SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Rassemblement pour la RELAXE du secrétaire général de l'UD CGT 93 : lundi 8 février 2021 à Bobigny

LIEN:

[jpg] CGT-93-RELAXE-SECRETAIRE-GENERAL

 

Publié par EL DIABLO

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Pour prendre connaissance du reportage mettre le curseur à 09:54

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
3 chiffres et 4 minutes pour comprendre l’échec de notre système de santé

Frustration (critique sociale pour le grand public), 5 février 2021

On se demande souvent pourquoi la France, un pays doté d’une Sécurité sociale, d’instituts de recherche et d’un groupe pharmaceutique mondial, n’a pas réussi à produire de vaccin et ne parvient pas à contribuer à la fin de l’épidémie de Covid. L’explication est simple : derrière le volontarisme affiché du gouvernement et son zèle quand il s’agit de nous priver de liberté pour des raisons sanitaires, ce qui nous arrive n’a pas du tout infléchi le cap fixé par la bourgeoisie aux gouvernements successifs depuis 15 ans.

1 – Economies réclamées à l’Assurance maladie en 2021 : 4 milliards… comme en 2019

A l’automne dernier, le Parlement a voté la loi de financement de la Sécurité sociale déposée par le gouvernement. Chaque année, elle donne des objectifs budgétaires aux différentes branches de la sécu, dont l’Assurance maladie, pour l’année suivante. Eh bien pour 2021, c’est 4 milliards d’économie qui sont réclamés à notre système de santé. Comme en 2019, comme si de rien était. Le « quoi qu’il en coûte » n’était donc, on le sait, qu’un mensonge de plus. Macron et ses semblables n’ont jamais eu l’intention d’infléchir le processus amorcé depuis plusieurs décennies et intensifié depuis environ 15 ans, quand Sarkozy est arrivé au pouvoir, quand Hollande a mené une politique d’austérité et quand Macron a été désigné par sa classe sociale pour achever de tout péter.

2 – Les crédits publics pour la recherche et développement dans la santé ont baissé de 28% depuis 2011

En 2000, la France était le premier système de santé du monde. 20 ans plus tard, on patauge dans le chaos semé intentionnellement par nos dirigeants. Chaque hôpital a dû traquer toute source d’économie pour tenir les milliards réclamés chaque année. Chaque centre de recherche a dû se serrer la ceinture. Parmi ce qu’il reste de la recherche publique, l’institut Pasteur (qui collabore avec le groupe privé Merck) a échoué dans sa recherche vaccinale. Cela s’explique par des raisons scientifiques mais aussi par le sous dimensionnement de notre recherche publique. Dans une note, le Conseil d’Analyse Économique (qui conseille le Premier ministre) nous apprend qu’entre 2011 et 2018, les crédits publics pour la Recherche et Développement dans la santé ont baissé de 28% !

3 – Les dividendes versés aux actionnaires de Sanofi ont été multipliés par 11,5 depuis 2000

L’Etat s’est désengagé de la recherche pharmaceutique. Sanofi, filiale de l’ex-groupe public ELF, a pour passion principale la distribution de dividendes. L’entreprise multinationale continue à l’heure actuelle de licencier des chercheurs en France : 364 rien que cette année. Il faut dire qu’elle s’en fout prodigieusement de l’intérêt des citoyens, de quelque nationalité qu’ils soient. Comme toutes les entreprises capitalistes, elle est prête à tout pour augmenter ses profits, y compris à organiser des pénuries pour mieux négocier ses prixDepuis 2000, les dividendes distribués aux actionnaires ont été multipliés par 11,5, alors que ses profits n’étaient multipliés « que » par trois. Pour 2021, l’entreprise a annoncé un versement de dividende autour de 4 milliards d’euros !

Désormais, Sanofi est en retard dans la « course aux vaccins », qui oppose des multinationales qui travaillent dans le plus grand secret, sans échanger leurs données de recherche. Quelle absurdité ! Nous avons des centaines de chercheurs qui travaillent chacun dans leur coin pour Astra Zeneca, Pfizer, Moderna, Sanofi et ne coopèrent pas. Chacun agit ainsi car la recherche sanitaire est parasitée par le système des brevets, qui donne la propriété intellectuelle à quelques grandes multinationales. Et ce alors que l’humanité fonctionne à l’arrêt et que des millions de personnes meurent ! Et il faudrait continuer à dire que le capitalisme est le système le plus efficace ?

On pourrait faire autrement

Nos États capitalistes se soumettent aux règles du jeu de l’industrie pharmaceutique parce qu’ils le veulent bien. On pourrait faire autrement. L’Etat pourrait produire lui-même, dans des usines réquisitionnées, le vaccin de Pfizer, de Moderna ou d’Astra Zeneca, en mettant fin à cette dictature du brevet pharmaceutique. La loi lui en donne le droit : en cas d’urgence sanitaire, le gouvernement peut obtenir d’office une licence d’exploitation d’un produit pharmaceutique. Le code de propriété intellectuelle le prévoit à l’article L613-19. Des médecins et des politiques le demandent déjà. Ce mouvement de levée des brevets pharmaceutiques pourrait se faire au niveau mondial, pour faire en sorte que ce ne soit pas seulement les pays riches qui soient en mesure de donner suffisamment aux labos pour être livrés les premiers.

C’est que l’urgence dirait de faire, ainsi que le bon sens. Mais ce n’est pas ça qui gouverne Emmanuel Macron. Même en pleine épidémie mondiale, lui et ses proches ont d’abord en tête les intérêts de leurs amis. Serge Weinberg, président du Conseil d’administration de Sanofi, est celui qui a permis à Macron de devenir millionnaire en travaillant pour la banque d’affaires Rothschild. Comme le dit l’économiste Eloi Laurent, il est faux de dire que nous vivons en dictature sanitaire. Ce ne sont pas des considérations sanitaires, la volonté de sauver des vies et de protéger les plus faibles en améliorant notre système de santé qui guident le gouvernement. Nous vivons, comme avant, dans une dictature de classe, où l’objectif, même en plein Covid, reste de donner aux riches.

Publié par anti-K

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Pressions, départs forcés : l’envers du décor des suppressions de postes à La Redoute

L’entreprise française de textile la Redoute, leader dans le secteur de la vente par correspondance, est accusée de déguiser des licenciements en les faisant passer pour des départs volontaires. Ces départs résultent, selon des salariés et les syndicats, de menaces et de pressions exercées pour pousser au départ.

0 suppression de postes, 0 baisse de salaires !

Crédits photo : PHILIPPE HUGUEN / AFP

De nombreux salariés de La Redoute ont récemment dénoncé des manœuvres de la direction, qui s’arrange pour pousser les salariés au départ, et donc pour déguiser des licenciements en « ruptures conventionnelles ». C’est un article de La voix du Nord qui a dévoilé le pot-au-rose. La direction peut ainsi supprimer des emplois sans avoir à licencier, ce qui leur permet à la fois de faire des économies mais aussi de ne pas trop entacher leur image.

« Ces derniers mois, la direction de La Redoute multiplie les entretiens avec les salariés qui se voient ‘‘proposer’’ brutalement une rupture conventionnelle. Tout commence par un entretien pour ‘‘faire un point de carrière’’, mais cela évolue très vite vers une ‘‘proposition de départ’’. Et si le salarié souhaite rester dans l’entreprise, la direction sort la menace d’un licenciement » a ainsi indiqué la CGT La Redoute, dans un communiqué publié sur sa page facebook le 18 janvier dernier.

 

En effet, plusieurs salariés témoignent, dans l’article de la Voix du Nord, avoir reçu brutalement une proposition de rupture conventionnelle. Si le salarié refuse et exprime son souhait de rester dans l’entreprise, la direction menace de licencier, par exemple, tel que l’explique une salariée, « en évoquant un mail listant les fautes qu’elle aurait commises ». Il s’agit donc de pressions exercées sur les salariés, parfois couplées de harcèlement tel que le dénonce une salariée, qui visent à leur montrer qu’ils n’ont en réalité pas le choix : le départ est acté, le salarié n’a plus qu’à partir de lui-même ou à subir un licenciement pour faute, particulièrement violent.

Certains salariés en ont payé le prix puisque la direction a mis ses menaces à exécution. C’est ainsi que Annie* a été licenciée pour faute après avoir refusé la rupture conventionnelle, toujours selon La Voix du Nord. Elle dénonce que la seule faute qu’elle aurait commise est d’avoir refusé la rupture conventionnelle, d’avoir tenu tête à la direction.

Les personnes contraintes au départ ne sont pas choisies au hasard, en effet les salariés expliquent que beaucoup de personnes ciblées ont en commun d’avoir de l’ancienneté, donc de coûter plus cher que les nouvelles recrues… C’est par exemple le cas de Nadia*, forcée au départ après 20 ans d’ancienneté.

Des faits qui montrent la façon inhumaine dont l’entreprise traite ses salariés et jusqu’où le patronnat est prêt à aller pour faire des économies, malgré les déclarations de Jean- Philippe Sloves, directeur de la communication de La Redoute qui prétendait en 2019 que « l’humain passe avant tout ». Pourtant, l’entreprise se porte très bien, Nathalie Balla expliquait en octobre dernier être « en ligne avec les objectifs fixés, même légèrement au-dessus ». En effet, la crise n’a pas affecté la vente en ligne mais a, au contraire, permis à l’entreprise de « faire avancer un projet qui était dans les cartons ».

Face à l’offensive patronale, la nécessité de lutter contre tout type de suppression d’emploi

Il n’est pas anodin que ces licenciements déguisés interviennent dans cette période d’énorme offensive patronale, tels qu’en témoignent les plans de licenciements qui organisent des suppressions massives d’emplois et attaquent les droits acquis par les travailleurs (baisse de salaire, suppressions d’avantages…).

C’est pour cette raison que nous devons être intransigeants dans la période et ne pas uniquement nous battre contre les licenciements secs mais contre toute suppression d’emploi, qu’il s’agisse de « départs volontaires », vocabulaire qui masque les pressions que peuvent subir les salariés comme l’illustre le cas de la Redoute, ou pas. En effet, cet exemple nous montre à quel point il est aisé pour les patrons de manœuvrer et de menacer les salariés, surtout en l’absence de tout rapport de force, de façon à les contraindre au départ, en négociant leurs indemnités de départ.

C’est pour cette raison, mais aussi pour sauver les emplois de demain, que nous devons refuser cette logique et nous battre pour aucunes suppressions d’emploi et aucune baisse de salaire. Ce n’est pas aux salariés de payer cette crise générée par le capitalisme, mais aux patrons qui s’enrichissent sur le travail des salariés et qui continuent à verser des dividendes faramineux à leurs actionnaires, tout en bénéficiant de subventions du gouvernement, et en profitant souvent de la crise pour faire encore plus de bénéfices.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Vague de contamination chez les soignants : les héros d’hier délaissés par manque de moyens

Une enquête du Monde sur un cluster à l'hôpital d'Arras donne à voir la détresse et la lassitude des soignants, qui se battent depuis des mois contre le virus en dépit de la gestion catastrophique du gouvernement et du manque de moyens pour l’hôpital public. Cette situation à Arras semble de plus ne pas être une exception.

Covid19

Crédit photo : Fabien Cottereau

Alors que l’hôpital d’Arras a été le lieu d’un cluster de contamination, le Monde s’attarde dans un reportage sur la situation de détresse sanitaire et psychologique des soignants, révélatrice des manques criant de l’hôpital public.

L’article explique ainsi qu’en deux semaines, 85 soignants ont été touchés par le virus, dans une structure qui compte 2 000 agents. Le service de réanimation a été particulièrement touché : parmi les soignants infectés, 20 étaient affectés au service de réanimation, et représentent un tiers des effectifs du service. Ainsi plusieurs malades en réanimation pour d’autres pathologies, ont été contaminés à l’intérieur de l’enceinte de l’hôpital.

Alors que cette situation traumatise les soignants, paniqués à l’idée d’avoir contaminé des patients, la cause est à rechercher derrière le manque de moyens dont souffre l’hôpital. Une tel flambée des contaminations à l’intérieur même de l’hôpital, s’explique par le déficit d’espace, de matériel et de personnel pour gérer cette crise. En effet, si l’hôpital a mis en place des unités Covid-19 séparées au moment de la première vague, ces dernières ont du être réduites ensuite, les efforts alloués sur ce service risquant de prendre trop de place, laissant ainsi les autres soins en sous-effectifs. Entre des malades du covid qui affluent depuis un an et nécessitent des efforts supplémentaires, et le reste des pathologies qui ont souffert des reports et de déprogrammations depuis un an, les soignants sont obligés de gérer la pénurie d’équipements, de lits, et de personnels.

L’enquête du Monde explique ainsi que pour répondre à la nouvelle hausse de patients Covid-19 ces dernières semaines, l’hôpital a du déprogrammer 30% des interventions prévues, et a fermé 4 de ces 10 blocs opératoires pour libérer du personnel, lequel est entièrement dédié aux patients covid.
Si le reportage du Monde se concentre sur un hôpital précis, les informations quant à des clusters dans les hôpitaux de Morlay où 48 soigants sont infectés , de Lorient (13 soignants testés positifs) ou Istres (22 soignants positif) laissent penser qu’il s’agit d’un phénomène plus général Partout en France, l’hôpital public a depuis des années souffert d’un sous-investissement, de coupes budgétaires régulières et de fermeture de lits : alors que les soignants doivent déjà supporter sur leurs épaules la gestion catastrophique de la crise sanitaire du gouvernement , leur situation est encore aggravée du fait de ces attaques passées contre l’hôpital public

Fruit de décisions politiques, la crise de l’hôpital public n’a pas été résolue après la première vague. Ceux qu’on a alors érigé en héros souffrent désormais du désintérêt médiatique et gouvernemental et livrent des témoignages émouvants sur leur état. Partagés entre détresse et culpabilité, ils craignent pour leur collègues. Ainsi explique une aide-soignante au Monde, Mandy Defives, « S ’il avait dû arriver malheur à l’une d’entre nous, on ne s’en serait pas relevées ». Une pression psychologique d’autant plus prenante que les soignants souffrent le plus des restrictions, cette même aide-soignante complète en effet en disant « On ne voit plus personne, c’est hyper dur dans la vie personnelle, et ça fait un an qu’on vit confiné » , un isolement qui s’ajoute au désintérêt des pouvoirs publics à leur égard.

Alors qu’ils ont réclamé des moyens dans l’hôpital et se sont mobilisés pendant 1 an et demi avant la crise sanitaire, le gouvernement a vite oublié les soignants, après les avoir dupé l’été dernier lors du Ségur de la Santé. A l’opposé des promesses affichées de moyens supplémentaires , Olivier Véran a mis en place un plan antisocial qui approfondit les mesures néolibérales des années précédentes , lequel ne permet pas de répondre à la saturation des hôpitaux, ce que le cluster à Arras démontre tristement. Méprisant les personnels de santé qui ont travaillé malgré la pénurie de masques et d’équipements, et continuent à exercer sans compter leurs efforts dans des hôpitaux saturés depuis près d’un an, le ministère de la santé a même décidé de nouvelles fermetures de lits, mesure symbolique de la casse de l’hôpital public.

Face à ces attaques, il est plus qu’urgent de lutter contre la casse de l’hôpital public et la gestion catastrophique de l’épidémie par le gouvernement, à l’image des travailleurs de la blanchisserie de l’hôpital Haut-Lévêque près de Bordeaux en grève illimitée, ou des soignantes du bloc pédiatrique du CHU de Toulouse, victorieuse après un jour de grève.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Pas celui qui changea de l'eau en vin, ça se saurait. Mais le nôtre, celui de l'hôtel Matignon, choisi par un ex-banquier d'affaires pour ne pas faire du mal au capital

JC à la télé

Parce que pour le capital, ça va toujours bien. Exemple, Sanofi, un industriel pharmaceutique français dans les premiers rangs au niveau international. Pas pour un vaccin anti-covid, mais pour ses bénéfices et dividendes alloués à ses actionnaires.

Eh bien, en 2020, gonflé d'euros publics, il a annoncé hier un bénéfice annuel de 12,3 milliards d’euros, soit une progression de 4,5 milliards sur un an, tout en détruisant prochainement 1700 emplois en Europe dont 400 dans la recherche en France. Et gling gling dans la tirelire des actionnaires: 4 milliards d'euros! Cela représente 2,6 SMIC annuels pour chaque travailleur du groupe. Ou bien 68 années de Téléthon reversées aux actionnaires, vous savez cette émission caritative pour aider la recherche médicale...

Le vaccin est l'unique moyen pour combattre le coronavirus et ses nombreux variants. Le savoir médical et la recherche doivent être nationalisés et les brevets un bien commun public Pour les besoins de la Nation et pas pour les profits d'une minorité.

Sinon, cela sera toujours ça:

JC à la télé

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Unilever continue à gaver ses actionnaires en pleine pandémie

Pour l'année 2020, Unilever fait :

 

6,073 milliards d'€ de bénéfices

 

et

 

distribue sous formes de dividendes à ses actionnaires et toujours en augmentation :

 

4,279 milliards d'€

 

Unilever remercie les prolétaires.

En France, les négociations salariales (NAO) ont déjà commencé à l'usine Saint-dizier (Unilever Miko) et Unilever vient d'annoncer la couleur concernant l'augmentation générale à :

0,2 % sur le salaire de base !

Un salarié avec un salaire de base à 1650€

aura 3,3€ en plus sur sa paie !!!

 

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
A Paris, les raffineurs de Grandpuits, les Sanofi et les grévistes de l’Infrapôle SNCF en tête de cortège

Des milliers de manifestants ont pris la rue hier en France pour l'emploi, contre la précarité mais aussi contre l'offensive liberticide du gouvernement. A Paris, le cortège déterminé des raffineurs de Grandpuits, des Sanofi et de l'Infrapôle Paris Nord a dynamisé la manifestation, et pose la question du plan de bataille face à la crise.

Mobilisation nationale

Ce jeudi, des milliers de manifestants ont pris la rue en France à l’appel de l’intersyndicale CGT – FSU – Solidaires – UNEF – UNL pour une journée de mobilisation interprofessionnelle nationale. 20 000 personnes ont ainsi manifesté à Paris, 3000 à Marseille, 3000 à Toulouse, 2500 à Nantes, 3000 à Lyon, 1200 à Saint-Etienne, 1500 à Rennes d’après les organisateurs. Une mobilisation autour de revendications liées à l’emploi, à la dénonciation de la précarité mais aussi contre l’offensive liberticide du gouvernement.

A Paris, entre République et Nation, les traditionnels cortèges des unions départementales ont défilé, ainsi que différents secteurs mobilisés. En lutte contre le projet Hercule, les travailleurs d’EDF étaient présents, de même que les travailleurs de la culture, durement frappés par la crise. Les travailleurs sociaux de la CGT PJJ étaient présents, dénonçant notamment une réforme de l’ordonnance 45 qui annonce une gestion de plus en plus répressive de la jeunesse. Alors que les profs font face à l’insuffisance sanitaire, redoublée par le manque de moyens, l’éducation nationale était également mobilisée.

Dans la manifestation, on retrouvait également un cortège des TUI France, qui avaient organisé le 23 janvier dernier une première manifestation contre les licenciements. « On est venus rappeler qu’on allait pas lâcher l’affaire et continuer la lutte. Aujourd’hui c’est moi et mes collègues qui sommes concernés, demain ce sera nos enfants, la génération future. » raconte ainsi Yassine de la CGT TUI France.

La jeunesse, dont la précarisation accélérée par la crise a été récemment médiatisée au travers de différents suicides et du recours accru à l’aide alimentaire, était également présente dans un cortège dynamique regroupant une centaine d’étudiants. La jeunesse était également présente dans la tête de cortège, au sein du cortège des AED qui continuent de dénoncer leur précarité.

 

Alors que Philippe Martinez défilait en tête de manifestation derrière une banderole « emplois, salaires, temps de travail, retraites... relançons le social », le point névralgique de la marche se trouvait hier quelques dizaines de mètres plus loin. En effet, alors que la mobilisation parisienne était relativement routinière, elle a été marquée par la présence en tête du très dynamique cortège de boîtes en lutte impulsé par les raffineurs de Grandpuits. Équipés de leurs fameux barils, les ouvriers en lutte depuis un mois pour la défense de l’emploi ont fait du bruit et amené beaucoup de fraîcheur et de combativité dans la manifestation parisienne.

 

Pour l’occasion, deux secteurs en lutte étaient à leurs côtés. Alors que le matin se tenait le « procès de Sanofi », une action symbolique organisée par la CGT Sanofi pour dénoncer le plan de licenciements prévus par le géant pharmaceutique, les travailleurs de la recherche ont défilé aux côtés des raffineurs qui étaient venus les soutenir devant le siège de leur entreprise. « Il y a une manifestation interpro qui met en avant toutes ces entreprises où on licencie, donc pour nous c’était symbolique que les Grandpuits nous rejoignent » expliquait ainsi Jean-Louis Peyren de la CGT Sanofi. Les grévistes de l’Infrapôle SNCF de Paris Nord étaient également présents. Ces derniers, chargés de la maintenance des voies, sont en lutte depuis 18 jours pour leurs conditions de travail. « On est des travailleurs de l’ombre, on est venus se rendre visibles » expliquait ainsi Jérôme, chef de brigade et gréviste.

Pour les raffineurs de Grandpuits, cette initiative était centrale. « C’était important de manifester avec eux parce que notre stratégie à nous c’est la grève, c’est le rapport de forces. C’est pour ça qu’on a voulu organiser un cortège avec les boîtes en lutte. » expliquait ainsi Adrien Cornet de la CGT Grandpuits en direct de la manifestation. Les soutiens des raffineurs avaient également répondu présent, à l’image des étudiants en design de l’ENSCI, venus équipés de panneaux, de pancartes et de caisses de grève réalisées pour l’occasion.

 

A l’arrivée à Nation, le cortège de lutte a été accueilli par de larges applaudissements avant de réaliser un tour de la place et des prises de parole pour échanger entre grévistes. A cette occasion, Anasse Kazib est notamment intervenu pour revendiquer la jonction des secteurs, mais aussi poser la nécessité d’aller plus loin dans cette direction. « Ce cortège il a une signification, d’être un cortège inter-luttes de boîtes qui luttent contre la casse de notre outil de travail, contre la casse de l’emploi et pour le respect et la dignité » a commencé par rappeler le cheminot avant de noter : « Le problème ce n’est pas juste celui de remplir le frigo, le problème c’est celui de l’ensemble de notre camp social qui est attaqué. Quand les Grandpuits, les Sanofi, l’Infrapôle SNCF relèvent la tête, ça donne de la force à l’ensemble des ouvriers qui n’attendent qu’une étincelle pour que ça explose. A un moment donné il va falloir que nous qui avons le nombre on commence à s’organiser et à se coordonner. »

En ce sens, si plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté dans toute la France, la question du plan de bataille pour commencer à organiser réellement la colère qui existe face à la crise et lui donner des perspectives reste entière. Et l’annonce de nouvelles journées isolées ne saurait tenir lieu de réponse aux travailleurs en lutte, ou confrontés aux attaques du patronat et du gouvernement. En ce sens, la manifestation a également permis d’interpeller les directions syndicales. « Nous depuis le 4 janvier on est en train de crever en grève, et on n’a toujours pas de stratégie. Donc on dit : directions syndicales, écoutez-nous ! Il nous faut une stratégie : coordonnez les différentes boîtes, les différentes branches, mettez-nous en grève ! Et ça ça passe par un appel clair et précis à mettre les travailleurs en grève partout où c’est possible. » expliquait ainsi Adrien Cornet de la CGT Grandpuits dans la manifestation.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Prix Yvon Gattaz : l’hypocrisie des dirigeants du Medef sur les entreprises créatrices d’emplois

Ce jeudi 4 février avait lieu la cérémonie de remise du prix Yvon Gattaz, qui récompense les PDG d’entreprises créatrices d’emploi. Une séance assez comique quand on voit de nombreux PDG qui licencient en féliciter d’autres qui créent des emplois.

Hypocrisie patronale

S’il n’y avait pas 2,7 millions de chômeurs en France, le sujet porterait à sourire. Mais évidemment, en temps de crise économique, alors qu’on a compté 630 000 chômeurs de plus au dernier trimestre, voir les grandes têtes du patronat français se féliciter de la création d’emplois ne peut être que source d’interrogation. Ce jeudi se déroulait, au siège de l’entreprise Sisley, la remise des prix du prix Yvon Gattaz, un prix créé l’an dernier pour récompenser les entreprises créatrices d’emploi. 10 000€ sont remis à l’entreprise gagnante, qui droit « avoir été créée de zéro » et avoir des effectifs en croissance. Soutenu par l’école d’ingénieur Centrale Supelec, le prix est de surcroît sous le parrainage du ministère de l’économie et de la Banque de France.

Autant le dire de prime abord : la cérémonie est une farce qui alterne entre ridicule et indécence. Le titre du prix, d’abord, ne peut faire que sourire. Sous le gouvernement « start-up nation » d’Emmanuel Macron, vous pouvez concourir pour le prix « Yvon Gattaz – Start c’est bien, Up c’est mieux »… Une frivolité qui contraste avec la misère ambiante vécue par des millions de travailleurs depuis le début de la crise. Gagné cette année par une entreprise de l’industrie militaire, MC2 Technologie, spécialisée dans les drones brouilleurs.

Mais ce qui montre jusqu’au bout l’hypocrisie de la cérémonie, ce sont bien les personnes en présence. Tout d’abord, Pierre Gattaz, qu’on ne représente plus, ancien patron du Medef, qui avait promis un million d’emplois contre le CICE, des emplois qui ne sont finalement jamais arrivé. De surcroît, tout sourire, le patron de Radiall, a remis le prix final alors que son entreprise a elle-même supprimé 46 emplois à Château-Renault il y a un mois et demi. Mais les termes de suppressions d’emploi sont surtout une tradition familiale chez les Gattaz : Yvon, le père de la dynastie, qui a ouvert et clôt la cérémonie, s’est souvent illustré en la matière. Ainsi, il avait réussi, en 1986, au terme d’une bataille contre le gouvernement, à faire supprimer l’autorisation administrative de licenciement, permettant ainsi de licencier plus facilement.

Ce genre de prix montre les faux-semblants d’un patronat qui licencie à tour de bras quand cela l’arrange et jette à la porte les salariés. La preuve en est : la lauréate de la première édition du prix, l’an dernier, Coriolis Composite, a licencié en décembre un quart de ses effectifs, soit une trentaine de personnes. On passera sur un des membres du jury, Frédéric Coirier, PDG du groupe Poujoulat, qui est allé jusqu’à appeler publiquement à voter contre la CGT aux élections des représentants du personnel, jugeant leurs propositions « irréalistes ».

Après toutes ces fanfaronnades, on notera une touche finale d’indécence de la part de Pierre Gattaz. Alors qu’un étudiant pose une question sur la difficulté des entrepreneurs à avoir un équilibre de vie et une vie de famille, un autre lui répond que cela est plus facile, quand, comme Pierre Gattaz, on possède un château acheté 11 millions d’euros. L’ex-président du Medef ne se démonte pas, expliquant qu’il s’agit un château viticole, une start-up qui a déjà créé 8 emplois ! Plus que 999 992 emplois à créé, répond, sarcastiquement, un autre étudiant. Décidément, l’hypocrisie n’est jamais finie.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
En pleine crise économique et sanitaire, les députés augmentent leur dotation de 15%

La pandémie de Covid-19 a plongé l’économie mondiale dans la tourmente. L’actualité sociale est marquée par les luttes contre les plans de licenciement et les accords sur le temps de travail imposés par le patronat. C’est dans ce contexte que les députés ont décidé d’augmenter leur dotation de 15%. Il ne s’agit certes pas d’un salaire, mais cela montre la déconnexion des élus de la vie des travailleurs du pays.

Hausse des frais de timbres ?

Crédits photo : BFMTV

Une décision de l’Assemblée nationale fait polémique en ce début d’année. Les députés vont voir une de leur dotation augmenter de 15%. Cette dotation n’est certes pas une augmentation de salaire, mais rappelle la déconnexion des députés alors que l’actualité sociale est marquée par la crise du Covid-19 et ses conséquences.

Cette augmentation porte sur une dotation des députés dédiée à l’achat de timbres, de matériels informatiques ainsi qu’aux abonnements téléphoniques ou encore aux frais de taxi pour les députés et leurs assistants. Cette cagnotte va donc passer de 18 950 € à 21 700 € soit plus de 200 € par député. Officiellement, cette augmentation doit servir à faciliter l’acquisition de matériel afin de faciliter le télétravail pendant la pandémie.

Du côté des collaborateurs parlementaires, l’intersyndicale dénonce une mesure en contradiction avec les arguments présentés lors des négociations collectives, lors desquelles on leur a refusé une amélioration de leurs conditions de travail en prétextant des mesures d’austérité budgétaires. Elle rappelle ainsi que « l’humain doit passer avant le matériel ». La priorité devrait être aux conditions de travail.

Cette augmentation est une augmentation de plafond, ainsi, ce n’est pas l’intégralité des 21700€ par député qui seront dépensés. A l’heure actuelle, seul 39 des députés ont dépensé l’intégralité de leur enveloppe, en moyenne c’est 54% du plafond qui est dépensé. Pour les défenseurs de la mesures, l’augmentation du plafond se justifie par l’augmentation des frais de timbres et de matériel informatique du fait de la pandémie.

Il convient de noter que face à cette augmentation de 15%, le SMIC n’a été augmenté que de 1% cette année. De plus, absolument tous les télétravailleurs, travailleurs partiels, etc. ont eu des frais supplémentaires similaires, liés au télétravail ou au travail en temps de pandémie, y compris des fonctionnaires. Pourtant, pas l’ombre d’une augmentation pour eux pour compenser ces frais. Encore une fois, en ces temps de crises, le gouvernement prouve sa déconnexion et ses priorités.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Naturellement, cette capture d'écran n'a rien à voir ni avec le fond ni avec la forme de la chronique qui suit

A Paris en ce moment: par ici la bonne soupe

Pour autant, dans le VIIe arrondissement de Paris, dont le maire est Rachida Dati du parti de Sarkozy-Fillon, à 700 mètres exactement du palais de Matignon où crèche JC, le premier ministre, héros d'une série télévisée chaque semaine à la télé, s'élève le lycée hôtelier catholique Albert-de-Mun.

Eh bien, dans ce triangle doré Invalides-Matignon-Conseil régional d'Île-de-France, chaque jour que Dieu fait, sauf peut-être le dimanche et la fête de certains saints, ledit lycée catholique accueille une trentaine de convives à table. "En toute discrétion dont certains invités de marque", écrit Médiapart qui rajoute en citant des élèves dudit lycée catholique hôtelier:

"Malgré la fermeture administrative des restaurants, le directeur a demandé à ce qu’on continue les services du midi pour le public extérieur. Nos professeurs nous ont annoncé qu’ils étaient contre, mais qu’il fallait agir selon les ordres du directeur et donc servir les clients".

"Il y a principalement une clientèle d’affaires et des personnes âgées “riveraines du quartier” qui connaissent l’endroit"

"J’y ai déjeuné la semaine dernière mais je ne transgresse rien car ce n’est pas de ma responsabilité. Il faut poser la question au chef d’établissement. » « Nous étions trois et je n’ai pas fait attention aux autres clients qui étaient présents", a même déclaré Philippe Delorme, secrétaire général de l’enseignement catholique, est, lui, venu au mois de janvier.

Ces élèves dénoncent cette concurrence déloyale et illégale à l'heure où tous les restaurants sont formés pour cause de coronavirus. Ces mêmes élèves s'estiment également "mis en danger."

A un jet de pierre, qu'on ne lui lancera point, se trouve le ministre de l'éducation nationale et son patron Jean-Michel Blanquer. qui triomphe partout sur les ondes en criant : "RAS côté covid-19 dans les écoles et les cantines!"

Hier, JM Blanquer n'était pas présent à la série télévisée hebdomadaire: il n'y avait que JC et en guests stars: le docteur Olivier Variant, madame Borne en charge du chômage et de la précarité, madame Pannier-Runacher pour les profits des industriels pharmaceutiques et monsieur Darmanin, ministre de la police et donc du renseignement qui vérifient le respect total du couvre-feu et des interdictions allant avec l'état d'urgence militaire, pardon sanitaire.

Jean-Michel Blanquer n'était donc dans l'épisode télévisé de hier soir. Vous croyez vraiment qu'il se faisait servir à la cantine du lycée catholique privé Albert-de-Mun?

Merci à mon camarade Canaille le Rouge qui, avec son article, m'a mis l'eau à la bouche, si j'ose dire...

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

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