable », regrettent-ils. L’inspection du travail devra déterminer les différentes fautes. Juridiquement, le donneur d’ordre est tenu de veiller à la coordination de la prévention des risques. En pratique, seules les entreprises prestataires sont incriminées [6].

Des exemples ? Quatorze ans après l’explosion meurtrière d’AZF, Total est hors de cause. C’est le directeur de la filiale Grande-Paroisse qui s’attire les foudres des magistrats. Mis en cause dans la chute mortelle d’un intérimaire sur le chantier EPR de Flamanville en 2011, Bouygues, d’abord condamné pour homicide involontaire, voit finalement son sous-traitant Tissot écoper de 30 000 euros d’amende quatre ans plus tard.

Les grands groupes protégés ?

Dans le cas de Pierre Rivas, décédé d’une chute mortelle sur le chantier de la gare TGV d’Aix-en-Provence en 2001, la SNCF n’avait même pas été entendue. La même question a hanté pendant treize ans la procédure autour de l’accident mortel d’Hector Loubota, enseveli sous 600 kg de gravats après la chute d’un mur sur un chantier d’insertion à Amiens en 2002 [7]. La vice-procureur n’a pas su définir qui du chef de chantier, du maître-d’œuvre ou du maire d’Amiens était le délégataire. D’abord reconnu coupable d’homicide involontaire, le premier édile de l’époque, l’ancien ministre Gilles de Robien, a finalement été relaxé. Là encore, le risque était connu : la fragilité de la citadelle d’Amiens était détectée depuis 1974. Dans ce genre d’affaire, « on accroche le lampiste », résume Michel Bianco. Lui a réussi à faire condamner le directeur administratif et le président du CHSCT du donneur d’ordre Galderma à quatre mois de prison avec sursis.

Sept ans après la mort de son fils Gilles, écrasé dans le train d’atterrissage d’un avion à l’usine Airbus de Colomiers (Haute-Garonne), son père Raoul Dudde a vu sa demande de « citation directe » de trois cadres d’Airbus rejetée par le tribunal de Toulouse. Pour le géant de l’aéronautique, ce mécanicien de 33 ans serait décédé à cause d’une erreur de manipulation. Après un classement sans suite, la plainte de son père a abouti à un non-lieu en 2012. Raoul Dudde mène toujours sa propre enquête et transmet des documents à la justice. En vain. « Depuis le début de cette affaire, c’est "Circulez, il n’y a rien à voir !". Il y a clairement une défaillance de la justice dans ce dossier, proteste son avocat, Emmanuel Tricoire. Et de s’interroger : le poids du géant aéronautique dans la région impressionne-t-il ?

Encore combien de morts ?

Pourquoi une telle réticence à sanctionner les entreprises ? « Pour un juge, un patron, qu’il peut croiser aux vœux annuels du préfet, n’est pas la figure habituelle du délinquant », répond, parmi d’autres raisons, Jean-Paul Teissonnière, spécialiste du droit pénal du travail et avocat de plusieurs familles de victimes du travail. « La condamnation rend sa dignité à la victime », rappellent les familles de victimes. Donneurs d’ordre ou non, les grands groupes, à l’abri derrière la notion de « personne morale », écopent de peines plutôt légères au regard des conséquences. Il y a pourtant eu mort d’homme. « À la souffrance éternelle de l’absence de l’être cher, la justice répond par quelques milliers d’euros », soupire le père de Jérôme Bianco. Les rarissimes employeurs à être condamné à de la prison ferme sont plutôt issus des petites entreprises, seules à endosser la responsabilité de l’organisation du travail.

« Combien de morts faudra-t-il avant que les pouvoirs publics légifèrent afin de rendre les peines suffisamment dissuasives ? », poursuit Michel Bianco. L’heure n’est pas vraiment au tout-répressif à l’égard des entreprises. Dans certaines régions, des conventions signées par la Direccte et les parquets judiciaires visent à remplacer les poursuites pénales en cas d’infraction à la santé et la sécurité au travail par des stages pédagogiques de sensibilisation aux risques. Le paiement du stage faisant office de sanction. Pour Franck et Valérie Ryckebusch, il y a urgence à « trouver des solutions pour que plus personne ne vive ce qu’on vit ». « La seule chose qu’on peut lui reprocher c’est de s’être lever pour aller travailler. » Ils s’apprêtent à vivre un long combat pour rendre justice à leur fils.

Ludo Simbille

NB. Quelques jours avant la publication de cet article, Total Petrochemicals, filiale produits chimiques du groupe pétrolier français, a été condamné à 200 000 euros d’amende pour l’explosion d’un vapocraqueur qui a fait deux morts et six blessés à Carling en 2009. Le directeur de l’usine à l’époque des faits est condamné à un an de prison avec sursis et 20 000 euros d’amende. Sur cette affaire, lire notre article.

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Voici les questions de la cgt pour le prochain CE/DP du vendredi 24 juin 2016 :

Questions CE :

Point sur le projet Thor ?

Volume usine dentaire et shampoing à date et volume dentaire à date pour le mois  juin ?

SUR à date ?

Palettisation : Conséquences de la baisse du budget sur l’automatisation de la pal sur la ligne 6 ? (saturation, arrêt des trois lignes…)

Il est annoncé pour le secteur shampoing de faire 5 références différentes sur une charge, la direction confirme-t-elle cette information ?

Budget publicitaire par pays et par marque ?

Point sur le nouveau directeur et le responsable de WCM

Date des travaux cantine ?

 

Questions DP :

Nous voulons le chiffrage des pertes suite aux défaillances de la supervision et des effluents comme vous le faites pour les journées de grèves, en volume et en euros ?

Situation à date sur le projet « Equilibre » ?

Y a-t-il un plan d’action pour les cabines de lavage et pour l’amélioration du réseau informatique pour ce secteur ? (une cabine HS depuis un mois !!)

Ou en est-on de la vanne servinox aspiration poudre du Mixer 5 et une extension sur les autres Mixer est-elle prévue ?

Suite à aune contamination croisée (arome) serait-il possible d’avoir une canne d’aspiration par fut d’arôme ?

Réseau logiforme plusieurs coupures ce qui oblige à faire deux fois la tare, est-il prévu une fois pour toute un plan d’action ?

Nous demandons une hôte d’aspiration dans la salle de colorant ?

Secteur fractionnement dentaire/shampoing, serait-il possible d’avoir une protection carton (des équerres d’angle) en bas des palettes de sac papiers ou plastics ? (trop de sacs percés !!)

Les salariés demandent pourquoi rien n’a été fait pour les fêtes des mères ?

Point sur les comptes perso, beaucoup de salariés se plaignent de la lenteur ?

Point sur les embauches ?

Qu’est ce qui justifie un tel prix (cantine) pour le barbecue ?

Dans le local peson cluster 2, pourquoi trouve-t-on de l’eau dans l’armoire électrique du Mixer 6 ?

Conséquences de la zone de stockage silice pour le parking voiture des salariés ?

Divers

Ci dessous l'ordre du jour du CE/DP, vendredi 24 juin 2016 :

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MANIFESTATIONS ET RASSEMBLEMENTS DANS L'OISE 23 ET 28 JUIN.

La CGT appelle l’ensemble des salariés, jeunes, retraités et privé(e)s d’emploi à se saisir du jeudi 23 juin pour s’exprimer en participant massivement à la votation citoyenne : des bureaux de vote sont mis en place dans des lieux de vie.

JEUDI 23 JUIN 2016:
Compiègne : cours Guynemer à partir de 11 h
Creil : place Carnot de 10 h à 12 h
Montataire : devant la mairie de 10 h à 12 h
Nogent sur Oise : place des 3 rois de 10 h à 12 h
Rassemblement : Beauvais : 14 h préfecture de l’Oise

La mobilisation contre la loi travail ne faiblit pas !
Amplifions la mobilisation jusqu’au retrait !

LE MARDI 28 JUIN 2016:
Beauvais : 14 h place Jeanne-Hachette.
Compiègne : 10 h cours Guynemer
Creil : 10 h rue CROIZAT à Montataire

Restons mobilisés jusqu’au retrait ! On ne lâche rien !

Fraternellement
l'UD CGT Oise

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Réponse de l’intersyndicale au courrier du Ministre de l’Intérieur

Monsieur le Ministre,

Nous venons de prendre connaissance de votre courrier daté du 20 juin nous demandant de renoncer à la tenue de la manifestation prévue ce jeudi 23 juin.
Cette manifestation déclarée à la Préfecture de police par courrier daté du 16 juin devait se tenir de la place de la Bastille à la place de la Nation.

Vous nous avez proposé d’étudier l’alternative consistant à renoncer à ce parcours au profit d’un rassemblement statique.

Or, ceci est une remise en cause d’un droit fondamental, la liberté de manifester puisque votre proposition ne constitue par une réelle alternative. En effet, nul doute qu’un tel rassemblement serait beaucoup plus dangereux pour la sécurité de nos militants.

En effet, lors des dernières manifestations, il ne vous aura pas échappé que c’est dans les lieux d’arrivée des manifestations que les tensions ont été les plus vives.

Les « casseurs » n’étant pas stoppé dans leur progression, ils se retrouvent face aux forces de l’ordre et à notre service d’ordre au point d’arrivée. Nous avons tous pu constater que les échauffourées les plus graves ont eu lieu à ce moment-là.

Nous réfutons d’ailleurs l’affirmation contenue dans votre courrier selon laquelle certains militants syndicaux auraient délibérément agressé des forces de l’ordre.

Ce semblant d’alternative n’est pas acceptable. C’est la raison pour laquelle nous vous
demandons de nous faire une nouvelle proposition de manifestation garantissant la sécurité de tous.

Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, nos salutations distinguées.

CGT, FIDL, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL

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Pour ou contre la Loi Travail ? Pour ou contre de nouveaux droits ? Exprimez-vous !

La démocratie ayant un sens pour les salarié-e-s, les jeunes, les privé-e-s d’emplois, les retraité-e-s, les organisations syndicales et de jeunesse, mobilisées depuis presque 3 mois décident d’une VOTATION CITOYENNE dans les entreprises, les administrations et les lieux d’étude.

Vous pouvez exprimer votre avis en ligne ici :

- Votation citoyenne en ligne

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Une soixantaine d'intellectuels, de militants et de syndicalistes appellent à résister au gouvernement et poursuivre les grèves, blocages et occupations.

Les voilà, leur grande peur et leurs grands moyens pour essayer de la masquer en jouant les fiers-à-bras qui ne cèdent pas. On s’y attendait depuis des mois, et la voici brandie, la menace d’interdiction des manifestations. Un sommet dans l’inacceptable ? Il peut toujours y avoir pire avec ce gouvernement. Celui-là même qui commémore cyniquement les grèves du Front populaire. Qu’il défende ses intérêts, ceux des puissants, ceux des profits et de l’argent ; c’est de bonne guerre, c’est sa guerre ; mais qu’il ravale ses célébrations et récupérations d’un passé qu’il ne cesse de fouler au pied.

Ce gouvernement a peur : rien d’étonnant. Car il y a de quoi, devant nos solidarités face au pouvoir et son bras armé. Combien de témoignages sur ces manifestant·e·s qui, sans avoir besoin de rien se dire, prennent soin des blessé·e·s, malgré les gaz, les coups de matraque et les grenades de désencerclement ? Combien d’images de blessé·e·s que des policiers continuent de frapper à terre, tandis que spontanément se forment des chaînes pour les entourer et les protéger ? Combien d’initiatives, de textes, de rassemblements, de soutiens résolus contre les gardes à vue, les mises en examen, les condamnations iniques ? Pour les manifestant·e·s blessé·.e·s, mutilé·e·s, éborgné·e·s, dans le coma, combien de policiers seront inculpés ? 

Hollande, Valls et leurs alliés voudraient briser cette vague énorme, celle qu’on a vu manifester par centaines de milliers. Ils mènent leur guerre sur tous les fronts : par une violence physique déchaînée ; par une violence judiciaire de magistrats aux ordres qui emprisonnent et brisent des vies ; par une violence médiatique faite de désinformation et de discrédit ; par une violence antidémocratique à coups de 49-3, d’interdictions de manifester et d’assignations à résidence au nom de l’état d’urgence ; par la violence sociale infligée à des millions d’hommes et de femmes précarisé·e·s ou licencié·e·s. Ce pouvoir voudrait à toute force empêcher ce qui lui apparaît dangereux et qui est immense par ses convergences : des quartiers populaires où l’on bataille depuis des années contre les violences policières, des luttes des migrant·e·s et des sans-papiers, des syndicalistes mobilisé·e·s, des étudiant·e·s et des lycéen·ne·s qui ne lâchent rien. La détermination est puissante, tout comme le sentiment que des personnes, des collectifs, des organisations qui jusque-là ne se parlaient pas ou peu se sont trouvés ou retrouvés. Ce pas franchi est si important qu’il le restera, et pour longtemps.

Mépris

Nous ne convaincrons pas les tenants de ce monde – et nous ne cherchons pas à le faire. Mais contre le discours dominant et tout-puissant, nous pouvons convaincre celles et ceux qui connaissent bien la violence au quotidien. La violence du mépris social et des abîmes qui nous séparent des possédants. La violence du chantage à l’emploi qui conduit à tout accepter, fait voler en éclats les solidarités et jusqu’à la dignité parfois. La violence de la souffrance, au chômage, au travail, de la mise en concurrence, du management par l’obéissance. La violence des contrôles au faciès et des discriminations. Forces de l’ordre ; mais de quel ordre ? L’ordre social des évadés fiscaux, du CAC 40 et des marchés financiers.

Quelques devantures de banques, d’assurances ou de supermarchés cassées ne sont rien comparées à cette violence. Quoi qu’on pense de leur pertinence, ces actions sont au fond surtout des questions : qu’est-ce qu’une banque et ce qu’il y a derrière, la tragi-comédie financière ? Brecht l’avait résumé d’un trait : «Il y a pire que braquer une banque, c’est d’en fonder une ». Comment pourrait-on nous faire croire que la violence de ce monde serait dans ces vitrines brisées ? Les médias sont doués pour ça, avec leurs scoops et leurs images en boucle, leurs sélections éhontées. Mais vient un temps où ça ne marche plus : il semble que ce temps soit venu. 

Les patrons peuvent s’arrêter de patronner ; nous n’avons pas besoin d’eux. Mais quand les éboueurs, les dockers, les électricien·ne·s, les cheminot·e·s, les raffineur·se·s, les personnels hospitaliers, les personnels de l’éducation, les postier·e·s, les intermittent·e·s s’arrêtent, tout ce qu’elles et ils nous apportent devient soudain plus visible, plus évident. Quoi qu’il advienne de ce gouvernement, nous continuerons de manifester – et comment ! Mais pas seulement. Nous poursuivrons grèves, blocages et occupations. Ce sont les armes de celles et ceux qui en ont peu. Mais elles peuvent frapper bien plus fort que leurs matraques et leurs tonfas.

Vous pouvez signer cet appel en écrivant à nouscontinueronsdemanifester@riseup.net et les signatures seront publiées sur http://leur-grande-peur.over-blog.com

 

 

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Assassinat sauvage d'un couple de fonctionnaires de police par un individu se revendiquant de Daech. Violences de part et d'autre dans les manifestations. Alexandre Langlois, secrétaire général de la CGT Police, revient pour "Marianne" sur une semaine particulièrement éprouvante pour la police et pour le mouvement social contre la loi Travail.

Marianne : Après l'assassinat d'un couple de fonctionnaires de police lundi, dans quel état d'esprit sont vos collègues ?

Alexandre Langlois : C'est l'émotion et le choc. Personne ne s'attendait évidemment à cela. Cela nous a frappé de plein fouet. Nous savons que le métier de policier est dangereux. Nous avons conscience des risques qui pèsent sur nous, nous les acceptons. Mais cet acte barbare, c'est un phénomène nouveau. Il y a déjà eu par le passé des tentatives de vengeance de voyous sur des collègues. Mais c'est la première fois que cela arrive au domicile. Et cela change tout pour nous. On est maintenant obligé de s'interroger sur la sécurité de nos conjoints, des risques que notre métier peut leur faire courir. Mais la marche blanche qui a été organisée en hommage à nos deux collègues assassinés et qui a rassemblé 2.500 personnes, fonctionnaires de police, gendarmes et citoyens, nous a donné un peu de baume au cœur. Cela a montré qu'on était au-delà de ça, que nous défendions l'égalité, la liberté et la fraternité. Et que cette fraternité justement, qui fait notre vivre-ensemble, était bien présente. Il faut maintenant panser les plaies et continuer notre travail de protection de la population.

Mardi 14 juin, vous faisiez partie des milliers de manifestants à Paris contre la loi Travail, avec des pancartes "Je suis policier et contre les violences de l'Etat" Quel était le sens de votre message ?

"Pourquoi les éléments violents n'ont-ils été interceptés que trois quarts d'heure après la manifestation ?" Le matin, nous sommes allés voir des collègues CRS qui étaient en faction pour leur expliquer notre démarche. Pourquoi nous parlions de la violence de l'Etat. Dans 95% des cas, cala a été très bien accueilli. Nous avons été écouté et compris. Après, comme dans chaque corps de métier, il y a des cons partout. Mais dans la majorité des discussions, nos collègues nous disaient que c'était bien et même important d'être dans cette manifestation. Ce message contre les violences de l'Etat avait un double objectif. Nous voulions bien sûr pointer du doigt les cas de violences policières : on ne peut pas le nier, des manifestants en ont subies. Ce n'est pas la police en tant que telle qui est en cause, mais les ordres qui lui sont donnés et qui créent ces situations. Nous l'avons encore constaté mardi : pourquoi les éléments violents n'ont-ils été interceptés que trois quarts d'heure après la manifestation ? Les ordres arrivent bien trop tard. Résultat, on se retrouve avec des collègues blessés et des manifestants également. Mais la violence de l'Etat n'est pas que physique. C'est aussi la violence sociale que nous voulions dénoncer, avec la loi Travail, le déni de démocratie du 49-3 ou les menaces d'interdiction de manifester.

Selon vous, pourquoi une telle tension et une telle intensité de la violence dans les manifestions ? Le 14, si les projecteurs médiatiques se sont focalisés sur les vitres brisées de l'hôpital Necker, on a très peu entendu parler de ce manifestant qui aurait reçu, selon les témoins sur place, un projectile lancé par les force de l'ordre dans le dos*. Résultat, une plaie profonde de 5 cm de diamètre et une vertèbre cassée…

En tant que policier, j'ai l'impression qu'il y a une volonté politique pour que cela ne s'apaise pas. Si, pour reprendre ce terme de "casseurs", nous recevions l'ordre de les intercepter dès le début des manifestations ou au moins au moment où ils passent à l'acte, cela permettrait de pacifier ces manifestations, d'éviter des charges de police qui se font généralement sur des manifestants pacifistes puisque ces "casseurs" ne restent jamais bien longtemps. On ferait redescendre ce niveau de violence et de tension.

*Le parquet a annoncé ce vendredi l'ouverture d'une information judiciaire sur ce cas.

Qu'avez-vous pensé de la communication du gouvernement, justement, sur ces vitres brisées de l'hôpital Necker ?

C'est scandaleux à plusieurs titres. Choquant que le ministre de l'Intérieur se soit permis d'indiquer que l'enfant de nos collègues assassinés se trouvait dans cet hôpital. Il a suffisamment souffert pour qu'on le laisse, lui et sa famille, en dehors des récupérations politiques. Laissons ce petit garçon et les siens se reconstruire, ils ont suffisamment été éprouvés. Quant à cette charge contre les services d'ordre des syndicats qui auraient laissé faire les casseurs, c'est n'importe quoi. Ce n'est pas à eux d'assumer le maintien de l'ordre public en dehors des cortèges syndicaux, mais aux autorités ! On voit bien que ces casseurs sont instrumentalisés par le pouvoir. Et puis, comme s'en sont indignés des personnels de l'hôpital Necker, cette récupération politique de la casse alors que des médecins travaillent 70 heures d'affilée, que des postes ont été supprimés et qu'ils manquent de moyen pour assurer leur mission, c'est vraiment déplacé. 

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