SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux

À l’appel de quatre syndicats du groupe pharmaceutique, un mouvement de grève est en cours depuis la mi-novembre sur une quinzaine de sites de production, les salariés jugeant les propositions de la direction insuffisantes face à l'inflation.

Comme le rapportent le quotidien du Parti communiste L'Humanité et le média Euractiv, un mouvement de grève d'ampleur est à l'œuvre au sein de l'entreprise pharmaceutique Sanofi et entre sur certains sites dans sa quatrième semaine, autour de la question des salaires.

Initié depuis le 14 novembre à l’appel de quatre syndicats (CGT, CFTC, FO, CFDT), le mouvement touche une quinzaine de sites de production de l’entreprise pharmaceutique française et serait suivi par 2 500 à 4 000 salariés selon la CGT, l'entreprise donnant une fourchette plus basse de 600 à 900 grévistes.

Le conflit porte, comme dans de nombreuses autres entreprises, sur les augmentations salariales, les grévistes réclamant une hausse de 10% en 2023, accompagnée d’une prime de 10 000 euros, alors que la direction a initialement proposé 3,5% d'augmentation et une prime de 1 000 euros. Ce désaccord a déjà occasionné de vives tensions et à un rassemblement devant le siège France de l'entreprise à Gentilly (Val-de-Marne) le 23 novembre, donnant lieu à des échauffourées entre les forces de l'ordre et les manifestants.

Ils ne réclament pas la lune

Les négociations annuelles obligatoires (NAO) ont à nouveau achoppé le 1er décembre, la direction proposant cette fois 4% d'augmentation et une prime de 2 000 euros, selon un délégué syndical CGT cité par L'Humanité. «En 2021, le géant pharmaceutique a pourtant enregistré des bénéfices gargantuesques», relève le quotidien, rappelant que le groupe a engrangé «6,2 milliards d’euros de profits et versé plus de 4 milliards d’euros à ses actionnaires».

«En 2021, le bénéfice net de Sanofi était en hausse de 11,8% et s’élevait à 8,21 milliards d’euros», note pour sa part Euractiv. Le 1er décembre également, le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez s'est rendu sur le site de Sisteron (Alpes-de-Haute-Provence) pour apporter son soutien aux manifestants, estimant qu'«ils ne réclament pas la lune», mais simplement «de quoi pouvoir manger et vivre dignement».

La grève se poursuivait ce 5 décembre sur la quinzaine de sites touchés, dont ceux du Trait (Seine-Maritime), a indiqué la CGT du groupe dans un tweet évoquant le blocage de poids lourds au petit matin.

La mobilisation se poursuit aussi à Montpellier (Hérault), rapporte le collectif Le Poing Levé, affilié au média de gauche radicale Révolution Permanente.  «Il y a un blackout volontaire des médias français, il y a une vraie censure» a dénoncé auprès de ce dernier Jean-Louis Peyren, coordinateur CGT à l’échelle du groupe, jugeant anormal de voir ce conflit largement passé sous silence, à l'exception de médias régionaux.

Le Parti communiste a apporté son soutien aux grévistes du site de Gentilly ce 5 décembre. «Nous sommes en grève depuis 22 jours pour revendiquer ce dont on a besoin, c'est-à-dire 500 euros nets par mois [...] et l'embauche de nos collègues en précarité», a fait valoir Josefa Torres, élue CGT au CSE (conseil social et économique).

La députée insoumise Nathalie Oziol avait apporté son soutien aux salariés montpelliérains le 2 décembre, jugeant que «ce sont les patrons de Sanofi qui mettent en danger la production de médicaments dans ce pays» en refusant d'augmenter les salaires, en référence aux difficultés d'approvisionnement actuelles en paracétamol et en amoxicilline. 

Face à la détermination des salariés grévistes, l'entreprise a revu ses propositions à la hausse le 2 décembre, mais celles-ci seraient «encore loin des attentes des salariés et organisations syndicales», selon L'Humanité. «Entre patronat et syndicats, le dialogue semble rompu», estime pour sa part Euractiv. 

L'entreprise pharmaceutique a fait l'objet de nombreuses critiques pour son échec à mettre au point rapidement un vaccin contre le Covid-19, que les syndicats et certains élus ont expliqué par les suppressions répétées de postes décidées ces dernières années dans les effectifs de la recherche.

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Publié par EL DIABLO

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Grève chez Sanofi : « il faut que les salaires soient indexés sur l’inflation ! »

Depuis le 14 novembre, les salariés de Sanofi sont en grève pour des augmentations de salaire et de meilleures conditions de travail. Reportage sur le site de Vitry d’une grève qui s’installe dans la durée.

Arthur Nicola

Inflation

Le piquet de grève est monté dès 6h du matin, alors que les températures flirtent avec le zéro. Pas de quoi entamer la détermination des grévistes, qui continuent leur mouvement pour des augmentations salariales. Pour tous les grévistes, une chose est sûre : jamais pareille mobilisation n’avait été vue chez Sanofi à l’échelle nationale. Il faut dire que 16 sites sont mobilisés sur les 28 que compte le groupe en France : « c’est la première fois que l’ensemble des sites se mobilise pour une même cause » témoigne Sacko Kefing, élu CGT au CSE du centre de production de Vitry (Val-de-Marne). « Ça réchauffe les cœurs », témoigne Marie, salariée depuis quatorze ans sur le site, qui n’avait « jamais connu ça ».

Le site, situé à quelques kilomètres de Paris, est important pour Sanofi : c’est le seul à produire le vaccin anti-Covid du groupe, avec plus de 2000 salariés dont 600 à la production. Le site produit aussi des médicaments anticancéreux et des traitements pour le cholestérol. Sur le site, entre 110 et 120 salariés de la production sont en grève, bien au-dessus des 4 % de grévistes décrits par le groupe, qui cherche à invisibiliser le mouvement en déclarant que celui-ci n’a aucun impact. Pourtant, depuis le début de la grève, trois lots de médicaments ont du être jetés à la benne : deux lots de vaccins anti-covid et un lot de d’anticancéreux. A chaque fois, c’est un mois de travail qui est jeté, mais la direction préfère cela que d’augmenter les salaires de ses employés.

La mobilisation s’est déclarée après les propositions de la direction du groupe sur les augmentations de salaire, lors des Négociations Annuelles Obligatoires (NAO) : après dix ans de quasi gel des salaires (ils ont été augmentés deux fois de 1%), la direction a cette fois proposé 4 % d’augmentation générale. Bien insuffisant pour les salariés, qui réclament 500€ d’augmentation et l’indexation des salaires sur l’inflation : « Il faut que les salaires suivent le coût de la vie, avance Josepha Torres, de la CGT. Il faut indexer nos salaires sur les coûts réels, pas l’inflation officielle qui est bien en dessous. Il faut que ce soit les travailleurs eux-mêmes qui contrôlent les prix. La guerre elle a bon dos, mais les loyers cela ne dépend pas de l’Ukraine, et pourtant ils augmentent ».

Il faut dire que l’inflation frappe durement les salariés : Moussa*, 2 ans de boîte, témoigne ne pas avoir encore allumé les radiateurs : « les enfants mettent des doubles chaussettes, des doubles pyjamas. Je paye 150€ d’électricité par mois, on a pas les moyens pour le chauffage ». De son côté, Stéphane a vu le prix de son caddie augmenter : « je fais les courses pour ma grand-mère et c’est au produit près toujours les mêmes courses. Durant les derniers mois, son caddie est passé de 55€ à 70€  ». Pour beaucoup, les augmentations de salaires deviennent une urgence vitale, pour se chauffer comme pour se nourrir. En 10 ans, alors que l’inflation progressait d’environ 10 %, les salaires n’ont été augmenté que de 2 %. C’est donc non seulement l’inflation de l’année 2022 qu’il s’agit de rattraper, mais aussi dix ans de baisse de salaire réel.

Au-delà des salaires, ce sont aussi les conditions de travail et le manque considération qui sont au cœur du mécontentement. Josepha regrette ce qu’il s’est passé durant le Covid : Sanofi avait alors refusé pendant longtemps de produire les vaccins de ses concurrents, préférant développer le sien. « On aurait pu mettre toute notre énergie à fabriquer plus de vaccins » regrette la syndicaliste. A propos du vaccin Sanofi, c’est un sentiment de gâchis qui prédomine parmi les salariés : le groupe, en retard, n’a reçu l’autorisation d’utilisation par l’Union européenne qu’en novembre, bien après ses concurrents. Et si Sanofi produit aujourd’hui des millions de doses, c’est avant tout pour répondre aux commandes déjà signées. Les salariés, eux, doutent de l’utilité même de leur production : « je ne sais même pas si ce que l’on fait va servir à quelque chose » regrette un gréviste.

Tout le dévouement fourni par les salariés lors des premières vagues de covid semble bien loin, tant la direction du groupe exprime un manque de considération à leur égard. Sandrine, 33 ans de boîte, dénonce « un sous-effectif permanent, une surcharge de travail, une demande de polyvalence et de flexibilité ». Dans certains bâtiments, l’entièreté du travail se fait sous atmosphère contrôlée, c’est-à-dire avec une pression plus importante, condition nécessaire pour empêcher toute contamination des lieux de production. Et quand ce genre de travail pénible était autrefois partagé entre plusieurs postes, certains passent jusqu’à huit heures par jour dans ce genre d’environnement, avec des conséquences importantes pour la santé (par exemple sur la vue, les yeux étant particulièrement sensibles aux changements de pressions). Pour d’autres, la pénibilité est encore plus importante : « On a des gars qui portent des sacs de 25kg, d’autres qui poussent des chariots de 500L : ils se cassent le dos, c’est ça nos conditions de travail » dénonce Sandrine.

Demain encore, les salariés continueront leur mouvement, avec le reste de leurs collègues sur les autres sites. « On ne s’arrêtera pas tant qu’on n’aura pas eu d’augmentation ! », prévient un gréviste.

*Certains prénoms ont été modifiés

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Publié par FSC

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

 

Publié par FSC

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Que se passe-t-il à Mutuelle Entrain?

Issue du regroupement de mutuelles fondées il y a plus de 50 ans, Mutuelle Entrain a été créée en 2009 par des cheminots pour une véritable couverture santé mutualiste et solidaire. Cet engagement a croisé celui de la CGT-Cheminots, de ses syndicats et adhérents, dans la construction d'un courant mutualiste sur des valeurs humanistes et progressistes.

Or, en participant à Railcoop, SA de droit privé inscrite dans l'ouverture du rail public à la concurrence, Mutuelle Entrain s'éloigne des valeurs précitées. Pire, Railcoop, depuis septembre 2021, adhère à l'Union des transports publics et ferroviaires, branche patronale du Medef dans l'industrie ferroviaire. Depuis quand le Medef fait-il dans le progrès social et solidaire?

Que se passe-t-il à Mutuelle Entrain?

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
2022 MACRON CONTRE LA RETRAITE DÉCLENCHE L'HIVER DE LA SÉCURITÉ SOCIALE 2023 L'INFLATION ANNONCÉE EST SANGUINAIRE L'ESPOIR ? DANS NOS COMBATS

Publié par Info'Com-CGT

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Grève pour les salaires à Sanofi : « il y a un black-out des médias français »

Depuis le 14 novembre, les salariés du groupe pharmaceutique Sanofi sont en grève. Et malgré un mouvement très suivi et 16 sites mobilisés, les grandes chaînes continuent de passer la grève sous silence.

Médias

Crédits photos : CGT Sanofi

« Il y a un blackout volontaire des médias français, il y a une vraie censure » dénonce Jean-Louis Peyren, coordinateur CGT à l’échelle du groupe. Pour lui, comme pour d’autres salariés, il y a un sentiment de colère face à la couverture médiatique de leur grève. Alors que le nombre de grévistes oscille entre 2500 et 4000 selon les syndicalistes, force est constater que les grandes chaînes d’infos ont boudé la chaîne, TF1 et France 2 en tête, les deux journaux télévisés les plus regardés. Un black-out d’autant plus assourdissant que la grève concerne le sujet qui inquiète le plus la population : celle des salaires et de l’inflation. En effet, les salariés se battent pour des augmentations de 500€ pour tous et 10% d’augmentation, indexés sur l’inflation.

Le coordinateur de la CGT, opérateur sur le site de Sisteron (Alpes de Haute Provence) explique pourtant avoir contacté différents médias, à commencer par le service public et France 2. « Je suis rentré en contact avec la médiatrice de France TV et France 2 qui me renvoie aux chaînes France 3 locales. Cela nous pose un problème : on a quand même 16 sites en grèves, avec des blocages sur certains d’entre eux, il y a un silence radio. On est une des plus grandes entreprises du CAC40, Sanofi ce n’est pas le petit Poucet ».

Quelques articles sont cependant sortis, notamment dans la presse locale, dans L’Humanité ou encore dans nos colonnes. Mais chez les grands groupes de presses, rien : ni Le Monde, ni Libération, ni Le Figaro, ni Les Echos, ni même Médiapart (qui n’a que republié une brève de l’AFP) n’ont écrit sur une grève qui ébranle pourtant le premier groupe pharmaceutique français.

Jean-Louis Peyren, entré dans la boîte en 1996, dénonce par ailleurs le double discours du gouvernement : « on a un président de la république qui demande aux entreprises de faire des efforts pour les salaires, mais de l’autre, il nous envoie les CRS face aux salariés qui étaient rassemblés devant le siège de Gentilly. Le discours présidentiel est largement partagé et diffusé par les médias nationaux avec Macron qui veut passer pour le chevalier blanc en demandant des efforts aux entreprises : ce n’est qu’une opération de manipulation de masse. » Une fois de plus, les médias bourgeois montrent clairement leur caractère de chien de garde de la bourgeoisie. Déjà, lors de la grève chez Exxonmobil et Total, les médias avaient ignoré le mouvement pendant près de 10 jours avant que les pénuries n’arrivent. Faudra-t-il attendre une pénurie de Doliprane pour que les médias s’emparent de la grève ?

Seize sites du groupe sont maintenant à l’arrêt selon le syndicaliste, qui ajoute que deux nouveaux sites devraient être bloqués par les salariés dès la semaine prochaine, afin de durcir le rapport de force.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
LA RETRAITE À 65 ANS ANNONCÉE PAR E. BORNE, ÇA SENT UN COUP DE TRUAND : LE 49.3 VITE FAIT DÈS JANVIER À L'ASSEMBLÉE !

Publié par Info'Com-CGT

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

 

Il y a encore quelques semaines, Macron rassurait les Français : "Des coupures de courant ne seraient envisagées au pire que si un froid trop vif paralysait la France en janvier prochain3.

 Aujourd'hui, les infos officielles des autorités font part d’un plan de coupures ciblées et répétées aux heures de pointe, annoncées dans les heures précédant ses opérations de délestage.

Europe 1

Le gouvernement a élaboré un plan de délestage en cas de tensions sur le réseau électrique cet hiver. Des coupures de courant seront alors orchestrées par RTE et dureront environ deux heures pendant les pics de consommation. Une solution qui fera néanmoins office d'ultime recours.

L'hiver 2023 pourrait s'accompagner de quelques tensions sur le réseau électrique, conséquence directe de l'arrêt de plusieurs réacteurs nucléaires pour dysfonctionnement ou maintenance. Une hypothèse que n'a pas écarté Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement. "Il se pourrait que cette année, et je veille ici à l'usage du conditionnel, la production et la demande en électricité ne soient pas totalement alignées certains jours de grand froid", a-t-il déclaré ce mardi.

Car, comme aime à le répéter Emmanuel Macron, "Nous sommes en guerre !", pour justifier les décisions gouvernementales punitives prises à l'encontre de la population.

Mais cette fois, nous sommes effectivement en guerre, et c'est Macron et son plan qui l'ont déclenchée, en frappant la Russie de sanctions, visant rendre ce pays exsangue, en asséchant leurs exportations de gaz et de pétrole.

Cela, en riposte à l'intervention armée de Moscou en Ukraine. Et de fournir en nombre aux autorités ukrainiennes des armes les plus sophistiquées, prises sur les stocks réduits de l'armée française, de former à leur maniement les soldats ukrainiens et de réparer les armes usées ou abimées dans les combats. 

C'est ainsi que le pouvoir élyséen s'est placé délibérément dans la position de belligérant, sanctionnant par les sanctions sur l'énergie en premier le peuple français d'une part de ses sources 'énergie.

D'où son plan de restrictions annoncées aujourd'hui.

"Il s'agit de sanctions prise par Bruxelles, que nous appliquons", justifie l'Elysée, sans dire que l'Union européenne se soumet à la politique de l'Otan, le bras armé des Etats-Unis...

D'autre part les mesures annoncées par l'Elysée, le plan de coupures d'électricité, à pour raison la politique énergétique suivie par Macron.

N'est-ce pas le président qui a fermé le site nucléaire de Fessenheim en Alsace réduisant la production globale d'électricité de la France ?

N'est-ce pas le président qui a privatisé les services de maintenance, assurés régulièrement jusqu'à là par les spécialistes de l'EDF, alors qu'aujourd'hui nombre de centrales sont à l'arrêt relatives à la dégradation de ces sites ?

Enfin, les directives mises en œuvre par le pouvoir - le plan de coupures programmé pour cet hiver - rappellent les dispositions de la défense passive prévus lors de la "drôle de guerre" en 1939/1940 par les gouvernements de l'époque, montrant alors leur totale inefficacité.

 

JEAN LÉV

Publié par EL DIABLO

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Grève à Leclerc. L’autoproclamé « meilleur employeur de France » face à la colère de ses salariés

Chez Leclerc, une grève nationale est appelée ce 2 et 3 décembre pour une augmentation des salaires de 10 %. Michel-Édouard Leclerc, patron très médiatique de l'enseigne qui s'érige hypocritement en grand défenseur du « pouvoir d'achat », voit ainsi ses salariés dénoncer des « payes de misères ».

Grèves pour les salaires

Crédits photos : GEORGES GOBET / AFP

Deux jours de mobilisation nationale pour les salaires

Ce vendredi et samedi, la CGT et la CFDT ont appelé les 133 000 salariés de Leclerc à une grève nationale pour une augmentation de 10 % des salaires, mais aussi pour le renforcement des effectifs avec « des recrutements massifs et avec des CDI ». « C’était la première fois qu’il y avait un appel à la grève nationale et intersyndicale, c’est inédit pour les travailleurs de Leclerc. Un magasin sans aucune base syndicale s’est même mis en grève de lui-même » nous explique Karine Maupetit, référente du collectif Leclerc CGT et élue CSE du magasin de Menneval.

Vendredi matin, plusieurs rassemblements étaient organisés devant les magasins comme au Leclerc de Menneval dans l’Eure. Une mobilisation qui met au centre la question des salaires avec 10 % d’augmentation, une revendication qui s’inscrit dans la lignée de la grève des raffineurs il y a quelques semaines, après laquelle de nombreuses grèves ont commencé à revendiquer des augmentations supérieure à l’inflation.

 
Une grève contre l’hypocrisie du « patron préféré des Français »

Si les grévistes reprennent la revendication portée par les raffineurs de Total, c’est un véritable pied de nez à leur patron, Michel-Édouard Leclerc. En effet, ce dernier avait hypocritement « soutenu » la grève des raffineurs en octobre et se pose en grand défenseur du pouvoir d’achat dans les nombreuses sorties médiatiques. Pourtant, si ce jeu hypocrite lui vaut d’être qualifié de « patron préféré des Français » en 2021 selon le magazine Forbes, les grévistes de Leclerc viennent rappeler la réalité d’un patron qui exploite durement ses salariés et les répriment quand ils osent contester la politique de l’entreprise.

Ainsi, Karine Maupetit entend bien « interpeller Michel-Édouard Leclerc. On le voit tous les jours, il se fait passer pour le meilleur employeur de France, alors qu’on vit des conditions de travail terribles. De quel dialogue social il parle quand on n’a même pas le droit de parler […] Il a le culot de dire qu’il soutient la CGT de la pétrochimie quand ils réclament leur dû, et bien nous aussi, on réclame notre dû maintenant ».

De plus, le président de l’enseigne la plus rentable de la grande distribution française déclare sur les plateaux télé que chaque magasin Leclerc reverse 25 % du bénéfice à ses salariés et que ceux-ci recevrait même un 13e, voire un 14e mois… Cependant, la réalité vient contredire ces affirmations. En effet, depuis septembre, le groupe est assigné aux prud’hommes par soixante-quatre salariés ou anciens salariés du magasin Leclerc de Montbéliard qui lui reprochent de ne pas avoir appliqué une charte obligeant le magasin à verser à ses salariés 25 % de ses bénéfices nets avant impôts. Pourtant, c’est cette charte que Michel Édouard Leclerc revendique pour parader sur tous les plateaux télé.

À l’inverse, les salariés connaissent des payes de misères comme le raconte Karine Maupetit : « On a énormément de turn-over, et quand on réclame une prime d’ancienneté, on nous dit qu’il n’y a pas de rapport entre les compétences et l’ancienneté. Une collègue qui a 27 ans d’ancienneté touche seulement 19 centimes de plus que le SMIC, ce n’est pas normal. Ajouté à cela le sous-effectif dû au turn-over et aux accidents du travail, avec cinq à six démissions par mois cette année, c’est un véritable enfer ce qu’on vit  ».

Aussi, l’élue CGT dénonce une répression syndicale importante : « On est deux des trois représentants syndicaux actuellement en procédure de licenciement ». Elle a saisi l’inspection du travail pour dénoncer un « harcèlement par le directeur et d’autres représentants de la CFDT ». Suite à ça, la répression syndicale s’est intensifiée : «  Au mois de septembre, j’ai commencé à recevoir des rappels à l’ordre, en m’accusant de violences psychologiques sur mes collègues des jours où je ne travaillait même pas, et aujourd’hui je suis en procédure de licenciement  ». Elle précise aussi que ces attaques ne sont pas sans réflexion : « Les élections professionnelles ont lieu en avril prochain, ils veulent nous évincer ».

La grève des salariés de Leclerc vient donc mettre en lumière toute l’hypocrisie de leur patron et montre la voie à suivre pour lutter contre l’inflation. Contre les grandes tirades médiatiques de Michel Edouard Leclerc qui annonce que pour faire « face à l’inflation, nous allons remettre plus de premiers prix dans les rayons », l’augmentation des salaires à minima à hauteur de l’inflation reste la seule solution viable. Ainsi pour obtenir gain de cause face à un patronat prêt à tout pour défendre ses profits, la grève reste la seule voie à suivre.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Vu à Envoyé spécial le jeudi 1er décembre,  plus de 30% des personnes ayant droit  ne réclament même pas leur dû !!!

Publié par CGT FACEBOOK COMPIEGNE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Délestage et coupure d’électricité : « on paie les conséquences des politiques de l’énergie »

Alors que l'hiver approche, le Gouvernement prépare depuis plusieurs jours les esprits à des risques de coupures d'électricité. Interrogé par nos soins, un salarié de l'Energie, mais aussi militant au syndicat CGT Energies 33, nous en dit plus.

Crise énergétique

Photo : GUILLAUME SOUVANT / AFP

En cette première semaine de décembre, le risque de coupures d’électricité est un scénario que l’exécutif semble envisager de plus en plus sérieusement. « Il se pourrait que certains jours de grand froid, la consommation et la production ne soient pas alignés », a par exemple reconnu Olivier Véran en sortie du Conseil des ministres de ce mardi. Plus explicite, Élisabeth Borne a expliqué lors de ce dernier la possibilité de réaliser des « opérations de délestage » pour assurer l’équilibre global des réseaux électriques. Le gouvernement a adressé dans ce sens une circulaire aux préfets expliquant les protocoles qui s’en suivront. Concrètement les écoles pour être amené à fermer le matin, et des trains annulés en cas de coupure d’électricité.

Nous avons interviewé Romain Cazeneuve, salarié de l’Energie et syndiqué à la CGT Energies 33, à propos des conséquences que pareilles mesures pourraient engendrer. Les opérations de délestage « consistent à couper une partie du réseau pour limiter la tension et éviter que l’ensemble du réseau ne lâche. Concrètement, sur des zones géographiques délimitées, des quartiers, des villes, le courant peut être coupé durant 2 heures durant les pics d’activités en priorité chez les industriels (gros consommateurs), les professionnels et enfin chez les particuliers. » explique-t-il.

Si Elisabeth Borne a indiqué que ces « opérations » seraient cantonnées à certaines plages horaires, entre 8 heures à 13 heures et 18 heures et 20 heures. Pour Romain, celles-ci peuvent être à l’origine de risques multiples : « Ces coupures arrivent souvent au moment du repas, au moment où on allume le chauffage, la cuisine, les appareils à puissance élevée, ... En d’autres termes, elles peuvent aggraver des situations sociales déjà mises à mal. Plus largement et plus grave encore, cela ouvre des situations complexes comme celle des personnes dépendantes d’appareils respiratoires à domicile. Si ces derniers font l’objet de signalement au niveau de la préfecture, espérons pour la vie de celles-ci qu’il n’y aura aucune erreur d’identification. »

À ce titre, pour lui, « le gouvernement est hors-sol. », et si l’arrivée de l’hiver et du froid dès la semaine prochaine constitue un premier test, « on paie les conséquences des choix politiques sur l’énergie de ces dernières années et de la déréglementation des prix ».

Pour Romain Cazeneuve, le scénario possible des coupures d’électricité trouve également sa source dans « le manque d’entretien des centrales nucléaires et des faibles investissements dans les moyens de production. Le gouvernement est aujourd’hui obligé de revenir sur certaines de leurs décisions, comme celle de réouvrir la centrale thermique de Saint-Avold qui venait à peine de fermer. »

Dans un contexte de crise énergétique où les prix de l’électricité et du gaz s’envolent, la précarité énergétique risque d’atteindre des sommets particulièrement pour les classes populaires. Pour lui, « la vague de froid à venir met en évidence les dangers évoqués il y a 20 ans par la CGT : nous avons toujours considéré l’énergie comme un bien de première nécessité qui n’aurait jamais dû être servi aux mains du capital et aux appétits des financiers. En fait, malgré le contexte de crise énergétique, les énergéticiens avec en-tête TOTAL se gavent sur le dos des usagers. »

En complément de cette situation structurelle, vient la question de l’augmentation des salaires des travailleurs qui créés la richesse et l’amélioration de leur condition de travail. Alors que plusieurs mobilisations dans les secteurs de l’Energie ont lieu actuellement, comme à GRDF et à RTE, le gouvernement et le patronat n’hésitent pas à pointer du doigt la « responsabilité » des grévistes. Romain est clair, « ces grèves ont forcément des impacts sur les usagers, et nous le regrettons. Mais les seuls et uniques responsables de ces situations sont bien les directions de ces entreprises ».

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Se syndiquer CGT ?

Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.

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