SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

notes d'information cgt unilever

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
La cokerie du site Florange pourrait fermer dès 2022

On ne présente plus le site industriel emblématique de Florange. La fermeture, en 2013, des hauts fourneaux de l’usine aura été l’une des catastrophes sociales les plus importantes du quinquennat Hollande. L’entreprise a annoncé, le 10 février, son intention de fermer la cokerie du site. Le défrichement dans l’industrie lourde se poursuit et les travailleurs seront comme à chaque fois la variable d’ajustement de stratégies qui ont pour seule visée la rentabilité.

NOUVELLE FERMETURE CHEZ ARCELORMITTAL

Crédit photo : JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP

Selon Mediapart, « ArcelorMittal a annoncé lundi lors d’un CSE la possible fermeture dès 2022-2023 de la cokerie du site de Florange (…). Depuis plusieurs mois, des rumeurs circulaient sur la fermeture de la cokerie du site, qui emploie 230 à 250 personnes. »

Florange, les travailleurs sacrifiés sur l’autel des intérêts patronaux

La fermeture des hauts fourneaux avait donné le ton du premier quinquennat de « gauche » depuis Mitterand. Alors que la crise n’en n’avait pas fini de faire des ravages, notamment dans l’industrie, les travailleurs de l’usine étaient sacrifiés sur l’autel des intérêts financiarisés du patron de l’acier, ArcelorMittal. La saga n’est visiblement pas finie puisque c’est une nouvelle usine du site qui risque de fermer ses portes dans un futur proche. La cokerie de Florange, qui produit du coke, c’est-à-dire de la houille naturelle raffinée pour servir de combustible dans les hauts fourneaux, est directement menacée par des réorganisations industrielles, dont l’objectif est de restaurer les marges de profitabilité du groupe. Mais à quel prix ?

Pour un véritable plan industriel, social et environnemental !

D’aucuns parmi les grands dirigeants de l’entreprise se targuent de poursuivre avec cette fermeture d’usine, un objectif écologique et stratégique. Si le coke est bien responsable de fortes émissions de gaz à effet de serre et sa production extrêmement polluante, il ne faut pas se laisser berner par la poudre aux yeux des « stratèges » financiers et industriels du groupe. L’écologie n’est qu’un argument de façade. Aucune réorganisation site par site avec pour seul objectif le profit ne pourra aboutir à un véritable plan écologique sérieux. A l’échelle planétaire, l’industrie consomme et pollue de plus en plus, et ce malgré les « plans » affichés ici et là. Un plan industriel sérieux ne peut et ne doit être pensé qu’à grande échelle.

De l’extraction des matières premières jusqu’à l’utilisation des produits finis en passant par leur acheminement, c’est sur toutes ces étapes qu’il nous faut exercer notre contrôle en imposant le retrait du circuit marchand des matières premières et des produits de l’industrie lourde. L’efficacité industrielle ne peut se mesurer que socialement, de même que son impact écologique. Ce que cette nouvelle fermeture démontre une fois de plus, c’est qu’il nous faut nous libérer du chaos productif et de la main-mise du patronat et ce afin de faire valoir les intérêts de la société tout entière. C’est à cette condition que la modernisation industrielle et sa réorganisation dans le sens du respect de l’environnement trouveront un sens véritable.

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Retraites. Nouvelle embrouille du gouvernement autour de la valeur du point

Alors que la population est toujours farouchement opposée à la réforme des retraites, nouveau mensonge du gouvernement, cette fois sur la valeur du point ! L’indexation pour le calcul des pensions ne se fera finalement pas sur les salaires, mais à partir d’un nouvel indicateur… qui n’existe pas encore.

ARNAQUE

Crédit photo : DOMINIQUE FAGET / AFP

Décidément Macron et son gouvernement osent tout. Alors qu’Edouard Philippe avait annoncé au plus fort de la paralysie du pays, le 11 décembre dernier, sous l’impulsion de la grève reconductible conjointe de la SNCF et de la RATP, que la valeur du point serait indexée sur les salaires, patatras ! C’est désormais à partir du « revenu d’activité moyen par tête » que seront calculées vos pensions.

Ce terme vous paraît flou ? Rassurez-vous, le secrétaire d’Etat chargé des retraites va vous expliquer… « Lolo » Pietraszewski dans le texte, à consommer avec indigestion. Mise en bouche : cet indicateur est « ultra-technique ». En fait, il reste « à créer ». C’était le plat de résistance. Maintenant que vous le dites, pour le dessert en guise de bouquet final, petite confidence du secrétaire d’Etat, spécialiste à ses heures perdues du licenciement à tout va, cet indicateur « aujourd’hui n’existe pas » !

Le gouvernement confirme ainsi ses talents pour les enfumages, ruses, circonvolutions et autres entourloupes en tout genre. C’est ce que synthétise Laurent Mauduit dans un article sur Mediapart : « Ce changement de pied a donc tout de l’embrouille, pour au moins trois raisons. Primo, le gouvernement construit ainsi sa réforme sur un nouveau mensonge. Deuzio, il va demander à l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) de bricoler un nouvel indicateur, ce qui pourrait contrevenir aux règles d’indépendance de l’Institut. Et puis, tertio, cela veut donc dire que le Parlement va être amené à se prononcer sur la réforme des retraites sans en connaître l’une des principales modalités, ce qui est démocratiquement très inquiétant. »

Alors que le gouvernement avait promis de « rassurer » avec l’énoncé du projet de loi, c’est tout l’inverse qui se produit, il est obligé de tenter tant bien que mal d’éteindre les départs de feu. Et pour cause, la promesse d’une indexation de la valeur du point sur les salaires, finalement abandonnée au profit de ce mystérieux « revenu d’activité moyen par tête », a tout d’une arnaque pour attaquer la valeur du point.

C’est ce qu’affirme d’ailleurs Marianne dans son article Valeur du point : dans le flou, le gouvernement se dirige vers l’option la moins favorable aux retraités : « cette statistique complexe doit encore être mise au point, et garantirait une revalorisation moins favorable que celle initialement promise. » Effectivement, pourquoi vouloir demander à l’Insee de construire sur mesure un indicateur alors que l’institut en produit pléthore, si ce n’est pour nous enfler ?

Le fait de demander au parlement de se positionner sur un projet de loi sans que l’indicateur absolument crucial - qui va fixer la valeur de la pension de chaque retraité - n’existe, en dit long sur la démarche macroniste qui avance en piétinant (y compris) les institutions bourgeoises telles que le conseil d’Etat qui critiquait justement le manque de « visibilité d’ensemble ».

Cette nouvelle embrouille est une raison, une de plus, pour rentrer dans la bataille (ou la poursuivre), contre cette réforme des retraites qui ne promet que davantage de précarité à tous les travailleurs et à la jeunesse du pays.

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Patrick Balkany dans un « état dépressif » : il sera bientôt en liberté

L’ancien maire mafieux de Levallois-Perret devrait sortir de prison ce mercredi. Motifs invoqués : raisons de santé et en particulier un « état dépressif ».

JUSTICE DE CLASSE

Crédit photo : Maxime Gil / Actu Hauts-de-Seine

Incarcéré depuis le 13 septembre dernier pour emplois fictifs, fraude fiscale, corruption et blanchiment de fonds public, le politicien mafieux est libéré ce mercredi. Connu de la justice et du grand public depuis plusieurs décennies pour ses magouilles sans fins, Patrick Balkany avait été – enfin – condamné au printemps dernier pour quelques-uns de ses nombreux faits d’arme. Mais c’est sans compter sur la complaisance de la justice lorsqu’il s’agit de criminels en cols blancs. En effet, en octobre, seulement 6 semaines après qu’il a été mis derrière les barreaux, la cour d’appel de Paris accédait déjà à la première demande de remise en liberté de Balkany concernant sa condamnation pour fraudes.

C’est la cour d’appel qui en a décidé ainsi. Ce mercredi 12 février, l’ancien maire de Levallois-Perret pourrait bien retrouver définitivement sa liberté, pour des « raisons de santé » et notamment un « état dépressif ».

 

La cour d’appel de paris constate que la dégradation de l’état de santé de Patrick est difficilement compatible avec maintien en détention provisoire

 

Patrick va donc sortir de prison, il va être placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter la france métropolitaine, obligation de pointer deux fois par mois à la gendarmerie, restitution de son passeport

Mais dans un pays où il y a un mort tous les deux jours en prison, dans le plus grand silence, la vie de certains détenus semble valoir plus que d’autres. Alors que le couple Balkany va très certainement finir sa vie en liberté pour « soigner sa dépression », alors qu’ils ont volé des millions, d’autres se retrouvent incarcérés pour avoir volé un sandwich.

A l’heure ou des centaines de Gilets jaunes sont derrière les barreaux et où la justice condamne les militants à tours de bras, les plus grands voyous sont en liberté. Une nouvelle démonstration de la justice de classe, qui rend coupable ceux qui contestent l’ordre établi, et qui innocente les principaux parasites de la société.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Après le blocus de leur lycée le matin, les élèves de Thiers ont manifesté devant le commissariat de Noailles, pour demander la libération de leur camarade de 15 ans, en garde à vue de 24h.
 

 

  Les épreuves du bac ont été annulées pour la deuxième journée consécutive ce 11 février, au lycée Thiers. Lundi, un élève de 1ère avait été interpellé, pour une altercation verbale avec un agent de police. Il a été libéré après 24 heures de garde à vue, et mis en examen pour "menaces" et "outrage".

Plus de 24 heures après sa garde à vue au commissariat Noailles à Marseille (1er), le lycéen de 15 ans a été libéré hier après-midi sous les applaudissements de ses camarades de classe et professeurs du lycée Thiers (1er). 
L’adolescent, épuisé, a raconté à sa sortie du commissariat qu’il avait été interpellé dans sa classe la veille pour le « blocus de son lycée » et « soi-disant avoir menacé de mort un policier ». Le jeune garçon a été interpellé pour un rappel à la loi. Selon nos confrères de France 3,  il a finalement été mis en examen pour "menaces" et "outrage."

Lundi, il était encore sous le choc, après une nuit « horrible » en cellule. « On a du mal à accepter la façon dont sont traités nos élèves, mais on est tous soulagés », déclare René Diaz, professeur d’histoire-géo et syndicaliste Snes-FSU. « On ne comprend pas que des élèves qui manifestent pour une réforme du bac inepte, se retrouvent en garde à vue », poursuit-il. L’interpellation avait suscité une vive émotion parmi les enseignants mobilisés depuis lundi contre les épreuves communes de contrôle continu (E3C). La famille du lycéen a condamné une mesure disproportionnée. « Elle sert d’exemple pour empêcher tout blocus futur », estime sa tante. « C’est un élève sérieux », disent de lui ses camarades de classe. 

Un climat anxiogène 

Lundi, les lycéens formaient une chaîne humaine devant leur établissement, après qu’un échange de regards entre le lycéen et un policier ait tourné à l’altercation verbale. « Ce qui s’est passé nous a tous choqués », rapporte Camille, élève de 1ère, loin d’imaginer que l’affaire puisse aller si loin. 
« C’est répression sur répression », commentent des élèves. Ils dénoncent un climat anxiogène et une pression scolaire permanente avec la mise en place du nouveau bac. « Au lieu de passer deux épreuves, on en passe dix. On est sans cesse évalué. C’est un bac inégal. » 

Lundi, les lycéens avaient emboîté le pas de leurs professeurs qui avaient enterré symboliquement le bac, en bloquant le lycée. Les épreuves d’E3C de lundi et mardi ont été reportées à demain à Thiers. Un report qui signifie que les élèves seront encore présents devant l’établissement pour empêcher la tenue des rattrapages. Ce qui pourrait devenir un vrai casse-tête pour l’administration, qui ne pourra pas éternellement annuler ou renvoyer les épreuves du bac à la veille des vacances.


Catherine Walgenwitz

 

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Manifestation au Palais de justice à Paris sur l'air du désormais plus que célèbre :

ON EST LA !

On est là, on est là même si BELLOUBET ne veut pas 

Nous on est là !

 

VIDEO :

https://drive.google.com/open?id=1Nml3e-KGv010LnH2-TFsuuwtFWNJZ0KP

 

Publié par FSC

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L'enterrement d'Ambroise Croizat, le 19 février 1951, Ciné Archives (Capture d'écran, modifiée)

L'enterrement d'Ambroise Croizat, le 19 février 1951, Ciné Archives (Capture d'écran, modifiée)

Le Vent Se Lève, 10 février 2020

Le 11 février 1951, mourait Ambroise Croizat, l’anti-Macron par excellence. Le seul ministre du Travail à avoir été ouvrier voulait faire en sorte que « la retraite ne soit plus une antichambre de la mort mais une nouvelle étape de la vie ». Il s’éteignait à cinquante ans, d’épuisement, après avoir joué un rôle clé dans l’édification du modèle social français, tant jalousé à l’étranger, tant décrié par nos élites politiques et économiques. Car le projet de réforme des retraites porté jusqu’à l’absurde par le gouvernement vise précisément à en finir une fois pour toutes avec le système de protection sociale et de solidarité nationale que Croizat, avec d’autres, nous a légué, face à la pression du secteur des assurances privées et des fonds de pension, qui comptent bien là prendre leur revanche pour de bon. 


AMBROISE CROIZAT, UN « PÈRE DE LA SÉCU » ET DES RETRAITES LONGTEMPS IGNORÉ

C’est en effet à Ambroise Croizat que revient, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le rôle de déposer les projets de lois sur la Sécurité sociale et la retraite des vieux travailleurs et de les défendre publiquement devant l’Assemblée, les groupes d’intérêts opposés et la presse.

Fils de manœuvre, né le 28 janvier 1901 à Notre-Dame-de-Briançon en Savoie, Ambroise Croizat connaissait particulièrement bien la réalité de la condition ouvrière. En 1906, son père, Antoine Croizat, organisa l’une des premières grèves pour revendiquer une protection sociale, à travers une caisse de secours qui garantirait une couverture en cas d’accident ou de maladie. Après avoir été licencié à la suite de ces grèves, sa famille part pour Ugine, puis Lyon, où Ambroise devient ouvrier dès l’âge de treize ans, et entre aussitôt à la CGT.

En 1917, il s’inscrit aux Jeunesses socialistes puis adhère à la SFIO l’année suivante. Rejoignant le Parti communiste dès sa création en 1920, il anime les grandes grèves de la métallurgie lyonnaise. Dirigeant des Jeunesses communistes, il est ensuite nommé secrétaire de la Fédération unitaire des travailleurs de la métallurgie. En 1936, il devient secrétaire général de la Fédération des métallurgistes de la CGT unifiée. Surtout, la même année, il est élu député de Paris, mandat au cours duquel il sera rapporteur de la loi sur les conventions collectives à la Chambre.

Plaque en hommage à Ambroise Croizat de la part de la RATP, Métro Porte-d’Orléans °Flickr remiforall

Arrêté en octobre 1939, avec ses collègues communistes, à la suite du pacte de non-agression germano-soviétique, Ambroise Croizat est déchu de son mandat de député et condamné à cinq ans de prison, puis transféré au bagne d’Alger. Libéré le 5 février 1943, il est aussitôt nommé par la CGT clandestine à la Commission consultative du Gouvernement provisoire à Alger.

Par la suite, il siège à partir de novembre 1943 à l’Assemblée consultative provisoire, au titre de la CGT, et préside la Commission du Travail et des Affaires sociales, où ont lieu les discussions sur la législation sociale à mettre en place à la Libération, dans laquelle la Sécurité sociale s’inscrit pleinement.

Lors de Son premier discours en tant que ministre du Travail à l’Assemblée, il déclare : « Il faut en finir avec la souffrance, l’indignité et l’exclusion. Désormais, nous mettrons l’homme à l’abri du besoin. Nous ferons de la retraite non plus une antichambre de la mort mais une nouvelle étape de la vie. »

Cette implication précoce d’Ambroise Croizat dans le projet de Sécurité sociale est en tout cas confirmée par Georges Buisson, dans un discours à l’Assemblée consultative le 31 juillet 1945, lors duquel il présente son rapport : « Dès avant ce dépôt [d’une demande d’avis sur le projet du gouvernement], notre commission, sur la demande de son président [Ambroise Croizat], s’était saisie de cette importante question et avait consacré deux séances à un examen préalable. »

Par la suite, il est élu membre des deux Assemblées constituantes, ainsi qu’à l’Assemblée nationale de 1946 à sa mort. Mais son rôle dans la mise en place de la Sécurité sociale est à son apogée lorsqu’il devient ministre du Travail le 21 novembre 1945.

Son premier discours en tant que ministre du Travail à l’Assemblée, le 3 décembre 1945, témoigne de la priorité que constituent pour lui la Sécurité sociale et la retraite des vieux travailleurs : « Il faut en finir avec la souffrance, l’indignité et l’exclusion. Désormais, nous mettrons l’homme à l’abri du besoin. Nous ferons de la retraite non plus une antichambre de la mort mais une nouvelle étape de la vie. »

À la tête de ce ministère, il dépose pas moins de quarante-cinq projets de loi. Il y joue également un rôle majeur dans l’implantation des caisses sur l’ensemble du territoire à travers la mise en place de 138 caisses primaires d’assurances maladie ainsi que les 113 caisses d’allocations familiales, entre novembre 1945 et juillet 1946. Pour ce faire, il s’appuie sur les travailleurs et les militants de la CGT avec lesquels il semble garder un contact permanent. Aussi s’adresse-t-il à eux le 12 mai 1946 : « Rien ne pourra se faire sans vous. La sécurité sociale n’est pas une affaire de lois et de décrets. Elle implique une action concrète sur le terrain, dans la cité, dans l’entreprise. Elle réclame vos mains … »

Le 7 avril 1946 déjà, Croizat proposait à l’Assemblée nationale l’extension de l’allocation aux vieux travailleurs salariés à tous les Français. Le nom de Croizat est ainsi associé à la fois à la construction de l’édifice législatif de la Sécurité sociale, à sa dimension affective pour les militants, et à l’implantation territoriale de ces caisses. En somme, à la concrétisation du plan rédigé par Pierre Laroque, afin qu’il ne demeure pas une simple orientation théorique, classée sans suite.

CROIZAT, LAROQUE, LES DEUX FACES D’UNE MÊME PIÈCE ?

Cette complémentarité de la conception technocratique de Pierre Laroque et de l’action politique d’Ambroise Croizat est apparue comme la garantie de la mise en œuvre d’un plan de Sécurité sociale à la hauteur de l’espérance d’une population fragilisée par la guerre, édifice qu’ils ont donné en héritage à l’ensemble des Français. Un tel édifice aurait été difficilement envisageable, sans d’une part, la rigueur et le savoir-faire juridique de Pierre Laroque et, de l’autre, le dévouement et la force de mobilisation d’Ambroise Croizat.

Au centre, Ambroise Croizat, ministre du Travail et de la Sécurité sociale. Assis, à sa droite, Pierre Laroque, directeur de la Sécurité sociale. Ils sont considérés comme les « pères de la Sécu ».

S’ils en ont en quelque sorte ouvert la voie, c’était bel et bien dans la perspective qu’elle devienne collective, à travers la gestion par les intéressés eux-mêmes, au cœur d’un « ordre social nouveau ». La meilleure façon de rendre hommage à l’un et à l’autre reste probablement de rappeler ce qui les unissait : une vision de la société fondée sur la sécurité sociale, entendue comme droit social de l’homme, et comme dette sacrée de la Nation. Une ambition alors partagée par des millions de Français, et mise en œuvre par autant d’anonymes, tous acteurs à leur échelle de cette page majeure d’une histoire populaire de la France.

Témoignant de cette entente, en 1947, Pierre Laroque reconnaissait lui-même le rôle décisif que joua Ambroise Croizat dans la mise en place de la Sécurité sociale. Il notait ainsi : « En quelques mois et malgré les oppositions, a été bâtie cette énorme structure […] Il faut dire l’appui irremplaçable d’Ambroise Croizat. C’est son entière confiance manifestée aux hommes de terrain qui est à l’origine d’un succès aussi rapide. »

DE LA « LOI CROIZAT » À LA FIN DU PROGRAMME DU CNR, UNE MISE EN ŒUVRE MOUVEMENTÉE

À la tête du ministère, Ambroise Croizat tente par exemple de contourner l’interdiction de valorisation salariale en doublant les allocations familiales, puis en augmentant de 50 % la rémunération des heures supplémentaires. Il supprime également l’abattement de 10 % sur les salaires féminins, ce qui, en plus de réaliser l’égalité salariale entre les sexes, permet une hausse de cotisations pour la Sécurité sociale, ce qui devrait créer un cercle vertueux en faveur du régime général.

Extrait de l’Humanité du 3 mai 1946, vantant la « loi Croizat ». ° Gallica

C’est dans une ambiance particulièrement conflictuelle qu’Ambroise Croizat prononce l’un de ses principaux discours, devant l’Assemblée, le 8 août 1946. Il y qualifie la législation adoptée de « compromis, mais un compromis très positif, réalisé sous la pression populaire », témoignant ainsi à la fois des avancées que cet ensemble de lois représente pour la population, réalisées grâce à son soutien, et en même temps des limites qui y ont été imposées par les différentes oppositions au régime général.

Les débuts de la Guerre froide jouent un rôle décisif dans cette conflictualisation des relations entre les forces du tripartisme, ce qui ne manque pas de menacer la bonne application du plan de Sécurité sociale. Cette situation aboutit en 1947-1948 à la scission entre la CGT et FO, portant atteinte au front syndical qui avait permis la réussite de la mise en place des caisses de Sécurité sociale.

Cette rupture se traduit également, au même moment, par la fin de la participation des ministres communistes au gouvernement, et avec eux d’Ambroise Croizat. En ce sens, l’historienne Claire Andrieu relève que « le commencement de la guerre froide et le départ des communistes du gouvernement marquent la fin de l’expression au niveau politique des solidarités nées dans la Résistance. Le programme du CNR perd son milieu nourricier et entre dans la légende. »

Le lendemain de son éviction du ministère du Travail, Ambroise Croizat, dans un meeting à Saint-Denis, indique : « Ma présence au ministère ne m’a jamais fait oublier mon origine et mon appartenance à la CGT. Je ne mériterais pas votre confiance si, par malheur, je m’étais laissé aller, au cours de mon activité gouvernementale, à oublier vos souffrances et vos intérêts. Ces derniers se confondent trop avec ceux de la nation pour qu’un ministre communiste puisse les oublier. […] La lutte continue pour l’indépendance nationale et l’instauration d’un bien-être pour tous … »

« Jamais nous ne tolérerons que soit rogné un seul des avantages de la Sécurité sociale, nous défendrons à en mourir et avec la dernière énergie cette loi humaine et de progrès. »

Ambroise Croizat et ses camarades, renvoyés sur les bancs de l’Assemblée, semblent demeurer quelque peu impuissants dans les évolutions portant sur la Sécurité sociale et les retraites. L’ancien ministre du Travail et de la Sécurité sociale continue à déposer pas moins de quatorze projets de loi en tant que député, de son exclusion du gouvernement Ramadier le 5 mai 1947 à sa mort, mais ces propositions ont désormais avant tout valeur de témoignage.

Elles s’inscrivent dans la stratégie de lutte pour la défense de l’œuvre dont il a été l’un des acteurs majeurs. Quelques mois avant sa mort, il lègue ainsi en quelque sorte cette lutte pour héritage, lors de son dernier discours à l’Assemblée, le 24 octobre 1950 : « Jamais nous ne tolérerons que soit rogné un seul des avantages de la Sécurité sociale, nous défendrons à en mourir et avec la dernière énergie cette loi humaine et de progrès. »  Cette citation, l’une des plus reprises par la littérature militante évoquant Ambroise Croizat, sonne comme une mise en garde pour l’avenir de la Sécurité sociale, source d’inquiétudes pour son ancien ministre de tutelle, dont la santé décline.

LA DISPARITION DU « MINISTRE DES TRAVAILLEURS »

Son décès, le 11 février 1951, est marqué par de nombreux hommages, rendus dans l’ensemble de la classe politique. Le plus représentatif est certainement celui d’Édouard Herriot, alors président de l’Assemblée, qui prononce le 13 février un éloge funèbre au début de la séance, devant les députés debout pour honorer la mémoire de leur ancien collègue.

« C’était comme un fleuve veiné de tricolore où tremblait la brume des cravates de crêpe. Œillets, lilas par milliers, des couronnes sur toute la largeur de la rue. Par milliers, sur des kilomètres. Comme si des parterres fleuris s’étaient mis soudain à marcher. »

Édouard Herriot salue ainsi cet homme, qui « tenait un langage de ministre, remarquable chez un homme qui n’a été formé que par les cours du soir. […] On comprend que les travailleurs se montrent à ce point émus par la disparition de celui qui leur fut si étroitement dévoué. Ministre du travail, il leur disait un jour : « J’entends demeurer fidèle à mon origine, à ma formation, à mes attaches ouvrières et mettre mon expérience de militant au service de la nation. » Reconnaissons qu’il est demeuré fidèle à ce programme. »

Outre les hommages provenant de la classe politique, qui reconnaît unanimement le dévouement de Croizat, son enterrement « à la Victor Hugo », qui réunit près d’un million de personnes selon Michel Etiévent, démontre la reconnaissance du peuple ouvrier pour celui qu’il nomme le « Ministre des Travailleurs ».

Le lyrisme du journaliste de L’Humanité Jean-Pierre Chabrol, présent le 17 février 1951 à l’enterrement d’Ambroise Croizat, permet de saisir l’importance de cette cérémonie pour les militants communistes et cégétistes : « C’était comme un fleuve veiné de tricolore où tremblait la brume des cravates de crêpe. Œillets, lilas par milliers, des couronnes sur toute la largeur de la rue. Par milliers, sur des kilomètres. Comme si des parterres fleuris s’étaient mis soudain à marcher. Mineurs du Nord ou d’Alès, en bleu, lampe au côté, métallos de Citroën ou de Renault, élus barrés d’écharpes, la France entière s’était, ici, donné rendez-vous. »

En témoigne aussi Fernand Crey, ouvrier chimiste de Savoie, qui a fait le déplacement à Paris : « Il y avait un monde fou. Le Père-Lachaise était plein et la foule arrivait de partout. C’était la première des grandes figures du Parti communiste qui disparaissait après la Libération. Il laissait un héritage social considérable. On lui devait tout : la Sécu, les retraites, les conventions collectives, la prime prénatale, le statut des mineurs et des électriciens et gaziers, les Comités d’entreprise, la Médecine du travail … Tout ce qui te rend digne et te débarrasse des angoisses du lendemain. »

Les images filmées du cortège d’Ambroise Croizat sont à ce titre saisissantes, dévoilant en effet une foule immense, preuve de la popularité du responsable, portant des portraits du défunt, des gerbes offertes par les délégations ouvrières, des drapeaux en berne, et une tribune d’où lui rendent hommage les principaux dirigeants du mouvement ouvrier alors présents.

Auteur d’un article sur la « liturgie funèbre des communistes », Jean-Pierre Bernard propose une analyse intéressante du devoir de mémoire communiste, révélant un usage politique, mais aussi une dimension quasi métaphysique, à travers une forme de sacralisation laïque de ses héros disparus, dont le dévouement pour la classe ouvrière inspire à la fois humilité et admiration.

« L’image de la mort prématurée imputable à l’activisme militant revient régulièrement » selon lui, avant de citer l’exemple d’Ambroise Croizat, s’appuyant sur un article qui lui rend hommage dans L’Humanité, le lendemain de sa mort : « Après une grave intervention chirurgicale parfaitement réussie, la convalescence suivait son cours et l’impression du corps médical était que la guérison devait venir normalement. Brusquement, une hémorragie intestinale s’est produite, compliquée d’une crise d’urémie, qui a entraîné une mort rapide. Cette complication a été d’autant plus grave que l’organisme d’Ambroise Croizat était déjà miné par les privations et le surmenage de sa vie militante ».

Croizat est ainsi présenté comme mort d’épuisement afin de réaliser la conquête de nouveaux droits pour les travailleurs, symbole de sa générosité et de son dévouement héroïque, voire sacrificiel, à la classe ouvrière. Sa mort comporte donc une dimension communautaire, à l’origine d’une mémoire collective de cette étape importante du mouvement ouvrier, à travers l’exemple qu’il constitue pour les militants.

Malgré l’importance de ces obsèques et de la volonté d’inscrire l’œuvre d’Ambroise Croizat dans la mémoire collective de la classe ouvrière, les décennies suivant cette disparition ont été marquées par une activité mémorielle relativement modeste. La place que l’histoire de la Sécurité sociale, dont les premiers travaux sortent dès les années 1950, lui accorde, semble pourtant secondaire par rapport à celle qu’y occupe Pierre Laroque, qui poursuit pendant les décennies suivantes son activité de haut-fonctionnaire en charge des questions liées à la protection sociale, de telle sorte que son ancien ministre de tutelle semble tomber peu à peu dans l’oubli.

L’intérêt primordial que porte cette histoire aux questions administratives et financières, versant assumé essentiellement par Laroque, est ainsi à l’origine d’une mémoire institutionnelle de la Sécurité sociale autour de sa figure, qui contraste donc fortement avec la mémoire populaire et collective d’Ambroise Croizat, qui va progressivement se réduire à des cercles militants. Une paternité que le général de Gaulle revendique à cette période lui aussi, à travers la mise en récit autobiographique qu’il propose de la Libération, dans laquelle il incarne presque à lui seul les orientations de la Résistance et du CNR, à l’origine de la Sécurité sociale.

ENTRE BLACKROCK ET CROIZAT, MACRON A FAIT SON CHOIX

La suite de l’histoire de la Sécurité sociale et des retraites est quant à elle marquée par une série de réformes qui ont eu pour effet de les vider peu à peu de leur substance. Elles ont ainsi subi des attaques répétées de la part de ces gouvernements successifs, toujours selon l’objectif annoncé de « sauver » la Sécurité sociale, ou de « garantir les retraites », mais qui masque en fait une volonté inavouable de libéraliser le système de protection sociale, de surcroît lorsqu’ils traitent de sa nécessaire « modernisation » pour l’adapter aux défis contemporains.

Il suffit de lire Denis Kessler pour comprendre que c’est l’ensemble de l’édifice social bâti dans le sillage du CNR qui est en danger.  Éditorialiste à Challenges, ancien vice-président du MEDEF, directeur général de la compagnie d’assurances privées AXA et président de la Fédération française des sociétés d’assurances, il apparaît comme le porte-parole des détracteurs du système de protection sociale « à la française ». Il se donnait ainsi en 2007 la mission d’influencer la politique du gouvernement, en déclarant : « Le modèle social français est le pur produit du Conseil national de la Résistance. […] Il est grand temps de le réformer. […] La liste des réformes ? C’est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là. Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance ! »

Ces propos, qui visaient à disqualifier la modernité de la Sécurité sociale en reprenant un argumentaire déjà employé par le CNPF en 1948, louaient la nouvelle génération de dirigeants, incarnée selon lui par Nicolas Sarkozy, et sûrement plus encore, dix ans plus tard, par Emmanuel Macron, génération qui n’a pas peur de « désavouer les pères fondateurs ».

Décrit comme dépassé et incompatible avec le contexte économique et social du XXIe siècle, le modèle social français est ainsi remis en cause par une série d’attaques violentes et répétées contre les conquêtes du CNR.

« L’histoire du mouvement ouvrier et la page de la création de la Sécurité sociale qu’on peut y lire seraient dès lors la preuve, pour les tenants du nouveau monde, que ce modèle appartient au passé. »

Pendant la campagne présidentielle, Emmanuel Macron lui-même avait annoncé la couleur, lorsqu’il avait déclaré le 4 septembre 2016, sur France inter, que « le modèle de l’après-guerre ne marche plus. Le consensus politique, économique et social, qui s’est fondé en 1945 et qui a été complété en 1958, est caduc. […] Le monde du travail de demain, c’est un monde dans lequel chacune et chacun devra plusieurs fois dans sa vie changer vraisemblablement d’entreprise, de secteur, et peut-être de statut, et donc, c’est un monde où il faut permettre à chacune et chacun de s’adapter à ces cycles économiques  qui sont en train de se retourner. »

Ce programme, qui rappelle l’argumentaire mis en place par Denis Kessler pour en finir avec les mesures du CNR, fait en même temps écho à la conception de la Sécurité sociale que de Gaulle exprimait en 1963, à savoir un système fondé sur la responsabilisation des individus, considérés comme des agents économiques mineurs, devant apprendre à assurer leur existence par leur initiative personnelle. On notera également le caractère décomplexé de cette remise en cause du modèle social français, qui renvoie à la volonté de moderniser un monde devenu obsolète et inadapté aux défis de demain.

La portée polémique de cette question semble même recherchée, afin d’établir une nouvelle ligne de clivage entre d’un côté des « conservateurs », responsables du ralentissement économique du pays et représentants d’un ancien monde, et de l’autre côté des « progressistes », responsables et déterminés à adapter la France aux exigences de la mondialisation. L’histoire du mouvement ouvrier et la page de la création de la Sécurité sociale qu’on peut y lire seraient dès lors la preuve, pour les tenants du nouveau monde, que ce modèle appartient au passé.

C’est précisément cet agenda que le président de la République a appliqué depuis son arrivée au pouvoir : finir le travail de sape engagé par ses prédécesseurs, afin d’en finir avec le modèle social que Croizat, avec d’autres, avait mis en place pour « en finir avec la souffrance et l’angoisse du lendemain. »

À ce titre, le « nouveau monde » d’Emmanuel Macron et le système de retraites par capitalisation qu’il s’obstine à imposer aux Français sonnent bel et bien comme un bond en arrière, un recul jusque-là inédit. Convoquer la mémoire de Croizat, et celle des centaines de milliers – du million ? – de personnes qui descendirent dans les rues de Paris lui rendre un dernier hommage, lors de son enterrement, c’est rappeler l’héritage révolutionnaire inestimable qu’il nous a légué, et lutter contre la condamnation à l’oubli qui guette l’une des institutions les plus populaires auprès des Français.

Publié anti-K

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Luca de Meo, ancien big boss de Seat du groupe Mercedes, glane le pompon de la rémunération annuelle (sic) en devenant le patron de Renault dont la France de Macron est actionnaire: 6 millions d'euros par an. Ah, la limitation des hauts salaires promises par le Medef et les gouvernements pour que ça ruisselle vers le bas! Et à mon avis, les cocus sont:

Capture d'écran sur fb

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Bon, Luca de Meo est Italien. Ben oui, capitalistes de tous les pays unissez-vous! Avec 6 millions d'euros par an, Luca de Meo fait mieux que le fugitif Carlos Ghosn recherché par la justice japonaise qui ne l'a pas encore retrouvé. Il n'empochait que 4,7 millions d'euros, pour diriger une entreprise gauloise dont la France de Macron était actionnaire. Et après Carlos Ghosn, il y eut Thierry Bolloré qui n'empochait que 3,7 millions d'euros par an. Pas de quoi mettre non plus du beurre dans le beurre de ses épinards!

J'ai parlé de cocus pour les salariés de Renault, vu la rémunération faramineuse de leur nouveau patron. Ce n'est pas gentil de ma part, mais je l'assume. Et je suis certain que beaucoup d'entre eux ne sont pas contents du tout en regardant tout en bas de leur propre bulletin de salaire.

En tout cas, cocus et contents, ce sont les députés-godillots de la Macronie. En refusant carrément, avec le gouvernement, l'allongement du congé pour le deuil d'un enfant, ils se sont faits traiter d'inhumanité par leur révérendissime maître qui loge à l'Elysée. Celui-ci les a reçus hier en son palais. Et pour ne pas se faire trop remonter les bretelles, toujours hier, à l'Assemblée nationale, Mounir Mahjoubi, au nom du groupe macroniste, a proposé 3 semaines de congés pour le deuil d'un enfant. Non mais, ne faut-il pas être plus royaliste que le roi pour lui plaire?

Attention a dit toutefois le digne député, on pourrait l'appeler " jour de répit", pas congé. Parce que congé, c'est "festif, ça fait 36".

Ben oui, quelle rigolade en 1936, pour obliger le gouvernement socialiste de l'époque à légiférer d'urgence sur les premiers congés payés de l'histoire ouvrière de France! Grèves et occupations des entreprises, sans être payés, qu'est-ce qu'on s'est amusé pour obtenir un acquis social que seule la CGT revendiquait à cette époque!

Ah cette société civile du nouveau monde chère à Emmanuel Macron et sa politique de ruissellement vers le bas! Figurez-vous que dans la réforme des retraites à la sauce du capital, les très hauts cadres, du genre du big boss de Renault, avec plus de 120 000 euros de rémunération annuelle ne cotiseront pas au régime de retraite dit universel. Qu'est que ça ruisselle bien en Macronie!

 

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

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SOURCE : Le blog de Jean-Luc MELENCHON

https://melenchon.fr/2020/01/23/macron-cree-un-droit-de-censure-policiere-sur-les-sites-internet/

 

Mercredi 22 janvier, la majorité LREM a adopté en seconde lecture la proposition de loi Avia visant soi-disant à lutter contre la haine sur internet. En juillet dernier, j’avais défendu une motion de rejet contre ce texte. En effet, derrière des intentions apparement louables, il ouvre la possibilité de pratiques dangereuses sur les réseaux sociaux, notamment la censure privée. Déjà, l’intervention des multinationales du numérique dans la vie politique est une réalité. En 2019, Facebook avait coupé la canal WhatsApp de Podemos en pleines élections générales en Espagne. En 2018, un changement dans l’algorithme de recherche de Google aux Etats-Unis avait pénalisé grossièrement les sites internet de gauche et anti-impérialistes.

Mais la seconde version de ce texte comporte une disposition plus grave encore. Le gouvernement a utilisé ce texte pour donner à la police un pouvoir arbitraire et absolu de censure sur internet. Et cela sans crier gare et en dernière minute ; il a proposé un amendement incroyable. Celui-ci oblige les plateformes numériques à retirer un contenu en moins d’une heure si la police française le demande au nom de la lutte anti-terroriste. Si elle ne le fait pas, la plateforme pourra être fermée administrativement. Evidemment, il revient entièrement à la police de déterminer ce qui est inclus dans la définition du « terrorisme ». On a l’habitude maintenant que ce prétexte soit utilisé pour réprimer des opposants sociaux et politiques. Les dispositions de l’état d’urgence avaient par exemple été largement utilisées pour maintenir assignés à résidence des militants écologistes et syndicalistes.

Avec cette nouvelle disposition adoptée en catimini, la police pourra très facilement faire fermer des sites internets alternatifs. En effet, pour pouvoir répondre en moins d’une heure à ses injonctions à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, il faut une équipe de modérateurs importante. Ce n’est souvent pas le cas pour des petits sites qui n’ont pas de but lucratif. Le régime rétablit donc une forme de censure royale, à travers laquelle le monarque peut du jour au lendemain faire fermer un journal. Tout le monde sait désormais que de tels abus seront vite monnaie courante.

Car sous Macron, l’utilisation de la police à des fins de répression politique est devenu la norme. 10 000 gilets jaunes ont été placés en garde à vue en un an, le plus souvent de manière arbitraire. Des avocats et un bâtonnier ont été arrêtés à l’occasion du mouvement contre la réforme des retraites. Les leaders syndicaux sont harcelés par d’interminables procédures judiciaires.

Comme souvent, le gouvernement a présenté cet amendement en pleine nuit, et sans en avoir parlé à personne avant. Il n’avait pas dévoilé cette intention lors du passage du texte en commission. Heureusement, les députés insoumis Danièle Obono et Alexis Corbière, présents pour étudier le texte ont immédiatement compris et se sont opposés à cet amendement. Les quelques macronistes présents, comme d’habitude, ont adopté sans y réfléchir. La proposition de loi doit encore revenir à l’Assemblée nationale pour son adoption définitive. Elle doit être combattue avec encore plus de force qu’avant. C’est de la défense des libertés publiques fondatrice de la République dont il est question désormais.

 

Publié par FSC

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Toulouse : Les travailleuses du nettoyage de l’Université du Mirail disent non à l’esclavage

Ce mardi 11 février, une cinquantaine d'agents de la société de nettoyage Arc en ciel se sont mis en grève spontanément, à l'Université du Mirail, pour protester contre leur conditions de travail.

En grève !

Pas de contrats , heures supplémentaires non payés , congés non payés et fausses cotisations pour l’assurance maladie , frais de transport non payés et abus verbaux. La société sous traitante, Arc en ciel , est chargée du nettoyage de l’université depuis deux ans, ce qui aggrave les situations de travail des agents. Avec une baisse drastique des effectifs, les agents se retrouvent avec des charges de travail insurmontables : deux heures pour nettoyer 6 amphithéâtres , c’est à dire 20 minutes par amphi, pour une seule personne.

Les grévistes, en colère , ont répandu du papier toilette et quelques poubelles à l’entrée de l’université, pour visibiliser leur contestation . Sur une pancarte on pouvait lire « non à l’esclavage » . Les précaires de l’université, également en grève Aujourd’hui, ont pu tenir leur piquets à leur côtes .

« On travaille sans être payés et on nous parle mal » expliquent les grévistes. Le premier responsable de la situation : M Bellaroussi est venu « discuter » avec un mépris inacceptable il a voulu intimider les grévistes en les recevant un à un et répondre aux conditions indignes au cas par cas. Selon les grévistes, il aurait procédé à des intimidations, affirmant qu’ils n’avaient pas le droit de se mettre en grève sans autorisation du patron, et aurait proféré des menaces de licenciement.

Spontanément ce matin , les agents de nettoyage se sont mis en grève pour réclamer d’être respectés quand ils et elles travaillent , le droit d’avoir des conditions de travails dignes. Face à une telle situation, les grévistes ont été reçus ce matin . Mais en réalité, la direction de l’établissement a recours à la sous-traitance, et finance donc ces patrons criminels. Car à quoi sert la sous traitance sinon à faire des profits en écrasant les travailleuses et les travailleurs, en déléguant des tâches qui sont essentielles au bon fonctionnement de l’université . Les premières victimes de ces décisions, celles et ceux qui nettoient tous les jours l’université, subissent mépris et exploitation. Tous les personnels et usagers de l’université qui bénéficient de ce travail invisible doivent exiger que cet agents de nettoyage soient titularisés, embauchés directement par l’université. Étudiants personnels et travailleurs de l’université, n’acceptons pas de tels traitements dans le sein de l’université, et même ailleurs !

Les petites mains invisibles de la faculté vont continuer le mouvement demain , et il faudra être nombreux pour les soutenir à la réunion avec la direction à 14h à l’arche .

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Alors que le Conseil National des Barreaux (CNB) a voté à l'unanimité la poursuite de la grève des avocats – entamée le 6 janvier dernier – la ministre de la Justice s'est fendue d'un communiqué appelant à la fin de la grève. Depuis plusieurs semaines désormais, l'intégralité des 164 barreaux de France sont en grève. Une mobilisation que Nicole Belloubet ne semble pas prête à entériner.

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

La ministre de la justice, Nicole Belloubet, a appelé les avocats à cesser leur grève ce samedi par le biais d’un communiqué. Cette dernière a en effet déclaré souhaiter « maintenant une suspension du mouvement de grève des avocats dans les juridictions ». Estimant que « la poursuite de ce mouvement contribuait à dégrader le fonctionnement du service public de la justice au détriment des justiciables. »

La veille, le Conseil National des Barreaux, réuni en Assemblée Générale, avait voté à l’unanimité la poursuite d’une mobilisation entamée le 6 janvier dernier parmi les avocats contre la réforme des retraites. En effet selon eux, cette dernière aurait des conséquences dramatiques pour les plus petits cabinets, dont nombre d’entre eux seraient obligés de fermer alors que ce sont eux qui sont le plus souvent sollicités par les justiciables les moins aisés. En ce sens, c’est donc bien la réforme des retraites, et ses conséquences plus que néfastes sur la profession, qui dégrade à long terme le fonctionnement du service public de la justice au détriment des justiciables.

Pire, selon le CNB, le passage des avocats dans le régime universel s’accompagnerait d’un doublement des cotisations (14 à 28%) et d’une baisse des pensions. Les plus basses dans la profession sont aujourd’hui de 1.400€ par mois, et passeraient à 1.000€ avec la réforme. Une attaque en règle contre la profession, qui a ainsi rejoint le mouvement contre la réforme depuis le début de l’année.

Une grève qui se poursuit depuis le 6 janvier

Si Nicole Belloubet en appelait ce samedi « à la responsabilité de chaque avocat au sein de son barreau », la ministre n’en est pas à ses premières péripéties depuis un mois. Début janvier lors d’un discours à Caen, l’ensemble des avocats présents quittaient leur robe et la jetaient aux pieds de la ministre en guise de protestation.

Une action qui – à l’image de l’évacuation des avocats grévistes du Palais de Justice de Paris par les forces de répression le 10 janvier dernier– marquait l’entrée dans le combat d’un secteur initialement peu enclin à la contestation et la mobilisation, et qui témoigne de la crise de la Macronie, le gouvernement étant de plus en plus isolé face aux détracteurs de sa politique. Depuis, la mobilisation des avocats n’a pas faibli, bien au contraire, au point de voir le gouvernement en appeler au dialogue – ce qu’il a catégoriquement refusé de faire avec les fers de lance de la mobilisation qu’ont été la RATP et la SCNF. Une mobilisation qui va donc se poursuivre alors que se profile une prochaine journée de grève nationale le 17 février prochain, et que le mouvement se recompose progressivement autour de nouveaux secteurs, comme ceux de la jeunesse et de l’enseignement.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Nelson Mandela, premier président noir d'Afrique du Sud, après avoir été détenu durant 27 années par le régime d'apartheid, est connu dans le monde entier. Mais Ambroise Croizat, ministre communiste du Travail de 1945 à 1947, bâtisseur de la Sécurité sociale et du droit à la retraite, est méconnu dans son pays, la France. Pourtant...

11 février: Nelson Mandela retrouve le liberté en 1990, Ambroise Croizat meurt en 1951

Ne comptez pas sur Macron et les siens pour vous rappeler l'histoire, dans le combat de classes qu'ils mènent pour assoir plus durement encore le capital dans votre quotidien. Ne comptez pas plus sur la droite, peu importe comment elle se dénomme, et sur son extrême. Pour travestir plus encore la vérité historique, cela serait Pierre Laroque l'intiateur de la Sécu à la Libération. Comme si pour la loi sur l'IVG, on enterrerait le nom de Simone Veil pour célébrer son directeur de cabinet. Le PS n'est pas en reste, François Rebsamen, qui fut ministre du Travail, déclare que ceui qui marqua le plus son ministère fut le général de Gaulle en 1945! Oui, le même qui, président de la République, détricota la Sécu issue du Conseil National de la Résistance, en 1967, par ordonnance.

"Nous, combattons de l'ombre, exigeons la mise en place d'un plan complet de Sécurité sociale visant à assurer à tous les citoyens des moyens d'existence dans tous les cas où ils sont incapables de se les procurer par le travail", dit le programme politique du Conseil National de la Résistance.

Ambroise Croizat a été nommé par la CGT à la commission consultative du gouvernement provisoire de la République française. Résistant, il a participé au programme du CNR. En 1945, il devient ministre communiste du Travail et de la Sécurité sociale jusqu'en 1947.

A cette époque, le PCF obtient 29% des suffrages, la CGT est forte de 5 millions de syndiqués. La classe ouvrière, dont est issue le métallurgiste Ambroise Croizat, sort grandie de la Résistance, tandis que le patronat est mouillé jusqu'au cou par sa collaboration avec l'Allemagne nazie.

Ambroise Croizat voulait aller plus loin avec la Sécu nouvellement créée. Il désirait un alignement dans un régime unique appuyé sur les plus hauts conquis sociaux, notamment sur le statut de la SNCF obtenu par les luttes des cheminots

Le 5 mai 1947, les ministres communistes sont chassés du gouvernement. Dès 1946, droite et socialistes au gouvernement remettent en cause les statuts des mineurs, des gaziers et électriciens, des cheminots et des travailleurs de Renault. Ils entament la guerre d’Indochine, abandonnent les demandes de réparations à l’Allemagne pour les dommages de guerre.

Sur injonction de l'impérialisme américain, les ministres communistes sont chassés en France, mais aussi en Belgique, en Italie et au Luxembourg. Un gouvernement dit de Troisième force est instauré en France, formé de ministres socialistes, radicaux-socialistes et d'une partie de la droite.

Aujourd'hui, plus que jamais, le rêve d'Ambroise Croizat demeure un cauchemar pour l'ex gérant-associé de la banque d'affaires Rothschild, rendu à l'Elysée. Et comme hier, il s'appuie sur la social-démocratie réformiste au sein du syndicalisme français.

Lors du combat de classes de mai-juin 1968, FO, CFDT, CFTC et CGC, n'ont pas voulu s'associer à la CGT pour rétablir une Sécu unique que De Gaulle avait détricotée par ordonnances en décembre 1967.

On l'a également oublié y compris dans la CGT. Contre ce détricotage de la Sécu, les syndicats réformistes sont trop contents d'administrer la Sécu avec le patronat sans la CGT. De Gaulle avait instauré le paritarisme avec l'accord des partenaires sociaux dits syndicaux. Les administrateurs patronaux sont passés de 25% à 50% des sièges, les administrateurs salariés de 75% à 50%. Pourtant, prélude à mai-juin 1968, dès l'été 1967, la CGT faisait pétitionner contre les ordonnances gaullistes et apporter des motions dans les préfectures et sous-préfectures avec des délégations de travailleurs.

Dans le combat de classes, lorsque le réformisme s'abouche avec le capital, ce n'est jamais bon dans le quotidien de chacun. Cela est de tous les temps.

Raison de plus pour poursuivre actuellement la lutte contre le pouvoir des riches et du capital. Raison de plus de savoir qui est qui et qui a été pour les élections municipales de mars 2020.

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

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Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.

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