SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Chine. Face à la révolte ouvrière, Foxconn offre une prime pour tenter de calmer la colère

Ce mercredi, une grève a éclaté dans la plus grande usine d’iPhone au monde, située en Chine. Face à un niveau d’exploitation extrême et à la politique sanitaire de l’entreprise et du régime, la classe ouvrière chinoise pourrait bien se réveiller.

Solidarité !

Ce mercredi, une grève a éclaté dans le complexe industriel de Foxconn à Zhengzhou en Chine. Employant plus de 200 000 ouvriers, le site de Zhengzhou est la plus grande usine d’iPhone au monde et est considérée comme l’une des pires entreprises en termes de salaires, de conditions de travail et d’exploitation.

Une grève ouvrière massive dans une usine aux conditions de travail inhumaines

Les conditions de travail y sont en effet inhumaines et les salaires sont inférieurs à 300$ par mois pendant la basse saison, ce qui oblige les travailleurs à faire de nombreuses heures supplémentaires pendant les saisons de pointe pour gagner un salaire annuel décent. Récemment, l’entreprise a lancé, avec l’aide du gouvernement et des autorités locales, une politique de recrutement massive dans la région du Henan pour faire face à la pénurie de main-d’œuvre suite au départ de nombreux travailleurs après la reprise de l’épidémie de Covid-19 en octobre.

Les salariés de Zhengzhou se sont mis en grève après un retard de la part de la direction dans le paiement des primes de 6.000 yuans promises aux nouveaux salariés. Comme le rapporte CNN : « Foxconn avait promis aux travailleurs 3.000 yuans de prime après 30 jours de travail et 3.000 yuans supplémentaires au bout de 60 jours. Or, selon un travailleur, après être arrivés sur le site, les nouvelles recrues ont appris qu’elles ne recevraient leur première prime que le 15 mars, et la seconde en mai, ce qui signifie que les ouvriers vont devoir travailler durant le nouvel an chinois, qui commence en janvier 2023, pour obtenir la première partie de leur prime. »

Mais les salariés dénoncent également les conditions infligées par l’entreprise depuis le mois d’octobre. En effet, l’entreprise a isolé les salariés après la découverte de plusieurs cas de Covid parmi eux, suivant la politique « Zéro-Covid » de Xi Jinping. Depuis, les travailleurs dorment dans des dortoirs dans les couloirs avec des collègues testés positifs au Covid-19, allant de la chaîne de montage aux dortoirs de l’usine et passant des semaines à l’intérieur des locaux, entassés dans des conditions hygiéniques épouvantables.

Des salariés se seraient même enfuis du site tellement la situation était horrible. Et si Foxconn a brandi l’argument sanitaire pour imposer ce confinement, la réalité est que la situation sanitaire de l’entreprise a servi de prétexte pour produire à plus haute intensité, et ce en particulier à l’approche des fêtes de fin d’année. 

Face à la révolte ouvrière, Foxconn tente de trouver une issue

Ce mercredi, des images provenant du site en Chine ont donc inondé la toile, montrant des scènes d’affrontements entre des centaines d’employés aux cris de « Défendons nos droits ! » et des policiers habillés en combinaisons intégrales de protection blanches et armés de matraques. Foxconn n’a pas tardé à s’exprimer et, cherchant à calmer le jeu, elle a expliqué : « Nous comprenons parfaitement les préoccupations de certains employés nouvellement embauchés. Nous nous excusons pour une erreur de saisie informatique et promettons que le paiement sera effectué comme convenu. »

L’entreprise a également proposé d’offrir 10 000 yuans, soit l’équivalent de 1400 euros, à chaque travailleur arrêtant de manifesté et quittant le site. L’entreprise Apple, qui a également du personnel dans l’usine, a quant à elle annoncé hypocritement travailler « en étroite collaboration avec Foxconn pour s’assurer que les préoccupations de leurs employés sont prises en compte. »

 

Les autorités de la ville ont de leur côté annoncé le confinement de plusieurs quartiers de la ville à partir de vendredi ainsi que l’imposition d’un dépistage massif dans toute la ville. Les habitants ne peuvent désormais plus quitter la zone sauf s’ils ont un dépistage négatif ainsi que l’autorisation des autorités locales et ils sont conseillés de ne pas quitter leur maison « sauf si nécessaire ». En tout, six millions de personnes sont concernées par ces mesures.

Une grève qui pourrait faire tâche d’huile

Les suites de la révolte de mercredi ne sont pour l’instant pas claires. Mais cette grève dans l’un des plus grands sites industriels du pays pourrait en inspirer d’autres, et c’est notamment ce qui effraie Foxconn et le gouvernement. Foxconn, qui est le plus grand fabricant d’iPhone d’Apple et produit 70% des iPhone dans le monde, est également le plus grand employeur du secteur privé en Chine, avec plus d’un million de personnes travaillant dans le pays dans une trentaine d’usines et d’instituts de recherche. L’entreprise a également d’autres sites de production en Inde et dans le sud de la Chine. Aujourd’hui, ce que pointent les travailleurs de Foxconn, c’est l’exploitation acharnée dont ils font l’objet, jusqu’à se faire enfermer dans leur propre usine.

Une colère qui pourrait trouver un écho dans le reste de la classe ouvrière, mais également du côté des classes moyennes des grandes villes, dont le ras-le-bol face aux restrictions sanitaires ne fait que grandir. Si la politique « Zéro-Covid » du gouvernement avait bénéficié d’un consensus les premiers mois de la pandémie et lui avait permis de vaincre le virus dans sa première phase, l’apparition du variant Omicron et de ses dérivés ont fait augmenter le nombre de cas et de décès de manière exponentielle et ont donné à voir au monde entier l’inefficacité et l’irrationalité du fonctionnement du pouvoir chinois.

Les possibilités de contestation de la politique du gouvernement et de rupture du pacte entre les classes moyennes et le pouvoir, qui avait permis de restaurer le capitalisme dans le pays à travers un échange des libertés démocratiques de la population contre une élévation de son niveau de vie, sont aujourd’hui plus à l’ordre du jour que jamais.

Les limites de la politique Zéro-Covid

En effet, la politique « Zéro-Covid » montre aujourd’hui ses énormes limites. Alors que la population avait consenti à cette politique ultra autoritaire dans le pays tant qu’elle permettait de contenir l’épidémie, il n’y a jamais eu autant de cas qu’aujourd’hui dans le pays. Plusieurs grandes villes du pays font ainsi face à des restrictions : à Shanghai, Guangzhou, Chongqing et Pékin, où les autorités demandent un test PCR négatif de moins de 48 heures pour accéder à des espaces publics tels que les hôtels, les bâtiments gouvernementaux et les centres commerciaux. Et si cela fait plusieurs semaines que la Chine voudrait assouplir les règles, l’économiste Ting Lu explique que « le chemin vers la réouverture peut être lent, coûteux et cahoteux ».

Or, la situation économique détermine grandement la situation économique. Et la politique « Zéro-Covid », par ses fermetures strictes, ses dépistages de masses et ses contrôles de quarantaine ont pesé sur la population et sur les finances des gouvernements locaux. Et Ting Lu explique : « Lorsque le nombre d’infections grimpera rapidement en flèche, ce sera un coup dur pour le système de santé et l’ensemble de la société. Les infections à grande échelle auront un impact négatif sur la consommation, la production et la logistique. » Pour lui, une amélioration de la situation économique pourrait n’avoir lieu qu’au troisième ou quatrième trimestre de l’année prochaine. Et ce, ajouté à la stagnation du secteur immobilier, qui avait été le moteur économique le plus important de la Chine au cours des deux dernières décennies, la situation économique chinoise semble risquer avoir des difficultés dans les mois à venir.

Dans ce contexte, il n’est pas étonnant que Foxconn ait cherché à temporiser la situation sur son site aussi rapidement. Les déclarations de l’entreprise sont à inscrire dans le contexte des fêtes de fin d’année mais aussi dans la possibilité d’une extension de la révolte à d’autres sites. La classe ouvrière chinoise, l’une des plus exploitées mais aussi l’une, si ce n’est pas la plus nombreuse au monde, pourrait bien se réveiller. Et si elle venait à s’allier à la classe moyenne, ce pourrait bien être la fin du régime de Xi Jinping.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Gazage, matraquage : la police réprime les grévistes au siège de Sanofi

Ce mercredi, la police a réprimé les grévistes de chez Sanofi à coup de matraques et de lacrymogènes. Ces derniers ont tenté d’envahir le siège de l’entreprise à Paris, dans le cadre de la grève qu’ils mènent depuis lundi pour des embauches et des augmentations de salaire.

Violence d'état

Depuis lundi, les travailleurs de chez Sanofi sont en grève pour demander des augmentations de salaires face à l’inflation et des embauches en CDI contre le développement des contrats précaires.

A l’occasion de la réunion de fermeture des NAO (Négociations annuelles obligatoires), ce mercredi, la CGT avait appelé à un rassemblement devant le siège de Sanofi à Paris. Au bout de plusieurs heures, les grévistes ont tenté d’envahir les locaux, protégés par des cordons de CRS qui n’ont pas tardé à réprimer les travailleurs à coup de gazeuses et de matraques. Plusieurs grévistes ont notamment été touchés au visage.

Les grévistes de chez Sanofi avaient déjà eu affaire à la gendarmerie la veille, à Sanofi le Trait (Seine-Maritime). Alors que 300 salariés étaient mobilisés pour bloquer le site, celle-ci intervenait pour forcer la sortie des camions. De quoi nous rappeler quel est le véritable rôle des « forces de l’ordre » et de la répression policière : protéger la bourgeoisie et ses intérêts.

Et à Sanofi, la situation ne déroge pas à la règle. Le 28 octobre, le groupe déclarait que le bénéfice par action ajusté pour 2022 avait augmenté d’environ 16 % et son bénéfice d’exploitation de 26,5 % au troisième trimestre, de quoi atteindre 4,5 milliards d’euros au total. Des chiffres exceptionnels réalisés grâce au travail des salariés qui subissent aujourd’hui l’explosion des prix. Face à l’inflation à laquelle les travailleurs sont confrontés, au mépris de la direction et à la répression policière, nous apportons tout notre soutien et toute notre solidarité aux grévistes.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Pour les salaires

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

La colère gronde dans l'entreprise

La bataille pour les SALAIRES chez Unilever usine Le meux !

Dans un contexte d’inflation galopante, nous avons demandé à la direction à plusieurs reprises une avance sur l’inflation. Nous avons interpellé la présidente de HPC ainsi que le PDG Unilever France et il ne se passe rien.

Depuis le début de l’année, le SMIC a augmenté de 5,6 %. Notre salaire quant à lui a évolué de 1,1 % tout en sachant que l’inflation en 2022 allait fortement augmentée et il continue.

Nous avons rappelé l’urgence à la direction de répondre favorablement à cette revendication, de commencer nos NAO au mois de décembre 2022, comme cela se faisait auparavant, la direction se contente de nous dire que le calendrier des NAO 2023 se fera en janvier 2023.

Unilever de son côté n’a pas perdu de temps pour augmenter ses tarifs à deux reprises pour cette année et nous nous devrions patienter jusqu’au mois de mars 2023 !!!

ON SE FOUT DE NOUS !

À l’usine Chevigny (Amora Unilever octobre 2022), après trois jours de grève, les salariés ont obtenu une prime de 500 € (en plus des 300€) pour tous les salariés et sans aucune condition ainsi que l’avancement des négociations salariales 2023 quasiment cinq mois avant (ils vont la démarrer en toute logique au mois de janvier au lieu du mois de juin)

Pourquoi chez nous il en serait autrement, alors que les problèmes sont identiques. Nos augmentations de salaire ne suivent pas du tout l’augmentation du coût de la vie. Aujourd’hui venir travailler nous coûte encore plus cher qu’hier, le panier de la ménagère a pris entre 10 à 20 % et voire plus sur certains produits, nous sommes au début de l’explosion du coût des énergies avec l’arrivée de l’hiver, l’addition sera salée !

Si nous voulons éviter la même mascarade et le cirque des NAO 2022, avec des propositions au rabais, de l’autofinancement par le rachat de nos jours de repos avec la complicité d’un référendum, alors qu’un groupe comme le nôtre multimilliardaire, qui remonte énormément de dividendes aux actionnaires. Il est grand temps que les salariés prennent la mesure du malaise imposé par ces exploiteurs.

On ne pourra imposer des augmentations de salaire qu’en utilisant notre meilleure arme : bloquer la production en faisant grève !

Il y a quelques mois le ministre de l’économie disait :

« Toutes les entreprises qui le peuvent doivent augmenter les salaires. Je le dis depuis plusieurs semaines, beaucoup d’entre elles l’ont fait au printemps dernier. Beaucoup d’entre elles s’apprêtent à nouveau à le faire à la rentrée, c’est nécessaire", a déclaré le ministre de l'Economie à l'issue du conseil des ministres. »

Et chez Unilever, sur les salaires, il ne se passe rien.

(Sur les 9 dernières années, c’est plus de 57 milliards d’€ de bénéfices pour Unilever et pour les actionnaires, c’est plus de 32 milliards d’€ !)

 

Le gouvernement continu à assister ces grands groupes grâce aux aides publiques (ce chiffre s’élève à 160 milliards d’euros par an, ce montant a été multiplié par cinq depuis les années 1990, c’est la première dépense de l’État)

Pour rappel, la baisse de l’impôt sur les sociétés pour Unilever France HPC, elle a économisé sur ces trois dernières années environ 4 millions d’euros.

De surcroît, le gouvernement continu à offrir des cadeaux aux entreprises et ce ne sont pas juste des mots, la taxe CVAE (cotisation sur la valeur ajoutée entreprise) va disparaître l’année prochaine. Ainsi pour Unilever HPC usine le Meux, l’entreprise multimilliardaire fera une économie d’environ de 428 000 € !

Alors oui, de l’argent il y en a et il va dans la poche des actionnaires !

Et nous pour cette année nous devons nous contenter de 1,1 % d’augmentation générale. Il y en a qui doive bien rire là-haut !

Alors oui, il est grand temps que les salariés prennent la mesure de ce qui se trame, nous sommes les créateurs de richesses, il est logique et vital de récupérer une partie de ces richesses. Et dans les semaines et mois à venir, nous allons devoir mettre les formes pour obtenir notre dû, il va falloir aller le chercher, il ne tombera pas du ciel !

Dans beaucoup d’entreprises à l’extérieur, les salariés ont pu obtenir de meilleures augmentations de salaire par la lutte, il n’y a pas d’autre solution !

Nous devons lutter !

Il serait utopique de croire qu’Unilever s’alignera l’année prochaine à la hauteur de l’inflation que nous connaissons. C’est à nous de réagir et d’agir !

Sinon, nous aurons seulement les quelques miettes qu’Unilever voudra bien nous laisser !

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
38 ANS PLUS TARD

Publié par CGT COMPIEGNE FACEBOOK

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
L'ALLOCATION CHÔMAGE, C'EST QUAND LE PATRONAT VEUT ET BASTA !

Publié par Info'Com

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Un petit message pour notre responsable de production à l'usine Le meux

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Et on attend que fidèle à leur information " en continu " ils donnent enfin la parole aux grévistes entre les récurrentes infos derrière Zelenski !

 

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SOURCE : CGT

Communiqué SNRT AV CGT et SNJ-CGT

A l’appel de la CGT (le Syndicat national de la radiodiffusion, de la télévision et de l’audiovisuel SNRT AV CGT et le Syndicat National des journalistes SNJ-CGT) et du Syndicat national des journalistes (SNJ), le mouvement de grève des salarié·es du groupe Nextradiotv, dont BFM et RMC, se poursuit.

Leurs revendications salariales, qui portent sur 2022, sont légitimes face aux gros bénéfices du groupe et à la hausse des prix liée à l’inflation. L’antenne de BFMTV était fortement perturbée ce dimanche par le mouvement de grève qui a bloqué la plupart des émissions en direct et en plateau. Des salarié·es de RMC ont également rejoint le mouvement.

Nous constatons et dénonçons l’attitude de la direction qui, surprise par l’ampleur du mouvement, exerce des pressions sur les salarié·es en grève.

Nous constatons et dénonçons l’attitude de la direction qui, surprise par l’ampleur du mouvement, exerce des pressions sur les salarié·es en grève.


La CGT n’exclut pas de recourir à toutes actions pour faire respecter le droit de grève. BFMTV et la radio RMC appartiennent au groupe Altice du milliardaire Patrick Drahi, également propriétaire de l’opérateur télécom SFR.

Les salarié·es exigent le doublement de la prime proposée par la direction, avant l’ouverture de la négociation annuelle obligatoire (NAO) 2023 qui traitera elle de l’inflation, des inégalités salariales femmes/hommes, ainsi qu’un ensemble de sujets de négociation tout aussi important et qui mérite le temps nécessaire.

La Fédération du Spectacle CGT réunie ce lundi 14 novembre en commission exécutive et le SNJ-CGT apportent leur soutien total aux salarié·es en grève et à leurs justes revendications !

Paris, le 15 novembre 2002

Publié par FSC

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Toujours plus d’argent pour les riches : 1560 milliards de dollars pour les actionnaires en 2022 !

Rien que sur la période du 1er juillet au 30 septembre, les grands groupes cotés ont versé 415,9 milliards de dollars de dividendes. En 2022, les dividendes devraient s’élever à 1560 milliards de dollars : du jamais vu. En pleine période de crise et d’appauvrissement des classes populaires, ces nouveaux chiffres sont plus que jamais indécents.

« Tout ce qu’ils ont, ils l’ont volé »

© AFP/Eric Piermont

La bourgeoisie « noyée dans ses profits ». Selon le rapport trimestriel de Janus Henderson publié ce mercredi, le montant des dividendes versées aux actionnaires en 2022 devrait franchir un nouveau plafond de verre. Pour l’ensemble de l’année, celui-ci devrait atteindre 1560 milliards de dollars dans le monde. En d’autres termes, une hausse de 8,3% par rapport au précédent record daté de 2021.

A l’origine de ces chiffres records, la flambée de l’or noir et les profits gargantuesques réalisés par les profiteurs de crise de l’énergie et du pétrole (qui ont distribué 46,4 milliards de dividendes sur le seul troisième trimestre 2022, soit 75% de plus qu’en 2021).

Mais c’est dans tous les secteurs que les multinationales ont fait des profits considérables. Profitant de la crise et de l’envol du prix des matières premières, plusieurs secteurs de la grande bourgeoisie ont su profiter des mécanismes de l’ « offre » et de la « demande » pour s’accaparer un surplus de profit plus important qu’à l’ordinaire à la fois résultat du processus (classique) d’exploitation capitaliste mais aussi produit d’une spoliation et d’une politique agressive de « formation des prix ».

Sur ce terrain, la bourgeoisie et le patronat français ne sont pas en reste. Selon l’ONG Observatoire des multinationales, les dividendes versés par les entreprises du principal indice boursier français ont atteint un montant record de 57,5 milliards d’euros en 2021. Ils ont notamment rapporté 2,4 milliards d’euros à la famille Arnault et 2 milliards au gestionnaire de fonds américain BlackRock.

Le pire, c’est ce que ces « milliards » ne sont que la pointe émergée de ce qui profite aux actionnaires : c’est la partie « argent liquide ». Une autre voie d’enrichissement considérable est le rachat d’actions par leurs émetteurs pour faire monter leur valeur. Tous les grands groupes pratiquent les deux méthodes de « redistribution ».

Alors que les classes populaires se serrent de plus en plus la ceinture et qu’à l’horizon c’est la récession mondiale qui pointe, ces records montrent que la propriété des entreprises est de plus en plus en concentrée, et que la bourgeoisie est de plus en plus riche et parasitaire. Les grandes entreprises industrielles ont choisi de ne pas investir ces capitaux dans la production. Redistribués sous forme de dividendes, ils iront à coup sûr vers la spéculation et viendront renforcer le grand « casino de la finance » auquel s’adonnent avec cynisme patrons et grands bourgeois.

De quoi nous rappeler, une bonne fois pour toutes, que face aux sur-profiteurs et aux charognards qui s’enrichissent sur la crise que nous traversons, il faut s’attaquer directement à la propriété privée des moyens de production. Aussi, alors que l’hiver s’annonce très dur, la lutte pour ne pas payer de factures mirobolantes et récupérer notre « dû » implique de nous donner comme perspective l’expropriation et la mise sous contrôle ouvrier des grands groupes qui se sont enrichis durant la pandémie et s’enrichissent encore grâce à l’inflation. Cela notamment dans le secteur essentiel de l’énergie où -encore plus qu’ailleurs- des entreprises profitent de l’inflation (quand elles n’en sont pas à la genèse) pour accumuler le capital sur la misère des travailleurs et des travailleuses.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
220 emplois menacés. Les travailleurs de Schiltigheim en grève contre la fermeture du site par Heineken

Heineken a annoncé la fermeture de la brasserie de Schiltigheim (Alsace), provoquant le licenciement de 220 personnes d’ici 2025. En réponse, les travailleurs se sont mis en grève ce mardi 15 novembre.

© AFP/Eric Piermont  La bourgeoisie « noyée dans ses profits ». Selon le rapport trimestriel de Janus Henderson publié ce mercredi, le montant des dividendes versées aux actionnaires en 2022 devrait franchir un nouveau plafond de verre. Pour l’ensemble de l’année, celui-ci devrait atteindre 1560 milliards de dollars dans le monde. En d’autres termes, une hausse de 8,3% par rapport au précédent rec

© AFP

Ce lundi, l’entreprise Heineken a annoncé la fermeture de la brasserie de Schiltigheim, en Alsace, qui menace directement l’emploi de 220 travailleurs d’ici 2025. Le lendemain, les travailleurs se sont mis en grève immédiatement, pour une durée de 24 heures. Ce mardi, ils étaient 80 à bloquer l’usine et tenir un piquet de grève.

« Ils se sont faits des couilles en or grâce à notre sueur »

« Je ne m’attendais pas à une décision aussi radicale. Je pensais qu’on aurait juste une baisse de l’activité à la limite » confie Mora, cariste en CDI depuis 5 ans, auprès de Rue89 Strasbourg. Elle témoigne : « J’ai été intérimaire pendant 12 ans avant d’obtenir ce poste fixe. Il fallait toujours refaire ses preuves dans les nouvelles entreprises, prendre un nouveau rythme. J’étais souvent stressée, avec la pression de ne pas travailler assez, la peur de ne pas réussir à payer les factures. Là, j’ai enfin une situation plus confortable. J’habite à Cronenbourg, je viens à vélo, j’aime mon équipe, je gagne 1 800 euros nets. C’est dur de se dire que je vais certainement replonger dans ma vie d’avant, et avoir une baisse de revenu. »

Ce sont plus de 220 travailleurs dont le témoignage ressemble à celui de Mora. D’autres sont là depuis plus de 30 ans ou ont fait leur carrière entière ici. Tous comptaient sur Heineken pour arriver à la retraite. « Ils se sont faits des couilles en or grâce à notre sueur. Nous on est presque des machines de l’usine. Charlène de Heineken ne travaille pas la nuit ici, mais elle a 15 milliards sur son compte dénonce David, à la maintenance des machines depuis 32 ans.

Les jeunes, eux, comptaient sur l’entreprise pour leur fournir un CDI, certains témoignent devoir abandonner leurs projets d’acheter un logement. Avec un licenciement comme perspective, rien ne sera possible. Les intérimaires aussi sont venus en soutien.

Le dernier site industriel de la Cité des Brasseurs

Schiltigheim était à l’origine surnommée « la Cité des Brasseurs », la ville étant agrémentée de multiples brasseries locales depuis le XIVe siècle. Rachetées les unes après les autres par Heineken à partir de 1972, le triste sort que les patrons de l’entreprise ont réservé à la ville et ses travailleurs a été, à chaque fois, des fermetures de site et des licenciements : Adelshoffen en 2000, Schutzenberger en 2006 et Fischer en 2008… « En 50 ans, le groupe a bouleversé l’histoire brassicole de l’Alsace » écrit France Bleu. La brasserie de l’Espérance était la dernière brasserie industrielle de la ville, jusqu’à sa fermeture elle aussi, annoncée lundi.

3,32 milliards de profits en 2021

Le géant néerlandais explique sa décision de fermer Schiltigheim par la « baisse des parts de marché ». Pourtant, il a fait plus de 3,32 milliards d’euros de bénéfices rien que sur l’année 2021. Le groupe se justifie aussi en parlant de l’enclavement en centre-ville de l’usine qui « empêche tout agrandissement » ou encore de « coûts de production trop importants du fait de certains équipements vétustes ».

David explique à Rue89 : Ils considèrent qu’on n’est pas assez rentables, ils nous jettent, parce que le site est vétuste, mais c’est voulu ça, ils n’ont pas investi pour rénover. Il y a de plus en plus de travail dans la maintenance je le vois bien. »

Aussi, alors que le groupe annonce 220 suppressions d’emplois, il est en train d’investir 100 millions d’euros pour ses deux autres sites de production dans l’hexagone, Marseille et Mons-en-Baroeul, afin d’y transférer la production d’ici 2025.

Enfin, le groupe évoque l’inflation des matières premières comme justification, comme si ses profits faramineux ne permettaient pas à l’entreprise de compenser sa perte de marge ; une fois de plus, c’est aux travailleurs que l’on fait payer la crise.

Ce n’est pas aux travailleurs de payer la crise !

Face à cette attaque, l’ensemble de notre classe doit réagir. Cela d’autant plus que l’inflation entraine déjà un appauvrissement généralisé, et que les récessions qui pointent leurs nez arrivent avec dans leur sillage des attaques d’envergures du patronat. Dans ce contexte, la fermeture de l’usine d’Heineken en appelle d’autres, et c’est pour cela qu’il est nécessaire d’exiger dés à présent, avec l’augmentation d’au moins 300 euros des salaires et leur indexation sur l’inflation chaque mois, l’interdiction de toute suppression d’emplois.

Ainsi, l’ensemble du mouvement ouvrier doit se mettre derrière les travailleurs d’Heineken qui ne font que commencer leur combat contre la fermeture de l’usine. Une solidarité intransigeante, qui doit être également déployée vers la construction d’une mobilisation d’ensemble contre les offensives du gouvernement et les conséquences de la crise économique, afin que les travailleurs n’aient pas à payer la crise.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Amazon licencie 10 000 travailleurs dans le monde : il faut interdire les licenciements

Ce lundi, le New York Times a révélé un plan de licenciement historique chez Amazon prévoyant 10 000 suppressions d’emplois. Alors que plus largement, le patronat de la tech licencie à tour de bras, dans le contexte de crise économique structurelle actuelle, aucune suppression d’emplois ne doit être acceptée !

Non aux licenciemments !

hoto : Denis Charlet, AFP

10 000 employés mis à la porte : un plan de licenciement historique chez Amazon

Ce lundi, le New York Times a révélé que le géant Amazon du multimilliardaire Jeff Bezos prévoyait un plan de licenciement historique de près de 10 000 emplois dans le monde qui rentrerait en application dès cette semaine afin de "répondre à la crise économique". Selon le journal américain, les suppressions de postes concerneraient essentiellement les divisions de production d’objets électroniques (Liseuse Kindle, tablettes Fire ou encore l’assistant personnel vocal Alexa), mais également les équipes des activités de e-commerce et celles des ressources humaines.

Si la répartition par pays n’est pas encore connue, ce plan de licenciement hors normes concerne quasiment 1 % de l’ensemble des employés d’Amazon dans le monde, qui étaient comptabilisés jusqu’alors à 1,54 million de travailleurs en septembre.

Alors qu’il y a deux semaines, Amazon annonçait déjà geler les embauches dans ses bureaux, ces licenciements d’envergure seraient, selon le New York Times, la conséquence directe des retombées de la crise sanitaire pour le secteur et d’un contexte économique marqué par l’inflation et les perspectives de récession beaucoup moins favorables. Pour citer l’article, si « la pandémie a donné lieu à la période la plus rentable jamais enregistrée par Amazon, les consommateurs ayant afflué vers les achats en ligne et les entreprises vers ses services d’informatiques, […] Depuis le début d’année, la croissance d’Amazon a ralenti pour atteindre son taux le plus bas depuis vingt ans. […] L’entreprise a dû faire face à des coûts élevés suite à des surinvestissements et une expansion rapide, tandis que les changements dans les habitudes d’achat et l’inflation élevée ont impacté les ventes. »

Pour préserver ses profits, l’entreprise du multimilliardaire Jeff Bezos compte ainsi ajuster ses dépenses en réduisant drastiquement sa main d’œuvre. 10 000 travailleurs vont donc se retrouver jetés au chômage. Des « remerciements » scandaleux, alors qu’Amazon a enregistré des bénéfices gigantesques sur le dos de condition de travail inhumaines, forçant par exemple les employés à faire leurs besoins dans des bouteilles, et que l’on connait la fortune démesurée de Jeff Bezos, deuxième homme le plus fortuné du monde avec près de 188 milliards d’euros comptabilisés.

Twitter, Méta, Amazon : les débuts d’une nouvelle vague de plans de licenciements ?

Plus globalement, c’est l’ensemble des géants de la tech, habitué aux taux de croissance à deux chiffres, qui sont secoués par les nouvelles coordonnées de la situation économique mondiale. Entre inflation et crainte de récession, c’est un « brutal retour sur terre des géants de la Silicon Valley » comme le titre le Figaro. Selon l’analyse de ce dernier « les derniers résultats trimestriels des Gafam (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft), publiés fin octobre, sont loin d’avoir rassuré les marchés. Les croissances ralentissent fortement, voire atteignent des plus bas historiques. On voit même des reculs, comme le bénéficie opérationnel de Google (-20%) ou celui de Meta (-46%), qui voit aussi son chiffre s’effriter de 4%. Cela est tout sauf habituel. »

Selon la rédactrice du Figaro, ceci s’explique d’une part « par un excès de confiance » des Gafam sur la croissance de l’économie d’Internet, qui, portée par les bénéfices de la crise sanitaire pour le secteur « ont recruté à tour de bras ». Un décalage « amplement aggravé par une conjoncture économique marquée par l’inflation et la crainte de la récession. Les consommateurs, soumis à la flambée des prix de l’alimentaire et de l’énergie, font désormais le tri parmi leurs abonnements au moment même où les tarifs de ces derniers augmentent » .

Pour autant, au-delà des analyses, ce sont les travailleurs de ces entreprises qui en payent les conséquences directes. Si Amazon licencie 10 000 employés, Meta a annoncé la semaine dernière un plan de licenciement de 11 000 postes (soit 13 % de ses effectifs), Snapchat a supprimé près de 1 200 de ses emplois (soit 20 % des effectifs), et plus récemment tout juste après le rachat de l’homme le riche de la terre Elon Musk, 7 500 salariés ont été congédié, certains avec une mise en scène des plus cynique sur les réseaux sociaux. Au total, selon le site Layoffs.fyi pris en référence par le Figaro, mais également le New York Times, se sont plus de 121 000 emplois dans la tech qui ont été supprimés depuis le début d’année, 795 entreprises ayant eu recours à des plans de licenciements

Face aux offensives des profiteurs de crise, il faut interdire les licenciements

Si les licenciements sont particulièrement marquants aujourd’hui dans le secteur de la tech, ce phénomène est un symptôme des conséquences possibles qu’amènent dans leurs sillages l’inflation et les perspectives de récession dans des secteurs beaucoup plus larges.

Dans ce contexte, pour préserver ses profits, le patronat cherchera en premier lieux à réduire ses dépenses auprès de la main d’œuvre qui lui sert de variable d’ajustement. Licenciements, fermetures de site ou encore précarisation de l’emploi sont à l’ordre du jour.

Alors que le patronat ne cesse d’enregistrer des bénéfices record ces dernières années, tout particulièrement dans le secteur de la tech, et qu’encore aujourd’hui les sommes inédites versées aux actionnaires du CAC-40 ont été révélées, il faut combattre ces perspectives sans relâche. À l’image de la lutte de la génération U aux États-Unis qui s’est battue pour la création de syndicats dans des entreprises comme Starbucks, mais aussi Amazon, les travailleurs doivent chercher à s’organiser collectivement pour imposer l’interdiction des licenciements. Une revendication essentielle pour éviter que des franges entières de la classe ouvrière sombrent dans la misère.

En France, alors que le gouvernement se prépare plus que jamais à passer à l’offensive, en premier lieu avec la contre-réforme des retraites pour nous faire travailler plus, les organisation politiques et syndicales du mouvement ouvrier doivent bâtir les perspectives d’une lutte d’ensemble.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Se syndiquer CGT ?

Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.

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