SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever

En démocratie, "Nul n'est sencé ignorer la loi", dit un vieil adage:
Problème: demain avec Combrexelles, "la loi c'est fini !" 

Le bouleversement incessant des lois fait qu'il est aujourd'hui de plus en plus difficile de la connaitre. Et, évidemment, lorsqu'on ne connait pas la loi on est fragilisé ! C'est pourquoi, du plus loin que l'on remonte dans l'histoire, l'homme a toujours voulu la connaitre pour de pas être en faute, et de manière à ce que les tyrans et les voleurs ne fassent pas la leur. 

Le gouvernement veut encore aggraver cette dérive qui fait qu'aujourd'hui l'on peut de moins en moins connaitre la loi:

  • Demain la loi votée au parlement serait secondaire;
  • Des "lois locales ou privées", discutées au sein de l'entreprise, entre patrons-requins et salariés-affaiblis, primeraient sur la loi.

Le rapport « La négociation collective, le travail et l’emploi » de la commission Combrexelle propose de réécrire le Code du travail pour faire primer les accords collectifs d’entreprise sur les accords de branche et ces dernier sur la loi.

Une inversion de la hiérarchie des normes en droit du travail qui verrait dépérir le rôle de la loi.

Priorité à la négociation d’entreprise qui ferait la loi (= loi privée)

Ce rapport propose un renversement complet de la hiérarchie des normes : c’est la négociation collective qui ferait désormais la loi selon le schéma suivant :

  • l’accord d’entreprise deviendrait l’acte normatif de référence : il s’appliquerait en priorité sous réserve du respect de l’ordre public conventionnel au niveau de la branche et de l’ordre public légal ;
  • l’accord de branche s’appliquerait à défaut d’accord d’entreprise (caractère supplétif) et définirait un ordre public conventionnel qui doit être respecté par l’accord d’entreprise ;

Les dispositions légales d’ordre public déclarées comme telles devraient être respectées, mais la loi pose en même temps le principe de la délégation de la fixation des normes à la négociation d’entreprise et/ou de branche.

Seraient concernés dans un premier temps par cette extension du champ de la négociation les conditions de travail, le temps de travail, l’emploi, les salaires. Par exemple : le rapport envisage que les accords de branche, et surtout d'entreprise, puissent repousser le seuil de déclenchement des heures supplémentaires aujourd'hui fixé à la 36e heure à la 37e, la 38e, la 39e, etc. Ce qui, en pratique, revient de facto à repousser la durée légale du travail fixée actuellement, par la, loi à 35 heures.

Et pour favoriser l’émergence de ce nouveau droit du travail, il est proposé la mise en place de formations à la négociation, communes entre syndicats et entreprise. Ce qui, en pratique, faciliterait un mouvement de professionnalisation des négociateurs syndicaux, éloignés de plus en plus de leur base sociale, c'est à dire de la force du nombre. Or, dans une négociation d'entreprise, on sait qu'il y a un déséquilibre entre la partie patronale et la partie syndicale au détriment de la seconde: le patronat pourra donc facilement imposer sa loi (En utilisant, par exemple le chantage à l'emploi).

L’accord collectif régressif s’imposerait au contrat de travail

Le rapport propose ensuite que les accords qui visent à maintenir, préserver et développer l’emploi (accords de mobilité, GPEC, maintien de l’emploi) priment sur l’intérêt individuel qui serait concrétisé par le contrat de travail, dès lors qu’il s’agit de préserver l’emploi de la communauté de travail et de répondre à un motif d’intérêt général. Si le salarié refuse, retour de la cause réelle et sérieuse de licenciement présumée avec un régime indemnitaire spécifique moins avantageux que le régime de droit commun (déjà amoindri par le barème Macron).

La fonction de la négociation, appelée hypocritement préservation de l’emploi, qui comporte la plupart du temps des régressions pour les droits des salariés en terme de salaire et de durée du travail, est mise ainsi sur le même plan que la fonction traditionnelle de la négociation qui est d’améliorer les conditions de travail : c’est l’effet obligatoire des conventions et accords qui prévaut.

Mais ici, il s’agit de dissuader les salariés de refuser des dispositions moins favorables et de faire valoir son droit à la rupture de son contrat, si ce qui lui est proposé ne lui convient pas. Cela s’appelle simplement du chantage à l’emploi. Tout cela, au nom d’un motif d’intérêt général qui est en réalité confondu avec celui des actionnaires.

Le code du travail réécrit à horizon de quatre ans

Enfin, le rapport préconise une mise en œuvre en deux temps :

  • une loi en 2016 pour les deux premiers points évoqués ci-dessus et dans les quatre années suivantes (2016-2020),
  • une réécriture du Code du travail pour généraliser, à tout son contenu, la nouvelle articulation des normes prévue, à savoir ce qui relève de l’ordre public, du renvoi à la négociation et de ce qui s’applique en l’absence de négociation.

Au passage, le rapport reprend à son compte la rhétorique du nombre de chômeur et de la nécessité de réécrire le Code du travail avec l’affirmation (inspirée des propositions Badinter – Lyon-Caen) de la nécessité de textes plus courts s’en tenant aux principes fondamentaux et l’intégration à la Constitution de la primauté des accords collectifs !

Le dépérissement programmé de l’autorité de la loi générale

Cette conjonction de rapports est le reflet parfait de cette pensée unique en droit du travail qui mène à terme au dépérissement de l’autorité de la loi, seule garante de l’intérêt général. Or, dans un rapport de force défavorable aux travailleurs en période de crise, il est illusoire de penser que de la négociation collective d’entreprise puisse jaillir un renforcement des protections des salariés.

Le droit serait en réalité plus complexe, car chaque salarié et chaque employeur devront s’interroger sur les textes qui régissent leurs rapports en fonction de la profession, de la région ou de l’entreprise à laquelle ils appartiennent. Le Code du travail risque, à terme, de ne s’appliquer qu’à défaut d’un droit conventionnel régressif, éparpillé et donc plus compliqué encore.

Mais c’est sans doute le but recherché, puisqu’il semble que la pratique des accords collectifs normatifs soit le mode de régulation nécessaire à la mondialisation, comme le souligne le rapport Combrexelle. C’est-à-dire une analyse économique libérale du droit qui ne conçoit la négociation collective que comme un outil d’adaptation aux exigences à court terme des actionnaires, à l’opposé de sa vocation de rééquilibrer l’inégalité de la relation de travail entre le salarié et l’employeur.

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Comme désormais tous les soirs, David Pujadas a manipulé l’opinion, le 9 septembre au journal de 20 heures, au lieu d'informer.

Il a sorti de dessous la table « notre fameux Code du travail, si lourd avec ses près d’un kilo et demi ». En bon comédien, il l’a brandit devant la caméra et l’a posé violemment devant lui pour en faire sentir tout le poids (voir l'extrait vidéo, ci-dessous).

En fait, France 2 nous avait déjà fait le coup en mai 2014, mais à l'époque c'était François Lenglet qui était arrivé à l'écran avec un Code du travail français de 3000 page et un code allemand de 100 pages.

A l'époque les gens sérieux avaient objectés que le Code Français présenté par François Lenglet, contenait aussi des commentaires et la jurisprudence (notamment les arrêts de la Cour de cassation), et que le Code du travail allemand, complété de ses commentaires et la jusrisprudence faisait aussi 3000 pages.

Mais rien n'est assez gros pour tromper les français !

Donc, le Code du travail est l’ennemi de David Pujadas et de la rédaction de France 2. Cela explique sûrement sa présence sur le plateau.

Déjà, le titre du 20 heures omettait de lui accorder une majuscule : « Travail : la fin du code ? »

Puis le présentateur annonçait la « réforme du droit du travail : le gouvernement va faire primer la négociation sur la loi ».

Et interrogeait sur son unique préoccupation : « Le Code du travail va-t-il mincir ? »

Cette obsession réactionnaire ne date pas d’hier.

Le 20 heures de France 2 a l’habitude de s’appesantir sur le poids et l’épaisseur du Code du travail, dont des piles entières illustrent de nombreux sujets consacrés à son indispensable cure d’amaigrissement.

Le JT reprend ainsi l’image de la couverture du livre de l’économiste libérale Agnès Verdier-Molinié, à qui la chaîne a déjà déroulé un tapis aussi rouge que la couverture dudit Code.

Le JT de France 2 reprend surtout les arguments et les chiffres répétés par le Medef… et unanimement invalidés, du Monde à Slate en passant par l'Humanité et  Mediapart, et même Le Figaro.

Au travers des pseudos « décryptages » l’on apprend tout de même que l'édition Dalloz (en général prise comme référence) ne comporte pas seulement les articles de loi mais aussi des pages et des pages de « notes de rédaction » et de « notes jurisprudentielles ». C’est ce qui explique son surpoids.

On y apprend aussi que les Allemands ont un Code aussi prétendument obèse que celui des Français, avec ses trois mille pages.

Tous ces démentis à la propagande patronale ne font pas plier David Pujadas et la rédaction du 20 heures, fidèles supporter du Medef.

Après un sujet expliquant que le gouvernement envisage de « bouleverser la hiérarchie existante en faisant primer la négociation sur la loi », Jean-Paul Chapel détaille en plateau certains changements concrets que la réforme entraînerait. C’est à ce moment que le présentateur brandit son pavé.

« Jean-Paul, petite question complémentaire, est-ce que cela va alléger ceci : notre fameux Code du travail, si lourd avec ses près d’un kilo et demi. »

« Non, David. » Malheur de malheur ! « Ce Code, il sera toujours aussi lourd avec ses quelque trois mille pages. »

Trois mille pages ? C’est monstrueux ! « Merci Jean-Paul, trois mille pages, ça fait effectivement beaucoup de lecture », conclut David en tapotant son pavé.

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Les augmentations individualisées font partie du management des entreprises. Elles sont supposées être réparties selon des critères aussi objectifs que possibles. Leur but est de « motiver» les salariés.
Il y a loin, toutefois, de la théorie à la pratique. Les augmentations suscitent parfois des mécontentements, au point de constituer l'une des causes de détérioration du climat social.

De plus, il n’y a aucune transparence de la Direction sur les augmentations individuelle !

Il est temps pour les salariés de se rendre à l’évidence et la CGT ne cesse de l’acclamer, Si nous voulons de véritable changement, nous n’avons pas le choix de bloquer la production pour se faire entendre.

Seul le rassemblement le plus large des salariées permet de satisfaire les revendications collectives. Soyons donc vigilants et préservons-nous du miroir aux alouettes que sont les augmentations individuelles.

Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas, c'est parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles !

 

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Nouvel exploit de David Pujadas, le 8 septembre à 20 heures. Après le ras-le-bol législatif, le ras-le-bol fiscal, France 2 s'en prend une nouvelle fois à l’impôt sur le revenu, en dénonçant un prélèvement soit disant "profondément injuste".

« La baisse des impôts, suite, attaque David Pujadas. On apprend que la diminution annoncée va réduire d’un million le nombre de contribuables assujettis à l’impôt sur le revenu. On est donc largement à moins d’un Français sur deux. »

Mais, pour France 2, c’est l’exonération d’impôt sur le revenu qui est scandaleuse.

Pour France 2 faut faire payer les pauvres dont elle tait qu'ils paient déjà 20% de TVA sur tout ce qu'ils achètent !

Rien n'est dit non plus sur les niches fiscales qui permettent aux plus riches de payer beaucoup moins que ce qu'ils devraient payer.

Démonstration avec « la réalité derrière les chiffres » (dixit David Pujadas), illustrée par une séquence manipulatoire animée.

« L’impôt sur le revenu, démarre la voix off, c’était 75 milliards d’euros de recettes pour l’État en 2014. Pour le payer, a priori, 37 millions de contribuables. Mais tous ne le payent pas. »

Oui, plus d’un sur deux, et ce serait donc scandaleux. « L’impôt sur le revenu, un impôt progressif qui se découpe en tranche, poursuit la voix off. Plus on gagne, plus on est taxé. » Dégueulasse, suggère donc la voie off.

Ce seraient toujours les mêmes qui paient. « Au final, c’est une minorité de contribuables qui paye le plus. » Ce serait donc insensé de s’en prendre ainsi aux minorités. « Les Français qui déclarent plus de 47 000 euros ne représentent que 10 % des contribuables. Mais ces 10 % s’acquittent à eux seuls de 70 % de l’impôt sur le revenu. » Ce serait donc quasiment de la spoliation pure et simple.

Et pendant ce temps-là, 50 % de "privilégiés", les plus pauvres, ne payeraient rien !

« Depuis trois ans, ses recettes [de l’impôt sur le revenu] sont en hausse pour l’État, plus 10 milliards d’euros entre 2012 et 2014. »

Et la voix off de conclure : « L’impôt sur le revenu ne représente que 8 % des 957 milliards d’euros de prélèvements obligatoires. 75 milliards, c’est donc peu… et beaucoup à la fois. » En effet…

Mais d’où viennent les 92 % des 957 milliards, c'est à dire les 882 autres milliards d’euros encaissés par l’État ?

France 2 ne le dit pas, elle serait obligée d’admettre que les privilégiés qui sont exonérés d'impôt sur le revenu acquittent tout de même!

  • la TVA en faisant leurs courses,
  • la taxe sur les produits pétroliers en faisant le plein,
  • la CSG,
  • etc.

Autant de prélèvements non progressifs auxquels les exonérés d’impôt sur le revenu contribuent beaucoup plus fortement (proportionnellement à leurs revenus) que ceux qui seraient les martyrs de l'impôt sur le revenu, plus riches.

Mais France 2 c'est "la voix de son maître": et le maître c'est Bercy !

Pour Bercy et les idéologues du système capitaliste, il faudrait supprimer l'impôt sur le revenu, le seul impôt qui tend à compenser les inégalités, malgré les niches fiscales dont se repaissent les plus riches des riches. Et pour eux, il faudrait le supprimer d'autant plus que c'est un impôt qui nécessite de l'emploi pour son recouvrement ! L'emploi: voilà l'ennemi !

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Drahi, Bolloré... Comment les médias français se recomposent

LE MONDE ECONOMIE

A moins de deux ans de la présidentielle de 2017, les médias français sont en pleine ébullition, avec des empires en voie de composition, d’autres en voie d’extinction. Derrière ce Monopoly capitalistique, alors que les rachats se multiplient dans le secteur, se mêlent anciens hommes forts et nouveaux aspirants magnats : Patrick Drahi, Xavier Niel, Vincent Bolloré, Bernard Arnault, Arnaud Lagardère ou Serge Dassault.

« La presse se concentre comme tous les marchés matures, et cela entraîne une recomposition du paysage médiatique », décrit l’historien des médias Patrick Eveno, notant l’irruption de nouveaux acteurs, notamment d’industriels des télécoms, qui « ont de gros moyens financiers ».

Le groupe de Bernard Arnault, LVMH, a racheté Le Parisien. Patrick Drahi a mis la main sur Libération et L’Express-Roularta et vient d’annoncer une alliance avec NextRadioTV, qui possède entre autres BFM-TV et RMC. Aujourd’hui, il n’y a en France quasi plus « d’indépendants », à part le groupe NRJ, ou des titres comme Mediapart et Le Canard enchaîné.

« La recomposition n’est pas terminée », prévient M. Eveno. Les rumeurs circulent. Lagardère vendra-t-il Europe 1 ? François Pinault gardera-t-il Le Point ? Quelles acquisitions fera le nouveau Vivendi de Vincent Bolloré ?

L’appétit insatiable de Patrick Drahi

Depuis qu’il s’est fait un nom en raflant début 2014 l’opérateur SFR au nez de Martin Bouygues, Patrick Drahi a beaucoup fait parler de lui en investissant tous azimuts dans les médias. L’homme d’affaires franco-israélien, qui avait lancé en 2013 la chaîne d’information internationale i24News en Israël et était encore un quasi-inconnu en France il y a un an, malgré Numericable, fait aujourd’hui la « une » des journaux régulièrement.

Et sa fortune a dépassé celle de Xavier Niel au classement Forbes, en 2014. Son investissement dans un Libération en pleine crise a surpris, au printemps 2014. Comme son achat, début 2015, du groupe déficitaire L’Express-Roularta. Ce qui apparaissait à certains comme un geste envers un quotidien de gauche pour améliorer son image en France est alors apparu comme une volonté de constituer un groupe de médias.

Le 27 juillet, en annonçant son partenariat avec NextRadioTV – qui pourra évoluer en un rachat complet à partir de 2019 –, M. Drahi surprend encore. Il s’attache l’un des plus beaux groupes indépendants français et met un pied dans l’audiovisuel, avec notamment la radio RMC et la puissante chaîne d’information BFM-TV. Alain Weill, le fondateur de NextRadio, qui dirigera les activités médias du nouveau groupe, insiste sur les synergies entre télécoms et médias.

Une stratégie contestée par d’autres dans le secteur, qui rappellent la chute de Jean-Marie Messier chez Vivendi. MM. Drahi et Weill, eux, affichent leurs ambitions et annoncent d’autres acquisitions. Avec 575 millions d’euros de chiffre d’affaires – dont 200 millions pour NextRadio TV –, le groupe reste loin des poids lourds de l’audiovisuel. Mais il pourrait grossir. Lire aussi : Patrick Drahi étend son empire à BFM-TV et RMC

Vincent Bolloré veut construire un « Bertelsmann à la française »

L’autre acteur qui a occupé le devant de la scène médiatique ces derniers mois n’est autre que Vincent Bolloré, l’entrepreneur qui a fait fortune dans la logistique en Afrique en partant d’un petit papetier familial. Le milliardaire breton, réputé proche de Nicolas Sarkozy, n’a pourtant rien d’un nouveau venu.

Mais sa reprise en main musclée de Canal +, avec remaniement du management et de la grille, marque les esprits. L’industriel multisecteur, également présent dans la publicité grâce à Havas, a endossé ses nouveaux habits de magnat des médias à la faveur de la vente de ses chaînes de la TNT, D8 et D17, au groupe Canal+, en 2012. M. Bolloré a, en retour, récupéré 5 % du groupe Vivendi, dont il a, depuis, pris les rênes avec le talent d’acrobate financier qu’on lui connaît depuis longtemps.

M. Bolloré ne s’en cache pas. Il veut créer « un Bertelsmann à la française », disait-il fin 2014, faisannt allusion au géant allemand. Après s’être désengagé de SFR et de l’opérateur brésilien GVT, le groupe dispose d’un trésor de guerre de 4,6 milliards d’euros.

Aujourd’hui, Canal+ est, avec Universal Music, le navire amiral de Vivendi. Concurrencé sur les droits sportifs et la vidéo à la demande, il perd des abonnés en France. Mais reste rentable, avec 5,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Présent dans l’information (i-Télé), la télévision gratuite ou la production, il a acquis la plate-forme de vidéo Dailymotion en 2014.

Martin Bouygues reste le maître de TF1

Propriété de Martin Bouygues – le PDG du groupe familial est aussi un proche de Nicolas Sarkozy –, TF1 reste, avec 2,1 milliards de chiffre d’affaires, une puissance de la télévision gratuite. Même si les perspectives publicitaires tassent son résultat (103 millions hors cessions). Pour se développer, la filiale médias de Bouygues a développé un bouquet de chaînes TNT (TMC, NT1, HD1), a réduit ses coûts et s’est diversifiée (services, téléshopping…).

TF1 a arrêté en 2015 la version papier du quotidien gratuit Metronews et espère faire passer sa chaîne d’information LCI sur la TNT gratuite. Il s’est aussi désengagé d’Eurosport, ce qui lui laisse près de 1 milliard d’euros de disponibles. De quoi relancer les rumeurs d’acquisitions que le groupe pourrait mener ces prochains mois, par exemple sur le front du numérique.

M6 et RTL, la puissance allemande

Bertelsmann est un puissant groupe allemand spécialisé dans l’édition et les médias. La France est son troisième marché, avec M6 pour navire amiral. Avec 1,2 milliard de chiffre d’affaires en 2014, le groupe reste assez rentable. Comme TF1, il s’est développé dans la TNT avec les chaînes W9 et 6ter et espère être autorisé à passer Paris Première en gratuit. A ses côtés, on trouve le groupe de presse magazine Prisma Media (VSD, Capital, Femme actuelle…), mais aussi RTL, qui, avec les musicales Fun Radio et RTL2, réalise 160 millions de chiffre d’affaires.

« Le Figaro », navire amiral de Serge Dassault

Le PDG du groupe industriel Marcel Dassault et sénateur Les Républicains (LR) de l’Essonne possède le Groupe Figaro. Le grand quotidien de droite possède aussi les magazines Le Figaro Magazine ou Madame Figaro, et a multiplié les acquisitions dans les services et les petites annonces (Explorimmo, Le Particulier, Cadremploi…). Rentable ces dernières années, le groupe estimait avoir la taille critique nécessaire et se concentre désormais sur la numérisation. Il a toutefois cherché récemment à acquérir des titres spécialisés de L’Express-Roularta ou à obtenir une fréquence de télévision TNT en Ile-de-France.

«  BNP  », un trio inédit aux manettes du «  Monde   »

Le Monde a été repris en 2010 par un trio d’entrepreneurs inédit : le cofondateur du groupe Yves Saint Laurent, Pierre Bergé, le fondateur de l’opérateur Free, Xavier Niel, et le banquier d’affaires Matthieu Pigasse. Début 2014, ils ont acheté à l’industriel Claude Perdriel la majorité de l’hebdomadaire Le Nouvel Observateur, accentuant la coloration de centre gauche de leurs activités médias. Le Monde, qui possède également des titres comme Courrier international ou Télérama, réalise 350 millions d’euros de chiffres d’affaires environ, et Le Nouvel Observateur quelque 40 millions. L’axe de développement central est la numérisation, même si le trio BNP a manifesté son intérêt pour LCI.

Arnaud Lagardère a fait le tri

Arnaud Lagardère préside aux destinées d’un groupe dont il a hérité et dont les activités se centrent sur l’édition, la distribution et le sport, ainsi que les médias. Cette dernière branche, Lagardère Active, réalise encore 958 millions d’euros de chiffres d’affaires. Même si, sous l’impulsion de l’homme d’affaires, qui se présentait un temps comme « l’ami » de Nicolas Sarkozy, le groupe s’est désengagé de ses magazines internationaux puis, plus récemment, de la moitié de ses magazines français. M. Lagardère dit vouloir se concentrer sur les marques les plus influentes, dont Le Journal du dimanche, Paris Match ou Elle. Et sur l’audiovisuel, avec la grande radio Europe 1, ou sur l’activité de production.

Bernard Arnault, des « Echos » au « Parisien »

En entrant en mai en négociations exclusives avec le groupe Amaury pour le rachat du Parisien pour un « montant supérieur à 50 millions d’euros », LVMH a mis la main sur l’un des titres les plus populaires de France. Le journal passe des mains d’une famille de presse (famille Amaury) à celles d’un industriel (Bernard Arnault), par ailleurs propriétaire de Radio Classique et des Echos.

Bernard Arnault, qui est classé à droite (comme François Pinault, propriétaire de l’hebdomadaire Le Point), justifie ce rachat par la volonté d’atteindre une certaine taille critique sur le marché publicitaire. Les deux titres réalisent ensemble un chiffre d’affaires autour de 335 millions d’euros.

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La CGT souhaite revenir sur quatre points essentiels abordés lors de cette conférence de presse :

1- la CGT se bat pour la paix partout dans le monde.

Chacun sait que l’issue de la situation tragique qui prévaut en Syrie ne peut être que politique. Il est temps que la France parle avec tous les pays qui sont susceptibles d’accélérer cette issue.

La CGT déplore que le Président de la République envisage, après une phase dite de renseignement, de bombarder des sites en Syrie.

Quand sa famille est sous les bombes, même si c’est suite à un dommage « collatéral », la seule issue est de fuir.

Nul doute que cette politique jettera de nouveaux nombreux réfugiés sur les routes !

 

2 - l’Union européenne et la France en particulier doivent prendre leur part dans les conséquences des situations créées en grande partie par les puissances occidentales.

Dans ce contexte, la CGT rappelle haut et fort que l’asile est un droit.

La France, comme les autres Etats signataires de la Convention de Genève, n’a pas à choisir qui aurait l’autorisation de le demander.

Il s’agit d’accueillir dignement et de répondre favorablement, dans toute la mesure du possible, aux demandes formulées par les demandeurs d’asile.

Ce qui suppose la révision du règlement de Dublin qui oblige aujourd’hui chaque réfugié à demander asile dans le premier pays qu’il aborde.

Consentir à accueillir immédiatement en France, comme l’annonce François Hollande, seulement quelques centaines de réfugiés, aujourd’hui en Allemagne, et à terme 24 000 sur deux ans, c’est bien peu au regard des capacités d’accueil de notre pays.

 

3 - le Président de la République continue de parler de l’illisibilité du Code du travail.

Mais ce qui gêne la lisibilité du Code du Travail, c’est avant tout la multitude de dérogations qui ont été imposées au cours des années par les employeurs ! Et François Hollande voudrait faire de ces dérogations, la règle !

La CGT réaffirme que le Code du Travail est le socle minimal de garanties collectives.

Il doit être applicable à tous. Les négociations à l’entreprise doivent améliorer ces garanties, pas les fouler au pied !

Salariés et employeurs ne sont pas à égalité dans l’entreprise. C’est la condition même du contrat salarial.

Il est temps que nos gouvernants arrêtent de jouer les illusionnistes en inventant une réalité qui n’existe pas. Ce n’est pas pour rien que la première cause de faible syndicalisation en France, c’est la peur de se faire discriminer, voire licencier !

 

4 - la Conférence COP 21 sur le climat qui se tiendra en décembre à Paris, peut être un formidable levier pour relever les défis climatiques, mais chacun constate que les engagements pris par les Etats, de conférence en conférence, ne sont pas tenus.

La CGT et tout le mouvement syndical international seront très attentifs aux préparatifs et au déroulement de cette conférence, dont les conséquences engagent des millions d’emplois dans le monde.

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L’Europe compte un peu plus de 3 000 banquiers millionnaires - BNP Paribas, la Société Générale et Natixis comptent 277 banquiers régulés gagnant plus de 1 million d’euros

Les Echos

L’Europe compte un peu plus de 3.000 banquiers millionnaires

Selon l’Autorité bancaire européenne, le nombre de banquiers gagnant plus d’un million d’euros a baissé, passant de 3.530 en 2012 à 3.178 en 2013. Les banquiers millionnaires se font un peu plus rares en Europe. Entre 2012 et 2013, leur nombre a reculé de près de 10 %, passant de 3.530 à 3.178, selon le dernier rapport de l’Autorité bancaire européenne, publié ce lundi.

Le sol britannique concentre encore le gros des troupes, avec 2.086 banquiers (2714 en 2012), suivi de l’Allemagne (397 en hausse par rapport à 212 en 2012) et de la France (162 contre 177 en 2012).

Pour les heureux bénéficiaires restant, la part de rémunération variable a sensiblement augmenté en proportion du salaire fixe. On aurait pu s’attendre plutôt à une baisse dans certains cas, compte tenu de la mise en œuvre du plafond sur les bonus à partir de 2014, estime l’Autorité bancaire. Selon ce plafond, la part variable ne peut en effet pas représenter plus de deux fois la part fixe.

Or les banques du Royaume-Uni par exemple_qui sur ce critère au moins, étaient plus prudentes que celles installées en France _ ont au contraire fortement augmenté ce ratio. Le bonus y a représenté 4,1 fois le salaire fixe en 2013, contre 3,7 fois en 2012.

Les banques en France plus vertueuses

La France, elle, a amélioré ses pratiques. Les banques de l’Hexagone rémunéraient peu en fixe en raison de la réglementation du marché du travail et beaucoup plus en variable. En 2013, celles-ci ont réduit ce différentiel, la part du variable en fonction du fixe passant de 3,75 % à 3,52 % pour leurs collaborateurs gagnant plus de 1 million d’euros.

Malgré les niveaux observés au Royaume-Uni et en France, le ratio moyen à travers l’Europe reste raisonnable, puisqu’il s’établit à 1,8 fois, dans la limite du plafond instauré en 2014. Globalement les enveloppes de rémunérations ont diminué à la fois en fixe et en variable pour les banquiers millionnaires.

Rémunération en baisse pour 34.060 preneurs de risques

Plus largement dans son rapport, l’Autorité bancaire européenne note une amélioration des pratiques de rémunération pour tous les banquiers régulés et preneurs de risque, y compris pour ceux gagnant moins de un million d’euros.

Les 34.060 banquiers concernés ont ainsi perçus en 2013 à la fois un peu moins de fixe (5,8 milliards d’euros) et moins de variable (6 milliards d’euros). Le variable ne représente qu’à peine un peu plus du fixe (1,04 fois). C’est un signal positif pour les régulateurs qui estiment que des bonus trop élevés poussent les banquiers européens à des prises de risque excessives.

Les banquiers millionnaires se comptent en centaines dans les groupes français

BNP Paribas, la Société Générale et Natixis comptent 277 banquiers régulés gagnant plus de 1 million d’euros ; Ils sont cependant moins nombreux et moins bien rémunérés que leurs pairs européens.

Les millionnaires des banques européennes, y compris des banques françaises, n’ont pas vu passer la crise. Malgré le séisme financier de 2008, les litiges et les amendes, les établissements ont continué de soigner leurs meilleurs éléments, voire dans certains cas de les augmenter. D’après les données que les groupes bancaires sont en effet contraints de publier pour la première fois par Bruxelles, le nombre de banquiers d’établissements français gagnant plus de 1 million d’euros se compte aujourd’hui en centaines.

Dans l’Hexagone, sur les trois groupes qui ont à ce jour communiqué ces éléments, à savoir BNP Paribas, Société Générale et Natixis, 277 banquiers dits « régulés » ont gagné en 2014 plus de 1 million d’euros en fixe et variable. Il y a deux ans, sur les seules données agrégées connues pour la France, une centaine de moins (177) étaient comptabilisés et 162 en 2011, selon les chiffres de l’Autorité bancaire européenne (EBA). Ainsi, BNP Paribas, qui compte la plus grosse banque d’investissement française et fournit donc un bastion important, en dénombre 149. Ils sont 109 à la Société Générale et seulement 19 chez Natixis.

Qui sont-ils ? En réalité, on sait peu de choses sur eux, hormis leur lieu de travail, pour les banques les plus transparentes. BNP Paribas indique que le gros de ses bataillons de millionnaires est employé à Londres (47). La France, où le salaire moyen des salariés de la banque de la rue d’Antin émarge à 52.018 euros pour 2014, est le deuxième pays d’exercice de ces millionnaires (ils y sont 33), devant l’Asie (30) et même les Etats-Unis (29).

Chez Natixis, la plupart d’entre eux sont basés en France. Quant à la Société Générale, où le salaire moyen brut annuel en France s’est élevé à 54.846 euros, elle ne donne pas de décompte. A noter que le poids de la France s’explique entre autres par la domiciliation des dirigeants des grands groupes français.

Ces nouvelles données indiquent par ailleurs que BNP Paribas est la banque qui est allée le plus haut dans la grille de salaires de ces millionnaires, puisqu’il rémunère trois banquiers plus de 3,5 millions d’euros, une catégorie que ne compte pas la banque de la Défense.

A la traîne

Cependant, l’examen des rémunérations de ces trois groupes montre qu’ils sont les parents pauvres des banques en Europe. En effet, si BNP Paribas compte plus de millionnaires que RBS (110), l’établissement britannique sauvé par des capitaux publics a, en un an, largement augmenté le nombre de ses banquiers rémunérés plus de 1,5 million, dont 3 sont payés plus de 5 millions d’euros, une catégorie qui n’existe pas en France . Quant aux autres concurrents des banques françaises, ils comptent à la fois bien plus de millionnaires et de lignes dans leur grille de rémunération. Première banque européenne, le britannique HSBC recense 320 millionnaires, dont des dirigeants qui perçoivent entre 7 et 9 millions d’euros. Un an plus tôt, il en déclarait seulement 180. Question de culture, les Britanniques n’ont pas la pudeur des banques françaises et ont publié ces données avant d’y être contraintes.

Enfin, le vivier le plus important de millionnaires chez les banques européennes se trouve chez Deutsche Bank : le groupe allemand n’en dénombre pas moins de 816, dont 14 gagnent entre 6 et 9 millions d’euros.

 

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LA LOI MACRON - LA VERSION PARUE AU JO DU 6 AOÛT - AGGRAVE L’ANI FLEXISÉCURITÉ DE JUIN 2013 ET FACILITE LES LICENCIEMENTS. REVUE DE DÉTAIL.
LA LOI MACRON TELLE QUE PARUE AU JO DU 6 AOÛT 2015

Loi Macron : PSE, accords de maintien de l’emploi et vente de PME

La loi n° 2015-990 du 6 août 2015 clarifie ainsi sur plusieurs points les dispositions issues de la loi n° 2013-504 du 14 juin 2013 de sécurisation de l’emploi en matière de licenciement collectif.

Elle est applicable depuis le 8 août 2015 (lendemain de sa publication au Journal officiel), sauf dispositions contraires ou celles nécessitant des décrets d’application.

1 Licenciements économiques

La loi « Macron » (art. 288) clarifie sur plusieurs points les dispositions issues de la loi n° 2013-504 du 14 juin 2013 de sécurisation de l’emploi en matière de licenciement collectif.

Les nouvelles dispositions sont applicables aux procédures de licenciement pour motif économique engagées après le 7 août 2015, date de publication de la loi.

PÉRIMÈTRE D’APPLICATION DE L’ORDRE DES LICENCIEMENTS

Aux termes de la loi nouvelle, les entreprises soumises à l’obligation d’établir un PSE (plan de sauvegarde de l’emploi) peuvent fixer un périmètre dérogatoire pour l’application des critères d’ordre des licenciements, c’est-à-dire un périmètre plus restreint que l’entreprise, non seulement dans l’accord collectif organisant le PSE, mais aussi dans le document unilatéral (C. trav., art. L. 1233-5 al. 4).

En cas de document unilatéral, le périmètre retenu ne peut être inférieur à celui de chaque zone d’emploi dans laquelle sont situés un ou plusieurs établissements de l’entreprise concernée par les suppressions d’emploi (C. trav., art. L. 1233-5, al.5).

Un décret précisera les conditions d’application de cette disposition et, en particulier, la notion de « zone d’emploi », qui devrait être celle définie par l’Insee.

La publication du décret est prévue pour décembre 2015.

OBLIGATION DE RECLASSEMENT DANS LES ENTREPRISES INTERNATIONALES

Le licenciement économique d’un salarié ne peut intervenir que si tous les efforts de formation et d’adaptation ont été réalisés et si son reclassement dans l’entreprise ou dans le groupe auquel elle appartient est impossible. Jusqu’à la loi « Macron », si l’entreprise ou le groupe sont implantés hors du territoire national, l’employeur devait élargir ses recherches à l’étranger après avoir interrogé chaque salarié dont le licenciement est envisagé s’il accepte de recevoir des offres de reclassement hors de France et avec quelles réserves (C. trav., art. L. 1233-4 et L. 1233-4-1 anc.).

L’article 290 restreint le champ d’application de l’obligation de recherche de reclassement aux seuls « emplois disponibles situés sur le territoire national dans l’entreprise ou les autres entreprises du groupe dont l’entreprise fait partie » (C. trav., art. L. 1233-4 modifié).

Cette recherche n’est élargie à l’étranger que sur demande du salarié. Dans sa demande, celui-ci précise les restrictions éventuelles quant aux caractéristiques des emplois offerts, notamment en matière de rémunération et de localisation. L’employeur lui transmet, par écrit, les offres correspondantes.

Ces offres doivent être précises(C. trav., art. L. 1233-4-1 modifié). Un décret fixera les modalités de cette disposition, en particulier celles relatives à l’information du salarié sur la possibilité dont il bénéficie de demander des offres de reclassement hors du territoire national.

DÉCISION ADMINISTRATIVE AUTORISANT LE PSE ANNULÉE POUR INSUFFISANCE DE MOTIVATION

Si l’administration ne motive pas suffisamment sa décision de validation de l’accord collectif ou d’homologation du document unilatéral valant PSE, cette décision peut être annulée. Avant la loi « Macron », l’employeur devait (C. trav., art. L. 1235-16) :

– sous réserve de l’accord des parties, réintégrer le salarié dans l’entreprise (avec maintien de ses avantages acquis) ;

– ou à défaut, lui verser, en sus de l’indemnité de licenciement, une indemnité au moins égale aux salaires des six derniers mois.

Pour éviter cette situation, l’article 292 de la loi prévoit qu’en cas d’annulation de la décision administrative pour insuffisance de motivation, l’autorité administrative doit prendre une nouvelle décision suffisamment motivée dans les 15 jours à compter de la notification du jugement de l’administration. L’annulation de la première décision en raison de sa motivation insuffisante est sans incidence sur la validité du licenciement et ne donne lieu ni à réintégration, ni au versement d’une indemnité à la charge de l’employeur.

Ce dernier porte à la connaissance des salariés licenciés à la suite de la première décision administrative la nouvelle décision, par tout moyen permettant de conférer une date certaine à cette information (C. trav., art. L. 1235-16 modifié).

REDRESSEMENT OU LIQUIDATION D’UNE ENTREPRISE INTÉGRÉE À UN GROUPE OU UNE UES

Jusqu’à présent, dans les entreprises d’au moins 50 salariés en redressement ou liquidation judiciaire, en cas de licenciements avec PSE, en l’absence ­d’accord collectif majoritaire ou en cas d’accord incomplet, le Direccte homologuait le document unilatéral de l’employeur au vu des moyens dont disposaient l’entreprise, l’UES et le groupe(C. trav., art. L. 1233-57-3 anc.).

Cette disposition est modifiée : aux termes de l’article 291 de la loi, le Direccte homologue désormais le document unilatéral après s’être assuré de son contenu « au regard des moyens dont dispose l’entreprise », et non plus ceux du groupe ou de l’UES. En revanche, l’administrateur, le liquidateur ou l’employeur restent tenus de rechercher les moyens du groupe pour l’établissement du PSE(C. trav., art. L. 1233-57-3 modifié).

Ces modifications tiennent compte du fait que la maison-mère n’a pas d’obligation légale de participer au financement du PSE de sa filiale.

LES « PETITS » LICENCIEMENTS COLLECTIFS NE DONNANT PAS LIEU À PSE

Jusqu’à la loi Macron, dans les entreprises de moins de 50 salariés et celles de 50 salariés et plus lorsque le projet de licenciement concerne moins de 10 salariés dans une même période de 30 jours, l’autorité administrative vérifiait, dans le délai de 21 jours à compter de la date de la notification du projet de licenciement (C. trav., art. L. 1233-53 anc.) :

– que les représentants du personnel avaient été informés, réunis et consultés conformément aux dispositions légales et conventionnelles en vigueur ;

– que les obligations relatives à l’élaboration des mesures sociales avaient été respectées et mises en œuvre. En pratique, cette procédure de contrôle sur les entreprises d’au moins 50 salariés envisageant de licencier moins de 10 salariés sur 30 jours était inapplicable, puisque pour ce type de licenciement, le Direccte n’est informé qu’a posteriori, après notification des licenciements (huit jours après l’envoi des lettres de licenciement).

Afin de rectifier cette erreur matérielle, l’article 289 de loi supprime cette procédure de contrôle sur les licenciements de moins de dix salariés sur 30 jours dans les entreprises d’au moins 50 salariés.

Ce contrôle est désormais réservé aux entreprises de moins de 50 salariés.

LE CONTRAT DE SÉCURISATION PROFESSIONNELLE

Moment où le CSP est proposé

Concernant les contrats de sécurisation professionnelle, l’article 293 de la loi Macron précise le moment où la proposition doit en être faite au salarié.

Auparavant, l’article L. 1233-66 du Travail prévoyait qu’en cas de licenciement économique donnant lieu à la mise en œuvre d’un PSE, l’employeur devait proposer au salarié le CSP à l’issue de la dernière réunion du comité d’entreprise.

Aux termes de loi Macron, cette proposition est désormais faite au salarié après notification par l’autorité administrative de sa décision de valider ou d’homologuer le PSE.

Financement des formations suivies

L’article 294, III de la loi Macron oblige les organismes collecteurs paritaires agréés (Opca) pour collecter la contribution due par les employeurs au titre de la formation, à financer les formations suivies dans le cadre d’un CSP. Il s’agissait jusqu’à présent d’une simple faculté.

Pour cela, l’Opca affecte à ces formations, selon des modalités fixées par décret, une part des ressources destinées aux actions de professionnalisation et au compte personnel de formation. Toutefois, lorsqu’une entreprise d’au moins dix salariés a conclu un accord sur le CPF dans lequel elle s’engage à consacrer au moins 0,2 % de la masse salariale au financement de ce dispositif, elle doit reverser à l’Opca tout ou partie de la contribution prévue afin de financer des mesures de formation prévues dans le cadre du CSP (C. trav., art. L. 1233-69 modifié). Rappelons qu’en présence d’un tel accord, l’entreprise ne verse à l’Opca qu’une contribution réduite : 0,8 % des salaires, au lieu de 1 %.

2 Licenciement irrégulier ou abusif : un référentiel pour les DI

Lorsque le juge prud’homal décide qu’un licenciement est irrégulier ou dépourvu de cause réelle et sérieuse, il pourra prendre en compte, pour fixer le montant de l’indemnisation du salarié, un référentiel indicatif(art. 258, I, 4° de la loi et C. trav., art. L. 1235-1 modifié).

Ce référentiel entrera en vigueur dès publication du décret l’établissant (sauf disposition contraire de ce dernier). La publication de ce décret est prévue pour octobre 2015.

À NOTER Le référentiel ne se confond pas avec le barème applicable en cas de conciliation prévu à l’article L. 1235-1 du Code du travail. Sur le barème des indemnités pour licenciement sans cause réelle et sérieuse, qui a été censuré par le Conseil constitutionnel, v. l’encadré page 2.

ÉTABLISSEMENT DU RÉFÉRENTIEL

Le référentiel fixera le montant de l’indemnité susceptible d’être allouée (en sus des indemnités légales, conventionnelles ou contractuelles) en fonction notamment de l’ancienneté, de l’âge et de la situation du demandeur par rapport à l’emploi. Il sera établi, après avis du Conseil supérieur de la prud’homie, selon des modalités prévues par décret en Conseil d’État.

UN RÉFÉRENTIEL SEULEMENT INDICATIF, SAUF DEMANDE DES PARTIES

Selon l’article L. 1235-1, « le juge peut prendre en compte un référentiel indicatif ». L’utilisation de ce référentiel sera laissée à l’appréciation des conseillers prud’hommes. Ceux-ci ne seront donc pas tenus de faire correspondre l’indemnité accordée au salarié avec le montant prévu par le référentiel. Toutefois, si les deux parties en font la demande, les juges seront tenus de l’appliquer strictement.

3 Aménagements des accords de maintien de l’emploi

Les accords de maintien de l’emploi permettent aux entreprises, en cas de graves difficultés conjoncturelles et en contrepartie d’un engagement de maintien de l’emploi, d’aménager le temps de travail et les rémunérations de leurs salariés de manière temporaire, afin de renouer avec la compétitivité.

Présenté comme l’instrument de référence de la flexisécurité lors de sa création par la loi de sécurisation de l’emploi (L. n° 2013-504 du 14 juin 2013), le dispositif n’a pas convaincu. En mars 2015, le ministère du Travail ne recensait qu’une dizaine d’accords de maintien de l’emploi. Pour tenter de favoriser la progression du dispositif, l’article 287 de la loi Macron assouplit les conditions de recours aux accords de maintien de l’emploi. Ces nouvelles modalités sont applicables aux accords conclus après le 6 août 2015 (date de promulgation de la loi).

DES ACCORDS CONCLUS DÉSORMAISPOUR CINQ ANS

La durée maximum des accords de maintien de l’emploi est portée par la loi nouvelle de deux à cinq ans(C. trav., art. L. 5125-1). D’après le gouvernement, la durée de deux ans, initialement choisie par les partenaires sociaux dans l’ANI du 11 janvier 2013 de sécurisation de l’emploi, a été jugée trop courte par les employeurs pour permettre à l’accord de produire ses effets en termes de compétitivité. Cette durée paraît aussi limitée au regard du temps qu’il faut aux entreprises pour parvenir à un accord. En fixant une nouvelle durée maximum de cinq ans, le gouvernement espère donc lever un frein au développement du dispositif.

Outre cette prolongation, la loi Macron prévoit qu’un bilan de l’application de l’accord de maintien de l’emploi sera réalisé dans l’entreprise deux ans après son entrée en vigueur.

LA POSSIBILITÉ DE SUSPENDRE LES ACCORDS

Aux termes de la loi Macron, l’accord de maintien de l’emploi peut désormais prévoir les conditions et modalités selon lesquelles il peut être suspendu en cas d’amélioration ou d’aggravation de la situation économique de l’entreprise (C. trav., art. L. 5125-1, modifié). La durée de cette suspension ne peut toutefois dépasser le terme prévu de l’accord et ne peut donc pas conduire à allonger sa durée globale d’application.

En outre, cette suspension n’est possible que si l’accord définit ses incidences sur la situation des salariés et sur les engagements pris en matière de maintien de l’emploi.

Cette mesure vise à permettre aux entreprises de se libérer des engagements de maintien de l’emploi, que contiennent les accords, lorsque les difficultés économiques s’aggravent et ne leur permettent plus de maintenir leurs effectifs.

L’accord peut toujours être suspendu par décision obtenue en référé auprès du président du TGI quand l’employeur ne respecte pas ses engagements notamment en matière de maintien de l’emploi (C. trav., art. L. 5125-5).

UN LICENCIEMENT ÉCONOMIQUE « SUI GENERIS » EN CAS DE REFUS

Lorsque des salariés refusent de voir appliquer à leur contrat de travail les aménagements prévus par l’accord, leur licenciement repose comme auparavant sur un motif économique et doit toujours être prononcé selon les modalités d’un licenciement individuel pour motif économique. Mais désormais, ce licenciement repose sur une cause réelle et sérieuse(C. trav., art. L. 5125-2, modifié).

Autrement dit, la rupture du contrat de travail est entièrement sécurisée pour l’employeur.

Le salarié ne pourra remettre en question ni la nature économique, ni le caractère réel et sérieux du motif de son licenciement. La loi ajoute que quand un tel licenciement est prononcé, l’employeur n’est pas tenu aux obligations d’adaptation et de reclassement. Le salarié bénéficie néanmoins, d’un congé de reclassement, notamment dans les entreprises de plus de 1 000 salariés, et d’un contrat de sécurisation professionnelle (CSP) dans les entreprises de moins de 1 000 salariés et celles en redressement ou liquidation judiciaire.

LES MODALITÉS D’ACCEPTATION ET DE REFUS PRÉCISÉES

La loi Macron précise les modalités de l’acceptation ou du refus des stipulations de l’accord par les salariés, mais n’apporte pas de modifications sur le fond (C. trav., art. L. 5125-2, modifié).

L’accord de maintien de l’emploi doit prévoir les modalités selon lesquelles chaque salarié est informé de son droit d’accepter ou de refuser l’application de l’accord à son contrat de travail.

S’il ne le fait pas, cette information doit être assurée par l’employeur dans les mêmes conditions que pour la modification d’un élément essentiel du contrat de travail. Elle se fait par lettre recommandée avec demande d’avis de réception précisant que le salarié dispose d’un délai d’un mois à compter de sa réception pour faire connaître son refus. En l’absence de réponse dans ce délai, le salarié est réputé avoir accepté l’application de l’accord. Enfin, lorsque le président du TGI sera saisi d’un recours portant sur ces modalités d’information du salarié il statuera en la forme des référés.

4 Vente de PME : l’information des salariés allégée

L’article 204 de la loi aménage l’obligation d’informer les salariés en cas de cession d’une entreprise de moins de 250 salariés (fonds de commerce ou participation représentant plus de 50 % des parts sociales d’une société à responsabilité limitée ou d’actions ou valeurs mobilières donnant accès à la majorité du capital d’une société par actions), instaurée par la loi n° 2014-856 du 31 juillet 2014 relative à l’économie sociale et solidaire.

L’ensemble de ces dispositions n’entreront en vigueur qu’à une date qui sera fixée par décret et au plus tard six mois après la promulgation de la loi (art. 204, III de la loi). La publication du décret est envisagée pour décembre.

RENFORCEMENT DE L’OBLIGATION TRIENNALE D’INFORMATION

En vertu de la loi n° 2014-856 précitée, l’employeur d’une entreprise de moins de 250 salariés doit informer tous les trois ans ses salariés des c onditions juridiques de la reprise d’une entreprise par les salariés.

Cette information porte également, ajoute l’article 204, I de la loi « Macron », sur les orientations générales de l’entreprise relative à la détention de son capital, notamment sur le contexte et les conditions d’une cession de celle-ci, et le cas échéant, sur le contexte et les conditions d’un changement capitalistique substantiel.

OBLIGATION D’INFORMATION EN CAS DE CESSION

Une réduction du champ de l’obligation

Aux termes de la loi Macron, l’obligation d’information des salariés sera limitée au seul cas de la vente de l’entreprise et non, comme jusqu’à présent, à toutes les cessions (par exemple, apports de titres, apports partiels d’actifs ou cessions intragroupe). C’est principalement dans le cadre des ventes que les salariés peuvent avoir l’opportunité de présenter une offre d’achat, a expliqué la commission spéciale de l’Assemblée nationale (C. com., art. L. 141-23 et s. et L. 23-10-1 et s. modifiés).

Par ailleurs, le chef d’entreprise sera dispensé de cette obligation si, dans les 12 mois précédant la vente, il a déjà tenu ses salariés au courant de son projet dans le cadre de l’obligation triennale d’information sur les possibilités de reprise d’une société par les salariés (C. com., art. L. 141-27, L. 141-32, L. 23-10-6 et L. 23-10-12 modifiés).

En d’autres termes, le chef d’entreprise qui procède à l’information régulière des salariés et leur communique des éléments sur le contexte économique spécifique de son entreprise sera dispensé de la procédure du droit d’information préalable en cas de vente de son entreprise dans l’année suivant cette information.

Modalités de l’information

Concernant l’information à communiquer aux salariés, lorsque celle-ci est notifiée par lettre recommandée avec demande d’avis de réception (LRAR), la date de réception de l’information sera dorénavant la date de la première présentation de la lettre et non, comme c’est le cas actuellement, la date apposée par l’administration des postes lors de la remise effective de la lettre à son destinataire (C. com., art. L. 141-25, L. 141-30, L. 23-10-3 et L. 23-10-9 modifiés).

Des précisions sont aussi apportées pour les cas où le propriétaire du fonds de commerce ou de plus de la moitié des parts de la société n’est pas l’exploitant ni le chef d’entreprise. Une règle est généralisée : le propriétaire devra informer l’exploitant ou le chef d’entreprise de sa volonté de vendre. La notification de cette information fera courir le délai de deux mois laissé aux salariés pour présenter une offre dans les entreprises de moins de 50 salariés. Une précision est apportée : l’exploitant ou le chef d’entreprise devra notifier sans délai au propriétaire toute offre d’achat que lui aura présentée un salarié(C. com., art. L. 141-23, L. 141-28, L. 23-10-1 et L. 23-10-7 modifiés).

Sanction : la nullité de la cession remplacée par une amende

La sanction de nullité de la cession, prévue en cas de manquement de l’employeur à ses obligations d’information, est supprimée par l’article 204 de la loi, qui la remplace par une amende civile dont le montant ne peut excéder 2 % du montant de la vente. Cette amende est prononcée, lorsqu’une action en responsabilité est engagée, par la juridiction saisie et à la demande du ministère public (C. com., art. L. 141-23, L. 141-28, L. 23-10-1 et L. 23-10-7 modifiés).

Saisi d’une QPC, le Conseil constitutionnel a jugé contraire à la liberté d’entreprendre les dispositions de la loi « ESS » sanctionnant le défaut d’information par la nullité de la vente (Cons. const. QPC, 17 juillet 2015, n° 2015-476). Avant même la promulgation de la loi Macron, cette sanction de nullité était donc abrogée.

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
TAFTA : la Commission européenne passe 90% de son temps avec les lobbies économiques

Des négociations menées en toute opacité dans le seul intérêt des multinationales : ce sombre tableau entourant le Tafta – le projet de traité commercial entre l’Europe et les Etats-Unis – est étayé par de nouvelles données compilées par l’Observatoire européen des entreprises (CEO) et SumOfUs, une organisation mondiale de défense des consommateurs. Sur les 597 réunions organisées entre janvier 2012 et février 2014 par la direction générale du commerce de la Commisstion européenne sur le Tafta (DG Trade), 528 se sont tenues avec des acteurs économiques, contre seulement 53 réunions avec des groupes défendant l’intérêt public.

« Pour chaque rencontre avec un syndicat ou groupe de consommateurs, note CEO, dix réunions ont eu lieu avec des entreprises et fédérations industrielles ». Des chiffres qui confirment selon les ONG « le biais dramatique en faveur des multinationales dans l’approche des accords commerciaux par la Commission européenne ».

Cette tendance est sensiblement la même depuis l’arrivée en novembre 2014 de la nouvelle commissaire européenne au commerce, Cecilia Malström. Au cours de ses six premiers mois de mandat, 83 % des 121 réunions à huis clos autour du Tafta ont impliqué des lobbyistes d’affaires. Parmi eux, on retrouve en particulier la fédération Business Europe – qui regroupe 40 organisations patronales, dont le Medef –, le Transatlantic Business Council représentant plus de 70 multinationales européennes et états-unienne, l’association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA), le conseil européen de l’industrie chimique (CEFIC), le syndicat européen de l’industrie pharmaceutique (EFPIA), Food and Drink Europe – le lobby de l’alimentation et des boissons en Europe –, la Chambre de commerce des États-Unis et Digital Europe – comprenant tous les grands noms de l’informatique comme Apple, Blackberry, IBM et Microsoft.

Un lobbying peu transparent

Autre fait marquant : un cinquième des lobbies d’affaires qui se sont entretenus avec la direction générale du commerce ne sont pas enregistrés auprès du registre européen de transparence, qui liste l’ensemble des lobbies intervenant auprès des institutions européennes. À noter que si l’immense majorité des lobbies d’affaire consultés proviennent des États-Unis et de l’Europe de l’Ouest, les entreprises grecques, portugaises, chypriotes, maltaises ou de l’Europe de l’Est ne comptent aucun représentant lors de ces discussions.

« Ces données justifient les préoccupations de millions de citoyens concernant les menaces posées par le Tafta, relève Pia Eberhardt de CEO. Alors que les lobbyistes des grandes entreprises sont maintenus fermement dans la boucle et exercent une puissante influence sur les négociations, les groupes d’intérêt publics sont tenus à distance ». Elles confirment que le Tafta vise en premier lieu à faciliter la vie des entreprises pour dynamiser le commerce transatlantique, au mépris des enjeux sociaux, environnementaux, sanitaires... et démocratiques.

Alors que 2,3 millions de citoyens européens ont signé l’Initiative Citoyenne Européenne (ICE) auto-organisée réclamant l’arrêt des négociations transatlantiques, le Parlement européen a avalisé le 8 juillet 2015 l’inclusion d’un mécanisme de règlement des différends Investisseurs-États qui donnera aux entreprises étrangères le droit exclusif d’attaquer des États.

Sophie Chapelle

Illustrations : © CEO / SumOfUs

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever

Voici la copie du courrier envoyé au DRH Unilever France.

Bonne lecture.

 

    Monsieur Faure,

Depuis plusieurs années, le constat est simple: nous serions en permanence en surcroit «temporaire» d’activité.

Nous vous rappelons que « l'intérim est destiné à pallier une hausse temporaire d'activité. Or, aujourd'hui, cette hausse n'a rien de temporaire. Voici, plus de cinq ans dont ceci perdure ! » des intérimaires sont embauchés pour remplacer sur un même poste d'autres intérimaires, à l'issue de leurs dix-huit mois de mission, ce qui peut être contestable au regard de la législation.

Ce n’est pas acceptable ! Ce n’est pas justifiable !

Cette situation ne peut plus durer, alors que les responsables politiques accordent des subventions à coups de millions d’euros, sans se préoccuper de l’utilisation qui en est faite !

Pour rappel, le montant du CICE pour l’année 2014 se monte à 422 702€ rien que pour Unilever France HPC I et pour l’année 2015 celui-ci se monte à 632 672€.

Notre usine souffre d’un manque de personnel titulaire.

Enormément de postes titulaires sont occupés par des intérimaires. Et même avec les embauches que nous connaissons depuis trois ans, peinent à résorber le nombre des départs, malgré cela, nous avons le taux de précarité le plus important de toutes les usines de France Groupe Unilever. Pourtant, le message qui véhicule pour cette usine, c’est d’en faire une « référence mondiale sur le Dentaire », et c’est tant mieux !

Hors dans l’état actuel, comment doit-on comprendre le message.

Tant le projet est très ambitieux pour le Groupe et pour le personnel tant sur le plan Humain, on se pose la question !

Croyez-vous possible de faire vivre une usine dans de telles conditions, avec une précarité atteignant  les 50% sur les lignes de conditionnement. Nous avons une telle rotation de personnel intérimaire qui nous est très difficile de tenir notre propre rôle (beaucoup de temps à former le personnel). Encore combien de temps cela va-t-il durer ?

Comment avoir l’ambition de faire de cette usine une référence mondiale en ayant le record de la précarité, c’est inconcevable !

Nous avons conscience qu’il existe plusieurs problèmes sous différentes formes comme les problèmes de qualité sur les habillages pour le dentaire…mais, nous ne pouvons continuer ainsi, plusieurs fois nous vous avons alerté sur les abus des contrats intérimaires hors le constat aujourd’hui, c’est que nous avons un taux de précarité toujours si élevé !

Vous nous mettez dans des conditions qui sont à la limite du raisonnable et donc dans une situation très tendue.

Vous voulez des résultats alors, commencez par nous donner les moyens humains afin de travailler dans les meilleures conditions !

Le renouvellement perpétuel du personnel intérimaire est une contrainte pour le bon fonctionnement de l’usine et pour le moral du personnel. Nous passons une bonne partie de notre temps à la formation et ce n’est pas avec les augmentations de salaire que vous nous octroyez qui vont bonifier le moral des salariés.

Il faut en finir avec la précarité organisée et le stress qu’elle génère ! Il est vital de faire plus d’embauche !

Pour le personnel d’Unilever France HPC I, faire son travail est devenue une tâche bien lourde.

• la répartition non équilibrée des tâches

• la non-reconnaissance des investissements

• les situations de surtravail, pour certains/certaines, générant fatiguent, stress et souffrance, sont le lot quotidien pour le personnel

• A cela, s’ajoute l’angoisse du non-renouvellement de leur contrat de travail pour les personnels non titulaires ;

La réorganisation incessante des services ne fait qu’accentuer un certain mal-être au travail.

Pour la CGT, il serait grand temps que nos dirigeants prennent conscience de l’ampleur des dégâts de la précarisation dans les usines. Il est temps de changer de stratégie sur la politique salariale, il faut amener à plus de stabilité sur le personnel par plus d’embauche.

Veuillez recevoir, Monsieur Faure, nos sincères salutations.

 

                                                                                                                             Pour la CGT

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever

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Cette fois-ci, Uber n’a pas réussi à éviter l’obstacle. La société américaine de transport urbain va bien faire l’objet d’une action judiciaire en nom collectif (« class-action ») susceptible de remettre en question son modèle économique.

Le juge fédéral du district nord de Californie, Edward Chen, a effet décidé, mardi 1er septembre, de valider l’initiative au nom des dizaines de milliers de chauffeurs de l’entreprise. Quatre d’entre eux, défendus par l’avocate Shannon Liss-Riordan, contestent leur statut de travailleur indépendant, estimant qu’ils sont assimilés à des salariés.

Jusqu’à présent, les chauffeurs d’Uber et de ses concurrents, comme Lyft, sont des « travailleurs 109 », en référence au numéro du formulaire fiscal qu’ils doivent remplir pour se déclarer aux autorités. Ces contrats, extrêmement flexibles, dispensent Uber de leur fournir toute la batterie d’avantages qu’offre un statut classique de salarié. En tant que travailleurs indépendants, la société n’a pas à supporter dans ses coûts ni couverture sociale (cotisations chômage, santé), ni congés payés, contrairement aux sociétés de taxis.

Uber avait contesté l’initiative, estimant que les plaignants n’étaient pas représentatifs de l’ensemble de ses chauffeurs, dont une bonne partie s’accommode très bien du statut de travailleur indépendant. En juillet, le groupe s’était appuyé sur le témoignage de quatre cents chauffeurs qui se disaient satisfaits de la flexibilité que leur procure ce statut. Uber entend désormais faire appel estimant que « les conducteurs inscrits sur la plate-forme utilisent Uber comme bon leur semble ».

Chauffeurs pas si « libres »

La décision du juge peut-être lourde de conséquence pour la start-up, désormais valorisée à 50 milliards de dollars (44,2 milliards d’euros). Depuis son lancement, il y a cinq ans, Uber a profité de ce statut pour proposer des services compétitifs face aux taxis traditionnels. Le groupe se présente comme un simple intermédiaire entre des clients et des chauffeurs qui sont, par exemple, libres de fixer leurs horaires.

Uber n’a aucunement l’intention, et encore moins les moyens, de salarier les chauffeurs qui travaillent pour lui. L’action judiciaire en nom collectif n’est pas prise à la légère par Uber, qui sait que Shannon Liss-Riordan a déjà gagné un procès du même type face à Fedex, le spécialiste de la livraison de colis, une société qui fait aussi appel à des travailleurs indépendants. L’avocate pointe le fait qu’Uber agit comme une véritable entreprise de transport et non comme un simple intermédiaire.

Les chauffeurs doivent ainsi suivre un certain nombre de standards sur leur tenue ou sur leur véhicule. En cas de manquement, l’entreprise peut mettre fin à leur contrat. Enfin, ils sont payés en fonction de la longueur de la course.

C’est donc à un jury qu’il appartiendra de trancher ce débat et, d’une certaine façon, également de décider de l’avenir d’Uber.

L’entreprise a voulu minimiser l’importance de la décision californienne dans un communiqué publié sur son site. Selon elle, un grand nombre de chauffeurs seraient exclus de l’action de groupe. Seuls quinze mille conducteurs pourraient y participer, contre les cent soixante mille annoncés, c’est-à-dire le nombre total de conducteurs ayant déjà utilisé l’application dans l’Etat de Californie.

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
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CRÉDIT MUTUEL - BOLLORÉ CENSURE SUR CANAL+ UN DOCUMENTAIRE SUR LES ÉVASIONS FISCALES ORGANISÉES PAR LE CRÉDIT MUTUEL (SITE MÉDIAPART)

A Canal+, Vincent Bolloré censure un documentaire sur le Crédit Mutuel

Vincent Bolloré, tout-puissant patron du groupe Vivendi, la maison mère de Canal+, a personnellement censuré d’un simple coup de téléphone un documentaire sur le Crédit mutuel et la fraude fiscale, qui devait être diffusé sur la chaîne cryptée. Bolloré et le Crédit mutuel ont de nombreux liens d’intérêt.

Vincent Bolloré n’aime peut-être pas Les Guignols de l’info, mais cela ne l’empêche pas de considérer les journalistes comme des marionnettes. Le milliardaire, tout-puissant patron du groupe Vivendi, la maison mère de Canal+, a personnellement censuré au printemps dernier un documentaire sur le Crédit mutuel et la fraude fiscale, qui devait être diffusé dans l’émission d’enquête de la chaîne, Spécial Investigation.

Alors que le film (qui contient plusieurs révélations embarrassantes pour la banque mutualiste) avait été validé par la direction des programmes et le service juridique de la chaîne, c’est par un simple coup de fil à Canal+ que Vincent Bolloré a signé l’acte de décès du documentaire, selon plusieurs sources internes. La raison est simple : le Crédit mutuel est l’un des principaux partenaires financiers des activités du groupe Bolloré ; Michel Lucas, son patron, est par ailleurs un intime de l’actionnaire majoritaire de la chaîne cryptée.

Mediapart, qui se trouvait être partenaire de cette enquête, signée par Geoffrey Livolsi et Nicolas Vescovacci (avec Raphaël Tresanini), connaît bien les dessous de cette triste histoire, brièvement évoquée dans le magazine Society cette semaine.

Bien avant la marginalisation des Guignols et l’éviction de ses auteurs, cette censure à l’ancienne apparaît désormais comme la première preuve de la reprise en main féroce de la chaîne par Bolloré. Elle est aussi le signal de futurs jours sombres pour l’indépendance de la politique éditoriale que Canal+ aime pourtant à revendiquer sur son antenne. L’affaire, inédite dans l’histoire de Canal+, a laissé des traces profondes au sein de la chaîne.

« En quinze ans, je n’avais encore jamais vécu une censure aussi franche et brutale », confirme aujourd’hui Jean-Pierre Canet, rédacteur en chef et producteur du documentaire. « Aucune concertation ni aucune négociation n’a été possible avec la direction ou l’actionnaire principal de Canal+ », poursuit-il.

Soupçonnée, à l’instar de ses consœurs étrangères UBS ou HSBC, d’avoir organisé un vaste système occulte d’évasion fiscale via ses filiales suisse et monégasque, le Crédit mutuel est depuis plusieurs mois dans le viseur de la justice financière. Une enquête judiciaire a été ouverte contre le groupe bancaire français, par ailleurs propriétaire de nombreux quotidiens régionaux (Le Progrès, Le Dauphiné libéré, L’Est républicain…), en décembre 2014. Une affaire largement chroniquée par Mediapart (voir ici, ici ou là).

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