SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

notes d'information cgt unilever

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Credoc: les français plébiscitent la protection sociale et le rôle du public

A l'occasion du 70e anniversaire de la Sécurité Sociale, le Credoc vient de publier les résultats d’un sondage qu’il a mené à la demande de l’Institut Montparnasse, un « think tank » fondé par la MGEN et Terranova autre « think tank », sur « l’évolution du regard porté par les Français sur leur système de sécurité sociale ».

L’étude confirme que « Près d’un Français sur deux se dit préoccupé par la capacité du système de protection sociale à financer les retraites. La proportion a doublé en l’espace de vingt ans ». A regarder les effets des réformes successives, menées par les gouvernements successifs, cela ne surprend pas.

Mais surtout le Credoc constate que « (…) 47% [des sondés] estiment même que les pouvoirs publics doivent jouer un rôle plus important à l’avenir au sein du système de protection sociale ».

Après un tel matraquage médiatique, qu’autrefois on aurait appelé déferlement de propagande pour le libéralisme, voilà qui montre les capacités de résistance de la population à la mauvaise fois et au mensonge.

Réformer, (peut-être)... mais sans tout bousculer !!!

"Réformer mais sans tout bousculer", c’est un sous-titre de la note de synthèse publiée par le Credoc. Il est très révélateur d'un état d'esprit, très loin d'être "pro" voire "favorable" aux réformes. Car à force de subir les campagnes médiatiques qui martèlent l’idée qui faudrait réformer encore et toujours, que l’idée majoritaire soit de réformer juste un tout petit peu, mais en fait sans rien changer, se révèle être plutôt la marque d’une résistance aux réformes, que celle d’une adhésion.

Certes le Credoc reprend le constat que « Les déficits (13,2 milliards d’euros en 2014, et jusqu’à 22 milliards au plus fort de la crise en 2010) remettent chaque année la pertinence du modèle au cœur des débats », pour justifier l'idée qu'il faudrait des réformes.

Mais le Credoc est contraint de constater que « Pour la population, la balance entre coûts et bénéfices semble pencher plutôt du côté positif ».

« Les personnes citant au moins une association d’idée positive – soins pour tous, mais aussi acquis social, protection pour les plus vulnérables, solidarité, modèle à suivre pour les autres pays - sont plus nombreuses (79%), que celles déplorant des inconvénients au système (54%) comme une certaine lourdeur bureaucratique, des dépenses et des impôts trop importants, ou des effets pervers de responsabilisation des individus ». Malgré les réformes destructices du système, les français ne le rejettent donc toujours pas, et ne veulent pas du privé.

« Loin de vouloir remettre en cause profondément les fondements du modèle français via un changement radical d’orientation (14%), ou à l’opposé de souhaiter le maintien du système en l’état (29%), la population semble plutôt attachée à un désir de réformes progressives (55%).  Notons que le total entre ceux qui souhaitent un maintien du système en l'état, et ceux qui se résolvent — le fameux "désir" — à des réformes, mais à condition qu'elles soient progressive, le total est de 84% !

Le mot "désir" est à prendre avec des pincettes, car, plus loin, le Credoc confirme que « Réformer sans tout bousculer, c’est également ce qu’on peut comprendre des réponses aux questions portant sur le rôle de l’État ou d’autres acteurs : mutuelles, institutions de prévoyance, sociétés d’assurance. » Tout le monde l'aura compris, ce dont il est question n'a rien d'un "désir".

« Le monopole de l’État sur la sécurité sociale est plébiscité et ce d’autant que la notion de service d’intérêt général est évoquée (80%). », poursuit le Credoc !

« Les interviewés rejettent l’idée que la prise en charge et la gestion des frais de santé puisse être considérée comme « une activité comme une autre » (18%).

« Lorsqu’on évoque non plus seulement la sécurité sociale, mais la protection sociale dans son ensemble, 47% des Français affirment même qu’ils souhaiteraient que les organismes publics de protection sociale occupent une place plus importante. »

Et si ces idées de bon sens se fondaient sur l’expérience faite de la gestion catastrophique du système de protection sociale par les gouvernements successifs ?

Rappelons que cette gestion est, depuis plus de 45 ans, tournée vers plus de libéralisme, de spéculation et de profit, et moins de social. Si ces politiques avaient fonctionné, les français auraient changé d’idée. Or, malgré le déferlement médiatique, qui frise le lavage de cerveau, ça ne prend pas ! Ces idées restent enracinées !

Des préoccupations montantes pour l’avenir des retraites

L’étude du Credoc met en évidence une crainte grandissante des populations sur les retraites

« Parmi les orientations à suivre, la question de la prise en charge des dépenses de vieillesse et de retraite semble aujourd’hui occuper particulièrement les esprits. Il y a vingt ans, en 1995, alors que le pays traversait également une période de récession, le traitement de la pauvreté et de l’exclusion était au cœur des priorités de la population (63% des réponses). (…) Le financement des retraites arrive à présent en tête des préoccupations en matière de protection sociale (47%) et 30% se préoccupent principalement de la prise en charge des personnes âgées dépendantes. En vingt ans, ces proportions sont passées du simple au double. »

« Autre signe convergent, les prestations vieillesse et les retraites arrivent, de loin, en haut du podium des prestations sociales qu’il faudrait augmenter en priorité selon la population. La progression est très nette (18% souhaitaient une augmentation de ces prestations en 1995, 29% en 2005, 41% en 2015). »

Plus loin, le Credoc note aussi que « La préoccupation croissante des Français pour le financement des retraites est intergénérationnelle, mais davantage portée par les personnes d’âge actif. »

Des préoccupations différentes selon les générations ? Normal: la protection sociale doit répondre à tous !

Lorsqu’on se laisse entraîner à penser que les réformes seraient indispensables (mais « sans tout bousculer »), on finit par penser, en conséquence, que ces réformes ne doivent pas s’appliquer à soi-même, mais aux autres. On veut protéger ce qui nous touche de près; c’est finalement très humain.

Ainsi le Credoc note que « lorsqu’on les interroge sur les préoccupations en matière de protection sociale, les moins de 25 ans se soucient principalement du traitement de la pauvreté (46%, contre 27% chez les 70 ans et plus), suivi de la prise en charge des grands malades (29%, contre 15% chez les sexagénaires) et de l’avenir de l’indemnisation du chômage (26%, contre 8% chez les 70 ans et plus). En revanche, c’est la question de la dépendance des personnes âgées qui préoccupe le plus les 70 ans et plus (47%), et chez les sexagénaires, le financement des retraites constitue la principale inquiétude (53%) »

A bien y réfléchir c’est normal, car les médias martèlent à longueur de journée l’idée qu’il n’y aurait pas d’argent pour satisfaire les besoins de tout le monde, que le social serait un « coût », « une charge » à réduire, qu'il faudrait faire des choix, etc.

Pourtant les profits n’ont jamais été aussi élevés, et les dividendes versés aux actionnaires sont toujours aussi haut, et les plus riches ont vu leur richesse exploser. Mais de cela on ne parle pas, ou si peu, à l’exception par exemple des parachutes dorés et indécents des PDG débarqués par les requins des conseils d’administration.

La CGT affirme qu’il y a les moyens de satisfaire tous les besoins sociaux.

La Sécurité sociale a été créée il y a 70 ans, au sortir de la guerre, alors que l'économie était détruite. 

Aujourd'hui, notre pays est immensément plus riche qu'à cette époque. Il a les ressources pour satisfaire à la fois les aspirations des plus jeunes comme celles des plus âgés/

  • Il y a les moyens de lutter contre la pauvreté, en portant, par exemple, le SMIC à 1800€, tout en augmentant les salaires et les pensions ;
  • il y a les moyens de prendre en charge les grands malades, tout en assurant l’avenir de l’indemnisation du chômage ;
  • De même il y a les moyens de prendre en charge à la fois la dépendance, et le financement des retraites.
Le 8 cotobre, soyons tous dans la rue pour le clamer haut et fort !

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Protocole Parcours professionnels dans la Fonction publique: Le gouvernement piétine la démocratie sociale

Après la décision prise hier par la CGT de ne pas le signer, le projet de protocole portant sur les Parcours professionnels Carrières et Rémunérations (PPCR) des agents de la Fonction publique ne peut pas faire l’objet d’un accord majoritaire tel que prévu par la loi sur le dialogue social dans la Fonction publique, accord majoritaire qui constitue un acquis démocratique pour lequel la CGT a milité et auquel elle demeure très attachée.

Confirmant son désintérêt pour la démocratie sociale, le Premier ministre vient d’annoncer que malgré cette impossibilité de parvenir à un accord majoritaire, le gouvernement appliquerait le protocole PPCR de manière unilatérale.

En échec politique avec les organisations syndicales représentatives de la Fonction publique, le gouvernement n’hésite donc pas à changer les règles du jeu et décide de passer en force.

Contrairement à ce qu’affirme Manuel VALLS, l’irresponsabilité et l’immobilisme ne sont pas du côté de la CGT qui a été force de propositions durant toute la longue négociation sur PPCR et qui a pris le temps de la plus large consultation démocratique des personnels avant d’arrêter sa position.

C’est bien le Premier ministre qui, en refusant d’entendre nos légitimes revendications sur le protocole et en passant outre le résultat des négociations, fait preuve de la plus grande irresponsabilité et d’une dérive autoritariste particulièrement préoccupantes et inacceptables.

Mis à la diète avec le gel de la valeur du point, confrontés aux suppressions d’emplois et la mise à mal des missions publiques, les agents de la Fonction publique sont aujourd’hui de surcroît méprisés dans leur expression démocratique.

La CGT appelle les personnels à:

  • construire la riposte la plus unitaire possible
  • et à se mobiliser massivement le 8 octobre prochain à l’occasion de la journée d’action interprofessionnelle et au-delà, pour obtenir les avancées indispensables à la Fonction publique et à ses agents.

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Le géant anglo-néerlandais de l'agroalimentaire et des cosmétiques Unilever a annoncé aujourd'hui le rachat, pour un montant non divulgué, du glacier italien Grom, devenu en douze ans d'existence à peine un véritable empire de la glace à l'italienne."Unilever annonce aujourd'hui qu'il rachète les activités de la société italienne de 'gelato' Grom", a indiqué le groupe néerlandais dans un communiqué. "L'acquisition de Grom va renforcer le portefeuille d'Unilever dans les crèmes glacées et aider à capitaliser dans le secteur en croissance des 'gelato'".
Le premier magasin Grom a été ouvert en 2003 à Turin, dans le nord de l'Italie, dans le but de vendre des glaces artisanales, avec "l'obsession de l'excellence".

La chaîne compte désormais plus de 60 enseignes en Italie, en France, aux Etats-Unis et au Japon. Leur chiffre d'affaires a bondi de 250.000 euros en 2003, à 30 millions d'euros en 2012.
La société italienne continuera à être dirigée par ses fondateurs depuis Turin et sera incluse dans le groupe néerlandais en tant qu'"unité indépendante". "Les clients de Grom continueront à apprécier les goûts et parfums qu'ils ont toujours aimé, tandis que l'ampleur d'Unilever donnera à Grom l'accès à de nouveaux marchés", a commenté Kevin Havelock, président de la branche "rafraîchissements" d'Unilever. 

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LE CHOIX DU CHÔMAGE DE MASSE DES JEUNES ET DE L’AUSTÉRITÉ PERPÉTUELLE... L’IMPÔT BAISSE POUR LES PATRONS (MOINS 9 MILLIARDS EN PLUS DES 40 MILLIARDS DU CICE), LA DOTATION DES COLLECTIVITÉS LOCALES EST AMPUTÉ DE 10,7 MILLIARDS

Le budget 2016 fait l’impasse sur la lutte contre le chômage

Médiapart - PAR DAN ISRAEL (EXTRAITS)

(...) la baisse des dépenses publiques, le « sérieux budgétaire » pour ne pas dire l’austérité, est privilégié par rapport à une lutte rapide contre le chômage.

C’est le prix à payer pour que « dans l’Union européenne et face à la Commission, la France parle beaucoup plus fort, et pèse beaucoup plus », a souligné le ministre des finances, « car les engagements sont tenus ». L’État, donc, va continuer à tailler dans les crédits de fonctionnement. Ses seules priorités sont la sécurité, la justice, l’éducation et dans une moindre mesure la culture.

(...)

« Nous sommes dans une logique de réduction des déficits par la baisse de la dépense publique, et cela provoque un frein indéniable sur la croissance, souligne Éric Heyer, directeur du département analyse et prévision de l’OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques). Et il y a mécaniquement un effet sur l’emploi, le chômage ne pouvant pas se résorber si la croissance est faible. »

D’autant que les conditions sont toujours réunies pour que les choix du gouvernement aient un effet récessif puissant :

« Lorsque vous réduisez la dépense publique, plus vous êtes en présence d’un chômage de masse, et plus vos voisins suivent la même politique d’austérité que vous, plus l’effet est fort. Et la France est encore dans cette situation, même si de façon moins intense qu’il y a deux ans. »

(...) Mais les conséquences des coupes budgétaires décidées pourraient être plus marquées encore, car les modèles économiques de l’OFCE, mais aussi de l’OCDE ou du FMI, montrent que lorsque ce sont les dépenses d’investissement qui sont coupées, l’effet est encore plus fort.

Or, le gouvernement va justement contraindre les collectivités locales à renoncer à pas moins de 3,5 milliards d’euros pour 2016.

La dotation globale de fonctionnement (DGF) sera réduite de 10,7 milliards sur trois ans, et en même temps refondue pour éviter des disparités entre communes.

« Chacun connaît les marges d’économie : elles sont sur les dépenses de fonctionnement », assure tranquillement Michel Sapin. Mais les collectivités locales jurent qu’avec ces baisses massives de recettes, elles n’auront pas d’autre choix que de couper l’investissement public.

« Les efforts d’optimisation ont déjà été faits. Les services généraux ne représentent que 6 % des dépenses régionales, plaide l’association des Régions de France. Aller plus loin, c’est priver les PME et les ETI [entreprises de moins de 5 000 salariés – ndlr] d’aides nécessaires alors qu’elles sont les seules à produire de la croissance et à créer de l’emploi. »

En effet, le CICE, ainsi que le pacte de compétitivité, avec leurs 40 milliards d’allégements de charges sur les entreprises, sont au cœur de l’argumentaire de l’État lorsqu’il s’agit de démontrer qu’il est à l’écoute des entreprises et de leurs besoins, condition nécessaire pour qu’elles embauchent.

(...)

Un tout récent rapport de France Stratégie, l’organisme chargé de rendre compte de ses effets, y a d’ailleurs renoncé. À l’été 2014, Valérie Rabault, la députée socialiste rapporteure générale du budget, avait estimé dans un rapport cinglant que les mesures de financement de ce dispositif devaient « entraîner la suppression de 250 000 emplois à l’horizon 2017 »… alors que le gouvernement attendait que le CICE en crée 190 000. Même pas de quoi compenser les pertes liées à son financement, donc.

JEUNES SACRIFIÉS

(...) Quant aux créations d’emploi, elles ont repris, assure le gouvernement : 60 000 créations dans le secteur privé sont attendues pour 2015. Et 130 000 pour 2016. Des prévisions validées par le Haut Conseil aux finances publiques. Une bonne nouvelle ? Bien sûr, mais…

Compte tenu du nombre de jeunes arrivant chaque année sur le marché du travail (800 000) et de retraités le quittant (650 000), il faut au moins 150 000 créations d’emploi chaque année pour que le chômage n’augmente pas. On est donc encore loin d’une amélioration. Et le sort des chômeurs ne risque pas de s’améliorer : le gouvernement attend que les partenaires sociaux renégocient dans les prochains mois la convention de l’assurance chômage, et qu’ils se mettent d’accord pour économiser 800 millions d’euros par an supplémentaires.

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LES ÉCHOS

Budget 2016 : les impôts baissent pour les entreprises, pas pour les ménages

Les charges des entreprises refluent de 9 milliards dans le projet de loi de Finances 2016. L’impôt sur le revenu baisse aussi, mais d’autres taxes augmentent.

Le projet de loi de Finances pour 2016 tient au moins une promesse  : avec seulement 23 articles fiscaux (pour la plupart assez techniques), contre une quarantaine pour ceux du début du quinquennat, il ­marque enfin la «  pause fiscale  » promise par François Hollande. Qualifié par Michel Sapin de «  budget des engagements tenus  », le texte présenté mercredi en Conseil des ministres confirme dans ses grandes lignes le pacte de responsabilité et de solidarité, malgré quelques ajustements.

«  Nous baissons à nouveau les prélèvements sur les entreprises de 9 milliards d’euros en 2016. Nous effaçons ainsi les hausses de ces dernières années  », s’est félicité le ministre des Finances. Sur la période de 2014 à 2016, les prélèvements sur les entreprises diminueront de 33 milliards d’euros au total. «  Comme nous les avions augmentés de 18 milliards en 2012 et 2013, nous aurons rendu au total 15 milliards aux entreprises  », souligne-t-on dans l’entourage du ministre.

L’exécutif est passé outre les revendications d’une bonne partie de la gauche, qui réclamait à cor et à cri une réorientation du pacte vers les ménages et les collectivités locales. La surtaxe d’impôt sur les sociétés, adoptée par le gouvernement Fillon en pleine crise, disparaîtra comme prévu en 2016.

Cela représente un allégement de 2,5 milliards d’euros. Les autres mesures, présentées dans le budget de la Sécurité sociale , se montent à 5 milliards, dont plus de 4 milliards pour les baisses de cotisations sociales jusqu’à 3,5 SMIC et 1 milliard pour la C3S, un impôt sur le chiffre d’affaires qui finance le RSI. La montée en charge du crédit d’impôt compétitivité (Cice) se traduira par une baisse supplémentaire de la fiscalité de 1 milliard en 2016. Seul gros bémol, qui exaspère le Medef, les allégements de charges prendront effet au 1er avril seulement, au lieu du 1er janvier, de façon à économiser 1 milliard. Cette somme servira à financer les mesures annoncées en faveur des entreprises dans le cours de l’année, comme le suramortissement ou l’aide aux TPE en faveur de l’embauche des apprentis.

Nouvelle baisse d’impôt

Quant au volet «  solidarité  » du pacte, il se concrétisera par une nouvelle baisse de l’impôt sur le revenu de 2,1 milliards d’euros à l’attention des classes moyennes. Comme annoncé, cette mesure bénéficiera à 8 millions de contribuables dont le salaire net est inférieur à 1.920 euros par mois (pour un célibataire) et 3.470 euros (pour un couple sans enfant). Le gain moyen par foyer est estimé à 252 euros.

Sur le plan technique, le gouvernement prévoit de jouer sur la décote, une formule qui retarde l’entrée dans l’impôt pour les foyers proches du seuil d’imposition. Sa pente sera légèrement moins brutale en 2016  : les premiers euros au-dessus du seuil d’imposition seront taxés à 24 % au lieu de 28 % (jusqu’au seuil maximum de la décote où le taux retombe à 14 %). Près de 500.000 foyers deviendront non imposables et 500.000 autres éviteront de le devenir. Cette mesure s’ajoute au geste fiscal de 3,2 milliards d’euros de l’an dernier pour constituer un volet total d’un peu plus de 5 milliards pour les ménages.

Contrairement aux entreprises, les particuliers n’auront pas, loin de là, retrouvé le niveau de prélèvement du début du quinquennat. La fiscalité pour les ménages a augmenté de 18 milliards d’euros dans les trois précédents projets de loi de Finances pour 2013 à 2015. Et l’impôt est plus concentré, puisque la part des foyers imposables devrait retomber à 46 %.

Niveau élevé du taux de prélèvements obligatoires

En outre, les prélèvements globaux sur les ménages ne baisseront pas en 2016, car de nombreuses mesures des années passées montent encore en charge. C’est le cas de la taxe carbone ou de l’augmentation de la contribution au service public de l’électricité (CSPE). Et la hausse des cotisations retraite continuera à peser sur les entreprises et les salariés en 2016. Au total, le taux de prélèvements obligatoires se maintiendra ainsi à un niveau élevé de 44,5 % du PIB 2016 (– 0,1 point).

Bercy se serait bien passé, enfin, de la polémique liée à la surtaxe sur le foncier non bâti , qui s’est traduit par une explosion de la taxe foncière pour certains propriétaires. Un symbole qui a suffi à ternir le tableau de «  pause fiscale  » qu’a voulu soigner mercredi l’exécutif.

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Pourquoi la CGT considère les salaires comme une priorité de la rentrée sociale ?

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RTT : En Suède, on expérimente la journée de 6 heures sans perte de salaire

Trente heures en 5 jours, sans perte de salaire, c'est possible !

Source : Terrafemina.com

Trente heures: C'est désormais le nombre d'heures hebdomadaires qu'auront à travailler les fonctionnaires de Göteborg, à l'est de la Suède.

Déjà championne – tout comme le Danemark – de l'équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, la Suède n'est pas frileuse en matière de décision radicale pour améliorer le quotidien de ses travailleurs.

Alors qu'en France, les gouvernements et les hommes politiques  — ceux qui sont au service des actionnaires et des plus riches —, s'écharpent sur la viabilité des 35 heures, la ville de Göteborg ne s'est pas posée la question a mis en place en 2014 la journée de six heures dans le secteur public et ce, sans baisse de salaire:

  • pour augmenter la productivité de ses fonctionnaires et garantir leur bien-être,
  • mais aussi pour limiter les coûts !
Moins de stress, plus de temps libre

L'expérience s'avère plutôt concluante.

Interrogées par le Guardian , des infirmières passées à la semaine de 30 heures en février dernier sont très enthousiastes. "J'avais l'habitude d'être épuisée tout le temps, quand je rentrais du travail je m'écroulais sur le canapé, raconte Lise-Lotte Pettersson, qui travaille à la maison de soins de Svartedalens, à Göteborg. Mais plus maintenant. Je suis beaucoup plus alerte : j'ai gagné en énergie dans mon travail, mais aussi pour ma vie de famille."

Même constat à l'hôpital universitaire de Sahlgrenska, où chirurgiens orthopédiques font désormais des journées de six heures pour leur bien-être... et celui de leurs patients, la qualité des soins étant bien meilleure depuis que les travailleurs travaillent trente heures par semaine.

"Depuis les années 1990, nous avons davantage de travail et moins de personnel - nous ne pouvons pas faire plus", explique Ann-Charlotte Dahlbom Larsson, chef de soins aux personnes âgées à la maison de soins de Svartedalens. "Il y a beaucoup de maladies et la dépression au sein du personnel dans le secteur des soins sont causés par l'épuisement. Le manque d'équilibre entre le travail et la vie personnelle n'est bon pour personne."

Non seulement bénéfique pour la santé, la journée de six heures a aussi permis de créer des emplois : à Svartedalens, 14 personnes supplémentaires ont été embauchées pour pallier aux journées de travail plus courtes.

Les effets positifs sont tels que le secteur privé s'est aussi mis à la journée de six heures. Dans l'usine Toyota de Göteborg, cela fait treize ans que les salariés – mécaniciens et employés de bureau – l'expérimentent. Et ce, pour leur plus grande satisfaction. "C'est merveilleux de terminer sa journée à midi, commente Sandra Andersson, 25 ans, qui a rejoint Toyota en 2008. Avant d'avoir une famille, je pouvais aller à la plage après le travail. Maintenant, je peux passer l'après-midi avec mon bébé."

Un modèle difficilement exportable ?

Les habitants de Göteborg ont-ils, en réduisant leur temps de travail hebdomadaire, trouvé la solution pour rester en meilleure santé et être plus productif au travail ?

C'est ce qu'avance Roland Paulsen, chercheur en administration des affaires à l'Université de Lund.

Interrogé par le Guardian, il explique que réduire les heures de travail va de pair avec une augmentation progressive de la productivité des travailleurs ces quarante dernières années.

"Pendant longtemps, les politiciens ont été en compétition pour nous dire que nous devions créer davantage d'emplois avec de plus longues heures. Le travail était devenu une fin en soi. Mais la productivité des salariés a doublé depuis les années 1970 donc, techniquement, nous avons le même potentiel que si nous que pour une journée où nous travaillerions quatre heures. Reste désormais à savoir comment ces gains de productivité vont être distribués."

À l'heure où le "modèle scandinave" est érigé en exemple par de nombreux personnages politiques, le modèle de Göteborg devrait faire réfléchir. D'autant que, selon les chiffres d'Eurostat et de l'OCDE, la France est championne de la productivité devant l'Allemagne et le Royaume-Uni, avec un taux de 125,5.

Lorsque Phlippe Martinez affirme qu'une réduction du temps de travail est incontournable en France pour créer des emplois estimant que parler d'un passage aux 32 heures ne serait "pas une absurdité", il est réaliste.

Alors, le 8 octobre, soyons dans l'action pour l'augmentation des salaires et la réduction du temps de travail !

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Quand l’Inde se met en grève – La réforme du code du travail

Un conflit social d’une ampleur jamais vue. Mercredi 2 septembre, ce sont près de 150 millions de travailleuses et travailleurs de toute l’Inde et de tous secteurs qui ont refusé de rejoindre leur poste. Ils·Elles s’opposaient à la réforme du code du travail proposée par le Premier ministre Narendra Modi, membre de l’ultranationaliste et conservateur Bharatiya Janata Party. Entre autres, ils·elles réclamaient un salaire minimum décent, l’amélioration des normes de sécurité au travail et la sécurité sociale pour celles et ceux qui travaillent dans l’économie informelle. e Sous le fallacieux prétexte de simplifier le code du travail, régi par des centaines de lois et différencié selon les Etats, Modi offre aux employeur·e·s une réforme qui est loin de leur porter préjudice. Il y a 15 mois, le Premier ministre avait déjà usé d’un argumentaire ouvertement promarché pour se faire élire. Aujourd’hui, il joue la carte du discours alarmiste, augurant une fuite des investisseurs étrangers si sa réforme n’est pas acceptée. Lorsque l’on sait que la croissance indienne atteint 7 %, on conçoit que ce boniment sert de prétexte pour légitimer le privilège accordé au profit et la démolition d’une protection sociale déjà peu étendue.

La réforme envisagée prévoit différentes mesures, dont les plus scandaleuses sont la limitation du droit des travailleuses et travailleurs à se regrouper en syndicat, une facilitation des licenciements pour les entreprises de moins de 300 employé·e·s et la libéralisation de l’engagement des emplois précaires. L’impact est particulièrement important pour les petites sociétés, or elles représentent plus de 85 % des manufactures du sous-continent.

150 millions de grévistes

Les principales centrales syndicales et certains partis de gauche se sont ralliés pour dénoncer cette réforme en appelant à la grève. Ils ont été plus loin en exigeant une augmentation du salaire minimum (à 250 $ par mois), ainsi que la protection sociale et la sécurité au travail pour toutes et tous. Ils ont également réclamé que le gouvernement renonce à la vente des parts des entreprises publiques pour renflouer ses caisses et à la fermeture des structures dites « improductives ».

La journée de grève s’est déroulée dans le calme dans la majorité des villes du pays ; seuls des heurts avec la police ont été relevés à Kolkata (Calcutta). Partout, des secteurs aussi variés que les services (banques, administrations publiques…), l’industrie, les mines et les transports se sont immobilisés. La portée du mouvement s’illustre encore davantage par le fait que les salarié·e·s du secteur informel, parmi les plus précaires (journaliers, serviteurs, vendeurs…), se sont associés à la protestation. En outre, les jeunes ont été largement représentés dans cette spectaculaire manifestation d’opposition à l’exploitation du salariat.

Population à bout de souffle et radicalisation des syndicats

Cette grève montre le raffermissement des positions de la plupart des syndicats du pays. En effet, depuis l’ouverture au marché mondial de l’Inde et la libéralisation progressive de l’économie, les syndicats ont été amenés à une radicalisation et un détachement des partis traditionnels. Face à la réduction du secteur public et secondaire ainsi qu’à l’augmentation du secteur informel, ils se sont rapprochés de leur base populaire et ont amorcé une coordination qui semble porter ses fruits.

Depuis 1991, pas moins de 17 grèves générales ont eu lieu, dont la plus impressionnante est certainement la dernière en date.

Autre explication à cet embrasement : malgré une entrée spectaculaire sur le marché économique globalisé, l’Inde reste le pays des inégalités. A ce sujet, l’OIT a reconnu qu’entre 1999 et 2011, la productivité du sous-continent a cru de 12,6 %, alors qu’en parallèle les salaires baissaient de 2 %. Quand la plus grande démocratie du monde élit à sa tête un défenseur du profit des actionnaires et du patronat, seul le plus large front de protestation de l’histoire saura abattre l’austérité et améliorer les conditions de vie de centaines de millions de pauvres.

Aude Martenot

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L'Agence fédérale d'information mutualiste (AFIM) publie, dans sa livraison du 24 septembre 2015, un article inquiétant intitulé: "Médicaments: vers la remise à plat des critères d'évaluation".

Dans cette article l'Afim annonce que si Dominique Polton, la responsable du groupe de travail sur l'évaluation des médicaments, n'a pas encore rendu son rapport à la ministre de la santé Marisol Touraine, les "évolutions " qu'il préconise sont d'ores et déjà connues.

En fait, sous prétexte d'accroitre "la transparence, la rigueur, la reproductibilité des évaluations", et de créer un indicateur unique, il s'agit de créer les conditions pour justifier le déremboursement d'un nombre plus important encore de médicaments.

Rembourser une partie des médicaments à un taux unique, qui se situerait "autour de 60%", et dérembourser ceux qui ne sont remboursés aujord'hui qu'à 15%, serait un des scénarios proposés dans le projet final du rapport sur l'évaluation des médicaments.

Attention: la suppression du taux à 15%, aurait pour conséquence le déremboursement total de ces médicament !

En effet, les mutuelles ne peuvent que complémenter un remboursement préalabkle de laa Sécurité sociale. Un médicament qui n'est plus remboursé par la sécurité sociale ne sera donc plus remboursé du tout par les complémentaires !

On voit l'effet désastreux que le déremboursement des médicaments — (prétendument) "de confort" — provoque sur le pouvoir d'achat des patients à qui les médecins continuent de les prescrire. C'est 20€ à 30€, par mois et par traitement, que les patients doivent débourser sans remboursement pour, par exemple, les traitements de l'arthrose, ou des hémoroïdes, car ils ne seraient que des médicaments "de confort".  

Les maladies chronoques (ALD) continueraient, elles, — mais jusqu'à quand ? — à bénéficier d'un taux d eprise en charge à 100%.

La "simplification" c'est contre vous !

Pour Dominique Polton, il s'agirait du "shéma le plus rationnel" pour "simplifier"  le système toujours la simplification !et le rendre "plus cohérent" (avec quoi ? sans doute avec l'austérité !). Il présenterait également "l'avantage d'aligner la France sur la très grande majorité des pays européens", c'est à dire donc sur les pays où la sécurité sociale est la moins sociale. Où est donc l'avantage pour les assurés sociaux en France ? Nulle part !

Mais pourquoi font-ils cela ? Parce qu'il y a un tabou !  Celui des ressources de la Sécurité sociale.

Les gouvernements successifs ne cessent de réduirent ces ressources. Les exonérations de cotisations patronales (que les puissants appellent "les charges") atteignent aujourd'hui des niveaux gigantesques. Les 50 milliards du fameux "Pacte de Responsabilité" assèchent ces ressources, et tout est mis en oeuvre pour mettre en place et justifier de désastreuses restrictions, qui n'ont comme effet que de transférer les charges sur le malade !

Le dossier est si sensible que le gouvernement, que, s'il ne dément pas le projet, déclare qu'une telle réforme ne serait pas inscrite dans son agenda. Interrogé le 8 septembre sur Radio Classique, sur les différentes pistes proposées par Dominique Polton, la ministre de la Santé a indiqué que le remboursement n'était "absolument pas" le sujet du rapport quelle a commandé en début d'année. En effet, le gouvernement marche sur des charbons ardents !

Toujours est-il que les liquidateurs de la Sécurité sociale continuent leur sale boulot.
Si on ne les stoppe pas, leur travail de démolition n'aura jamais de fin !

D'où l'importance pour les salariés et les retraités de se mobiliser fortement et rapidement ! Et de mettre toutes leurs revendications dans la balance, car, on le voit bien, tout a des incidences sur leur pouvoir d'achat: blocage des salaires et des pensions, hausse de la TVA, pacte de responsabilité, hausse des impôts, déremboursements de médicaments, etc.

Retraités, le 1er octobre rassemblez-vous et manifestez votre mécontentement !
Actifs, jeunes, retraités, rassemblez-vous et manifestez votre mécontentement !
Solidarité le 8 octobre

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LEUR CHEF, MANU THE MACRON, DÉCLARE : "LE LIBÉRALISME EST UNE VALEUR DE GAUCHE" (sic) (LE MONDE)

Emmanuel Macron : « le libéralisme est une valeur de la gauche »

Le Monde.fr | 27.9.2015

La salle était comble, ce dimanche 27 septembre. Plutôt que d’arpenter un bitume parisien ensoleillé et débarrassé, pour quelques heures, de la majorité de ses voitures, près de 150 personnes sont venues écouter le ministre de l’économie, Emmanuel Macron, se livrer à un exercice de pédagogie probablement jugé nécessaire face aux critiques dont il fait l’objet dans son camp.

Détendu mais offensif, il a répondu pendant un peu plus d’une heure aux questions du directeur éditorial du Monde, Arnaud Leparmentier, présenté au public par ce bon mot de Jérôme Fenoglio, directeur du quotidien : « Arnaud Leparmentier est au Monde ce qu’Emmanuel Macron est au gouvernement… » S’en est suivi une conversation courtoise mais animée pendant laquelle Emmanuel Macron a voulu convaincre : « Je suis de gauche, mais… »

« … Je vais continuer », a répondu le ministre après qu’Arnaud Leparmentier lui a demandé s’il « le faisait exprès » de susciter la polémique par ses sorties peu conformes à la doxa socialiste. « Il faut rénover la pensée profonde de la gauche, a-t-il martelé, j’ai rarement vu des gens aller au bout du bovarysme parlementaire », dénonçant l’inaction de ceux qui ne vont pas au bout de leurs souhaits de réforme.

« … J’assume qu’il y ait un libéralisme. Le libéralisme est une valeur de gauche. » Déterminé à montrer qu’il ne s’est pas trompé de famille politique, le ministre a exposé sa conception de la lutte contre les inégalités, qui n’est pas, selon lui, « la correction ex post de (ces) inégalités » mais « l’égalité des chances » et la « valorisation de la réussite ». Et de prendre en exemple l’ouverture des lignes d’autocar pour le transport des passagers : « on a rouvert de la mobilité, c’est une lutte contre l’inégalité ».

MANU THE MACRON, CHEF DES LAPINS CRÉTINS

« … Les partis sont beaucoup moins dans la production d’idées. Est-ce que la pensée économique sort des partis aujourd’hui ? Beaucoup moins. » Faisant référence à la polémique consécutive à ses considérations sur le statut des fonctionnaires, il réplique : « les réactions sur ce que j’ai pu dire montrent une gène à accepter qu’un politique puisse réfléchir, en marge de son action ».

VIVE ZEMMOUR

Répondant à une question sur la place grandissante des discours clivants d’intellectuels comme Michel Onfray ou Eric Zemmour, il a d’abord précisé qu’il n’était pas sur la même ligne qu’eux, avant de souligner qu’on « s’affaiblit en refusant de voir ce que ces pensées disent de l’état du monde, de l’état de la gauche ». Reconnaissant que « ce pays a le paradoxe de surinvestir la chose publique et de la critiquer en même temps », il s’est toutefois prononcé pour « une culture de l’évaluation et du suivi » pour l’action politique.

« … J’ai été très heureux dans le métier de banquier ». « Rien ne me prédestinait à être ici devant vous », a-t-il ajouté, avant de rappeler ses origines – fils de médecins, ayant passé des concours « ouverts à tous ». Face aux procès en illégitimité qui lui sont faits pour avoir travaillé dans la banque, il a souligné qu’il avait été plus longtemps fonctionnaire que banquier, et regretté qu’aujourd’hui « on vous demande d’où vous venez plutôt que ce que vous faites ».

« … Nous devons penser à la réforme des fonctionnaires. » Emmanuel Macron persiste et signe : sans réforme, un jour viendra où le statut des fonctionnaires sera purement et simplement « déchiré ». « L’Etat a sa place, mais il en a parfois trop pris », avait-il déclaré quelques minutes avant, admettant néanmoins qu’on « ne peut faire une réforme dure sans la présenter au peuple ».

… Il faut réparer ce pays et l’ouvrir à la mondialisation », une mission impossible si l’on est « faible sur le plan économique et social ». Ces deux terrains sont pour lui ceux sur lesquels il y a le plus de « convergences entre la gauche de gouvernement et la droite de gouvernement ». « Il faut plus d’adaptabilité pour les entreprises, “déconflictualiser” le travail, je me méfie beaucoup des tabous », a-t-il précisé, évoquant les accords sur le temps de travail, travail qui est selon lui « une valeur du progressisme » et dont notre économie manque en ce moment, « en quantité ».

« … Je n’ai jamais voulu être candidat ». La réponse est claire : pour l’instant, le ministre de l’économie n’a pas l’intention de briguer un quelconque mandat politique en 2017, et estime que le modèle de l’élu qui parvient aux hautes fonctions par le biais des urnes est « un cursus d’un ancien temps ».

Macron veut un « Parlement de la zone euro »

« … Si rien ne bouge, il n’y a plus de zone euro dans dix ans ». Très offensif sur les sujets européens, Emmanuel Macron estime que « depuis 10 ans, nous sommes dans une forme de langueur des idées » et que la crise des migrants, sans être un sujet purement européen, montre ses fragilités et ses vitalités. Plus inquiet sur le sort économique de l’eurozone, il a déclaré que « l’absence de proposition (était) un choix : c’est la sortie de l’Europe ». Pour ne pas en arriver là, il souhaite la création d’un poste de « commissaire responsable de la zone euro, ainsi qu’un Parlement de la zone euro ». « Le temps est venu de proposer pour l’Europe, à ne pas la penser on laisse le terrain à ceux et celles qui doutent », a-t-il averti.

« … La gauche doit réconcilier responsabilité et solidarité, réconcilier l’égalité et la liberté ». Lors de la courte séance de questions-réponses qui a suivi la conversation, le ministre a bouclé son exercice en se positionnant clairement du côté d’une gauche qui se veut moderne et renouvelée, débarrassée des totems et ouvertement adepte de la flexisécurité, terme qu’il a d’ailleurs employé dans un de ses derniers échanges : « Aujourd’hui la loi dit trop, il faut trouver la bonne flexisécurité sur le marché du travail ».

Visiblement, l’auditoire ne lui en tient pas rigueur, bien au contraire : le ministre quitte l’estrade sous les applaudissements et s’éclipse rapidement, non sans avoir donné une adresse mail personnelle à l’ensemble des participants afin qu’ils puissent leur soumettre leurs projets. Pédagogue jusqu’au bout.

Par Audrey Fournier

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CHÔMEUR TRICHEUR
SACHEZ VITE LE RECONNAÎTRE ET LE DÉNONCER AU COMMISSARIAT LE PLUS PROCHE

Exemple de chômeur tricheur

Le contrôle renforcé des chômeurs est lancé

Les faits

200 agents ­de Pôle emploi dédiés au contrôle renforcé sont déployés en Franche-Comté, Poitou-Charente et Paca et le ­dispositif devrait être ­généralisé à tout le territoire d’ici à mi-novembre.

Pôle emploi démarre ce lundi la généralisation de son nouveau dispositif de contrôle renforcé des chômeurs. 200 agents ­dédiés sont déployés en Franche-Comté, Poitou-Charente et Paca et le ­dispositif devrait être ­généralisé à tout le territoire d’ici à mi-novembre. Il devrait viser environ 180.000 chômeurs par an. «  La grande majorité des demandeurs sont en recherche active d’emploi mais il y a parfois des personnes qui ont décroché  », a expliqué vendredi la ministre du Travail, Myriam El Khomri. «  Si Pôle emploi a réorganisé ses services, c’est pour lutter contre ce décrochage  », a-t-elle ajouté.

Trois étapes

Ce dispositif dissocie le contrôle et l’accompagnement du chômeur, aujourd’hui confiés au même conseiller. «  L’objectif n’est pas de reprocher au demandeur d’emploi de pas trouver du travail, mais de repérer des personnes qui soit ont baissé les bras, soit ne cherchent pas efficacement. La sanction n’est pas le but recherché, au contraire  », souligne Pôle emploi.

Trois étapes sont prévues :

- le contrôleur vérifie d’abord les démarches du demandeur d’emploi. S’il détecte un problème, il demande des pièces complémentaires au chômeur, l’interroge et l’oriente sur la pertinence de ses démarches.

- Et si, à ce stade, il n’y a toujours pas de réponse du demandeur d’emploi, c’est la sanction : 15 jours de radiation pour le premier manquement,

- et s’il se répète, jusqu’à six mois de radiation.

Chômeur syndiqué

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LE CHÔMAGE EN SEPTEMBRE 2015 - 5 420 900 - FAIT LE PROCÈS DU LIBÉRALISME

Fin août 2015, en France métropolitaine, le nombre de demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi et sans activité (catégorie A) s’établit à 3 571 600. Il augmente de 0,6 % sur un mois (soit +20 000 personnes) et de 4,6 % sur un an.

En août 2015, le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A baisse de 0,1 % pour les moins de 25ans (+0,4% sur un an), augmente de 0,4% pour les 25-49 ans (+3,8% sur un an) et de 1,4% pour les 50 ans ou plus (+9,4 % sur un an).

Fin août 2015, le nombre de demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi et ayant exercé une activité réduite dans le mois s’établit à 708 500 pour la catégorie B (78 heures ou moins au cours du mois) (-0,2 % sur un mois, +6,0 % sur un an) et à 1 140 800 pour la catégorie C (plus de 78 heures au cours du mois) (-0,9 % sur un mois, +14,4 % sur un an).

Au total, le nombre de demandeurs d’emploi en catégories A, B, C est de 5 420 900. Ce nombre augmente de 0,2 % sur un mois (soit +8 400 personnes) et de 6,7 % sur un an.

En août 2015, le nombre de demandeurs d’emploi en catégories A, B, C diminue de 0,3 % pour les moins de 25 ans (+3,3 % sur un an), est stable pour les 25-49 ans (+6,3 % sur un an) et augmente de 0,8 % pour les 50 ans ou plus (+10,3 % sur un an).

Fin août 2015, 695 400 personnes sont inscrites à Pôle emploi sans être tenues de rechercher un emploi, qu’elles soient sans emploi (catégorie D) ou en emploi (catégorie E). Le nombre d’inscrits en catégorie D augmente de 3,6 % et celui des inscrits en catégorie E de 0,5 %.

En France (y compris Dom), le nombre de demandeurs d’emploi s’élève à 5 726 300 pour les catégories A, B, C (+0,1 % sur un mois) et 3 835 100 pour la catégorie A (+0,5 % sur un mois).

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Le CICE rate sa cible

Le rapport annuel de 2015 montre qu’une fois de plus, le CICE rate incontestablement sa cible et ne profite toujours pas aux secteurs les plus exposés à la concurrence internationale, et qui pourraient rencontrer des difficultés à exporter.

Les travaux de la commission affirment « que le CICE bénéficie relativement peu aux entreprises les plus insérées dans le commerce mondial ».

Ce sont essentiellement les secteurs des services, de la construction, des travaux publics qui en sont les principaux bénéficiaires.

Comme nous l’avions dénoncé lors des conclusions des rapports précédents, les entreprises des grands groupes qui choisissent d’opter pour les bas salaires profitent massivement de ce dispositif.

Le CICE ne permet pas non plus d’investir dans la recherche et le développement comme le concède le rapport : « Plus les entreprises dépensent en R&D, plus elles emploient une forte proportion de cadres et de professions intellectuelles supérieures dont les salaires sont plus élevés. L’exposition au CICE en est d’autant moins importante ».

Enfin, ce dernier constate qu’aucun lien direct n’existe réellement entre les dispositifs intégrés au CICE et la création d’emploi, la formation, les investissements productifs.
Il en va de même concernant les effets sur les marges financières des entreprises, ils sont clairement remis en cause, les marges passant de 29,3 % en 2013 à 29 % en 2014. Ces marges, très légèrement à la baisse demeurent toutefois confortables. Ce fléchissement serait justifié par des soi-disant redistributions du CICE en augmentation de salaires, mais aucune statistique ne vient étayer ces affirmations, et encore moins les exigences des salariés au sein de nombreuses entreprises qui demandent rapidement et massivement des hausses de salaires.

Une enquête de l’association des DRH de France révèle d’ailleurs qu’ils sont rarement associés aux décisions d’utilisation du CICE.

Le rapport est sans appel, il confirme que le patronat utilise les fonds du CICE, qui représentent 18 milliards d’€, pour les transformer en exonérations de cotisations sociales, sans contrôle, ni accord préalable.

De plus, le patronat souhaite détourner ce dispositif en exonération de cotisations, seraient éligibles au CICE, les salaires allant jusqu’à 3 fois ½ le SMIC, ce qui représenterait 40 milliards d’€.

Il est donc urgent d’évaluer l’ensemble des aides publiques fiscales et sociales, de les conditionner à l’investissement dans l’emploi, la formation, les salaires, la résorption des inégalités et de la précarité, de favoriser l’investissement productif et la recherche.

Ces évaluations doivent permettre d’identifier et supprimer les dispositifs qui se transforment en effets d’aubaine pour les entreprises.

La CGT portera ces propositions au sein du comité national de suivi et d’évaluation des aides publiques, instance par ailleurs revendiquée et obtenue par la CGT.

A ce propos, nous souhaitons sa déclinaison dans chaque région.

Enfin, la CGT revendique pour les instances représentatives du personnel, le droit de contrôle et de suspension des aides fiscales et sociales.

Dans ce cadre, nous appelons l’ensemble des salariés à se saisir massivement de l’appel national du 8 octobre pour faire avancer ces propositions et revendications.

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Se syndiquer CGT ?

Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.

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