SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

notes d'information cgt unilever

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever

Tout juste une semaine après la Une des Informations-dieppoises (le 16 octobre 2015), et une entière page 3 sur l'ouverture d'une ligne d'autocar Macron entre Dieppe et Paris, le 23 octobre — cassant les prix — l'accident de Puisseguin est venu remettre les pendules à l'heure et refroidir les ardeurs.

Car... et  si la même chose arrivait demain sur la D 915, route particulièrement accidentogène ?

Pas sûr que les 3 personnes interrogées dans ce numéro, se disant prêts à aller à Paris en Bus, répondraient aujourd'hui la même chose ! D'autant que des incidents se multiplient comme cette affaire de conducteur de bus sans permis que la Voix du Nord a révélé hier.

Au lieu d'ouvrir des lignes de bus sur des routes de plus en plus encombrées de semi-remorques et de poids lourds, et de mettre en danger les voyageurs, ne ferait-on pas mieux de développer le chemin de fer ?

Ce billet de Gérard Filoche dans l'Humanité dimanche nous invite à nous mobiliser vite, pour réveiller les consciences.

"Un accident du travail, n’est pas le moment de se recueillir, mais de faire le maximum de bruit pour que les consciences s’éveillent, à chaud, et que les mesures soient prises vite, pour que ça ne se reproduise plus. C’est à ce moment là, hélas, tous les praticiens le savent, qu’on a le plus de chances de stopper des travaux dangereux et d’imposer des mesures de sécurité. Et souvent les patrons dans ces cas-là sont pour le recueillement des familles pas pour l’enquête de l’inspection du travail ni des services de sécurité !

  • Ce fut le cas pour la mort le 13 juillet d’un intérimaire de 41 ans tombé dans la fonte liquide à 1400° chez Arcelor-Mittal. Quand le CHSCT de Grand-Scynthe a voulu exiger une expertise, la direction a refusé, et on attend encore la décision du tribunal.
  • Et un autre ouvrier, intérimaire lui aussi, de 29 ans est tombé dans la fonte liquide en septembre.

Les gros médias des 7 milliardaires ont parlé des « chemises déchirées » à Air France mais jamais de ça ! Sinon ils auraient été obligés de reconnaitre que 21 % d’intérimaires chez Arcelor, site classé « Seveso » et en convention avec l’état, c’était tout simplement criminel.

On a tous été traumatisés par le tragique accident d’autocar/camion de Puisseguin et terriblement émus par les familles des 43 victimes.

Les gros médias ont critiqué ceux qui parlaient très vite des urgences que soulevait ce drame. Bien sur que ces morts-là n’ont pas été causés par la loi Macron du 8 août 2015 mais ils alertent forcément car depuis 6 semaines, 250 000 passagers ont été transportés, à cause d’elle, en autocar contre 110 000 pour toute l’année 2014.

L’urgence est donc de faire face aux risques pour ces milliers de nouveaux autocars qui remplacent en ce moment 40 % des trains.

D’autant que des millions de pauvres, retraités, jeunes, n’ont pas le choix, exclus du service public de la SNCF par le prix exorbitant des trains, les voilà relégués dans une nouvelle « 3° classe » sur des routes dangereuses, dans l’insécurité des files de cars doublant des camions. Le tout autoroute contre le rail et le fret.

Charles Fiterman, ancien ministre des transports, listait dans l’Humanité du 17 octobre 2014 l’ensemble des inconvénients du transport par autocar : « Veut-on une nouvelle catastrophe comme celle survenue à Beaune sur l’autoroute A6 le 31 juillet 1982, avec 44 enfants morts ? »

Les cars inconfortables et lents, soumis à des parcours épuisants ont jusque là tué 7 fois plus que le train :

Que va-t-il arriver avec des milliers de plus lâchés de façon incontrôlée sur toutes les routes ? Les transporteurs se sont rués sur l’or sans même que les décrets d’application de sécurité de Macron aient été publiés. C’est la course des compagnies sous-traitantes, avec des intérimaires, et demain, des auto-entrepreneurs «uberisés». Sans parler de la pollution totalement contradictoire avec la COP21.

Alors oui, halte à la loi Macron, faisons le maximum de bruit, imposons de la stopper avant que d’autres accidents ne se produisent.

Vite, retour au progrès : autant de rail que possible en service public, moins cher et pour tous, et seulement des autocars quand il n’est pas possible de faire autrement."

Gérard Filoche

à lire dans l’Humanité dimanche chronique « au boulot » n°262

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MONIQUE PINÇON-CHARLOT ET MICHEL PINÇON, SOCIOLOGUES
Jeudi, 22 Octobre, 2015
Humanité Dimanche
La nomination du nouveau gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, venu de BNP Paribas, a suscité l'émoi. On a parlé de conflit d'intérêts. Mais pour Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon, cette nomination symbolise au contraire un parfait exemple de synthèse des intérêts telle qu'on la pratique, tout naturellement, dans le beau monde.

La candidature et la nomination, au poste de gouverneur de la Banque de France, de celui qui fut directeur général délégué de la BNP Paribas pendant 12 ans ont soulevé une campagne médiatique autour de la notion de conflit d'intérêts. Comment, s'est-on demandé, cet énarque de la même promotion que Pierre Moscovici saura-t-il oublier son passé de banquier au service d'intérêts privés pour défendre l'intérêt public, assurer la régulation bancaire et éviter tout conflit d'intérêts ?
Ce n'est pas la bonne question. Il s'agit tout au contraire, dans cette nomination proposée par François Hollande et approuvée à une très large majorité, le 29 septembre 2015, par les députés et les sénateurs membres des commissions des Finances de l'Assemblée nationale et du Sénat, de réussir la synthèse des intérêts de l'oligarchie.
Pour les dominants, le réel ne se découpe pas en tranches sans communication entre elles, car dans les affaires tout se tient. La séparation des pouvoirs est donnée en pâture aux classes moyennes et aux classes populaires car, dans les beaux quartiers et les grands cercles, on sait très bien que l'amalgame des pouvoirs au sein d'une même petite caste est la condition pour que ses intérêts soient défendus en tous lieux et en toutes occasions.
Quoi de mieux en effet que de mettre à la tête de la Banque de France un homme de la finance qui connaît non seulement les arcanes du ministère de l'Économie et de la Finance mais aussi celles de la plus grande banque privée de France et d'Europe. François Villeroy de Galhau est donc l'homme idéal, du point de vue de l'oligarchie, pour contrôler le secteur bancaire français et pour représenter la France dans les instances internationales chargées de la régulation bancaire.

DÉCONNECTÉS DU CITOYEN

Une pétition signée par 150 économistes, publiée par « le Monde » du 16 septembre 2015, demandait aux parlementaires de rejeter le choix de l'Élysée de François Villeroy de Galhau pour le poste de gouverneur de la Banque de France. Celuici ne présentant pas « les garanties d'indépendance et d'impartialité nécessaires au contrôle de l'industrie bancaire ». Cette pétition a été critiquée quelques jours plus tard par un député du Parti socialiste, Christophe Caresche, dans « le Monde » du 24 septembre 2015. Il reproche aux économistes de s'égarer « dans une dénonciation de "l'entre-soi" et des "gouvernants déconnectés de leurs concitoyens" qui doit beaucoup à l'air du temps mais qui n'éclaire pas le débat. (...) L'interdiction d'exercer une fonction sur la seule suspicion d'un conflit d'intérêts reviendrait, dans les faits, à ériger un régime d'incompatibilités professionnelles exorbitant ».
Il est vrai que la concentration des pouvoirs au sein d'une petite caste rend le conflit d'intérêts inhérent au fonctionnement même de cette caste qui cumule toutes les positions dominantes de tous les champs de l'activité économique et sociale. L'entre-soi des beaux quartiers et des conseils d'administration, la consanguinité des mariages entre semblables et la sociabilité mondaine assurent la fluidité des informations, voire des délits d'initié, qu'il est bien naïf de vouloir réformer par de simples mesures institutionnelles. Ainsi, la sénatrice socialiste Marie-Noëlle Lienemann a indiqué, à l'issue de l'audition au Sénat de François Villeroy de Galhau, son intention de déposer une loi pour empêcher que se multiplient les conflits d'intérêts. « Ne pourraient être nommées par le président de la République, dans les instances de contrôle et de régulation, que des personnes n'ayant pas travaillé dans des entreprises contrôlées par ces instances, dans les cinq années précédant la nomination », est-il précisé dans le projet de loi.
François Villeroy de Galhau, catholique, est engagé dans la gauche libérale. Il est issu d'une riche famille d'industriels de la faïencerie de l'est de la France, les Villeroy et Boch. Les valeurs intériorisées dans l'éducation aristocratique sont constitutives d'un être socialement construit et font de François Villeroy de Galhau un représentant de la haute noblesse et de ses intérêts, que ce soit à la BNP Paribas ou à la Banque de France. Le père de ce polytechnicien et énarque était lui-même directeur de banque. De sa femme Odile de La Lande de Calan, il eut cinq enfants dont François est l'aîné. Celui-ci a eu également cinq enfants de son épouse, Florence Gilbert de Vautibault. Ils habitent rue du Faubourg Saint-Honoré, dans le huitième arrondissement de Paris.

Le début de la carrière de François Villeroy de Galhau, inspecteur des finances comme son grand ami Jean-Pierre Jouyet, commence dans le public, comme chargé de mission à la direction du Trésor de 1988 à 1990, puis comme conseiller technique de 1990 à 1993 au cabinet de Pierre Bérégovoy lorsque celui-ci fut ministre de l'Économie, des Finances et du Budget, puis premier ministre. De 1997 à 2000, cet aristocrate sera le directeur de cabinet de Dominique Strauss-Kahn, puis de Christian Sautter, ministre de l'Économie et des Finances sous le gouvernement Jospin. Avant de rejoindre la BNP Paribas, il fut nommé directeur général des impôts au ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie de 2000 à 2003. Autant dire que le conflit d'intérêts ne date pas d'aujourd'hui.

À GAUCHE À DROITE, ALLÉES ET VENUES PUBLIC-PRIVÉ

Les allées et venues entre le public et le privé, et ce dans les deux sens, permettent le dépeçage de l'État au profit de la classe des puissants, qui, avec la complicité des politiciens de la droite et de la gauche libérale, font les lois qui transforment leurs intérêts particuliers en intérêt général. « Leurs » lois devenant alors « la loi ». Pierre Moscovici, son camarade de classe, le soutient sans nuances : « Il a les valeurs du service public chevillées au corps. Il avait déjà cette très forte conscience sociale à 20 ans. (...) Ce n'est pas un banquier d'affaires qui passe dans le public, c'est un homme du service public qui a fait un passage dans le privé et revient dans sa maison », a-t-il déclaré au « Monde », le 10 septembre 2015.
C'est donc un homme « indépendant » qui va gouverner la Banque de France, devenue elle-même « indépendante » depuis la loi du 4 août 1993, à la fin du second mandat du président socialiste François Mitterrand. L'autonomie de la Banque de France signifie en réalité sa mise au service des marchés financiers et des intérêts d'une oligarchie aujourd'hui mondialisée. Celle-ci n'a fait que reprendre à son compte la technique néolibérale des financiers imposant leurs diktats aux États, avec une Banque centrale européenne, elle aussi déclarée « indépendante ». Dans la guerre que la classe dominante mène contre les peuples, la bataille idéologique est intense avec un détournement des mots et de leur sens, utilisés à contresens pour mieux piéger le gibier.

Deux sociologues au paradis. Tout est dit ­ ou presque ! ­ dans le titre du dernier ouvrage de Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, « Tentative d'évasion (fiscale) ». Le couple de sociologues, terreur des beaux quartiers, tente une évasion fiscale et tape sans complexe à la porte d'HSBC Suisse, à Genève. Celle-là même qui employait Hervé Falciani, l'informaticien qui a révélé les noms de milliers de fraudeurs et les montages sulfureux mis en place par la banque vers des paradis plus exotiques. Alors ça ne marche pas, bien sûr ! Trop connus, les Pinçon, et de toute façon pas assez riches pour que l'on s'y attarde. Mais ce n'est pas grave, puisqu'il s'agissait bien évidemment d'un prétexte à un voyage dans les hauts lieux de l'évasion fiscale, sport réservé aux gens de la haute. La Suisse, le Luxembourg, le « paquebot » de Bercy où s'organisent, dans l'entre-soi et la mansuétude, le dégrisement des repentis et la remise au pas compréhensive des pris au collet. De la sociologie qui se lit comme un polar.

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Communiqué de presse  de la fédération CGT des cheminots: sécurité ferroviaire

Le mardi 20 octobre 2015, le train TER n°848973 reliant Abancourt (Oise) à Rouen, a percuté deux bestiaux 10 minutes après son départ, vers 8h00.

À la vue des animaux sur la voie, le conducteur du train a immédiatement réalisé l’ensemble des gestes d’urgence nécessaires et notamment commandé un freinage d’urgence mais le choc n’a néanmoins pas pu être évité.

La collision a provoqué une rupture d’alimentation de l’ensemble des systèmes du train et une cessation de l’effort de freinage pour l’heure encore inexpliquée.

La circulation a alors dérivé, sans qu’il soit possible de l’arrêter, sur une distance de 19 kilomètres au bout desquels le profil de la ligne lui a permis de ralentir fortement.

Durant ce temps, l’agent d’accompagnement du train a pris en charge les voyageurs présents à bord pour les diriger vers la queue du train.

Le conducteur, à l’issue des 19 kilomètres sans capacité de freinage, a profité d’une portion de voie en montée, favorable au ralentissement du convoi, pour se ruer hors du train et l’immobiliser à l’aide de cales.

La Fédération CGT des Cheminots salue tout d’abord le sang-froid exceptionnel, le professionnalisme hors du commun et le plus haut sens des responsabilités dont ont fait preuve le conducteur et l’agent d’accompagnement du train.

Cet accident, dont les conséquences gravissimes ont heureusement pu être évitées, atteste, s’il le fallait, de l’impérieuse nécessité de maintenir à bord de chaque train, un agent d’accompagnement, composante essentielle du système de sécurité ferroviaire.

Après les problèmes de déshuntages des automoteurs X 73500, cet accident interroge une nouvelle fois sur la conception des nouveaux matériels roulants.

Il n’est pas concevable, pour la Fédération CGT des Cheminots, que des matériels ferroviaires puissent être conçus de telle manière qu’une avarie, quelle qu’elle soit, ne provoque pas l’arrêt immédiat du train.

Cet accident interroge en outre sur les processus de certification des matériels roulants par l’EPSF qui semble aujourd’hui se limiter à la vérification d’un cahier des charges et donc davantage reposer sur une répartition des responsabilités en cas d’accident que sur un réel souci de prévention des risques ferroviaires.

La Fédération CGT des Cheminots rappelle que les usagers et les populations ont droit à un Service Public de transport ferroviaire de voyageurs et de marchandises sûr, fiable et de qualité. Ce nouvel accident, dont les causes devront rapidement être identifiées et traitées, appelle le retour de tous les acteurs du système ferroviaire, à une culture de la sécurité plutôt que de rentabilité.

La Fédération CGT des Cheminots ne tolérera pas que la sécurité des usagers et des cheminots soit compromise par des choix politiques hasardeux, basés sur le dogme de la réduction des coûts.

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C’est une première : la Commission européenne va obliger Fiat et Starbucks à rembourser plusieurs dizaines de millions d’euros de « subventions déguisées » qu’elles auraient reçues, respectivement, du Luxembourg et des Pays-Bas. En cause, les rescrits fiscaux (tax rulings) conclus entre ces gouvernements et les deux entreprises concernées, qui auraient permis à ces dernières de bénéficier de conditions de taxation anormalement avantageuses. Le cas d’autres multinationales, comme Apple, est en cours d’examen par la Commission.

Les rescrits fiscaux ou tax rulings sont des accords secrets passés entre États et multinationales fixant à l’avance les conditions fiscales, souvent extrêmement favorables, dont bénéficieront ces entreprises. L’affaire dite des « Luxleaks » - la révélation en novembre 2014 de la teneur de dizaines de rescrits fiscaux accordés par le Luxembourg à des multinationales comme Apple, Amazon, Heinz, Pepsi, Ikea ou encore Deutsche Bank - avait été l’occasion de mettre en lumière cette pratique et les abus auxquels elle donne lieu.

Les enquêtes de la Commission européenne sur Fiat et Starbucks - ainsi qu’une autre enquête parallèle sur les rescrits fiscaux d’Apple en Irlande, dont on attend prochainement la conclusion - avaient été initiées avant même ce scandale. Parallèlement, le Parlement européen a lancé une commission d’enquête sur Luxleaks (lire notre article), qui devrait rendre ses propres conclusions dans quelques semaines.

Certains regretteront que ces premières sanctions européennes contre les pratiques d’optimisation fiscale agressive des multinationales se fassent sur la base du droit de la libre concurrence - en considérant les rescrits fiscaux comme des aides d’État déguisées - plutôt que sur la base d’une vraie politique de transparence et de justice fiscale.

« Que la Commission européenne s’accorde sur le fait que la concurrence fiscale entre pays est dommageable, c’est déjà un pas en avant. Cela prouve qu’il y a une volonté d’agir », juge Manon Aubry, qui suit les questions de justice fiscale pour Oxfam France. « Maintenant, il faut aller plus loin : il y a beaucoup de propositions sur la table au niveau européen, notamment celle du ’reporting pays par pays’ qui permettrait de savoir exactement où toutes ces entreprises localisent leurs bénéfices. C’est là que nous attendons la Commission au tournant. »

On verra si Pierre Moscovici, commissaire européen en charge de ce dossier, se montrera aussi actif et déterminé face aux multinationales que sa collègue danoise Margrethe Vestager, en charge de la concurrence.

Olivier Petitjean

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A la différence de la CFDT, de la CFTC, et de la CFE-CGC, la CGT n'a pas signé l'accord de principe AGIRC ARRCO.

Le 16 octobre, la négociation s’est terminée par un accord de principe avec effet dès 2019, soumis à signature qui concernera tous les salariés relevant du privé nés en 1957 et suivants.

Le 17 février dernier se sont ouvertes les négociations AGIRC ARRCO entre les organisations patronales et syndicales qui concernent 18 millions de cotisants et 12 millions de retraités et qui représentent 30 à 56 % du montant total de la pension.

La situation financière de ces régimes n’est contestée par personne.

Les réserves de l’AGIRC arriveront à épuisement en 2018, celles de l’ARRCO en 2027. Il fallait donc apporter des réponses pour maintenir les droits des salariés, assurer un niveau de retraite permettant de vivre dignement et pérenniser les régimes sur le long terme. La CGT a fait des propositions immédiates et chiffrées dès le début de la négociation, permettant de dégager de nouvelles ressources pour maintenir les droits à travers, notamment, de deux propositions phares :

  • Une augmentation de la cotisation Agirc pour financer le régime qui en a le plus besoin, ce qui représente 7 euros par mois pour un salaire de 4 000 euros bruts et un apport de 2 milliards d’euros dès 2016 ;
  • Une contribution transitoire versée par les entreprises qui ne respectent pas l’égalité salariale femme - homme et dégressive en fonction des efforts réalisés. Apport de 5,7 milliards d’euros dès 2016

Le 16 octobre, la négociation s’est terminée par un accord de principe avec effet dès 2019, soumis à signature qui concernera tous les salariés relevant du privé nés en 1957 et suivant.

L’accord qui devrait être signé par les trois organisations patronales et la CFDT, la CFE CGC et la CFTC le 30 octobre prochain, c’est le report de l’âge de départ en retraite d’un an ou une baisse des pensions.

lire la suite dans le tract de la Confédération Générale du Travail en cliquant ici

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Après le coup de pied de l'âne que lui a lancé le Président de la République et le Premier Ministre lors de la Conférence sociale, le secrétaire général de la CGT a dénoncé une représentation caricaturale de son syndicat.

Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a estimé mardi sur Europe 1, que le Président de la République s’était montré « un peu caricatural » vis-à-vis de son syndicat qui a refusé de participer de la quatrième conférence sociale.

Lundi, François Hollande avait taclé à plusieurs reprises la CGT, déclarant notamment « qu’il était commode de ne jamais s’engager à signer le moindre accord en espérant que d’autres le feront à leur place, tout en dénonçant les insuffisances du dialogue social ».

L’accord sur les retraites complémentaires est régressif ! C'est donc normal que la CGT ne signe pas !

Par exemple, l’accord sur les retraites complémentaires signé vendredi dernier, par la CFDT, CFTC et CFE-CGC, conduira les employés à travailler un an de plus ou accepter une décote de 10 % de leur pension. D'après Philippe Martinez, il « revenait à gérer la misère » et « faire travailler les salariés plus longtemps s’ils veulent manger ».

Si le syndicat a refusé de parapher cet l’accord régressif sur les retraites complémentaires, le secrétaire général a tenu à rappeler que la CGT « signe plus de 80 % des accords, soit dans les branches, soit dans les entreprises, soit au niveau interprofessionnel. » Le leader a donc précisé : « Entre un et aucun (accord), il y a une petite différence, il est mal renseigné s’il pense cela (...) »

L'ennemi de François Hollande et de Manuel Valls n'est pas la finance: c'est la CGT !

Après François Hollande, Manuel Valls n’y était pas allé de main-forte contre le syndicat en conclusion de la Conférence sociale, en fustigeant ceux qui s’enferment « dans les postures ». « Aujourd’hui, certains donnent des armes aux adversaires du dialogue social (…) L’alternative est simple : soit nous donnons raison à ceux qui parient sur l’échec de tout dialogue (…) soit nous faisons la démonstration que le dialogue social permet de transformer le pays. »

Si le Premier Ministre et le Président de la République n’ont pas hésité à faire lourdement allusion à l’attitude de la CGT, et à se montrer offensif sur la prétendue nécessité impérieuse de dialogue entre syndicats et patronat, c’est pour mieux imposer un dialogue social sous influence du Medef et vecteur de casse du Code du travail.

Les réformes devraient servir à protéger et à améliorer les conditions de vie et de travail des salariés, et pas le contraire.

Car, pour Philippe Martinez, « Encore faut-il s’entendre sur le mot réforme »; il faut qu’il y ait un « mieux pour les salariés ».

Le leader de la CGT a déploré que la question du temps de travail et du salaire soient notamment mises sur la table lors de la Conférence sociale.

Pour Philippe Martinez, il faut revoir les méthodes de discussion. « Ca fait plusieurs mois que l’on répète au premier ministre, au président que la forme de négociation n’est pas satisfaisante. On n’est pas entendu, il y a une forme d’agacement ».

Le gouvernement a des méthodes bizarres pour préparer ses conférences sociales:
  • D'abord l'ordre du jour initialement  prévu est bouleversé à moins de 15 jours de la réunion,
  • Le gouvernement a imposé son ordre du jour et refusé les points de discussion proposés par la CGT (et notamment les 32 heures),
  • Les dossiers sont arrivés très tardivement, rendant impossible aux participants de les préparer correctement,
  • Cerise sur le gâteau, l'ordre du jour de la conférence sociale a été modifié le jour même de la réunion (réforme du code du travail). Les organisateurs se sont donc moqué des organisations participantes.
En réalité, la conférence sociale n'avait pas le but de faire discuter des "partenaires sociaux" pour arriver à un accord.

Elle n'avait pour but que de servir la communication du gouvernement. Ce n'était donc pas une réunion sérieuse, et la CGT a eu raison de ne pas y participer.

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Pour répondre simplement, citons le célèbre adage : « L’union fait la force ». Une chose est certaine, sans syndiqué, il n’y aurait tout simplement pas de syndicats.De la même manière, sans syndicat, il n’y aurait pas de droits pour les salariés, ou si peu… Pour exemple parmi tant d’autres, les conditions de travail et salariales destravailleurs chinois en sont une triste preuve. Se syndiquer, c’est donner du poids à ses revendications. C’est participer à la vie et à l’action collective de ton syndicat pour gagner de nouveaux droits et te faire respecter en tant qu’être humain et en tant que salarié.

Pourquoi se syndiquer à, la CGT ?

Le paysage syndical est particulièrement dense et il est souvent difficile de saisir les différences entre les syndicats, sans parler de leurs conceptions du syndicalisme.
La CGT est un syndicat confédéré. A ce titre, chaque syndicat est affilié à une Fédération professionnelle CGT (transport, mines et énergies, santé et action sociale…) ou a une union syndicale (intérimaires, privée d’emplois…) qui sont affiliées à la Confédération, l’organe national de notre syndicat. Nous possédons donc une vue d’ensemble de la situation des salariés au plan national.
Contrairement au syndicalisme corporatiste (ou catégoriel) qui ne défend qu’une profession, parfois au détriment des autres, nous défendons tous les salariés. Nous croyons, que l’union fait la force et que seule l’action collective et le rapport de force font bouger les lignes.

Bien que nous ayons des métiers différents, nous avons aussi de nombreuses revendications communes. Pour exemple, les conventions collectives, les négociations salariales annuelles obligatoires, et bien d’autres sujets touchent directement l’ensemble des salariés d’une entreprise. Il est donc important de pouvoir compter sur un syndicat rassembleur et uni pour l’intérêt commun.

De plus, notre action va bien au-delà des portes de l’entreprise. Lorsque nous nous mobilisons pour défendre, avec tous les salariés de France, la retraite par répartition, la sécurité sociale, l’éducation et l’hôpital public, c’est bien l’affaire de tous, y compris nos familles et nos proches.
Si la CGT est la première organisation syndicale, c’est qu’elle a démontré par son action qu’elle portait les aspirations et les attentes des salariés. Nous décidons et construisons collectivement les orientations et les revendications que souhaitent nos syndiqués. En rejoignant la CGT, tu pourras faire entendre ta voix et participer à la vie syndicale avec tes élus et mandatés et pourquoi pas t’y investir.
 
Que propose la CGT ?

Un syndicalisme de masse

L’efficacité du syndicalisme dépend du rassemblement du plus grand nombre de salariés. En ce sens, nous souhaitons que les salariés s’emparent massivement du syndicat pour lui redonner un caractère de masse et inscrire le syndiqué au cœur de l’action syndicale comme acteur et non comme simple spectateur.

Un syndicalisme de classe

Nous vivons dans un système où les intérêts des uns, ceux qui détiennent les capitaux et moyens de production sont incompatibles avec les intérêts des autres, ceux qui produisent les richesses et vivent de leur travail, nous, les salariés. De l’ouvrier au cadre, la CGT défend donc tous les salariés de l’entreprise et ne laisse personne sur la touche.

Un syndicalisme citoyen,indépendant

La CGT est autonome dans son analyse et ses prises de positions. Elle est indépendante par rapport au patronat, au gouvernement, aux institutions religieuses, européennes et internationales, aux partis politiques… Cependant, nous ne sommes pas indifférents aux décisions politiques et aux réformes qui ont un impact sur les acquis sociaux gagnés par le passé, parfois au prix du sang. Ce sont les revendications et l’amélioration des conditions de vie qui guident l’action de la CGT et non des considérations extérieures.

Un syndicalisme démocratique

Rassembler les syndiqués puis les salariés, débattre, élaborer les revendications, définir des objectifs clairs et atteignables et décider de l’action afin de les faire aboutir sont des gages de la démocratie. Chacun peut exprimer son avis et participer aux décisions.

Un syndicalisme unitaire

La CGT n’a pas la prétention de faire avancer à elle seule les revendications, aucune organisation syndicale ne le peut. Le caractère pluraliste du syndicalisme français auquel nous pouvons rajouter le syndicalisme européen exige une démarche unitaire volontariste. A ce titre nous sommes toujours force de propositions et souvent à l’initiative des réunions intersyndicales.

Si je me syndique, a quoi aurai-je droit ?

La chose la plus importante est que tu seras un salarié engagé. Tu feras partie d’une famille importante et solidaire, celle de ceux qui ne veulent pas rester spectateurs face à tout ce qui touche nos droits, nos salaires et nos conditions de travail. Tu auras le droit, sinon le devoir, de faire entendre ta voix au sein de l’organisation syndicale CGT et de faire valoir ton point de vue.

Tu seras invité si tu le désires aux différents congrès de la CGT afin d’exprimer tes opinions et participer à la vie démocratique de ton syndicat, notamment en élisant son organe dirigeant (la Commission Exécutive).

En tant que syndiqué, tu seras également adhérent à titre gratuit de l’INDECOSA CGT (INformation et DEfense des COnsommateurs SAlariés). Cette association de consommateurs salariés CGT t’aidera à régler tes difficultés et litiges avec des commerçants ou plus simplement t’informera sur ta vie et tes droits de consommateur

                                         www.indecosa.cgt.fr
Tu auras également le droit de participer à des stages syndicaux dans la limite de 12 jours par an, sans perte de rémunération. La CGT possède une grande quantité de stages qui te permettront de trouver toutes les réponses aux questions que tu te poses (Stage d’accueil, Niveau I, Niveau II, Juridique, Prud’hommes, Négociation, fiche de paie, etc…).
 

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Philippe Martinez, le secrétaire génétal de la Confédération Générale du Travail (La CGT)  a été interviewé dans le Journal Du Dimanche, paru le 18 octobre 2015

Un nouveau report de l'âge de la retraite, c'est inacceptable

Le JDD: La CGT s'oppose à l'accord sur les retraites complémentaires. Pourquoi?

Philippe Martinez: Cet accord est tout simplement scandaleux. Sur les 6 milliards d'économies, il y a 5,4 milliards qui seront faits sur le dos des salariés et des retraités, et seulement 600 millions par le patronat. Ce n'est pas ce que j'appelle un équilibre!

Les signataires valident de facto un nouveau report de l'âge de la retraite, c'est inacceptable. Il y avait d'autres solutions.

Par exemple, appliquer la loi sur l'égalité salariale entre femmes et hommes, qui est bafouée. Cela comblerait la moitié du déficit.

"Cette conférence sociale, c'est uniquement de la communication"

Le JDD: Vous boycottez la conférence sociale organisée lundi par le gouvernement. Dans quel but?

Philippe Martinez: Cette conférence sociale, c'est uniquement de la communication. Ce n'est pas sérieux du tout.

  • On ne va pas écouter une grand-messe d'experts patronaux et participer à des tables rondes avec des ministres qui viennent se faire valoir.
  • Il y a des sujets majeurs qui ne sont pas pris en compte.

La CGT veut parler des salaires et du temps de travail, car ce sont clairement les priorités des Français.

Et puis, il y a la situation sociale dans laquelle va se tenir la conférence.

Il s'est passé quelque chose de grave chez Air France

Philippe Martinez: Il s'est passé quelque chose de très grave chez Air France.

Depuis ces événements, le Premier ministre s'entête à ignorer les salariés.

  • Pas un mot pour les 3.000 futurs licenciés.
  • Pas un mot après que cinq salariés ont été réveillés par la police devant leur famille et gardés à vue plus de trente-six heures comme des malfrats de la pire espèce.
  • Et toujours pas un mot du Premier ministre pour dire que c'est exagéré.

Les politiques qui font l'objet d'une procédure, on leur demande de venir au commissariat quand ils ont un moment dans leur agenda et ils s'y rendent à leur convenance.

Les ministres "nous répondent de calmer les salariés mais on n'est pas les pompiers de service"

Le JDD: Manuel Valls a stigmatisé un camp "du conservatisme, du refus du dialogue, de la rupture". Vous êtes visés?

Philippe Martinez: Nous, on a prévenu. Quand on croise des ministres, on leur dit l'exaspération des salariés, on leur dit : "Faites attention, ça va exploser." Ils nous répondent de calmer les salariés mais on n'est pas les pompiers de service, on n'est pas là pour réparer les bêtises du patronat ou du gouvernement.

Et malgré toutes nos alertes, c'est la CGT qui est montrée du doigt !

La ministre du Travail et le Premier ministre nous renvoient la responsabilité d'un possible échec électoral en décembre et à la présidentielle, et si le FN gagne, ce sera aussi la faute de la CGT… Mais on va où là?

Le JDD: Vous dites "ne pas cautionner" la violence mais ne "pas la condamner". La justice ne doit pas s'appliquer?

Philippe Martinez: Il suffit de retirer les plaintes contre les salariés d'Air France et la justice s'appliquera.

"Le dialogue social, ce n'est pas de valider les politiques gouvernementales"

Le JDD: Le gouvernement a changé de ton sur Air France. Cela va dans le bon sens?

Philippe Martinez: Mme Royal dit qu'il faut geler le plan social, Mme El Khomri a parlé mais je n'ai pas bien compris, et puis le Premier ministre, une fois de plus, a rectifié tout le monde.

Quand Air France demande de l'argent pour investir, on répond que l'État ne peut pas.

Les compagnies du Golfe, tant vantées ces derniers temps malgré l'absence de droits quasi total pour leurs salariés, elles, sont financées par leurs États.

Chez STX, le dialogue a eu lieu

Le JDD: L'élu CGT chez STX a refusé de serrer la main de François Hollande. S'il n'y a plus de dialogue, que se passe-t-il après?

Philippe Martinez: Détrompez-vous. Le dialogue a lieu : il lui a parlé de la vie des salariés, il a montré son mécontentement et ce n'est pas du dédain.

C'est un acte pour dire "Écoutez-nous."

Le dialogue social, ce n'est pas de valider les politiques gouvernementales.

Quand les salariés ne sont pas contents, il faut des signes forts des syndicats. Chez Air France, notre refus de participer à la conférence sociale est très apprécié.

"Hollande voulait faire de la jeunesse une priorité, mais les jeunes vivent plus mal que leurs parents"

Le JDD: Le chef de l'État vante le dialogue social comme marque de son quinquennat. C'est un échec pour vous?

Philippe Martinez: Il est dans la continuité de son prédécesseur sur le plan social. Il a dit que son ennemi est la finance, mais les dividendes des actionnaires ont augmenté de 60% en cinq ans ; il voulait faire de la jeunesse une priorité mais les jeunes vivent plus mal que leurs parents.

Et on voit que le salaire médian a reculé en 2013.

Seuls ceux qui ne connaissent pas la vie s'étonnent des expressions de colère.

Le JDD: La CGT est-elle dans une logique d'affrontement?

Philippe Martinez: Non, c'est trop facile de dire cela. Tous les syndicalistes au monde discutent et quand ils ne sont pas entendus, ils proposent aux salariés de se mobiliser. Cela marche comme ça partout.

Quand on n'est jamais écoutés, qu'on risque de perdre son boulot et qu'il y a 6 millions de chômeurs, on ne va pas prendre ça avec le sourire. Seuls ceux qui ne connaissent pas la vie s'étonnent des expressions de colère.

S'il n'y avait pas eu la chemise déchirée, est-ce que les médias auraient autant parlé de la situation chez Air France?

Malheureusement, des salariés débordent de la lutte classique, mais cela fait parler d'eux et ça doit faire réfléchir tout le monde.

Retrouver un syndicalisme proche des préoccupation des salariés

Le JDD: On vous reproche d'être "dur" pour vous faire élire au congrès de la CGT l'an prochain. Serez-vous candidat à votre succession?

Philippe Martinez: Je n'ai rien changé à ma pratique du syndicalisme. Quant à ma candidature, cette question n'est pas en débat pour l'instant.

Ce qui est à l'ordre du jour, c'est de retrouver un syndicalisme au plus proche des préoccupations des salariés.

 

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever

Depuis le début du Weekend et encore ce matin, aucun média ne parle du fond: le recul d'un an de l'âge de départ à la retraite à partir de 2019.

Or l'essentiel est là: l'accord AGIRC ARRCO vole 1 an de plus de vie aux futurs retraités, ou les plonge dans la misère avec une décote.

C'est votre vie qu'on vole !
Ce que dit l'accord :

Pour rétendument "sauver les régimes de retraites complémentaires", le Medef a maintenu vendredi sa volonté d'"inciter" les salariés à travailler 3 ans de plus.

Avec les syndicats de salariés signataires (CFDT, CFTC, CFE-CGC), le Medef arrache la mise en place d'un système de bonus-malus pour les retraites complémentaires:
  • ne dépendant plus uniquement de l'âge
  • mais aussi de la durée de cotisation.
Ce qui devrait être signé:
  • contraindre les salariés, à partir de 2019, à travailler une année de plus,
  • une fois qu'ils ont rempli les conditions nécessaires pour partir avec une retraite sécurité sociale à taux plein (âge légal de 62 ans et durée de cotisation de 41,5 ans),
  • à l'aide d'une décote dégressive de 15%, 12%, 10% !
Rappelons que la retraite complémentaire représente au minimum le tiers de la retraite d'un retraité du privé.
Quel est le salarié qui pourra accepter de partir en retraite sans une retraite complémentaire complète? Aucun !

Ainsi, un salarié remplissant ces deux conditions (nombre de trimestre pour le taux plein, + l'âge légal de 62 ans), et qui déciderait de prendre sa retraite.

  • >>> à 62 ans il verrait sa retraite complémentaire amputée de 15%, puis de 12% l'année suivante, puis de 10% la troisième, avant de récupérer une retraite à taux plein à 65 ans.
  • >>> En revanche, s'il travaillait jusqu'à 63 ans (soit 4 trimestres de plus) ce malus serait annulé.
Autre cas de figure: une personne disposant de ses annuités à 64 ans devrait attendre 65 ans, pour partir à la retraite sans subir de décote.

Des bonifications de 10, 20 et 30% seraient au contraire appliquées pendant un an pour les salariés restant en activité deux, trois ou quatre ans de plus.

Les retraités modestes exonérés de CSG ne seraient pas concernés; par contre les autres seraient imposés.

Le Medef profite de la trop faible syndicalisation des salariés du privé pour imposer le recul social

Les campagnes autour de la faiblesse du taux de syndicalisation des salariés du privé visent à les affaiblir pour leur imposer un recul social permanent.

En 1993, profitant d'un affaiblissement de la force des syndicats dans le privé, la loi Balladur, dont Sarkozy était le conseiller, une première réforme a été instauré sur les retraites dans le privé, introduisant la fameuse et terrible décote sur les retraites Sécurité Sociale, pension qui représentent les 2/3 de la pension totale du retraité.

Depuis 1993, tous les acquis sociaux sont démolis les uns après les autres, dans le public comme dans le privé.

Les acquis, une fois "dézingués" dans le privé, on s'attaque aux acquis du public, sous prétexte d'égalité... puis on recommence !

Syndiquez-vous ! C'est urgent ! C'est pour vous ! c'est pour vous défendre ! Sinon la dégringolade sera sans fin !

En ne vous syndiquant pas, vous pensez peut-être faire une économie ? Mais, en réalité, cela vous coûte très très cher... mais alors,... très cher ! Car petit à petit ils vous prennent tout ! Vous restera-t-il même une chemise ?

N'attendez plus: renforcez la CGT ! Syndiquez vous à la CGT !

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
retraites chapeaux : 6 départs de dirigeants qui font scandale
Le jackpot, de Michel Combes, patron d’Alcatel relance la polémique sur les « parachutes dorés »

Michel Combes, qui quitte son poste après le rachat du groupe par Nokia, va toucher 13,7 millions d’euros alors qu’il s’était engagé à ne pas réclamer de « gros chèque ». Et ce n’est pas le premier.

Michel Combes, qui quitte son poste suite au rachat de l’équipementier franco-américain par le finlandais Nokia, va toucher le pactole en actions du groupe : 13,7 millions d’euros au total entre stock-options (1 million d’euros), prime de non-concurrence (4,5 millions d’euros) et surtout un « package » de 2,385 millions d’actions à verser entre 2016 et 2018, représentant la coquette somme de 8,2 millions d’euros.

De quoi améliorer l’ordinaire d’une retraite chapeau fixée à 50 000 euros par an « seulement » alors que le patron opérationnel d’Alcatel touchait un salaire annuel de 1,2 million d’euros. D’autant qu’à 53 ans, Michel Combes va évidemment continuer à travailler.

Il a déjà trouvé un nouveau poste sans doute bien payé : le patron d’Altice, Patrick Drahi, (actionnaire de Libération) devrait lui confier le 1er septembre la présidence de l’opérateur télécoms Numéricable-SFR…

En plein cœur de l’été, lors d’une séance le 29 juillet, le conseil d’administration du groupe a décidé généreusement de lever toutes conditions d’attribution, notamment pour les 8,2 millions d’euros en actions que le patron partant doit toucher dans les deux ans à venir. Explication :

10 000 suppressions de postes

Les salariés d’Alcatel-Lucent qui craignent aujourd’hui de faire les frais du rachat par Nokia devraient apprécier. Car le « plan Shift » de Michel Combes, qui était censé redresser le groupe d’équipements télécoms a finalement abouti à sa vente en rase campagne. Non sans provoquer une nouvelle saignée, avec 10 000 suppressions de postes, dont 600 en France. Et les partants n’ont évidemment pas bénéficié de la même diligence. Les syndicats d’Alcatel-Lucent n’ont d’ailleurs pas tardé à réagir. Telle la CFE-CGC estimant que « Michel Combes devrait avoir l’élégance de renoncer à la majeure partie de ses indemnités ». Ou la CGT se demandant si le partant rembourserait la somme « si jamais la fusion ne se fait pas » avec Nokia...

PSA : 21 millions d’euros pour Philippe Varin en 2013

En novembre 2013, Philippe Varin, 61 ans à l’époque, est remplacé à la présidence du directoire de PSA par Carlos Tavares. Avec un lot de consolation : le constructeur automobile a provisionné 21 millions d’euros pour la retraite chapeau du partant.

Face à la polémique suscitée par cette somme colossale alors qu’il s’apprête à céder la direction d’un groupe en difficulté, Philippe Varin affirme renoncer aux 21 millions d’euros prévus. Mais, le 2 mai 2015, le site internet Deontofi.com révèle que l’ex-PDG de l’entreprise automobile "a bel et bien réussi à se faire verser une rente de multimillionnaire jusqu’à la fin de ses jours.

Il recevra 300 000 euros par an, ce qui pourrait coûter à Peugeot une quinzaine de millions d’euros, compte tenu de son espérance de vie et des prélèvements de l’Etat".

La polémique n’a pas nui à Philippe Varin, aujourd’hui président d’Areva.

France Télécom : au moins 7,3 millions d’euros

pour la retraite chapeau de Didier Lombard en 2010 En 2010, Didier Lombard quitte France Télécom, entreprise qu’il a dirigée durant cinq ans, au terme d’un passage marqué par une restructuration jugée brutale par les syndicats, et par une série de suicides de salariés. Il repart pourtant avec une retraite chapeau estimée à plus de 350 000 euros par an, qu’il cumulera avec sa retraite de haut fonctionnaire.

"De source syndicale, signale Challenges, la somme totale qu’a provisionnée l’entreprise afin de pouvoir verser cette somme jusqu’au décès du dirigeant serait comprise entre 8 et 10 millions d’euros – d’autres sources évoquent la somme de 7,3 millions d’euros."

Alcatel-Lucent : retraite chapeau de 4,8 millions d’euros pour Ben Verwaayen en 2013

En 2013, la somme touchée par le prédécesseur de Michel Combes fait déjà jaser : Ben Verwaayen est remercié après cinq ans à la tête d’Alcatel-Lucent, dans un contexte de graves difficultés pour la firme franco-américaine. Il paye sans doute "pour les mauvaises performances financières du groupe ces dernières années", note Le Monde.

"En Bourse, depuis déjà des mois, l’action était considérée comme spéculative", précise le journal, signalant aussi qu’il y a eu "plusieurs plans de réductions de coûts, assortis de plans de licenciements". Ce qui n’empêche pas le constructeur télécoms de provisionner 4,8 millions d’euros afin d’assurer la retraite chapeau de son dirigeant sur le départ.

Sanofi : Chris Viehbacher remercié avec 4 millions d’euros

En octobre 2014, le conseil d’administration de Sanofi met fin aux fonctions du directeur général, Chris Viehbacher, en poste depuis décembre 2008. En janvier 2015, Le Figaro annonce que le partant a bénéficié d’une indemnité transactionnelle de 3 millions d’euros, plus sa part variable pour 2014 de 1,2 million d’euros. Selon La Tribune, Chris Viehbacher a été le dirigeant le mieux payé du CAC 40 en 2014 avec 8,25 millions d’euros. Cinq ans plus tôt, son salaire avait fait déjà polémique : il avait touché 7 millions d’euros en 2009, à un moment où le groupe supprimait 3 000 emplois (la direction, précise Le Parisien, parlait de "départs volontaires").

Carrefour : 1,5 million d’euros pour Lars Olofsson

En 2012, faute de résultat, les actionnaires de Carrefour décident de débarquer le PDG du groupe de la grande distribution, le Suédois Lars Olofsson. Celui-ci parvient pourtant à décrocher 1,5 million d’euros d’indemnités de départ et une rente d’entre 300 000 et 500 000 euros annuels au titre de sa retraite chapeau.

Son prédécesseur Daniel Bernard avait déjà tenté en 2005 d’obtenir une retraite chapeau de 1,2 million d’euros annuel. Un montant finalement annulé par la justice quelques années plus tard.

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever

Onze autres salariés convoqués par la police, et deux pilotes mis à pied par la compagnie

Onze salariés de la branche cargo d'Air France sont convoqués, mardi et mercredi, par la police pour être entendus dans le cadre de l'enquête sur les incidents survenus en marge de la manifestation du 5 octobre. C'est ce qu'ont indiqué, vendredi 16 octobre, des sources syndicales à l'AFP.

Certains salariés sont suspectés d'avoir "secoué la grille" séparant les manifestants de la salle du comité central d'entreprise (CCE), dans laquelle des dirigeants d'Air France ont été pris à partie avant de s'enfuir, a précisé une de ces sources à l'AFP.

Selon elle, les auditions auront lieu dans un bureau de la police aux frontières (PAF) de Roissy (Val-d'Oise), en charge de l'enquête.

Cinq autres salariés vont être jugés en décembre

En outre, deux pilotes, soupçonnés par la compagnie d'avoir ouvert "un accès avec leur badge" lors de l'envahissement du CCE, ont été "mis à pied jusqu'à début novembre", a affirmé Véronique Damon du SNPL, le syndicat de pilotes majoritaire à Air France. "Ça nous paraît être une réaction un peu excessive s'ils ont simplement ouvert les portes pour éviter qu'elles ne soient défoncées", a-t-elle poursuivi.

Ces sanctions s'ajoutent aux mises à pied sans solde déjà prononcées par la direction à l'encontre des cinq salariés qui doivent être jugés le 2 décembre pour "violences aggravées présumée".

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever

Le Medef impose un report du départ en retraite d’un an par rapport à l’âge du taux plein.

Les salariés qui ne pourraient différer leur départ subiraient les trois premières années de retraite un abattement de 10 % : une double peine pour les 56 % de salariés qui ne sont plus en emploi et pour les femmes dont la pension est déjà en moyenne inférieure de 40 % à celles des hommes et de 60 % pour les femmes cadres.

Les jeunes générations verraient le niveau de leurs futures pensions diminuer de 8,5 % supplémentaires.

Les retraités essuieraient de nouvelles baisses de leur pouvoir d’achat pendant trois années supplémentaires, outre le report au 1er novembre de la revalorisation de leurs pensions.

Au total la contribution des salariés actifs et retraités s’établirait à 95 % du besoin de financement contre 5 % pour le Medef : soit 5,7 milliards à la charge des salariés et retraités contre 300 millions pour le patronat.

Pour autant les régimes ARRCO et AGIRC ne seraient pas équilibrés.

Le Medef propose donc de mutualiser les réserves des régimes. Il s’ensuivrait un épuisement anticipé de quatre années des réserves de l’ARRCO qui induirait à terme une baisse du niveau des pensions pour tous.

De surcroît, l’accord troque l’existence du régime complémentaire AGIRC contre un engagement à ouvrir une négociation interprofessionnelle sur la notion d’encadrement.

Un marché de dupes très lucratif pour le Medef !
Nouvelle preuve en est que le dialogue social nécessite l’intervention des salariés sur tous les sujets qui les concerne pour être efficace.

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Se syndiquer CGT ?

Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.

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