SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

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Mais là-bas aussi la lutte paye et le patronat du secteur, pourtant très puissant, commence à céder devant la détermination des travailleurs !

Eh là-bas aussi la course aux armements, la priorité absolue donnée aux profit du complexe militaro-industriel, la recherche du maintien de l'hégémonie planétaire a pour conséquence l'inflation des prix et la compression des salaires !

Bataille pour la PAIX, bataille pour les salaires MEME COMBAT !

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À la rentrée, près de 80 % des salarié·es de l’Intermarché de Champigny se sont mis·es en grève pour obtenir de leur direction le respect qui leur est dû. Après une semaine de lutte, elles et ils ont remporté une belle victoire : 100 euros d’augmentation de salaire mensuels et bien d’autres avancées.

Cela fait maintenant longtemps que la situation se dégrade au sein de l’Intermarché à Champigny. La direction n’a que peu d’égards à l’endroit des salarié·es, qui pourtant se démènent chaque jour pour satisfaire les client·es au mieux.

Des conditions de travail déplorables

Ici, beaucoup de salarié·es sont payé·es au Smic depuis de nombreuses années – certain·es d’entre elles et eux ont plus de vingt ans d’ancienneté. Les conditions de travail sont elles aussi à déplorer. Les salarié·es font régulièrement les frais du manque de climatisation ou de chauffage en fonction de la variation des températures. Elles et ils sont également victimes de la polyvalence à outrance : tenue de la caisse, accueil, remise des colis – le magasin fait point relais de livraison –,mise en rayon… Et lorsqu’il manque un prix en caisse, les caissier·es doivent elles et eux-mêmes aller relever les prix en rayon.

Les salarié·es décident d’entrer en action !

Le 31 août dernier, jour ou tout le personnel est convoqué pour l’inventaire annuel du magasin, les salarié·es décident donc de passer à l’action. À 5 heures du matin, Michelle, déléguée syndicale CGT, annonce au patron que les salarié·es se déclarent grévistes sur le champ.

Il n’aura pas fallu beaucoup de temps pour poser les revendications sur un tract : les salarié·es avaient tout préparé en amont avec l’aide de l’union locale CGT de Champigny.

Les demandes sont évidentes pour toutes et tous :

  • une augmentation de salaire de 10 % par mois pour tou·tes ;
  • l’exigence de respect vis-à-vis des salarié·es au sein du magasin ;
  • le paiement des heures supplémentaires ;
  • l’amélioration des contions de travail : climatisation, chauffage, arrêt de la polyvalence ;
  • le respect de la convention collective.
De nombreux soutiens venus de tout le département

Ce matin-là, une vingtaine de salarié·es en  CDI cessent le travail et organisent le piquet de grève devant la devanture du magasin, accompagné·es de Laurence Viallefont, secrétaire générale de l’union locale CGT de Champigny. Les banderoles et les drapeaux rouges de la CGT sont très vite installés. Dans le quartier, tout le monde vient faire ses courses à l’Intermarché – c’est un lieu où la population locale aime se rendre.  La pétition en soutien aux grévistes circule parmi les habitant·es venu·es en grand nombre manifester leur solidarité avec les salarié·es engagé·es dans cette lutte. Les client·es, qui connaissent bien les salariés de cet Intermarché, apportent chaque jour de la nourriture sur le piquet de grève pour les soutenir, parce que leur combat est juste.

Très vite, d’autres soutiens affluent de tout le département. De nombreux camarades des syndicats CGT alentours (Carrefour Ormesson, Ferc 94, Air Liquide, Ikea, Fapt 94, territoriaux de Champigny, Monoprix de Champigny…) manifestent leur solidarité.

Mais aussi évidement les organisations territoriales de la CGT : l’union départementale du Val-de-Marne, les unions locales CGT de Choisy, de Créteil, de Fontenay, de Vitry… La Fédération CGT du commerce et des services ne manque bien sûr pas à l’appel.

D’autres soutiens se manifestent comme ceux de la sénatrice Laurence Cohen et du sénateur Pascal Savoldelli, qui interpellent la préfète du département et le groupe Intermarché pour défendre les salarié·es et inviter la direction à ouvrir des négociations salariales sérieuses.

Enfin, pour soutenir financièrement les salarié·es en lutte, une caisse de grève est mise en place. Les dons y arrivent très nombreux.

Une belle victoire

Après huit jours de grève continue, le groupe Intermarché dépêche un représentant à Champigny pour ouvrir des négociations avec la CGT. Le 7 septembre, après plusieurs heures de discussions, la direction du magasin lâche enfin les points suivants :

  • le droit au respect ;
  • une augmentation de salaire de 100 euros par mois ;
  • le paiement ou la récupération des heures supplémentaires ;
  • la mise en place de la pointeuse en bas de l’escalier ;
  • le paiement de la prime conventionnelle pour les salarié·es en congé maladie ;
  • le paiement des jours enfant malade ;
  • la reconnaissance de la déléguée syndicale dans son mandat .

Les salarié·es sont consulté·es et sont d’accord pour reprendre le travail le lendemain. Une très forte union autour des salarié·es du magasin s’est créé au cours de la lutte.

Nombreux·ses sont les salarié·es venu·es se syndiquer à l’issue de cette grève. Le syndicat CGT du supermarché accueille désormais plus d’une dizaine de salarié·es, et compte bien poursuivre sur cette lancée. Il dispose de toute façon de la confiance des travailleur·ses, exprimée à 100 % lors des dernières élections professionnelles.

Montreuil, le 13 septembre 2023
Rédigé par M.A.

Les salarié·es d’Intermarché à Champigny arrachent 100 euros mensuels par la grève

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Arrêts maladie: la Cour de Cassation donne raison à la CGT

Il est d'usage chez le patronat de dire de son salarié en arrêt maladie qu'il est en congé maladie. Manière d'affirmer qu'il a obtenu des congés supplémentaires et donc de lui sucrer une partie de ses congés annuels. La Cour de cassation du 23 septembre 2023 donne raison à la CGT pour affirmer dans la jurisprudence tout le contraire.

 

  • les salarié·es en arrêt maladie, d’origine professionnelle ou non professionnelle, pourront acquérir des congés payés pendant leur période d’arrêt maladie. C'est à dire aucune réduction du droit à congé payé durant son arrêt maladie.
  • en cas d’accident du travail, l’accumulation des jours de congé payé ne sera plus limitée à la première année de l’arrêt de travail ;
  • la prescription du droit à congé payé ne commence à courir que lorsque l’employeur a mis le ou la salarié·e en mesure d’exercer son droit en temps utile.

De plus, dans un arrêt du même jour, la Cour retient des garanties similaires s’agissant du congé parental et confirme la nécessité pour l’employeur de reporter les congés payés acquis par le ou la salarié·e après la date de reprise du travail. La CGT salue cette décision dont les principales bénéficiaires sont des femmes !

Il reste que gouvernement et patronat mettent en musique ces arrêts de la Cour de cassation, l'instance juridique suprême en France.

 

Les multiples textes législatifs à venir ou en cours d’examen par le Parlement en sont autant d’occasions.

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

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SOURCE : L'Humanité

Assurance chômage : la CGT dénonce un « hold up »

Les négociations sur l’assurance chômage démarrent ce mardi, sous des auspices peu favorables, selon les organisations syndicales, qui dénoncent le verrouillage et le carcan budgétaire imposés par l’exécutif

 

Hayet Kechit

Les négociations sur l’assurance chômage réunissant syndicats et patronat s’ouvrent ce mardi 12 septembre. Destinées à définir en concertation les normes pour les deux années à venir, ces négociations s’ouvrent sous des auspices qui n’incitent pas les organisations syndicales à l’optimisme, vu le cadre imposé par l’exécutif.

Si les syndicats, dont certains avaient durant l’été annoncé hésiter à se rendre à ces pourparlers, seront bien présents autour de la table, ils n’en restent pas moins très remontés par la tournure prise par ces négociations censées déboucher sur un accord le 15 novembre.

Le gouvernement a en effet envoyé, dès le 1er août, une feuille de route, en guise de lettre de cadrage, aux différents partenaires. Le message de l’exécutif y est très clair : pas question de revenir sur les réformes entreprises en 2019 – potion amère pour les demandeurs d’emploi qui ont vu une régression spectaculaire de leurs droits.

Ces derniers ont déjà commencé à en payer le prix, avec un durcissement des règles d’indemnisation pour ceux qui alternent contrats courts et périodes de chômage ; la nécessité de cotiser plus longtemps pour espérer une ouverture des droits ; la dégressivité de la prestation pour ceux dont le salaire dépassait 4 850 euros par mois quand ils étaient en activité.

Un « hold up » sur 12 milliards de budget de l’Unedic

Le gouvernement ne compte pas non plus soumettre à ces négociations la réforme, plus récente et tout aussi préjudiciable, consistant à réduire la durée d’indemnisation, en se basant sur le principe de « contracyclicité ». Il s’agit d’une modulation des indemnités chômage en fonction de la conjoncture économique, offrant un traitement plus favorable quand le marché du travail se porte mal que lorsque les entreprises embauchent facilement.

Au-delà de ces réformes qui, depuis quatre ans, rognent sur les droits des travailleurs, le gouvernement ferme toute possibilité de discussion, comme il l’a réaffirmé dans cette lettre de cadrage, sur son projet de ponctionner une partie du budget de l’Unedic, en arguant qu’il est excédentaire depuis 2022.

Douze milliards devraient ainsi être réinjectés, sur une durée de quatre ans, notamment dans France Travail, le nouveau dispositif qui remplacera Pôle emploi, et déjà dénoncé par de nombreuses associations et les syndicats comme un outil de sanctions à l’égard des allocataires du RSA.

« Il s’agit là clairement d’un hold-up », dénonce Denis Gravouil, le secrétaire confédéral de la CGT chargé de ce dossier, qui ne compte pas respecter, lors de ces négociations, « le carcan budgétaire » imposé par la feuille de route gouvernementale.

« Ces douze milliards vont manquer pour améliorer les droits des salariés. Or, on en a bien besoin pour délivrer des allocations dignes à ceux qui se retrouvent au chômage et ils sont des millions. Seul un tiers des chômeurs est aujourd’hui indemnisé. Et dans ce tiers, quatre chômeurs sur dix ont une allocation inférieure aux minima sociaux », détaille le représentant syndical.

La décision de puiser dans le budget de l’assurance chômage reposerait par ailleurs, selon lui, sur un scénario peu réaliste, celui d’une baisse du chômage à 4,5 % en 2027, « à laquelle personne ne croit, même pas les économistes de l’Union européenne ».

Syndicats et patronat dénoncent un « cadre très contraint »

Autant de sujets de crispation qui, notamment sur la méthode, braquent l’ensemble des organisations syndicales, et même des représentants du patronat. Tous déplorent l’absence de marge de manœuvre imposée en amont de ces pourparlers qui ne leur laissent « le droit de toucher à rien », selon les termes de Denis Gravouil.

La CGT compte bien contourner les exigences de l’exécutif pour faire avancer les droits des salariés; une démarche partagée par la CFDT, dont le secrétaire national Olivier Guivarch, déplore, lui aussi, « le cadre très contraint » dans lequel les organisations sont enfermées, mais qui tient, en même temps, à « examiner tout ce qui peut être fait pour améliorer les droits et l’accompagnement des demandeurs d’emploi ».

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« Cette répression est politique » : la CGT Energie Marseille attaquée pour ses actions « Robin des bois »

Dans le sillage de la répression de la bataille des retraites, 400 militants de la CGT sont actuellement visés par des poursuites judiciaires, dont trois énergéticiens à Marseille. Retour sur les accusations politiques qui visent le secrétaire général de la FNME-CGT à Marseille, Renaud Henry.

Réforme des retraites

Crédits photos : Renaud Henry au meeting de l’UD CGT 13 le 26 janvier 2023

Renaud Henry était au piquet de Fos-sur-Mer le jeudi 16 mars, à 6h du matin, quand il reçoit un appel de sa femme effrayée : un petit groupe de gens est rentré dans leur jardin. Renaud, secrétaire général de la FNME-CGT à Marseille, a déjà manqué deux appels. « C’est peut-être la police, demande-leur », dit-il. Effectivement, ce matin-là, quelques heures avant l’annonce du 49-3, la police est venue chercher Renaud et cinq autres syndicalistes chez eux, à la demande du parquet de Marseille.

En tout, trois gaziers et trois électriciens de la CGT à Marseille seront convoqués par la police et placés en garde-à-vue ce jour-là, suite à une plainte déposée par la société Enedis le 1er février. « Des policiers, dans nos foyers, à 6h du matin, devant nos femmes et nos enfants, c’est très fort. On ne s’attend jamais à ça quand on est travailleur, ou même syndicaliste, même si on s’était dit qu’on serait peut-être convoqués » souligne Renaud.

Si trois d’entre eux sont relâchés dans la journée, trois salariés d’Enedis, dont Renaud, attendent aujourd’hui leur procès au tribunal de Marseille. Deux d’entre eux ont déjà été convoqués par la direction d’Enedis pour des entretiens disciplinaires. Les trois sont accusés par le parquet de « vols et dégradations » et Renaud est également accusé de « complicité de vol et d’abus de confiance ». Les poursuites concernent des actions « Robin des Bois », durant lesquelles les agents avaient empêché les coupures d’électricité à distance pour impayés chez des particuliers dans les quartiers populaires du 15e et 16e arrondissement de Marseille.

« Ce sont des accusations qui sont complètement politiques, et c’est une enquête qui a été menée très très vite. On est persuadés qu’elle a été menée du plus haut de l’État jusqu’à chez nous », dénonce Renaud. Aucun compteur n’a été coupé : les poursuites contre le syndicaliste et ses collègues concernent la déconnection des concentrateurs de compteurs Linky, qui permettent aux sociétés d’énergie de couper le courant à distance -des mesures qui touchent en premier lieu les foyers précaires qui font face à des impayés. Pour le secrétaire du syndicat, les accusations et le dispositif répressif mobilisé pour impressionner les syndicalistes sont assez révélateurs : « Si on est autant poursuivis, c’est parce qu’on a tapé là où ça fait mal. On a non seulement réussi à montrer que les travailleurs pouvaient se débrouiller sans les politiques gouvernementales et sans le patronat, mais on a aussi montré que les actions que l’on a mené pouvaient avoir un caractère populaire. »

Les dossiers sont vides, mais la répression est politique

Renaud fait partie des 400 militant-es CGT visé-es par des poursuites judiciaires partout en France, pour des actions liées à la mobilisation contre la réforme des retraites. Les travailleurs dans l’énergie et le gaz sont particulièrement affectés, avec près de 300 plaintes déposées par la société Enedis. En comptant les menaces de licenciements et les procédures en cours dans les entreprises, ils sont plus de 1 000 à subir une répression syndicale féroce, jusqu’à Sébastien Ménesplier, le secrétaire général de la Fédération CGT Mines-Energie, convoqué le 6 septembre à la gendarmerie à Montmorency (Val d’Oise) pour des coupures de courant.

Ces actions avaient été menées contre la réforme des retraites, mais s’inscrivaient également dans une contestation de l’augmentation des prix. Dans les Bouches-du-Rhône, dès décembre 2022, la CGT avait revendiqué la gratuité du gaz pour 5 000 foyers dans le quartier populaire du Air-Bel à Marseille. Puis, au début du mouvement social en janvier, il revendiquait la mise en gratuité partielle pour des boulangers, alors qu’Enedis demandait à ses agents de couper le robinet énergétique pour des factures impayés, envoyant jusqu’à quatre à cinq demandes par jour selon Renaud. Une action « illégale mais morale », avait-il déclaré.

S’en sont suivies de nombreuses coupures électriques y compris de la préfectures des Bouches-du-Rhône en mars, et le siège de la tour CMA-CGM le 3 mai. La dernière action, accompagnée d’une manifestation devant le siège d’une entreprise parmi les plus puissantes du CAC 40 et qui a engrangé 23,4 milliards de bénéfice en 2022, avait une portée particulièrement symbolique alors que Macron avait entamé ses 100 jours d’apaisement. 200 personnes avaient manifesté devant la tour. « Nous ne travaillerons pas deux ans de plus pendant que les milliards s’accumulent dans les poches d’une minorité », expliquait alors le communiqué des organisateurs.

En réponse, la répression est ferme, dans les Bouches-du-Rhône et ailleurs. En plus des convocations et des gardes-à-vue subies par Renaud et ses collègues le 16 mars, 13 énergéticiens de la CGT 13 sont interpellés le 17 avril pour une simple explosion de pétard. Les militants avaient déposé des compteurs de gaz devant la préfecture, une action coup de poing pour exiger le retrait de la réforme des retraites. L’explosion du pétard est d’abord relayée frénétiquement par les médias comme un quasi-attentat, et a valu la mise en garde-à-vue des militants pour « participation à un attroupement formé en vue de la commission de violences, violences volontaires en réunion sur agents de la force publique et refus d’obtempérer ».
« On était clairement criminalisés à outrance », réagit Renaud. « C’était parti dans de l’accusatoire très grave. Pour des terroristes, ils ont tous été libérés rapidement et l’affaire a été classée sans suite. Bonjour les terroristes ! »

Un énième détail qui confirme, avec tous les autres, le caractère politique du procès actuel, qui ne concerne pas l’affaire du pétard : « Pour une si petite affaire—il n’y a pas eu de coupures massives, par exemple—on s’est retrouvé avec une vingtaine de policiers déployés, pour venir nous chercher à 6h du matin. En plus, on sait que ces enquêtes ont démarrées juste après qu’on ait médiatisé pas mal de choses et que je sois passé dans les médias ». Il souligne le fait que la plainte d’Enedis ait été déposée le 1er février 2023, soit juste un mois et demi avant les convocations le 16 mars —jour du 49-3.

Les actions « Robin des bois » contre l’explosion des prix, une méthode vieille comme l’électricité

Si la question des salaires et de la vie chère n’a jamais été évoquée dans les nombreux communiqués de l’intersyndicale contre la réforme des retraites, elle a été au centre des actions « Robin des bois » qui ont dénoncé l’augmentation des prix de l’énergie.

La tradition des coupures de courant en lien avec les grèves remonte au début du XXe siècle, quand Émile Pataud, secrétaire du Syndicat des travailleurs des industries électriques a commencé à employer cette tactique en soutien à la lutte pour l’assimilation des électriciens au personnel municipal de Paris. Le 8 mars 1907, toute la ville de Paris se retrouve sans courant, son métro est inondé après le sabotage de dynamos et pompes électriques. La tactique vise à médiatiser le conflit mais aussi de le populariser, en valorisant la question du droit à l’énergie, qui est aujourd’hui indissociable à la question de la montée des prix.

Aujourd’hui, l’inflation s’est encore accéléré en août, avec notamment le rebond des prix du pétrole et du gaz en juillet et la fin progressive du bouclier tarifaire pour l’électricité le 1er aout, représentant une augmentation de 10% pour les ménages et les petites entreprises.

« Les gens n’arrivent plus à vivre de leur travail. Ils n’arrivent plus à faire leurs courses, parce que les prix des courses ont explosé, le prix du gaz a explosé, l’électricité a explosé », dénonce Renaud. Face à ce constat des prix qui augmentent, et alors que les entreprises du secteur voient leurs profits augmenter, les énergéticiens ont donc décidé de montrer qu’une alternative était possible pour faire baisser les prix, mais aussi pour penser un autre fonctionnement des entreprises de l’énergie, où les salariés et les usagers seraient les uniques décisionnaires. « On a montré que les actions qu’on menait pouvaient avoir un caractère populaire. Le gouvernement était dans une impasse avec ça, et en plus ça donnait une bonne image de la CGT, quelle catastrophe ! »

Dans le même sens, la CGT Energie Gironde avait participé à la distribution de colis alimentaires à la fac de Montaigne, dans une action de solidarité liant la lutte contre la précarité étudiante et contre la réforme des retraites.

« L’ordre, l’ordre, l’ordre » : face à la colère sociale, le gouvernement poursuit la répression

Pendant les rassemblements appelés le 6 septembre en soutien à Sébastien Menesplier, de nombreux syndicalistes de la CGT dénoncent un acharnement orchestré. Cette répression ne se limite pas qu’aux syndicalistes, comme le souligne Renaud : « Ce n’est pas que les syndicalistes, c’est toute source de contestation qui est étouffée. On voit aujourd’hui qu’on est face à un gouvernement fébrile, mais avide du pouvoir qu’ils ont pris ».

Effectivement, rien que cette année, après avoir réprimé violemment les mouvements contre la réforme des retraites, le gouvernement s’en est pris aux militants écologistes liés de près ou de loin des manifestations de Sainte-Soline, et puis aux jeunes des quartiers populaires qui s’étaient révoltés suite au meurtre policier de Nahel Merzouk cet été. Après les appels à « l’ordre, l’ordre, l’ordre » d’Emmanuel Macron cet été, la criminalisation se poursuit encore, entre la demande de Darmanin d’expulser les condamnés des émeutes de leurs logements sociaux et les condamnations de nombreux militants écologistes. Pour justifier ce tournant autoritaire, le ministre de la justice se désolait récemment de la « désobéissance civile » qui serait prônée par l’extrême-gauche.

Une excuse qui masque mal la réponse d’un gouvernement ultra impopulaire, qui cherche à faire taire ceux qui relèvent la tête face à la vie chère, les violences policières, et les politiques anti-sociales : « Ils ne sont pas légitimes dans le pouvoir qu’ils ont, donc il ne leur reste plus que l’outil policier », estime Renaud. « C’est une sorte de désobéissance civile, quand on dit que les tarifs de l’énergie ne sont pas légitimes. La loi devrait protéger les gens, pas les appauvrir au point où les Restos du Cœur n’arrivent plus à suivre la demande à cause de l’inflation ». Face aux poursuites qui se multiplient de tous les côtés, il insiste aussi sur la nécessité de se solidariser et de poursuivre les mobilisations : « S’ils veulent nous isoler, il faut qu’on soit solidaires. Il ne faut pas qu’on ait peur. S’arrêter, ça voudrait dire leur donner raison ».

Aujourd’hui, plusieurs organisations syndicales appellent à des mobilisations en soutien aux procès des militants syndicaux, mais également à la manifestation du 23 septembre contre les violences policières et le racisme d’État. Un lien indispensable à construire pour faire face à une même police et système judiciaire qui a brutalement mis en place la politique répressive du gouvernement tout au long de l’année, alors que celui-ci cherche justement à isoler les différents secteurs qui se sont mobilisés. Il faudra donc être nombreux à soutenir les grévistes à leur procès, et à manifester le 23 septembre pour exiger l’amnistie des révoltés et la fin des dispositions sécuritaires et racistes du gouvernement.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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PORTEE ET SIGNIFCATION MONDIALE DES HUEES CONTRE MACRON AU STADE DE FRANCE
Macron a été copieusement hué et sifflé au stade de France pour l'ouverture de la coupe du monde de rugby, ce qui a été vu sur toute la planète.
Cela témoigne que rien n'a été oublié des attaques de Macron contre les retraites, de ses 49.3 à répétition et que le feu couve encore.
C'est que ces sifflets ne sont pas seuls.
Pour comprendre la situation actuelle, ce qui couve encore, quelles leçons ont été tirées des luttes du printemps et ce qu’on peut attendre des semaines et mois à venir, il faut lier ce qui s'est passé au Stade de France à d'autres événements au même moment.
D’abord les belles déclarations courageuses, déterminées et offensives des militants inculpés pour les événements de Sainte Soline à l'ouverture du procès à Niort . Et puis, toujours dans le même temps les déclarations tout aussi courageuses et combatives de Sébastien Menesplier, secrétaire de la CGT Energie mais aussi à la direction nationale de la CGT, poursuivi pour les actions des Robins des Bois de l'énergie ce printemps, les revendiquant pleinement et appelant à l'offensive, sans oublier encore à cette même occasion celles de Cédric Liechti secrétaire de la CGT Energie de Paris défendant les actions et grèves insurrectionnelles.
Toujours dans le même temps, malgré l'absence des directions syndicales nationales en cette rentrée choisissant le dialogue social avec Macron plutôt que la continuation de la lutte du printemps, il faut souligner le caractère bagarreur des grèves des conducteurs de trains et bus à Marseille, du métro à Paris, des bus à Toulouse et des aiguilleurs du ciel pour l'ouverture de la coupe du monde de rugby.
Enfin, dés la rentrée, il y a les succès des grèves le plus souvent pour les salaires des employés et ouvriers du Carlton à Cannes, d'Intermarché à Champigny, de Becton Dickinson à Pont-de-Claix, de la Samsic à La Défense, de TMS à Grand Synthe, et la reprise des casserolades pour accueillir Attal, Borne ou Macron devant les écoles.
Mais pour donner tout leur sens à ce qui pourrait apparaître peu important, il faut prendre un peu de recul et replacer ces événements au niveau international.
Ainsi, Macron recule aussi au Niger pour différentes raisons mais aussi face à la grève générale des travailleurs au Nigeria qui paralyse toute possibilité d’intervention des soldats de la CEDEAO et, surtout, pourrait faire boule de neige dans toute la région et donner aux mouvements anti-impérialistes une coloration prolétarienne internationaliste qui lui fait peur.
Car au même moment aussi au niveau mondial, se dégage un caractère plus offensif des luttes. Cela se mesure par exemple aux revendications exigées par le syndicat de automobile américain UAW qui exige à la veille d'une grève nationale : 46% d'augmentation de salaire (sur 4 ans), un taux horaire à 47 dollars (44 euros), 32 h par semaine, 4 jours travaillés ; c'est-à-dire plus que l’inflation et avec un début de rattrapage de ce qui a été perdu depuis des décennies.
Et ce caractère offensif se traduit maintenant par des victoires. Bien des salarié américains viennent d’obtenir satisfaction à des revendications de cette dimension. Même chose au Canada tandis qu'en Grande Bretagne, il y a des victoires du même ordre avec une continuité des luttes depuis plus de 14 mois. En Allemagne, par la seule menace d'une grève les cheminots ont obtenu une augmentation de 410 euros (sur 4 ans) tandis que certains menacent d'une grève pur une augmentation de 965 euros mensuels. En Amérique du Sud ce sont les succès de la lutte des femmes pour le droit à l'avortement avec sn autorisation par exemple au Mexique ces dernier jours. L'Asie du sud de son côté est en ébullition et fait reculer les pouvoirs en place En Inde ce sont des victoires incessantes des paysans, qui mènent parallèlement un combat pied à pied contre les fascistes et viennent de constituer un front de masse historique avec les syndicats ouvriers pour faire tomber le gouvernement d'extrême-droite autour d'un programme anti-capitaliste audacieux. Au Pakistan, c'est le second gouvernement qui tombe en à peine plus d'un an sous la pression des grèves et des manifestations. Au Bangladesh les enseignants ont obtenu la nationalisation de l'enseignement secondaire après un mois de lutte (le primaire était devenu public au moment de l'indépendance), et puis le quadruplement des salaires des ouvrières du thé après un mois de grève de ces dernières. C'est encore la reprise du soulèvement en Syrie et du mouvement des places comme Tahrir et Kasbah en 2011-2013... contre la dictature de Bachar-el-Asad, toutes les dictatures arabes et tous les impérialismes.
Bref, nous sommes passés de luttes défensives à des luttes offensives puis de ces luttes offensives nous sommes en train de passer à des luttes victorieuses et à un ré-équilibrage mondial progressif des rapports de force
C'est ce caractère offensif de la période qu’on entend dans les discours de Niort ou des militants de l'Energie et dans la volonté de la base syndicale et ouvrière d'utiliser la coupe du monde de Rugby. C'est cet aspect victorieux qui se lit dans les succès grévistes de ces dernières semaines. Et c'est volonté de continuer la lutte qu’on entend dans les sifflets du Stade de France, et qu'entendent également tous les citoyens du monde.
Nous sommes dans une telle période .
Cela ne veut pas dire qu'il n'y ais pas de reculs, comme nous venons d'en vivre un avec la réforme des retraites, ni d'attaques – on le voit tous les jours - , mais cela signifie que des luttes d'ampleur ne sauront pas tarder à reprendre et que pouvons, nous allons gagner.
 
Jacques Chastaing, 10.09.2023

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Se syndiquer CGT ?

Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.

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