SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

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Ah décidément, c’est drôle les anagrammes !

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Non Hitler et les nazis ne sont pas un accident de l'Histoire, mais le produit des konzerns allemands qui voulaient dominer l'Europe !

UN PRIX GONCOURT

ignoré des médias

Non Hitler et les nazis ne sont pas un accident de l'Histoire, mais le produit des konzerns allemands qui voulaient dominer l'Europe​​​​​​​

QUI RACONTE COMMENT LES GRANDS PATRONS ALLEMANDS
ONT FAIT LA COURTE ECHELLE A HITLER
POUR LUTTER CONTRE LE COMMUNISME ET DOMINER L'EUROPE

Autour de la table dressée par Vuillard, 24 grands patrons allemands du secteur industriel (Siemens, Krupp, Opel) vont rallier la cause d'un Adolf Hitler fraîchement élu, qui par opportunisme, qui par conviction.

Vuillard travaille sur la crête de ce qui meut des hommes en coulisses.

De l'autre côté de la Manche, une autre antichambre du pouvoir, on déjeune avec Churchill, Chamberlain, Ribbentrop, les Alliés qui ne le sont pas encore. Et comme dans La Bataille d'Occident et Congo, la narration tourne autour d'un moment précis, l'instant qui fait le point de bascule vers l'histoire à venir, dont nous savons, nous, les conséquences.

Et c'est ce jeu qui fait le suc de Vuillard.

Le récit historique, bref, percutant, jongle avec les alliances politiques et économiques certes, mais les narre surtout avec une impertinence virtuose qui va chercher du côté du cocasse, de l'absurde, pour rendre, enfin, toutes les diableries qui se cachent sous les képis.

 

Extrait 

UNE RÉUNION SECRÈTE 

Le soleil est un astre froid. Son cœur, des épines de glace. Sa lumière, sans pardon. En février, les arbres sont morts, la rivière pétrifiée, comme si la source ne vomissait plus d'eau et que la mer ne pouvait en avaler davantage. Le temps se fige. Le matin, pas un bruit, pas un chant d'oiseau, rien. Puis, une automobile, une autre, et soudain des pas, des silhouettes qu'on ne peut pas voir. Le régisseur a frappé trois coups, mais le rideau ne s'est pas levé.                    
Nous sommes un lundi, la ville remue derrière son écran de brouillard. Les gens se rendent au travail comme les autres jours, ils prennent le tram, l'autobus, se faufilent vers l'impériale, puis rêvassent dans le grand froid. Mais le 20 février de cette année-là ne fut pas une date comme les autres. Pour – tant, la plupart passèrent leur matinée à bûcher, plongés dans ce grand mensonge décent du travail, avec ces petits gestes où se concentre une vérité muette, convenable, et où toute l'épopée de notre existence se résume en une pantomime diligente. 
La journée s'écoula ainsi, paisible, normale. Et pendant que chacun faisait la navette entre la maison et l'usine, entre le marché et la petite cour où l'on pend le linge, puis, le soir, entre le bureau et le troquet, et enfin rentrait chez soi, bien loin du travail décent, bien loin de la vie familière, au bord de la Spree, des messieurs sortaient de voiture devant un palais. On leur ouvrit obséquieusement la portière, ils descendirent de leurs grosses berlines noires et défilèrent l'un après l'autre sous les lourdes colonnes de grès.

L’Allemagne nazie a sa légende. On y voit une armée rapide, moderne, dont le triomphe parait inexorable. Mais si au fondement de ses premiers exploits se découvraient plutôt des marchandages, de vulgaires combinaisons d’intérêts ? Et si les glorieuses images de la Wehrmacht entrant triomphalement en Autriche dissimulaient un immense embouteillage de panzers ? Une simple panne ! Une démonstration magistrale et grinçante des coulisses de l’Anschluss par l’auteur de Tristesse de la terre et de 14 juillet.

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Ils étaient vingt-quatre, près des arbres morts de la rive, vingt-quatre pardessus noirs, marron ou cognac, vingt-quatre paires d’épaules rembourrées de laine, vingt-quatre costumes trois pièces, et le même nombre de pantalons à pinces avec un large ourlet. Les ombres pénétrèrent le grand vestibule du palais du président de l’Assemblée ; mais bientôt, il n’y aura plus d’Assemblée, il n’y aura plus de président, et, dans quelques années, il n’y aura même plus de Parlement, seulement un amas de décombres fumants.

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Scandale à la RATP. Les salariés fichés et discriminés pour grève, arrêts maladie, grossesse...

Un mail plus que compromettant pour la RATP vient de fuiter, révélant que celle-ci procède à un fichage de ses salariés, sur le dépôt de bus Bords-de-Marne. Tous les motifs d'arrêts de travail, qu'il s'agisse de grève, d'arrêts maladies ou même de grossesses sont ainsi retenus contre les agents pour bloquer leurs salaires. Une discrimination scandaleuse qui semble être monnaie courante dans l'entreprise de transports parisiens.

La direction prise la main dans le sac

C’est la CGT RATP qui a révélé l’affaire, en dévoilant un mail du directeur du centre bus des Bords-de-Marne à Neuilly-Plaisance (93), daté du 9 avril, en pleine crise sanitaire. Pour augmenter ses profits et bloquer les avancements de carrière de ses agents, la RATP n’hésite pas à les cataloguer dans un fichier totalement illégal, sur des critères de « production » qui discriminent les agents ayant exercé leur droit de grève ou ayant été en arrêt maladie, état de grossesse ou tout autre motif d’arrêt de travail. Un scandale qui montre bien que derrière les beaux discours glorifiant les « Héros du quotidien » en première ligne du Covid19, la RATP se préoccupe davantage de ses profits que de garantir le service public, et ce à n’importe quel prix.

Tract de la CGT RATP Bus et UGICT

« Une stratégie 100% production »

On découvre ainsi un mail digne du management de n’importe quelle entreprise privée, où l’on juge les agents en des termes qui font froid dans le dos, quand l’on pense aux risques encourus sur le terrain en ces temps de pandémie. « Production » est le maître-mot, et chaque agent analysé méticuleusement selon sa capacité à produire « du kilomètre », au point d’être qualifié de « nul vs prod » ou de « super agent ». Les salariés prêts à faire des heures supplémentaires sont ainsi valorisés au détriment de ceux présentant des inaptitudes ou ayant participé à la grève de cet hiver. La chasse aux arrêts maladies est ouverte, et le directeur s’en vante sans scrupule auprès des cadres du dépôt : « On a réussi à faire passer cette unité d’une stratégie 100% maladie à une stratégie 100% production ». Autant dire que le mal-être au travail des salariés ne semble pas l’inquiéter outre mesure. C’est pourtant bien là que la cause des arrêts maladies est à chercher, comme en témoigne Ahmed Berrahal, délégué CGT RATP au dépôt de bus Flandre : « quand un machiniste est en arrêt maladie c’est qu’il a été agressé par exemple, ou qu’il a des problèmes de dos, de bras... un agent qui roule pendant 10-15 ans a mal partout, c’est bien connu. Et pour le remercier, la direction le fiche pour qu’il n’ait pas d’augmentation de salaire. C’est une honte ! ». Il poursuit : « Mais ça ne m’étonne pas d’eux ! Quand elle nous dit pendant ce confinement qu’on n’a pas besoin de masques, pour après changer de version... on voit bien que sa seule préoccupation c’est le fric et pas les salariés ! »

La direction prise la main dans le sac
Chiffre d’affaire en hausse pour la RATP, sur fond de bas salaires bloqués

Il n’est de secret pour aucun agent RATP que les « commissions de classement » annuelles, au cours desquelles ils sont évalués pour déterminer s’ils pourront bénéficier ou non d’évolutions de carrière, sont basées sur la seule logique de la rentabilité. A vrai dire, il est de plus en plus difficile de voir son salaire progresser dans cette entreprise aux profits pourtant faramineux, avec un chiffre d’affaire de 5,704 milliards d’euros en 2019 pour le groupe RATP, soit une hausse de 2,5%. L’augmentation de salaire de 12,5% de la PDG Catherine Guillouard passant d’une rémunération annuelle de 400.000 à 450.000€, n’était d’ailleurs pas passée inaperçue. Le contraste est brutal avec le salaire d’un chauffeur de bus, se situant entre 1495€ et 1800€, malgré la pénibilité du travail en horaires décalés, la nuit, les week-end et jours fériés, et ses conséquences pour la vie de famille. Des salaires par ailleurs bloqués depuis 4 ans, tandis que les cadres et directeurs de centre, aux salaires situés entre 6000 et 10.000 euros, se voient primés pour leurs gains de productivité. Pour Ahmed et son syndicat la CGT RATP, les revalorisations de salaires devraient être automatiques : « Si on est tous solidaires, on pourra faire plier cette direction et imposer que tout le monde passe à l’ancienneté ! »

Dans cette entreprise où la mission de service public disparaît peu à peu au profit d’une pure logique de « production », tout prétexte semble valable pour faire des économies et engranger des bénéfices. Cette méthode de fichage a d’ailleurs connu des précédents dans l’entreprise, comme le rappelle Ahmed : « Aujourd’hui c’est à Bords-de-Marne mais on sait que c’est partout ! Par exemple on avait découvert qu’en 2010 au dépôt de Flandre les agents étaient fliqués avec des dossiers sur les arrêts maladies ou l’inaptitude ». La RATP n’en est donc pas à son coup d’essai. Des méthodes de management qu’on retrouve d’ailleurs à la SNCF, épinglée à plusieurs reprises pour le fichage de ses agents, notamment sur les réseaux sociaux. Rien d’étonnant à ce que deux entreprises publiques en voie de privatisation aient les mêmes pratiques de pression managériale.

Le directeur démasqué est d’ailleurs bien conscient de l’illégalité de ses pratiques, puisqu’il alerte les cadres : « attention à l’étanchéité du fichier ». Il insiste également à plusieurs reprises sur l’enjeu à ne pas parler de « grève », critère « polémique » qui fait pourtant l’objet d’une « colonne » dans son fameux fichier. Cela ne l’empêche pas de se préparer à remettre le couvert : « L’année prochaine on fait la même en plus préparé ». On notera aussi comment la direction de la RATP favorise les élus de syndicats prêts à se compromettre : « une place pour M. dans le cadre des relations UNSA »... un aveu que l’UNSA RATP n’a pas jugé utile de commenter dans son dernier tract sur le sujet.

La course aux profits, un danger en temps de crise sanitaire

En pleine pandémie, cette course à la rentabilité montre aux yeux de tous le danger auquel elle expose les salariés des transports comme les usagers. Comme le dénonce Ahmed, « on est un service public, on ne peut pas être soumis à une logique de productivité, on est au service des usagers ! La RATP n’est même pas en capacité d’offrir des masques gratuits aux usagers, alors qu’elle est en capacité de préparer pour le 11 mai un arsenal de contrôleurs, GPSR [agents de sécurité RATP] avec la police pour aller les sanctionner dans nos bus avec des PV de 135€ parce qu’ils n’auront peut-être pas eu la chance de trouver un masquer ou les moyens de s’en payer un ».

Pour ce syndicaliste réprimé, dont le conseil de discipline a été reporté à l’après-confinement, ce nouveau scandale remet également au devant de la scène la nécessité de se mobiliser contre la répression : « Pour un arrêt maladie reçu soi-disant hors délai ou pour le moindre retard, on passe en disciplinaire, mais quand des directeurs nous fichent avec des fichiers illégaux, eux ils sont toujours en place, c’est ça qu’il faut dénoncer ! » Un deux-poids deux-mesures qui, on l’espère, devrait mettre le feu aux poudres à l’heure où les salariés de la RATP sont en première ligne du Coronavirus. A l’approche du 11 mai, on ne peut en effet pas dire que les conditions soient réunies pour garantir la sécurité des salariés et des usagers dans les transports en commun, véritable foyer de contamination.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Crise de l’aéro. Rolls-Royce pourrait supprimer jusqu’à 8000 emplois

Alors que le secteur a connu des profits faramineux ces dernières années, face aux premiers signes de ralentissement, le patronat décharge brutalement la crise sur le dos des salariés.

Interdiction des licenciements

Crédit photo : Mark Kobayashi-Hillar/Wikipédia

Le géant anglais Rolls-Royce a annoncé qu’il pourrait supprimer jusqu’à 8000 emplois par suite de la crise économique qui suit la pandémie de Covid-19. Ces suppressions devraient concerner les chaines de fabrication de moteurs d’avions du constructeur, faisant écho aux limitations importantes du trafic aérien pendant un confinement qu’on peut qualifier de mondial. Comme pour les autres entreprises qui licencient, il s’agit de faire payer la crise aux travailleurs.

Les mesures prises pour endiguer la propagation de la pandémie de Coronavirus ont accéléré et approfondi la crise latente du secteur aéronautique. Car au-delà de très bons résultats cette dernière décennie, Airbus et Boeing sont en grande difficulté, par exemple le groupe européen a enregistré 481 millions d’euros de pertes en ce début d’année. Boeing de sont côté connaissait déjà une crise importante suite au fiasco du 737 Max dont des défauts de fabrication sont à l’origine de plusieurs crashs et ont obligé la compagne à clouer au sol des milliers d’appareils. Récemment le géant nord-américain a annulé son acquisition de la branche civile du constructeur aérien brésilien Embraer et a annoncé 16 000 suppressions d’emplois.

Mais ces grands groupes répercutent aussi leurs pertes sur leur sous-traitants comme le groupe Daher qui a annoncé la suppression de 3000 emplois.

Les conséquences de cette crise du secteur aéronautique, qui prendra sans doute beaucoup de temps avant de revenir aux niveaux connus ces dernières années, frappe également les compagnies aériennes. Ainsi, Rayanair a annoncé 3000 suppressions d’emplois et IAG, qui travaille avec la British Airways, 12 000 suppressions de postes. Plusieurs compagnies aériennes sont d’ailleurs en grande difficulté, y compris les plus puissantes.

Dans l’aéronautique, Rolls-Royce est spécialisé dans la fabrication de moteurs pour les avions long-courriers. Cette portion du trafic aérien sera certainement la plus lente à retourner à la normale. Ainsi, du fait du ralentissement de l’activité et d’un futur proche pour le moins incertain, le groupe à décidé de supprimer 8000 emplois.

De cette façon, le patronat fait payer la crise aux travailleurs en répercutant sur eux les pertes liées au ralentissement économique. Tout d’abord, il s’agit de ne pas prendre la parole du patronat pour argent comptant. Quid des profits accumulés pendant des années, surtout dans l’une des filières qui avaient été largement épargnées par la crise de 2008-2009 ? La première chose à demander aux entreprises est l’ouverture des comptes.

En ce sens, il faut aussi se rappeler le débit de l’épidémie de Covid-19 notamment dans la région de Toulouse quand les patrons de l’aéronautique voulaient faire travailler les ouvriers pour produire des pièces pour des avions qui ne volaient déjà plus.

Ensuite, il convient d’exiger l’interdiction des licenciements. Dans le cas de Rolls-Royce, il faut aussi aborder le sujet de la production elle-même. La crise qui touche le secteur aérien pose directement la question de la redirection des lignes d’assemblage vers d’autres productions, sous le contrôle des travailleurs et en accord avec les besoins. Par exemple, les usines de moteurs d’avions pourraient dans la situation actuelle produire des respirateurs ou du matériel médical.

Ces mesures ne sont qu’une part de ce qu’il faut impose au patronat dans la crise. En effet, nous ne pouvons pas compter sur eux pour trouver une sortie de crise acceptable pour l’ensemble des travailleurs et des exploités. C’est dans ce but, que nous proposons un ensemble de 12 points d’urgences.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
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Uber licencie 3 700 personnes, soit 14% des ses employés

Accusant une baisse d’activité en raison de la crise sanitaire, le géant américain Uber a annoncé un plan de licenciement massif, et se débarrasse de 14% de ses salariés. En parallèle, il annonce investir 170 millions de dollars dans Lime, société de location de trottinettes électriques.

États-Unis

Crédit photos : David Paul Morris / Bloomberg via Getty Images

Plan de licenciements massif chez Uber

La généralisation des mesures de confinement dans le monde ne réussit manifestement pas à Uber. Si le groupe a accru ses activités de livraisons depuis le début de la pandémie (commandes de plats, courses, parfois même colis et objets personnels), ses services de transports en voiture ont pâti de la baisse des déplacements.

L’entreprise américaine a donc pris la décision de réduire ses coûts en supprimant 3 700 emplois parmi ses salariés chargés du recrutement et du renseignement des clients. 3 700 licenciements : ce chiffre vient s’ajouter aux nombreux travailleurs qui, même s’ils ne sont pas officiellement “salariés” par l’entreprise, dépendent d’elle pour vivre.

En effet, les chauffeurs uber sont au statut de contractuels. En Californie, une nouvelle loi impose d’ailleurs à l’entreprise d’embaucher les chauffeurs en tant que salariés, avec toutes les garanties que ce statut implique aux États-Unis (notamment des congés payés et une assurance maladie). L’entreprise refuse de se soumettre à la législation, et de nombreux chauffeurs ayant attrapé le coronavirus en transportant leurs clients se retrouvent aujourd’hui sans emploi, et dans l’incapacité de régler leurs frais médicaux.

Le patron de la multinationale, Dara Khosrowshahi, a également annoncé qu’il renonçait à percevoir son salaire jusqu’en décembre 2020. Un sacrifice admirable pour un homme dont le salaire annuel s’élevait à 45 millions de dollars en 2018… Espérons qu’il n’ait pas trop de mal à boucler ses fins de mois.

Ce n’est pas aux travailleurs de payer la crise !

Moins de 24h après cette annonce, le groupe Uber, en si grande difficulté, annonce pourtant investir la modique somme de 170 millions de dollars dans la start-up Lime, qui gère des trottinettes électriques en libre service.

Bizarre, vous avez dit bizarre ? En réalité, la stratégie d’Uber, aux États-Unis comme en France, est de faire payer la crise à ses salariés. Aux États-Unis, 30 millions d’Américains ont déjà perdu leur emploi depuis le début de la crise. Dans le cas d’Uber, ce sont à la fois les travailleurs employés et les les contractuels plus précarisés qui en font les frais.

Le PDG d’Uber le dit d’ailleurs ouvertement : ce plan de licenciements a pour objectif d’ajuster les “coûts (taille des équipes et superficie des bureaux) afin qu’ils correspondent à la réalité de notre activité (nos réservations, nos recettes et nos marges)”. En clair : nos profits, pas vos vies. Les investisseurs par ailleurs bien accueilli la nouvelle : le cours de l’action Uber a augmenté de 4 % après l’annonce du plan de licenciements.

Des entreprises comme Uber surexploitent déjà des travailleurs précaires, souvent très jeunes, en les employant comme chauffeurs ou livreurs au statut d’auto-entrepreneurs ; et si leurs salariés à temps plein sont un peu mieux lotis, ils n’en sont pas moins sacrifiables en temps de crise. Les premières victimes sont les employés américains de l’entreprise, mais le bruit de plan de licenciements dans d’autres pays où est implanté le groupe court déjà.

Aux États-Unis comme en France et dans le reste du monde, les capitalistes veulent nous faire payer la crise ; aux USA, perdre son emploi en temps de crise sanitaire est une double peine car, sans système de sécurité sociale, les travailleurs se retrouvent souvent sans assurance maladie. À l’international, il est impératif d’interdire les licenciements liés au coronavirus, car les travailleurs ne sont pas responsables de la gestion catastrophique de la crise sanitaire. Notre santé et nos moyens de subsistance aujourd’hui ne sont plus garantis par le système de production capitaliste, et ils ne peuvent être défendus que par les travailleurs eux-mêmes.

Nos vies valent plus que leurs profits !

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SOURCE : Révolution permanente

En cette période de confinement, comme bien d’autres entreprises, la direction de la Fnac Darty s’organise pour faire payer à ses salariés l’arrêt de l’activité économique.

Ainsi, cette dernière tente d’imposer pour la reprise une modulation annuelle du temps de travail, précarisant et flexibilisant toujours plus ses salariés. En effet, l’entreprise envisage une baisse de fréquentation lorsqu’elle va rouvrir ses magasins.

Ainsi, elle tente de faire passer un accord qui va reconfigurer le temps de travail des salariés, introduisant des semaines basses, effectuées lors des baisses de fréquentation, et des semaines hautes, pouvant aller jusqu’à 43 heures par semaines. « Avec ce nouvel accord, je pourrais avoir certaines semaines à 25 heures et d’autres pourraient monter jusqu’à 43 heures » explique un salarié de l’entreprise. Cet accord est prévu pour durer un an, jusqu’au 10 mai 2021.

Le document émanant de la direction et que France Info s’est procuré déclare que cette dernière « garantie » : « que les semaines de 43 heures ne soient pas accolées et que les semaines hautes ne dépassent pas le nombre de huit semaines consécutives ». Mais ceci n’est en rien une garantie pour les salariés, qui vont devoir assumer des semaines avec une charge de travail et des cadences infernales. Une mesure aujourd’hui rejetée par les salariés et par quelques unes de leurs organisations syndicales, notamment la CGT.

De plus, cet accord tend également à « priver les salariés de jours de congés payés et de RTT », selon le communiqué de la CGT Fnac.

 

Pour faire passer cette attaque, la direction n’hésite pas à exercer un chantage sur les salaires. En effet, Marc Pietrosino de la CGT Relais à la Fnac a témoigné auprès de France Info : "L’entreprise veut qu’on accepte l’accord sur la renégociation de nos horaires de travail lors de la reprise de l’activité, si on veut recevoir la totalité de notre salaire.

En cette période de confinement, les salariés de l’enseigne en chômage partiel ne touchent que 70% bruts de leurs salaires. La direction a refusé jusqu’à présent de compléter les 14% du salaire qui n’est pas pris en charge par l’État. Et ce quand bien même celle-ci est « le premier grand groupe français à avoir bénéficié du dispositif de prêt garantis par l’État, en obtenant 500 millions d’euros de plusieurs banques. L’État garantissant 70% de ce prêt », toujours selon le communiqué de la CGT Fnac. Ces prêts venant « renforcer une trésorerie déjà solide et portent les liquidités du groupe à plus d’un milliard d’euros ».

Quand bien même l’entreprise fait des profits faramineux et qu’elle reçoit un prêt financier non négligeable de la part de l’État, celle-ci refuse donc de verser une indemnité supplémentaires à ses salariés qui font face à une perte de salaire considérable. Et l’on sait déjà, les témoignages ne manquent pas, que nombre de travailleurs se retrouvant aujourd’hui en chômage partiel font face à de grandes difficultés pour finir les mois, répondre aux besoins de leurs familles, de leurs enfants...

La direction, sans aucun scrupule, n’hésite donc pas, après avoir plongé ses salariés dans la précarité en refusant de prendre à leur charge la part du salaire non versé par l’État, à profiter clairement de cette précarisation dont ils sont responsables pour faire ce qu’ils veulent des salariés. Leur imposant des conditions de travail toujours plus précaires et dures.

Cette situation démontre une nouvelle fois que les milliards d’euros versés par l’État aux grandes entreprises, comme dans le plan d’urgence économique mis en place dans le contexte de la crise sanitaire, ne servent pas les intérêts des travailleurs mais sont uniquement mises en place pour sauver les profits et capitaux de ces entreprises. Des profits qu’ils tentent de préserver toujours au détriment des salariés et de leurs vies.

Concernant ce prêt de l’État, la direction de la Fnac a mis en avant qu’il servirait à « sécuriser la liquidité du groupe », et à « préparer la reprise des activités ». La « sécurisation » de leurs liquidités sont effectivement assurés. Concernant la reprise de l’activité, celle-ci se fait se fait encore une fois au détriment des conditions de travail des salariés, utilisés comme toujours comme variable d’ajustement pour préserver profits et économies du patronat.

Publié par FSC

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SOURCE : Révolution permanente

En cette période de confinement, comme bien d’autres entreprises, la direction de la Fnac Darty s’organise pour faire payer à ses salariés l’arrêt de l’activité économique.

Ainsi, cette dernière tente d’imposer pour la reprise une modulation annuelle du temps de travail, précarisant et flexibilisant toujours plus ses salariés. En effet, l’entreprise envisage une baisse de fréquentation lorsqu’elle va rouvrir ses magasins.

Ainsi, elle tente de faire passer un accord qui va reconfigurer le temps de travail des salariés, introduisant des semaines basses, effectuées lors des baisses de fréquentation, et des semaines hautes, pouvant aller jusqu’à 43 heures par semaines. « Avec ce nouvel accord, je pourrais avoir certaines semaines à 25 heures et d’autres pourraient monter jusqu’à 43 heures » explique un salarié de l’entreprise. Cet accord est prévu pour durer un an, jusqu’au 10 mai 2021.

Le document émanant de la direction et que France Info s’est procuré déclare que cette dernière « garantie » : « que les semaines de 43 heures ne soient pas accolées et que les semaines hautes ne dépassent pas le nombre de huit semaines consécutives ». Mais ceci n’est en rien une garantie pour les salariés, qui vont devoir assumer des semaines avec une charge de travail et des cadences infernales. Une mesure aujourd’hui rejetée par les salariés et par quelques unes de leurs organisations syndicales, notamment la CGT.

De plus, cet accord tend également à « priver les salariés de jours de congés payés et de RTT », selon le communiqué de la CGT Fnac.

 

Pour faire passer cette attaque, la direction n’hésite pas à exercer un chantage sur les salaires. En effet, Marc Pietrosino de la CGT Relais à la Fnac a témoigné auprès de France Info : "L’entreprise veut qu’on accepte l’accord sur la renégociation de nos horaires de travail lors de la reprise de l’activité, si on veut recevoir la totalité de notre salaire.

En cette période de confinement, les salariés de l’enseigne en chômage partiel ne touchent que 70% bruts de leurs salaires. La direction a refusé jusqu’à présent de compléter les 14% du salaire qui n’est pas pris en charge par l’État. Et ce quand bien même celle-ci est « le premier grand groupe français à avoir bénéficié du dispositif de prêt garantis par l’État, en obtenant 500 millions d’euros de plusieurs banques. L’État garantissant 70% de ce prêt », toujours selon le communiqué de la CGT Fnac. Ces prêts venant « renforcer une trésorerie déjà solide et portent les liquidités du groupe à plus d’un milliard d’euros ».

Quand bien même l’entreprise fait des profits faramineux et qu’elle reçoit un prêt financier non négligeable de la part de l’État, celle-ci refuse donc de verser une indemnité supplémentaires à ses salariés qui font face à une perte de salaire considérable. Et l’on sait déjà, les témoignages ne manquent pas, que nombre de travailleurs se retrouvant aujourd’hui en chômage partiel font face à de grandes difficultés pour finir les mois, répondre aux besoins de leurs familles, de leurs enfants...

La direction, sans aucun scrupule, n’hésite donc pas, après avoir plongé ses salariés dans la précarité en refusant de prendre à leur charge la part du salaire non versé par l’État, à profiter clairement de cette précarisation dont ils sont responsables pour faire ce qu’ils veulent des salariés. Leur imposant des conditions de travail toujours plus précaires et dures.

Cette situation démontre une nouvelle fois que les milliards d’euros versés par l’État aux grandes entreprises, comme dans le plan d’urgence économique mis en place dans le contexte de la crise sanitaire, ne servent pas les intérêts des travailleurs mais sont uniquement mises en place pour sauver les profits et capitaux de ces entreprises. Des profits qu’ils tentent de préserver toujours au détriment des salariés et de leurs vies.

Concernant ce prêt de l’État, la direction de la Fnac a mis en avant qu’il servirait à « sécuriser la liquidité du groupe », et à « préparer la reprise des activités ». La « sécurisation » de leurs liquidités sont effectivement assurés. Concernant la reprise de l’activité, celle-ci se fait se fait encore une fois au détriment des conditions de travail des salariés, utilisés comme toujours comme variable d’ajustement pour préserver profits et économies du patronat.

Publié par FSC

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Scandale. Neuhauser finit par jeter plusieurs palettes de denrées alimentaires

Pour la direction de Neuhauser, le profit l’emporte sur la solidarité. Il y a peu, la Direction Neuhauser Folschviller avait reculé sur sa décision de détruire environ 1200 palettes de denrées alimentaires propres à la consommation, sous la pression des salariés. Aujourd’hui, elle jette quand même plusieurs dizaines de palettes ! Un scandale que nous tenons à dénoncer.

Nos vies pas leurs profits

Fin avril, la direction de Neuhauser annonçait une décision révoltante, celle de jeter à la poubelle entre 800 et 1200 palettes de denrées alimentaires. Mais face à la pression grandissante des salariés par le biais de leurs élus CGT et du relais médiatique sur Révolution Permanente, la direction faisait machine arrière et se voyait obligée de promettre d’en faire don à diverses associations et par la suite, aux particuliers. Une décision que la direction a été forcée de prendre mais qui lui permettait de redorer son blason déjà bien entaché.

Du point de vue des salariés et de leurs élus, c’était une solution évidente et une victoire : le gaspillage était évité et, au moment où de nombreuses familles de travailleurs ont du mal à remplir leurs frigos, des dizaines d’associations allaient pouvoir les aider.

Suite à un partage massif d’un post sur la page Facebook CGT Neuhauser, avec plus de 800 partages, un grand nombre d’associations, ravies de participer à ce projet, sont entrées en contact avec les élus CGT du site.

Afin de pouvoir mettre à exécution le projet, la CGT a demandé à la direction de lui fournir un inventaire détaillé de ces palettes, apprenant dans la foulée que certaines avaient déjà été jetées par dizaines et ce, dans la plus grande discrétion bien avant que nous ne soyons alertés et puissions organiser toute alternative.

Après avoir longuement tergiversé, la direction a finalement laissé entendre qu’effectivement de nombreuses palettes avaient été expédiées pour une « revalorisation des déchets » avaient en réalité des Dates Limite d’Utilisation Optimale (DLUO) bien plus longues que celles annoncées, certaines allant jusqu’à février 2021.

De plus, les explications hasardeuses de la direction laissent à penser que d’autres palettes auraient été, elles-aussi, expédiées et ce bien après sa promesse de redistribuer ces produits.

La décision de suspendre cette « revalorisation des déchets », puisque c’est de cela qu’il s’agit d’après la direction, coïncide avec l’annonce du gouvernement de l’autorisation de réouverture des discounters (Noz, Action, etc).

Force est de constater qu’encore une fois, la direction Neuhauser Folschviller fait son profit au détriment de la population touchée par la précarité, induite (ou aggravée) par la crise sanitaire, préférant grappiller des miettes sur ces centaines de palettes de produits surgelés propres à la consommation qu’elle considère comme des « déchets revalorisables ».

Cependant, grâce au rapport de forces mis en place par les salariés et les élus CGT NEeuhauser la direction a été mise face à ses responsabilités et forcée à tenir ses engagements envers les associations. Elle évoque un « sacrifice altruiste » de ses possibles bénéfices au profit des associations, un cynisme abject quand on sait qu’après avoir attendu que la CGT s’engage auprès des nombreux particuliers des alentours, elle refuse catégoriquement de leurs donner le moindre produit, y compris à ses propres salariés.

En guise de justification, elle avance des arguments plus que douteux tel que « le souci de traçabilité » ou encore « les risques bactériologiques d’une mauvaise gestion dans la conservation des produits » (respect de la chaîne du froid, mauvaise cuisson à cœur, …).

Fidèle à sa ligne de conduite, la direction préfère miser sur un hypothétique profit induit par la possible réouverture des discounters et sur les faibles revenus que lui rapporte une « revalorisation de déchets », tout en s’accaparant les mérites d’une action caritative dont elle n’est nullement l’initiatrice, bien au contraire.

Mais les salariés sont fiers d’avoir empêché que la direction jette ces centaines de palettes qu’elle avait bien prévu de mettre à la poubelle, grâce à leur action collective. Parce que c’est nous qui produisons, c’est à nous de décider ! Et ils ne comptent pas se taire face à ce nouveau scandale d’une direction assoiffée de profits. Nous allons continuer de construire le rapport de forces pour préparer les combats à venir.

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Communiqué. La fédération CGT Commerce exige la gratuité des masques

Alors que les enseignes de la grande distribution ont désormais mis en vente des masques, à des prix élevés et pour des masques dont des spécialistes contestent la qualité, la CGT commerce exige la gratuit de ces masques. Nous relayons leur communiqué.

Masques gratuits

Crédits : AFP

Alors que les enseignes de la grande distribution ont désormais mis en vente des masques, à des prix élevés et pour des masques dont des spécialistes contestent la qualité, la CGT commerce exige la gratuit de ces masques. Nous relayons ci-dessous leur communiqué.

Les enseignes de la grande distribution pourront dès aujourd’hui vendre des masques de protection à usage unique au grand public.

Ces masques à usage unique seront vendus au prix coûtant avec une marge minimale, d’après le communiqué de la FCD du 1er Mai, soit 0,95 centimes d’euro l’unité, en moyenne selon les enseigne.

Faut-il rappeler la hausse des marges bénéficiaires de ces enseignes, depuis le début de cette crise sanitaire qui frappe notre pays, ainsi qu’une augmentation des prix sur certains produits alimentaires de première nécessité ?

La Fédération CGT Commerce et Services exige la gratuité de ces masques à l’ensemble du grand public car ce prix peut décourager les plus précaires alors que ces masques ont une durée de protection très limitée. Il en va de la santé et la sécurité publique que l’accès à ces masques soit le plus large possible.

Ce n’est en aucun cas aux salarié.e.s d’être les seuls à faire preuve de solidarité collective, la Fédération CGT Commerce et Services exige donc le non-versement de dividendes aux actionnaires de ces enseignes de la grande distribution.

Notre Fédération CGT Commerce et Services réclame, plus que jamais, la création d’un Pôle Public du Commerce qui permettrait, entre autres, la régularisation des prix, la juste rémunération des producteurs du secteur agro-alimentaire, la loi Egalim n’étant qu’un leurre, ainsi qu’une politique salariale digne de ce nom.

Depuis Révolution Permanente, nous lançons jeudi 7 mai une grande campagne pour la réquisition et la distribution gratuite des masques, qui sont aujourd’hui en nombre insuffisant et vendus à des prix inaccessibles pour les classes populaires, tout ça pour le profit des propriétaires des chaines de grande distribution. Participes-y avec nous !

Masques gratuits

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Prolongation de l’état d’urgence sanitaire : un renforcement de l’arsenal répressif et patronal

Dans la nuit du mardi 5 ou mercredi 6 mai, le Sénat a adopté en première lecture le projet de loi prolongeant l'état d'urgence sanitaire. Le texte est un pas supplémentaire pour laisser les coudées franches à une politique pro-patronale et autoritaire.

Politique pro-patronale

Après plusieurs jours d’examen du projet de loi prorogeant l’état d’urgence sanitaire, les sénateurs ont voté et, ce mercredi matin, nous avons appris sa validation par la chambre haute. C’est désormais à l’Assemblée nationale qu’il revient de valider le texte ou non, et ce d’ici la fin de semaine. Le projet de loi du gouvernement présente sept articles visant selon le ministre de la santé Olivier Véran à « conforter le cadre juridique » du régime dérogatoire de l’état d’urgence sanitaire et à l’ « élargir » pour y « intégrer les enjeux du déconfinement ».

Le texte voté par le parlement -et l’argumentaire qui va avec, selon lequel le caractère inédit de la période que nous vivons rimerait forcément avec mise en place de dispositifs exceptionnels- est une fois de plus un signal inquiétant pour les travailleurs et les classes populaires. Les modifications apportées par les sénateurs au texte initial et présentées par la chambre haute comme des « garanties » en vue du déconfinement ne sont en réalité que minimes, voir plus inquiétantes encore.

Une attaque liberticide et autoritaire sous couvert de lutte contre le coronavirus

Les dispositifs pris par le gouvernement mettent en lumière la logique avec laquelle l’Etat veut instaurer le déconfinement de la population, de manière liberticide et répressive.

L’article 6 du projet de loi, autorise ainsi un système d’information qui permet d’identifier le plus rapidement possible les personnes qui ont été au contact des personnes infectées. Si face à la polémique le gouvernement a repoussé l’examen du projet de loi StopCovid, le secrétaire d’état du numérique a dors et déjà annoncé la mise en place de l’application autour du 2 Juin. L’article, particulièrement alarmant, laisse en effet beaucoup de flous et de nombreuses portes ouvertes pour passer d’un dispositif présenté comme inoffensif par le gouvernement à la mise en place d’une surveillance généralisée.

Le projet de loi permet également l’extension des catégories de personnes habilitées à verbaliser en cas de non-respect des règles. Pourront désormais dresser les procès-verbaux : les réservistes, les adjoints de sécurité, les agents assermentés. Face à la crise économique et sociale qui s’ouvre devant nous, la réponse du gouvernement est une fois plus celle de la répression.

Mais plus encore, par la prolongation de l’état d’urgence, le gouvernement s’arroge encore une fois le droit de gouverner par décret, de limiter les libertés individuelles, d’interdire les rassemblements. Derrière l’objectif affirmé de protéger la santé de la population le gouvernement justifie pleinement de se donner les pleins pouvoirs et de mettre en place une répression et une surveillance accrue. C’est ainsi que le gouvernement légitime l’élargissement de ses capacités de répression et la mise sous quarantaine par décret.

Derrière le prolongement de l’état d’urgence sanitaire : faire payer la crise aux travailleurs

Un des points les plus scandaleux du texte adopté par le Sénat, est l’amendement proposé par le rapporteur Les Républicains, visant à aménager le régime de responsabilité pénale des employeurs, élus locaux et fonctionnaires amenés à prendre des mesures pour la sortie du confinement. Dans le cas où un employeur serait susceptible d’être poursuivi en justice pour ne pas avoir respecté les mesures sanitaires, il ne pourra plus être reconnu coupable car il dispose d’une immunité judiciaire ? Alors que les travailleurs se voient imposer des semaines de 60 , le patronat et le gouvernement faisant fi des dangers de contamination et d’une probable seconde vague de l’épidémie font reprendre massivement le 11 mai pour sécuriser les profits.

Si l’assemblée nationale réunie aujourd’hui en commission a retoqué l’amendement des sénateurs sur la responsabilité pénale des élus, c’est plus que jamais une justice à deux vitesses qui nous est proposée. Celle qui vise les salariés contraints de retourner au travail, sans masques, sans tests et exposés à des amendes et celle pour les élus et le patronat qui ont droit à une amnistie. Ce projet d’auto-amnistie préventive pour le gouvernement et pour le patronat est particulièrement scandaleux, il laisse aux employeurs toutes libertés pour passer au dessus des règles sanitaires.

La prolongation de l’état d’urgence sanitaire est une attaque contre les travailleurs. Le gouvernement a décidé comme il l’a fait depuis le début de la crise économique de sécuriser à tout prix les profits du patronat. Derrière le texte adopté et amendé par le Sénat l’objectif est clair, il s’agit de faire payer la crise aux travailleurs. En accentuant les dispositifs de surveillance, en augmentant ses forces de répression, en se sortant des contraintes juridiques ou encore en limitant les libertés individuelles par décret le gouvernement se donne à la fois les moyens de réprimer toutes les luttes qui s’ouvriront contre sa politique désastreuse mais il s’offre aussi les pleins pouvoirs pour appliquer sa politique de blanc-seing pour le patronat.

Il ne faut également pas s’y tromper, derrière une volonté affichée par le gouvernement d’un état d’urgence provisoire c’est un changement plus pérenne qu’ils tentent d’imposer à grand renforts de décrets et de policiers dans nos rues. Les propos de Gilles Le Gendre, chef de file des députés LREM, après que le Sénat ait décidé de raccourcir la durée de l’état d’urgence, viennent le confirmer : « Ça ne fait pas une grande différence, je ne pense pas que ce soit la dernière fois qu’on ait à prolonger l’état d’urgence ». En ce sens la volonté du gouvernement est clair, l’état d’urgence sanitaire cherche à étendre les pleins pouvoir du gouvernement pour nous imposer une restriction drastique des droits démocratiques et des attaques historiques contre le droit du travail.

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Augmentation du temps de travail : un think tank proche de Macron recommande de nouvelles attaques

Une note de l'Institut Montaigne, think tank pro-patronal, propose d'augmenter le temps de travail, de verser le paiement des heures supplémentaires des années après leur exécution et s'en prend également au public avec promesse de précarisation et suppression de RTT. Un révélateur des projets du patronat français, de la part d’un organisme proche de Macron.

Nos vies, pas leurs profits

Crédits : THOMAS SAMSON/AFP

Ce mercredi 6 mai, l’Institut Montaigne a publié une note intitulée « Rebondir face au Covid-19 : l’enjeu du temps de travail ». Celle-ci s’inscrit dans la droite lignée des demandes de Geoffroy de Roux de Bézieux, président du Medef, qui disait il y a moins d’un mois vouloir poser la question « du temps de travail, des jours fériés et des congés payés ». En ce sens, la note « plaide en faveur d’un soutien aux entreprises qui souhaitent accroître le temps de travail, sans sacrifier la question de sa rémunération ».

Rédigée par Bertrand Martinot, la note énumère neuf propositions. La première s’intitule « Assouplir quelques verrous juridiques ». Derrière cette formule légère se cachent des attaques importantes contre le droit du travail. L’auteur s’en prend au temps de travail et il s’y attaque par plusieurs biais. En proposant déjà de toucher aux temps et aux moments de repos : il voudrait ainsi « permettre de déroger au temps de repos minimum quotidien de 11 heures minimum par jour dans le cadre d’un accord sur le droit à la déconnexion ». Alors même que le droit à la déconnexion prend une importance capitale pour tous ceux qui se sont retrouvés en télétravail, du fait du confinement, dont les employeurs profitent pour augmenter la durée de travail journalière réelle.

L’auteur s’en prend également aux RTT (Réduction du Temps de Travail), et propose de rendre temporairement obligatoire le rachat de RTT sur demande de l’employeur, et ce sans aucune majoration. Une attaque qui fait écho et suite, aux mesures anti-sociales de l’état d’urgence sanitaire, qui a permis d’imposer des jours de RTT aux employés confinés, mesure qui a servi à de nombreuses entreprises. A la SNCF, par exemple l’entreprise en a profité pour imposer 5 jours de RTT à tous ses employés.

Des heures supplémentaires payées plusieurs années après ?

L’auteur propose également d’accroître le « temps de travail sans pour autant que la rémunération supplémentaire correspondante ne soit versée immédiatement par les entreprises ». Il propose ainsi de repousser le versement à l’année suivant ou même plusieurs années après « si l’entreprise ne renoue pas immédiatement avec les bénéfices ». Il suggère aussi qu’au lieu de payer immédiatement les heures supplémentaires des salariés, celles-ci pourraient leur permettre de prendre des congés longue durée ou de partir plus tôt à la retraite. En obligeant à travailler plus sans compensation immédiate, et en repoussant le paiement des heures supplémentaires à un futur hypothétique, il entend ainsi préserver les bénéfices des entreprises sur le dos des salariés.

Les fonctionnaires dans le viseur

Le service public est également concerné par la note. Pour accroître le temps de travail, l’auteur de la note propose notamment de supprimer un jour férié : le jeudi de l’ascension, en profitant pour faire sauter le « pont ». Il indique à ce titre : « Bien entendu, les écoles ouvriraient ce jour-là. ». Il propose également de supprimer une semaine de vacances à la Toussaint pour « rattraper » le temps « perdu » pendant le confinement.

L’idée de « supprimer une dizaine de jours de RTT pour les cadres de la fonction publique, sans compensation salariale obligatoire. » est également évoquée. Au nom d’une plus grande efficacité, Bertrand Martinot souhaite également augmenter la part de catégories éligibles au forfait jour dans la fonction publique. Une promesse de précarisation importante.

Derrière cette note : le patronat français proche d’Emmanuel Macron

Si cette note a un intérêt, et a été largement relayée, c’est que l’institut Montaigne n’est pas n’importe quel think tank. Son créateur n’est autre que Claude Bébéar, qui a été pendant plus d’une vingtaine d’années à la tête d’Axa. Et Bébéar n’est pas la seule figure du patronat français dans le comité directeur de l’institut : on y retrouve l’actuel PDG de La Poste, Philippe Whal, la directrice générale adjointe de Dassault Système, Florence Verzelan et le vice-président de l’Institut n’est autre que Jean-Dominique Senard, le Président de Renault. Mais la liste ne s’arrête pas là, d’autres patrons y côtoient une ancienne ministre de la culture, Fleur Pellerin, ou encore une directrice de BNP Paribas.

Derrière cette note et ces propositions d’attaques contre le code du travail, ce sont les aspirations de toute une frange du patronat que l’on retrouve. Et c’est un secteur proche de Macron qui se rejoint au sein de l’Institut, comme le note Libération qui affirmait en 2017 que le directeur de l’Institut Montaigne était pressenti pour devenir ministre de Macron ! : « Au jeu des pronostics politiques, Laurent Bigorgne [l’actuel directeur de l’Institut Montaigne] était bien coté pour devenir ministre. [...] Pendant la campagne, il a discrètement modelé une partie du programme de son « ami » Emmanuel Macron en jonglant pendant plusieurs mois entre un rôle de conseiller officieux et son poste à « Montaigne ».  ». L’association de LREM était même hébergée à son domicile comme l’a révélé Médiapart.

Si pour l’instant le gouvernement botte en touche, avec Muriel Pénicaud qui réagissait ce matin à la note en disant que la « priorité c’est l’emploi », ce texte, dans la continuité des demandes du Medef, rappelle que le plan du patronat est de faire payer la crise aux travailleurs, et qu’il réfléchit en ce moment à comment préserver les bénéfices et casser le code du travail en conséquence. Car si la note reconnaît le « cadre légal actuel qui permet déjà de nombreuses souplesses qui vont être très utiles en phase de redémarrage » l’auteur n’entend pas s’arrêter là et appelle à « tirer les enseignements des mesures mises en place au cours de la période de crise sanitaire et économique. ». Une volonté explicite de pérenniser les attaques contenues dans la loi d’urgence sanitaire et de les élargir.

A l’inverse de cette logique pro-patronale, les travailleurs doivent lutter pour l’abrogation des ordonnances qui prévoient la semaine travail de 60 h et la journée de 15 h, qui remettent en cause le repos dominical et les congés payés ! Contre la volonté de faire payer la crise aux travailleurs, et alors que le chômage est en pleine augmentation avec la crise économique, c’est la répartition et la réduction du temps de travail entre tous qu’il faut revendiquer, et le tout sans perte de salaire. Un projet antagonique à celui du patronat, qu’il faudra imposer par la lutte.

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