SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Catalogne. Nissan confirme les suppressions d’emplois alors que la grève se poursuit

La grève illimitée lancée le 4 mai par les travailleurs de Nissan en Catalogne continue. Cependant, malgré maintenant près d'un mois de grève, l'entreprise a déclaré que la décision de fermeture de l'usine était irréversible.

Automobile

Crédit photo : AFP

A Barcelone, depuis le 4 mai, des milliers de travailleurs de Nissan font grève, manifestent et bloquent les routes pour s’opposer à la décision de l’entreprise de fermer l’usine d’ici décembre. Le géant automobile représenterait à lui seul en Catalogne, Ávila et Cantabria, plus de 4200 emplois directs, mais aussi plus de 25 000 emplois parmi toutes les entreprises dépendantes au secteur.

Le 4 mai, en pleine pandémie, l’entreprise avait ordonné aux travailleurs de reprendre le travail pour terminer 1300 camionnettes Mercedes inachevées, avant de fermer l’usine à la fin de l’année. Un plan que les travailleurs avaient rejeté en bloc, car il ne promettait ni un avenir après cette commande, ni la réincorporation de l’ensemble des travailleurs à l’usine : « Nous ne somme pas disposés à accepter qu’ils nous utilisent pour produire ce qui les intéresse et honorer leurs contrats pour ensuite nous jeter ».

Peu après les annonces de fermetures, des travailleurs ont bloqué des rues et ont manifesté à l’extérieur de l’usine et se sont mis en grève illimitée.

Le comité d’entreprise, composé de travailleurs liés à Podemos (CC.OO) et de syndicats de l’Union générale du travail (UGT), a tout fait pour contenir la grève jusqu’à la réunion administrative des dirigeants de Nissan le 6 juin, insistant pour dire que Nissan pourrait revenir sur sa décision.

La ministre de l’économie Nadia Calviño, a également tenté d’apaiser la colère des travailleurs en affirmant qu’il fallait trouver « une solution alternative » à la fermeture.

Cependant, le président de Nissan Europe, Gianluca De Ficchy, viens d’annoncer que la décision de fermer l’usine de Barcelone a été prise et est « irréversible ».

La situation risque malheureusement d’être bientôt la même ailleurs. Récemment, Renault a annoncé le début d’une vague de fermetures et de licenciements de 15 000 emplois dans le monde, dont 4600 en France. On peut d’ores et déjà prévoir que des luttes similaires à celle-ci va avoir lieu également dans les mois à venir en France. Pour que chacun ne se batte pas contre les mêmes ennemis les uns après les autres de manière isolée, les luttes des travailleurs de l’automobile doivent se soutenir et s’unifier au-delà des frontières nationales et en lien avec d’autres secteurs du monde du travail, car les entreprises elles, n’hésitent pas à licencier et s’attaquer aux conditions de travail, au détriment des leurs salariés, et ce peu importe le pays.

publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Ligne SNCF J de Paris-Saint-Lazare à Mantes-

la-Jolie et Vernon ou Gisors: attention au

départ... vers la privatisation

 

 

 Juin 2020 Publié par Le Mantois et Partout ailleurs


Ligne SNCF J de Paris-Saint-Lazare à Mantes-la-Jolie et Vernon ou Gisors: attention au départ... vers la privatisation


Valérie Pécresse, patronne de la région Île-de-France, pas de la droite de Macron mais de celle de Fillon-Sarkozy, l'avait annoncé avant le confinement: accélérer le calendrier d'ouverture à la concurrence des lignes banlieues. La Loi lui autorise cette braderie du rail public payé par des années d'argent public et donc des contribuables comme vous et moi. Après les autoroutes privatisées, le chemin de fer.

La législation prévoit cette ouverture à la privatisation à partir du 1er janvier 2013. Mais l'amie du capital veut aller plus vite, car peut-être elle est ses potes au Parlement ont-ils déjà des actions dans les sociétés privées alléchées par un marché juteux.

Dès lors, dame Pécresse s’apprête à organiser, entre le 22 et le 25 juin, des auditions par vidéoconférences -ben oui à cause du covid-19- sur cette privatisation. « L‘objectif est de recueillir un maximum de données concernant les besoins techniques, logistiques et financiers et leurs incidences sur le choix des premières lignes et lots de lignes ouverts à la concurrence ». Ainsi, plus vite que la Loi, « ces informations permettront de préparer l’appel d’offres qui sera lancé début 2021 »

Le capital intéressé a été invité à s'inscrire jusqu'à ce 9 juin 2020. Ben oui, malgré le covid-19 qui interdit les manifs, le marché est lui fin prêt à ouvrir sa gueule. Précision ultime, les auditions seront en français ou dans la langue du dollar.

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L’économie française plonge, au moins 2 ans pour remonter la pente
BOURSORAMA – AFP09/06/2020
 
Le siège de la Banque de France à Paris le 15 janvier 2020 ( AFP / STEPHANE DE SAKUTIN )
L’économie française devrait plonger d’environ 10% cette année, malgré une reprise « progressive » de l’activité à partir du troisième trimestre, selon une estimation publiée mardi par la Banque de France, qui juge que le PIB ne retrouvera pas son niveau d’avant crise avant la mi-2022.

Cette prévision est proche de celle du gouvernement qui anticipe une récession de 11% cette année.

Après le « choc très fort » causé par le confinement, avec notamment une chute du produit intérieur brut (PIB) estimée à 15% au deuxième trimestre, l’économie devrait rebondir de 7% en 2021, puis augmenter encore de 4% en 2022, prévoit la banque centrale française.

« Ce fort rebond apparent ne permettrait pas de retrouver le niveau d’activité de fin 2019 avant mi-2022 », souligne toutefois la Banque de France.

Ce scénario repose sur une circulation du Covid-19 persistante mais sous contrôle et une économie qui s’adapte aux contraintes sanitaires.

 
Croissance, déficit public et dette publique annuelle pour la France, de 2010 à 2020 (estimations) ( AFP / )

Croissance, déficit public et dette publique annuelle pour la France, de 2010 à 2020 (estimations) ( AFP / )

Selon la banque centrale, ses prévisions restent dépendantes de nombreuses incertitudes, et « l’arbitrage » entre épargne et consommation sera « essentiel pour le rythme de la reprise ».

Il est « probable que la montée attendue du chômage et le contexte global de forte incertitude continuent de peser sur les comportements d’achats », juge-t-elle.

Elle prévoit ainsi que le taux d’épargne des ménages dépasse les 22% cette année et que la consommation recule de 9,3%.

Avec des marges affaiblies et une activité au ralenti, les entreprises réduiraient de leur côté de 23,3% leurs investissements.

Ces difficultés vont « provoquer une réduction importante de l’emploi », mais de manière un peu décalée dans le temps à mesure que le gouvernement réduit le dispositif massif de chômage partiel mis en place dès le mois de mars.

Ainsi, le taux de chômage s’élèverait à plus de 10% fin 2020, et grimperait jusqu’à un pic supérieur à 11,5% à la mi-2021, un niveau « au dessus des précédents historiques », projette la Banque de France. Et il faudrait attendre 2022 pour le voir redescendre à 9,7%.

Globalement, si le revenu global des ménages va baisser du fait de ces difficultés économiques, ce sont l’Etat et les administrations publiques qui vont endosser l’essentiel du choc de la crise, souligne la BdF.

En matière de niveau des prix, elle anticipe une pression à la baisse, avec une inflation qui pourrait même devenir négative à la fin de l’année 2020, essentiellement à cause des prix de l’énergie, puis rester sous les 1% jusqu’à fin 2022.

Publié par anti-K

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Colere ouvriere post-covid
Les ouvriers et ouvrières de Neuhauser en grève sur deux sites industriels

Les travailleuses et travailleurs de l’entreprise Neuhauser du groupe Soufflet ont décidé de relever la tête. La grève a démarré à Reims, une première sur le site depuis 1975. Les collègues de Moselle ont suivi le pas et sont également sortis en grève ce lundi.

Après les sites de Reims et de Moselle, les travailleuses et travailleurs, via la CGT, appellent tous les sites de France à suivre le mouvement afin d’entamer un vrai rapport de forces jusqu’à obtenir satisfaction des revendications.

Malgré la crise sanitaire et le confinement, nous avons travaillé, nous avons encouru les risques, nous avons été forcés de faire valoir notre droit de retrait afin d’imposer la mise en place de mesures de sécurité et de santé.

Nous nous sommes battus pour éviter la destruction de denrées alimentaires et en organiser la distribution à titre de don ! A présent, nous faisons face à la mise en place de chômage partiel sans maintien de salaire, dans un contexte économique faisant la part belle à la précarité.

A ce titre, nous demandons une reconnaissance pécuniaire de notre prise de risque. L’attribution de la prime Covid, l’octroi d’une prime à la hauteur des risques auxquels nous avons été exposés, et une augmentation des salaires afin de pouvoir faire face à cette précarité inhérente à la gestion de la crise. En parallèle, nous demandons également une uniformisation des primes sur l’ensemble des sites de France.

Du fait d’une organisation déplorable, nous avons vu nos conditions de travail se dégrader par le manque de personnel sur ligne, du fait d’un chômage partiel qui s’éternise. Et ce, malgré une reprise d’activité, fièrement annoncée par la Direction du groupe.

Au discours de la direction concernant la solidarité et l’unité nationale, nous répondons :

« Nous, travailleurs et travailleuses, avons fait et continuons à faire notre part d’efforts de crise. Aujourd’hui, c’est à votre tour d’honorer ces principes que vous souhaitiez nous voir suivre. A vous d’assumer le vôtre. Ce n’est pas aux salariés de payer la crise ! »

 

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Un nouveau plan social d'envergure semble à craindre en cette période de déconfinement. Après Airbus, Renault, c’est un autre géant de l’industrie française : Total qui se prépare, à travers sa filiale Hutchinson, à supprimer massivement des emplois parmi ses sous-traitants alors même que le groupe n'a pas cessé de verser les dividendes à ses actionnaires durant toute la crise !

Hutchinson, filiale de Total, envisagerait la suppression de 3000 emplois

Crédits photos : Credits Reuters

Le groupe Hutchinson, acteur majeur de l’industrie du caoutchouc, a confirmé, vendredi 5 juin, avoir planifié un plan de départs volontaires d’environ un millier de salariés. Une porte-parole de l’entreprise expliquait au

Monde

cette décision sousle prisme de « la situation actuelle dans l’automobile » et assurait qu’« il n’y aurait aucun licenciement ».

Le groupe a été amèrement frappé par la crise économique en cours, privé de ses principaux clients : l’industrie automobile et l’aéronautique qui apparaissent très affaiblis par les mesures de confinement, la direction annonçait début juin des résultats inférieurs de 60% pour mars à ceux de 2019, et affirmait que ceux de mai seraient pires encore.

Vers la suppression de milliers d’emplois, pour continuer à enrichir les actionnaires ?

Si la direction annonçait donc le 5 juin, la suppression d’un millier d’emplois en France, sur un effectif de huit mille travailleurs, les syndicats estiment que ce nombre pourrait être bien plus important. Ainsi selon la CFDT, 3000 salariés dans le monde devraient être concernés, ainsi que de nombreux intérimaires. La coordination CGT du groupe, dans un communiqué daté du 5 juin, soutient que ceux-ci ont déjà fait l’objet de milliers de suppressions de postes : «  les intérimaires du groupe Hutchinson ont été la première variable d’ajustement avec 6000 fins de contrat dans le monde » ».

Didier Godde, coordinateur CGT Hutchinson : « C’est choquant ! Les salariés viennent à peine de sortir de la pandémie et on nous fait ce type d’annonce ! ».-> https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/06/05/hutchinson-filiale-de-total-va-supprimer-un-millier-d-emplois-en-france_6041926_3234.html Et d’autant plus incompréhensible à l’heure où des milliards ont été donnés en cadeau au patronat de l’automobile, un secteur dont le groupe est dépendant souligne D. Godde : «  On travaille à 75 % pour l’industrie automobile. Elle ne va pas rester à l’arrêt éternellement » ->https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/06/05/hutchinson-filiale-de-total-va-supprimer-un-millier-d-emplois-en-france_6041926_3234.html
Une décision scandaleuse quand l’on sait que Total et ses filiales ont décidé pendant le confinement, de pas utiliser le dispositif de chômage partiel, et d’assumer le versement des salaires à 100%, pour pouvoir continuer à librement verser les dividendes à ses actionnaires. Une décision que le groupe utilise, en argumentant sur son trou de trésorerie pour justifier un plan salarial.

« Se servir de la pandémie pour restructurer » ?

Pour la coordination CGT, le groupe à l’image profite de la pandémie pour restructurer ses effectifs au nom du maintien de ses profits à l’heure où elle écrit dans un communiqué que « « la crise du système capitaliste qui s’est aggravée avec la crise sanitaire est en train de produire ses pleins effets. Les plans de suppressions d’emplois pleuvent ».

Et quand la CFDT dans un tract appelle à une « négociation loyale »-> https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/06/05/hutchinson-filiale-de-total-va-supprimer-un-millier-d-emplois-en-france_6041926_3234.html il s’agit de revendiquer que les organisations syndicales s’organisent pour appeler à une mobilisation massive partout où le patronat tente de faire payer la crise aux travailleurs.

Face aux annonces de suppression d’emplois, il y aussi urgence à réclamer la transparence des comptes aux entreprises, quand Total, actionnaire principal du groupe peut se targuer d’une santé financière au beau fixe. Enfin il faudra également lutter pour l’interdiction des licenciements, car les salariés n’ont pas à être une variable d’ajustement. Des mesures que seul un rapport de force suffisant permettra d’envisager.

 

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Valérie Pécresse, patronne de la région Île-de-France, pas de la droite de Macron mais de celle de Fillon-Sarkozy, l'avait annoncé avant le confinement: accélérer le calendrier d'ouverture à la concurrence des lignes banlieues. La Loi lui autorise cette braderie du rail public payé par des années d'argent public et donc des contribuables comme vous et moi. Après les autoroutes privatisées, le chemin de fer.

La législation prévoit cette ouverture à la privatisation à partir du 1er janvier 2013. Mais l'amie du capital veut aller plus vite, car peut-être elle est ses potes au Parlement ont-ils déjà des actions dans les sociétés privées alléchées par un marché juteux.

Dès lors, dame Pécresse s’apprête à organiser, entre le 22 et le 25 juin, des auditions par vidéoconférences -ben oui à cause du covid-19- sur cette privatisation. « L‘objectif est de recueillir un maximum de données concernant les besoins techniques, logistiques et financiers et leurs incidences sur le choix des premières lignes et lots de lignes ouverts à la concurrence ». Ainsi, plus vite que la Loi, « ces informations permettront de préparer l’appel d’offres qui sera lancé début 2021 »

Le capital intéressé a été invité à s'inscrire jusqu'à ce 9 juin 2020. Ben oui, malgré le covid-19 qui interdit les manifs, le marché est lui fin prêt à ouvrir sa gueule. Précision ultime, les auditions seront en français ou dans la langue du dollar.

Le 16 juin 2020, la CGT soutient les mobilisations des personnels de la Santé et appelle l’ensemble des citoyennes et des citoyens à prolonger leurs applaudissements en s’engageant avec eux dans la rue.

Les Cheminots CGT, quant à eux, appellent à participer activement aux initiatives interprofessionnelles liées à l’avenir de notre système de santé et de nos services publics le 16 juin prochain. Cheminots et usagers de la ligne J compris.

Ligne SNCF J de Paris-Saint-Lazare à Mantes-la-Jolie et Vernon ou Gisors: attention au départ... vers la privatisation

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

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Un millier de citoyens se sont retrouvés ce samedi 6 juin pour dénoncer le projet de fermeture de l’usine de Renault Choisy-le-Roi, dont des élus venus de tout le Val-de-Marne.

 

Au début, c’était juste un article de journal. Un filet dans le Canard Enchaîné du 20 mai. Quelques lignes qui ont sidéré les salariés. L’usine de Renault Choisy-le-Roi, spécialisée depuis 70 ans dans l’échange standard de pièces de moteur, modèle d’économie circulaire avant l’heure ne souffrant d’aucun problème de rentabilité économique, ferait partie de plusieurs sites promis à la fermeture.

Sur place, on est sous le choc, mais on peine à y croire. Les salariés, revenus volontairement travailler en plein confinement pour reprendre des moteurs neufs qui avaient un défaut, attendent l’annonce officielle du plan d’économie de 2 milliards d’euros prévue le 29 mai.

Le jour dit, c’est la douche froide. Si les autres usines sur la sellette ont été sorties du plan, la fermeture de Choisy-le-Roi est confirmée, à l’horizon 2022. Son activité, bénéficiaire, doit être transférée à Flins (Yvelines) pour lui donner un sursis lorsqu’elle perdra le montage de la Zoé, à la fin de la série en cours.

Formidablement situé face à la Seine, plus proche de Paris, le site choisyen présente indéniablement le foncier le plus valorisable. Du côté des salariés, la sidération a laissé la place à la colère. Ce samedi 6 juin, ils ont exprimé leur refus de cette issue haut et fort, accompagnés de leurs camarades de Flins, et d’un impressionnant cortège d’élus aux étiquettes politiques variées, venus de tout le département du Val-de-Marne.

La veille, le vendredi 5 juin, une délégation d’élus avait rencontré le délégué régional du Groupe Renault, Olivier Berthelot, sous l’égide du préfet du département, pour lui demander des explications alors que le site de Choisy est régulièrement cité en exemple ,à la fois rentable et vertueux en termes d’insertion par l’emploi et d’économie circulaire.

« Nous avons également souligné l’incohérence à annoncer la défense d’un savoir-faire et à transférer un site sans les salariés qui ne pourraient raisonnablement pas tous déménager à l’autre bout de la région Ile-de-France en cas de fermeture. Nous avons tenté de comprendre pourquoi d’un tel projet d’abandon de site alors qu’il excelle dans son domaine et dans un territoire d’industrie reconnu par l’Etat. Enfin, nous avons voulu apporter des propositions et faire prendre conscience des synergies locales possibles pour exploiter ce savoir-faire rare », détaillent les élus* qui, n’ayant pas obtenu de réponses à leurs questions, ont adressé une lettre ouverte à la directrice générale de Renault, Clotilde Delbos, et son président Jean-Dominique Senard.

 

Publié par FSC

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Cette décision de combiner déconfinement, réouverture des établissements, redémarrage de l'économie AVEC le maintien de l'interdiction des rassemblements de plus de 10 personnes est en vrai révélatrice de ce qui guide fondamentalement ce pouvoir et les tenants de la libre entreprise : les intérêts de la classe dirigeant rêvant de corseter l'action de ceux qu'elle exploite, de restructurer et licencier sans aucun obstacle face à elle.

Pour contrer cela le recours à la justice est justifié mais aussi et surtout peut-on dire le refus populaire d'accepter  ces mesures comme en atteste l'ampleur des manifestations contre le racisme et les violences policières de ces derniers jours.

Refus qu'il nous faut renouveler avec encore plus d'ampleur le 16 juin aux côtés des personnels soignants prochain autour de l'exigence des moyens d'une véritable politique se santé publique!

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« Alors même que la liberté de circuler sur notre territoire a été rétablie, que les bars-restaurants ont été réouverts avec bien souvent plus de 10 personnes sur les terrasses […] il n’est pas cohérent que les rassemblements – et donc les manifestations – à plus de 10 personnes sur la voie publique restent purement et simplement interdits », affirment le Syndicat des avocats de France, celui de la magistrature ainsi que la CGT, la FSU et Solidaires dans un communiqué publié jeudi soir. Ce dernier annonce que les cinq organisations « engagent devant le Conseil d’État une procédure de référé-liberté » pour que le droit de manifester soit rétabli.

Déposée le 3 juin, celle-ci conteste l’article 3 du décret n° 2020-663 du 31 mai 2020 en demandant la suspension de son premier tiret : « tout rassemblement, réunion ou activité sur la voie publique ou dans un lieu ouvert au public, mettant en présence de manières simultanées plus de dix personnes, est interdit sur l’ensemble du territoire de la République ». Pour les cinq syndicats, l’évolution de la situation sanitaire ne justifie plus « le confinement de notre liberté d’expression », dès lors que les moyens de protections sont mis en œuvre en plein air. Et ce d’autant que la restriction d’un nombre maximum de 10 personnes présentes simultanément dans un lieu clos n’est plus requise dans de nombreux espaces.

L’audience se tiendra mercredi 10 juin à 9h30. Elle mettra peut-être fin l’attitude pour le moins à géométrie variable des pouvoirs publics à l’égard des manifestations. Depuis le 11 mai, de nombreux rassemblements ont été interdits au nom de l’état d’urgence sanitaire, pendant que d’autres, comme à Maubeuge le 30 mai, ont pu réunir 8000 personnes sans que le préfet ne trouve à redire.

 

Mise à jour : l’audience est reportée au jeudi 11 juin à 9h.

Publié par FSC

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
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Ce que l'affaire du Lancet et de l'hydroxychloroquine révèle de nos élites décadentes
Ce que l'affaire du Lancet et de l'hydroxychloroquine révèle de nos élites décadentes

Les petits marquis de l'époque ne jurent que par le Roi...Ils ne savent pas encore que le peuple prendra la Bastille quelques mois plus tard...!

 

RT France

Eric Verhaeghe, essayiste, fondateur du site d'information sociale Tripalio, analyse et explique ce que révèle l'affaire du Lancet sur l'hydroxychloroquine.
 

L'étude du Lancet sur l'hydroxychloroquine constitue un excellent révélateur de ce qu'est notre nomenklatura, de ses travers et de ses limites systémiques dans un monde en mutation fulgurante. Nous savons désormais que sans un profond (et probablement très brutal) renouvellement des élites, la France accélèrera son long déclin. 

Quelques minutes à peine après la publication de l'étude du Lancet, dont on sait aujourd'hui qu'elle est bidonnée et faisandée, probablement par une officine d'influence, je recevais un message haineux et vengeur d'un camarade de promotion de l'ENA, haut fonctionnaire du ministère de l'Intérieur actuellement en poste à la représentation permanente de la France à Bruxelles, m'injuriant et ricanant avec un air pathétique de petit marquis à cette humiliation infligée à tous les partisans de Didier Raoult. Pour l'occasion, il les regroupait sous l'appellation délicate de «blaireaux». Que pensent les «blaireaux» de cette étude qui montre qu'ils ne sont que de petits Gaulois réfractaires, prêts à suivre n'importe quel gourou illuminé, alors que la science, Monsieur, la Science, c'est bien autre chose ? Dans la foulée de cette étude (et les délais de décision nourrissent l'idée que toute cette opération était téléphonée et prenait vraiment les «blaireaux» pour des lapins de six semaines), l'OMS et le gouvernement français interdisaient l'hydroxychloroquine. Maintenant que les auteurs de cette étude se sont rétractés et ont quasiment avoué la forgerie qu'ils ont accepté de cautionner pour discréditer un remède proposé par un savant français, il est intéressant d'analyser l'éthique de notre nomenklatura. 
 

Cette épisode croquignolesque offre la possibilité d'une superbe étude anatomique, et peut-être paléographique, sur ce qui se passe dans la tête de ceux qui composent la technostructure. Au fond, l'affaire du Lancet laisse sur le sol les mêmes traces que la mer qui se retire. Et nous pouvons sereinement analyser, disséquer, les sédiments abandonnés dans la cohue par cette élite si sûre d'elle-même qu'elle confond sans ciller des vessies et des lanternes. 

 

La nomenklatura aime se soumette à l'autorité

 

Et bien sûr, ce qui saute aux yeux, c'est la soumission à l'autorité. Cela nous saute aux yeux parce qu'il s'agit bien d'un éternel recommencement, d'une éternelle faiblesse enseignée doctement, patiemment, à Sciences Po, dans les grandes classes préparatoires, dans les grandes écoles, de l'ENA à HEC. The Lancet a écrit, donc c'est vrai, sans le moindre doute, sans la moindre précaution, sans la moindre réserve. Les Américains ont publié, donc c'est aussi infaillible qu'une bulle de Pie X. 

Cette abdication de tout esprit critique de la nomenklatura face à l'autorité, qu'elle porte une blouse blanche, une bure dominicaine, une bannière américaine ou un uniforme vert-de-gris, a fait le sel de la décision publique en France à travers les siècles. Les plus forts ont décidé, donc on obéit, et on pourfend tous ceux qui résistent.

Il était évident ce jour-là que ne pas organiser un autodafé des œuvres de Didier Raoult, que prononcer son nom sans l'assortir d'un qualificatif injurieux devenait un crime contre l'humanité passible au minimum d'un bannissement immédiat de toutes les bonnes villes de France. 

Dans ce réflexe quasi-mécanique, on ne lira pas seulement la faillite complète de l'Education nationale dans la construction intellectuelle des meilleurs. On y lira comme dans le marc de café l'annonce de prochaines dictatures, de prochains décrets sur la race, de prochaines collaborations à Montoire ou ailleurs. Sur le fond, les membres de la nomenklatura se croient étalons. Ils ne sont que des veaux. 

 

La vérité est un caprice moutonnier de la cour

 

Le problème de notre nomenklatura ne réside pas seulement dans la haine qu'elle voue à l'esprit critique. Il réside encore plus dans le caractère moutonnier de cette haine.

On déteste Raoult parce que la cour le déteste, parce qu'il est ridicule, parce qu'il a les cheveux longs, parce qu'il n'accepte ni l'étiquette, ni le protocole, ni les usages en vigueur sous les ors de la République. Il fallait voir le premier reportage que BFM TV lui a consacré pour comprendre le malaise. 

 

Le problème de notre nomenklatura ne réside pas seulement dans la haine qu'elle voue à l'esprit critique. Il réside encore plus dans le caractère moutonnier de cette haine. On déteste Raoult parce que la cour le déteste, parce qu'il est ridicule, parce qu'il a les cheveux longs, parce qu'il n'accepte ni l'étiquette, ni le protocole, ni les usages en vigueur sous les ors de la République. Il fallait voir le premier reportage que BFM TV lui a consacré pour comprendre le malaise. 

 

Raoult est un leader qui récompense les meilleurs dans ses équipes et gourmande les moins bons, les tire-aux-flanc, les syndicalistes acrimonieux. Il ne pratique pas le mensonge lisse et méprisant du «pas de vague» en vigueur dans la nomenklatura décadente qui ruine le pays. C'est bien la preuve qu'il est mauvais, qu'il est un escroc et un imposteur. Et la cour de le dénigrer. Il aurait harcelé des femmes. Il signerait des études qu'il n'a pas rédigées (point qui n'a jamais aucun oligarque pour les études publiées par The Lancet, bien entendu). Bref, tout est à jeter dans le Raoult. On ne sait pas forcément pourquoi, mais on l'a lu dans un journal américain, on l'a entendu dans un dîner du Siècle hier soir, donc c'est vrai. Qu'on dresse le bûcher pour Raoult ! De source sûre (mais on n'a pas le droit de dire laquelle), il le mérite dix fois, cent fois... 

 

Ce qu'aime le peuple est forcément une escroquerie

 

Il faut dire que Raoult a, dans son insupportable résistance à la nomenklatura, commis une grave faute : il a bénéficié d'un soutien spontané du petit peuple de Marseille, et de bien au-delà. Les files d'attente devant l'IHU, composées de petites gens qui patientaient plusieurs heures pour recevoir le traitement miracle du bon docteur Raoult ont à la fois ulcéré et effrayé la nomenklatura. L'ulcère est venu de la vulgarité de la démarche. Quoi ? Le bas peuple conteste l'index pontifical? La vérité ne serait plus décidée par une encyclique épiscopale ? L'idée qu'une autre vérité, reconnue, choisie par les Gaulois réfractaires puisse rivaliser avec la doctrine officielle des élites réunies en conclave, avec des documents préparatoires élaborés par un rédacteur contrôlé par un chef de bureau, corrigé par un sous-directeur, supervisé par un directeur, puis palabré sous le palétuvier par un comité Théodule où la parole est distribuée par ordre d'ancienneté, c'est tout simplement insupportable et horriblement vulgaire. L'effroi est venu de l'adhésion spontanée à un homme venu de nulle part. Alors que la nomenklatura fait l'objet d'une détestation, avec ses petits airs étriqués et anxiogènes de courtisans sans âme et sans volonté, ses airs de Jérôme Salamon qui comptabilisent les morts chaque soir comme des pots de yaourt, un homme bourru, fantasque, indiscipliné, pouvait s'attirer l'amour des foules. Il existe donc une menace pour l'ordre dominant, car la contestation ambiante n'est pas liée (la popularité de Raoult le prouve) au caractère ingouvernable des Français qui contesteraient tout, mais à l'incapacité des élites à lui parler. Et ça, c'est intolérable. 

 

Ne jamais tolérer l'erreur

 

Très souvent, Raoult a rappelé que sa démarche n'était pas de faire de la recherche, mais de trouver des solutions en tâtonnant. Cette affirmation a tapé là où la construction intellectuelle de nos élites souffre. Car notre nomenklatura n'est pas éduquée dans l'idée qu'un bon gouvernement consiste à soulager les misères du peuple. 

 

Elle préfère l'idée qu'il faut protéger l'intérêt général, notion abstraite et théorique qui correspond aux canons élitistes de la rationalité kantienne. Nous ne sommes pas là pour régler les problèmes (par exemple le chômage) mais pour développer une théorie de l'intérêt général (en recourant à des solutions que personne ne comprend, mais que des scientifiques jugent utiles ou probantes dans des articles publiés par les meilleures revues scientifiques). Dans cette approche «intellectualiste», «rationaliste», les élites françaises ont une peur envahissante : se tromper. Il ne faut surtout pas paraître ridicule en proposant un plan non abouti (sur le papier), non fondé théoriquement. Il faut être reconnu comme sérieux par les autres membres de l'élite. Et si ça ne marche pas, il faut plaider qu'on a respecté la méthode, le protocole (pour reprendre ce qui est reproché à Raoult). Or on sait que la recherche passe par du tâtonnement empirique, de l'erreur, de l'audace, de la prise de risque. Et soudain nous comprenons que ce n'est pas avec cette élite-là que nous allons disrompre, que nous allons nous renouveler. 

 

Une nomenklatura simplement médiocre

 

Bien entendu, pris individuellement, les membres de la nomenklatura française sont «brillants» : ils font de belles dissertations. Ils parlent bien. Ils balancent merveilleusement leurs raisonnements, sont très éduqués, parfois très cultivés, et disposent d'une patine intellectuelle tout à fait respectable. Le problème est que cette forme d'intelligence appelée le «brillant» ne correspond plus aux exigences de l'intelligence pragmatique imposée par la révolution numérique que nous vivons. Au XXIe siècle, il faut savoir écouter, tout remettre en cause, dénicher la perle sous un tas d'ordures, mettre les mains dans le cambouis, et savoir dire «je me suis trompé» devant des gens souvent moins éduqués que soi. Notre nomenklatura, de ce point de vue, n'est pas nulle. Elle est ordinairement médiocre et obsolète. Elle a perdu sa légitimité intellectuelle à gouverner. Son problème est qu'elle ne l'a pas compris et qu'elle réagit aujourd'hui avec virulence pour conserver ses privilèges.

Ses ancêtres de 1788 avaient commis la même erreur. 

Eric Verhaeghe

En savoir plus sur RT France : 

https://francais.rt.com/opinions/75697-que-affaire-lancet-hydroxychloroquine-revele

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
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Chantage à l'emploi ou manière d'éviter les licenciements ? Quatre questions sur les baisses de salaires pendant la crise

 

                      franceinfo

Ryanair a exigé que la rémunération des hôtesses et stewards soit réduite de 10% et celle des pilotes de 20% pour une durée de cinq ans. Sans quoi, la compagnie low cost menace de licencier 50 personnes en France.

Après les conséquences sanitaires du coronavirus, voici les conséquences sur les salaires. En raison de l'épidémie et des effets du confinement pour l'économie, les entreprises pourraient bien rogner sur les fiches de paie de leurs salariés dans les mois à venir. Alors que le déficit public va se creuser à 11,4% du PIB cette année, selon le chiffre avancé par le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin, cette pratique est une des solutions envisagées par certaines sociétés pour éviter la faillite. Franceinfo revient en quatre questions sur cette diminution des rémunérations qui fait débat.

1Dans quel cadre juridique cela s'applique-t-il ?

"On ne peut pas diminuer la rémunération du salarié sans son accord", prévient d'emblée l'avocat Eric Rocheblave, spécialiste en droit du travail. Mais l'employeur dispose de deux leviers juridiques pour parvenir à ses fins et imposer cette baisse au salarié. Le premier est adossé à un dispositif mis en place en 2017, au début du quinquennat d'Emmanuel Macron. Le président crée à l'époque les ordonnances Travail dont font partie les Accords de performance collective (APC). Ces accords sont "négociés avec les syndicats et permettent d'imposer des modifications des éléments du contrat de travail", explique Olivier Philippot, avocat en droit social. Précision utile, ces accords ne doivent pas "nécessairement se justifier par des difficultés économiques", même s'ils permettent généralement de maintenir l'emploi à moindre coup, en cas de coup dur. L'employeur peut donc demander un effort à ses salariés, en s'engageant à ne pas licencier pendant un laps de temps limité à cinq ans.

Avec ce dispositif, votre entreprise peut donc "aménager" le temps de travail (suppression de RTT, amplitude horaire plus importante, heures supplémentaires avec une majoration moins attractive…), modifier l'organisation du travail (changement de poste, de site...) et surtout "aménager" la rémunération "dans le respect des salaires minima hiérarchiques", comme le stipule l'article L2254-2 du Code du travail"L'entreprise peut négocier tout et n'importe quoi", résume Eric Rocheblave. Selon la ministre du Travail Muriel Pénicaud, interogée sur BFM Business, "plus de 350" accords de performance collective ont été signés dans l'Hexagone.

Sans passer par les "APC", les entreprises ont une autre option pour faire baisser la rémunération de leurs salariés, afin de sauver leur trésorerie. "Dans le cas d'une procédure de licenciement économique, on peut proposer une modification du salaire directement à l'employé en vue d'éviter son licenciement", détaille Olivier Philippot. Et ce, sans passer par les syndicats. Mais pour toucher à la fiche de paie de ses salariés, l'employeur doit justifier de ses difficultés économiques, qui peuvent s'illustrer par une baisse des commandes, de la fréquentation ou encore du chiffre d'affaires.

2Quelle conséquence si le salarié s'y oppose ?

Dans les deux cas, le refus du salarié peut être lourd de conséquences : "Une entreprise ne peut pas baisser votre salaire sans votre accord, mais cette diminution vous est imposée dans ces deux cas, car vous vous exposez à un licenciement. Le choix n'est pas forcément libre", estime Eric Rocheblave. Une situation délicate qui fait dire à l'avocat qu'il "ne fait pas bon être salarié actuellement". Et les recours pour le salarié sont limités. 

C'est la véritable deuxième vague du Covid-19. Vous avez échappé au virus, mais vous n'échapperez pas à la baisse de salaire.Eric Rocheblaveà franceinfo

Actuellement, "les motifs économiques pour justifier les baisses de salaire semblent réunis", avance l'avocat. S'il décide d'aller jusqu'aux prud'hommes, le salarié devra apporter des preuves que sa société n'a pas connu de difficultés durant ou après le confinement. Or ces preuves sont "très difficilement accessibles pour les salariés, notamment dans les PME. Le dossier sera compliqué à constituer", note Eric Rocheblave. Et si, in fine, il y parvient, il s'engage alors dans un procès au long cours, devra peut-être avancer des frais d'avocats pour espérer des dommages et intérêts qui sont, en plus, plafonnés.

3Quelles entreprises sont concernées ?

Ryanair a été la première à dégainer. La compagnie low cost irlandaise a demandé aux syndicats de signer un accord collectif prévoyant une baisse des rémunérations à hauteur de 10% pour les hôtesses et stewards et 20% pour les pilotes, pendant cinq ans. Sans cette signature, l'entreprise menace de licencier 20% de son personnel en France, soit 50 salariés. Une démarche que dénonce la secrétaire confédérale de la CGT Céline Verzeletti sur franceinfo : "Quand une grande entreprise dit à ses salariés que s'ils veulent garder leur emploi, il va falloir accepter soit de travailler plus longtemps sans être mieux payé, soit accepter des salaires beaucoup plus bas, c'est plutôt du chantage à l'emploi."

Du côté de Derichebourg Aeronautics Services, les négociations avec les syndicats ont déjà commencé. Le sous-traitant d'Airbus et de Dassault envisage un plan social qui se traduirait par 700 suppressions de postes, mais s'engage à en réduire l'ampleur si les salariés acceptent de renoncer à leur treizième mois ainsi qu'à leur indemnité de transport. Dans les deux cas, le fondement économique des procédures est remis en cause par les syndicats, malgré le ralentissement de l'activité lié au Covid-19.

Ryanair réalise un bénéfice net de plus d'un milliard d'euros chaque année et Derichebourg Aeronautics affichait un profit de 5,8 millions d'euros en 2019. "Certaines entreprises ont de réelles difficultés mais d'autres peuvent profiter de l'occasion pour faire des restructurations", estime Eric Rocheblave. Le journal L'Equipe serait aussi concerné selon l'intersyndicale qui indique que la direction aurait l'intention de baisser les salaires, le treizième mois et les RTT "en échange d'un maintien de l'emploi jusqu'au 31 décembre 2024"

4Le gouvernement encourage-t-il cette mesure ?

Depuis la mi-mai, la ministre du Travail Muriel Pénicaud vante ces accords de performance collective, perçus comme "des alternatives au licenciement". Selon elle, les salariés doivent donc se serrer la ceinture, en attendant un rebond de l'économie. 

Ces accords sont "de bonnes pistes" car "à terme, ces négociations sont plus créatrices d'emplois", a, de son côté, relevé sur France Inter la secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie Agnès Pannier-Runacher, proposant que les "gros salaires baissent aussi". Un discours qui fait écho à celui de l'ANDRH (Association nationale des DRH) qui encourage les sociétés à remercier, dans le futur, les salariés qui auront su faire des sacrifices. "On demande aux salariés de faire un effort temporaire, mais que se passe-t-il quand la situation s'améliore ? C'est cette partie-là dont personne ne parle, alors qu'elle doit permettre de conclure de bons accords", souligne Benoît Serre, vice-président délégué de l'associatio, dans Le Figaro (article payant).

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Se syndiquer CGT ?

Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
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